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 Elle

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Heathen
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Heathen


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MessageSujet: Elle   Elle Icon_minitimeMer 13 Juin - 19:31

J'ai commencé ça il y a quelques temps (Sana l'a lu)...
voici la premiere page... la suite bientôt ^^


J’avais à peine profité de cette journée à Paris. Arrivé tôt le matin j’étais allé retrouver mon amie parisienne et je n’avais plus vu la lumière du jour de la journée…
Et maintenant il faisait nuit et nous étions là, tous les deux à errer dans le quartier latin en quête d’un endroit où étancher un peu notre soif. Tout ça me faisait penser à un rituel que nous aurions mis en place il y a des années. A chaque retrouvailles, nous avions besoin de ça. Nous retrouver en quelque sorte. Quelque chose que nous connaissions, comme un lien.
J’avais encore sur les lèvres le goût sucré de sa peau et dans ma tête le goût amer de ses mots. Fragments de mélancolie composé d’un besoin d’être seuls et ensembles en même temps.
Cette ville, comme nous, ne vit vraiment que la nuit. Quand les touristes dorment étendus dans leur lit sans âme de leurs hôtels bons marchés, au milieu de ce qui leur servira de souvenirs. Je pense à « carte postale », elle pense à « boule à neige ».
Les rues ne sont pas désertes mais, c’est comme si nous ne voyions personne. Rien d’autre que des ombres. Elle a sa main posée sur mon épaule et me parle doucement à l’oreille, me reprochant mon besoin de solitude, le fait que je doive partir, une fois de plus. Comme à chaque fois. Mais, elle est comme moi et dans quelques jours, elle n’y pensera plus… Jusqu’à la prochaine fois. Nous nous fabriquons nos souvenirs et nous y voyageons visitant autant de lieux comme autant de sentiments mélangés. Chaque porte ici nous a vu passer, chaque fenêtre a reflété notre image et chaque pavé a soutenu nos pas. Chacun dans une direction, précise ou pas. Ce que je sais d’elle pourrait tenir sur un petit bout de papier et je sais que c’est pareil pour elle.
Nous avions l’habitude de terminer notre soirée dans un petit bar, en dehors des lieux de passages habituels. Un endroit où les murs étaient couverts de livres, d’affiches. Des murs rouges, des tables noires et une douce musique baignant le tout. Au milieu de la fumée des cigarettes, des vapeurs d’alcool et de l’odeur du café. Cette chose là, a changé. Cet endroit a fermé, alors nous en cherchons un autre, de nouveaux souvenirs, de nouvelles images.
Et nous trouvons. L’endroit ressemble à l’ancien. Mais c’est un endroit neutre pour nous, pour le moment. Et, nous buvons, encore, rien d’original à ça mais, nous sommes ainsi fait. L’alcool nous aide à parler. De tout et de rien. D’elle, de sa vie, ses rêves, ses joies, ses peines, sa solitude aussi. Il y a derrière nos paroles, comme pour les accompagner, une musique, douce, parfaite en ces circonstance, du blues.
Elle a de la tendresse dans la voix et elle me fixe de ses yeux clairs. Ses mains s’agitent au grés de ses phrases. Elle est tout prés de moi et je peux sentir son souffle sur mon visage. Je l’écoute, glissant un mot de temps en temps dans la conversation. J’aime l’écouter parler.
Combien de verres déjà ? Sans doute trop.
Et sans que nous ne nous en soyons rendus compte, il est l’heure de rentrer. Dehors, il fait frais, elle se blottis contre moi tandis que nous marchons jusqu’à son appartement.
Le reste de la nuit n’appartient qu’à nous.
Je me réveille au milieu des quelques bouteilles que nous avons bu ensemble pendant la nuit, en écoutant de la musique. Un rituel encore. Je dois partir bientôt.
Elle dort encore, les cheveux collés sur son visage, serrant un t-shirt qui m’appartient. Qui m’appartenait plutôt. Je prépare un café, tout doucement pour la laisser dormir encore un peu. Elle est sûrement mieux dans ses rêves qu’ici avec moi. Finalement, elle ouvre les yeux et, elle s’assoit sur le lit. Elle me regarde et je sais que ça va être encore plus dur cette fois ci. Autant pour elle que pour moi.
Une tasse de café chacun, je cherche les mots justes mais je sais que je ne les trouverais pas, pas cette fois. Elle penche la tête doucement et me dis qu’elle sait. Sa voix tremble un peu mais, elle a l’air sure d’elle. Je lui dit que, si elle veut, je peux rester, tant pis pour tout le reste, on a qu’une vie et, il y a déjà tellement de choses que je regrette…
« Non, je comprend tout à fait… Peut-être que si tout ça ne se passait pas de cette façon, nous ne tiendrions pas longtemps… »
Je l’embrasse sur le front et je me lève, doucement. Je prend mon sac et je me prépare à sortir. Quand je la regarde pour la dernière fois avant de passer la porte, elle sourit. Mais, ses yeux sont baignés de larmes. J’attrape cette dernière vision d’elle et je pars.
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hachi
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeMer 13 Juin - 19:46

j'ai pas trop le courage de lire ça aujourd'hui ^^ [je sors d'une journée épuisante de bac] mais promis je lis ça dès que j'ai du temps ^^
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Melo le Sanaphile
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeJeu 14 Juin - 14:59

Aha ! Je suis le premier à lire ce petit chef d'oeuvre ! J'aime beaucoup ta description de la nostalgie, et en seulement quelques mots, on voit à quel point tu es attaché à elle. Bravo
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Heathen
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MessageSujet: Re: Elle   Elle Icon_minitimeJeu 14 Juin - 16:12

Merci Mélo ^^
et Hachikô-chan, j'attends ton avis...
en attendant, je viens juste de la terminer, voici donc la suite et fin :

Le porte se referme derrière moi et je me retrouve dans la rue, une fois de plus. Pourquoi partir ?
Cette question me hante à chaque fois puis elle s’efface progressivement jusqu’à la fois suivante. Je reste quelques minutes sur le seuil et j’observe les gens. Tous avec leur vie, propre, leurs idées, leurs envies et tout le reste qui les suit derrière eux. Moi, il n’y a vraiment qu’une question qui m’obsède. D’où me viens ce besoin de partir, de m’éloigner d’elle, encore et toujours, disparaître, un peu. J’aimerais n’être qu’un souvenir, bon j’ose espérer. Je dois me tromper. Je jette un coup d’œil à sa fenêtre et je sais qu’elle est là haut. Elle n’a pas du bouger. Son café doit être froid maintenant mais, de toute façon, elle l’aurait trouvé trop amer. Je sais de quoi je parle et je m’efforce de ne plus y penser.
Le premier pas est toujours le plus difficile. Les mains dans les poches, je m’éloigne d’elle, toujours un peu plus.
Deux vies… C’est tout ce que j’ai… C’est déjà beaucoup, un peu trop pour un seul homme. Et là où je vais, qui m’attend ? Probablement personne… Recommencer ailleurs, inlassablement. Je m’engouffre dans le metro. Ces gens qui vont travailler, à quoi pensent-t-ils ?
Il faut chaud, je suis entouré de tellement de personnes que c’en est étouffant, oppressant. La même impression encore et toujours. J’ai besoin d’un verre. C’est vraiment difficile cette fois ci. Exploser peut-être. Je devrais sortir et le rejoindre mais je ne le fais pas. Je descend quelques arrêts plus loin. De nouveau dehors, il y a moins de monde maintenant et je cherche un bar… Un endroit où noyer un peu ce que j’ai dans la tête. Lutter. Me détacher. Oublier.
Ce que j’ai bu cette nuit ne me suffit pas. Un bar, je rentre, il n’y a personne, je m’assois et je commande un café, encore. Et toutes ces idées reviennent et se bousculent dans ma tête qui ne mérite pas ça. Le poids de son regard et ces larmes que j’ai cru voir… Tout est là, c’est comme si elle était prés de moi. Ma tasse vide, je commande un whisky. Le barman me dit qu’il est un peu tôt, je lui répond d’aller se faire foutre et de me servir, je ne lui ai pas demandé son avis. Je le vois lever les yeux au ciel prendre un verre et me servir en me demandant d’être poli. Qu’est-ce qu’il me veut lui ? Il ne voit pas que c’est ce dont j’ai besoin, là, maintenant… J’avale une première gorgée et le vide se fait dans ma tête, je me sentirais presque bien mais, ce n’est pas encore assez. Le barman nettoie les quelques tables qui se trouvent dans son établissement, il me jette un coup d’œil de temps en temps car je fais parti des personnes qu’il craint le plus. Quelqu’un qui boit dés le matin et qui a l’air d’être de très mauvaise humeur. Je lui fait signe et je lui demande un autre café. J’y verse le reste de mon whisky, ça passera mieux ainsi. Il me demande si tout va bien. Evidement, si j’allais mal est-ce que je serais en train de boire aussi tôt dans la matinée ? Il me dit qu’il comprend et me laisse tranquille. J’en demandais pas tant.
Son image à elle se superpose à tout ce que je vois.
Un vieux poste radio crache de la musique des années 80, pas la meilleure décennie pour la musique… Je décide de payer et de partir, je vide mon verre d’un coup et ça me brûle la gorge. Le barman me regarde partir. J’ai du lui faire bonne impression.
Et je suis encore dehors, mon train part dans deux heures. Je peux être à la gare dans quinze minutes… Ou je peux être chez elle dans deux. D’un côté une vie tout ce qu’il y a de plus normal avec une routine bien installée, une maison, une télé, des amis, un bon bouquin de temps en temps, un resto à l’occasion, un verre une fois ou deux, levé, couché, déjeuner, douche, boulot, ennui, sécurité, un billard avec les potes… De l’autre, quelque chose de plus incertain, presque tout à refaire… On dit toujours qu’il n’y a rien de pire que la routine et on y plonge dés qu’on en a l’occasion.
Imaginez un type, banal, debout devant une bouche de metro, se posant des questions existentielles et vous me verrez, moi. Une certaine idée du conflit qui est en moi.

Assis là, en route vers la gare et cette autre vie qui m’attend, loin d’ici, d’elle et du reste. Ces personnes se ressemblant toutes, se dirigeant vers la suite de leur existence, j’évite de croiser leur regard. De toute façon, ils n’en ont plus, pour la plupart.
Je suis coupé dans mes pensées par une voix de femme qui me dit « Ne soit pas triste, Jésus t’aime aussi tu sais… » Je me tourne vers elle… Une femme, plutôt âgée qui me regarde, de la compassion dans le regard… « Dommage que ce ne soit pas réciproque » Ces mots sortent et claquent dans le vide. Elle sourit toujours et dit : « Mais lui, il t’aime.
- Peut-être qu’on pourrait le laisser en dehors de ça… Et puis, je ne suis pas vraiment croyant… Ces histoires de rédemption, de salut de l’âme, tout ça, je n’y crois pas vraiment…
- Tout ce que tu fais ici, sera jugé là haut…
- Si j’arrive là haut… Ce qui m’étonnerais plutôt d’ailleurs… Je me dis que les vivants valent autrement plus que ces faux espoirs de « vie meilleure »… Il y a tellement plus ici, juste devant nos yeux que dans ces échappatoires théologiques… »
Le metro ralenti et elle se lève, avant des franchir la porte, elle me dit « Jésus t’aime que tu le veuilles ou non » et elle disparaît dans le tumulte de ces corps anonymes.
Je souris et je me dis que croire à quelque chose comme ça doit être plutôt réconfortant… Dommage pour moi, il est déjà trop tard.
Le prochain arrêt est le mien…
La prochaine fois, j’essaierais de ne pas fuir, je resterais jusqu’au bout… qu’importe où cela me mène, de toute façon, je n’ai qu’une vie…
Mais son image me suit toujours… Là, juste à côté de moi, comme un fantôme… A ce moment précis, si prés du départ, je comprend la stupidité de mes agissements. Je n’ai pas le droit de faire ça, elle ne le mérite pas. Je ne risque rien après tout.
Les trains, tous alignés, comme autant de vies bien tracées qui ne dévieront pas d’un iota de leur chemin, jusqu’à la mort. Voilà ce que je fuis, voilà pourquoi je me cache derrière tant d’excuses, voilà ce que j’essaie d’éviter.
Et à quoi bon ? Je fais demi-tour, il m’aura fallu du temps pour comprendre que je voulais être avec elle quoi qu’il arrive. L’effet des remords et de l’alcool mélangés, de la fatigue et de quelques blessures pas encore cicatrisées. Je cours pour la rejoindre.
Sa rue, son appartement, je grimpe les marches quatre par quatre… Cours plus vite, encore plus vite, rattrape tout ça, essaie de reprendre là où tu en étais, ne dévies pas. Elle est sans doute encore là, prostrée, fixant la porte, les yeux égarés, vides, sans lumière. Je pousse la porte et, oui, elle est là.
Pas besoin de parler, je m’approche d’elle et je l’embrasse aussi tendrement que l’on puisse le faire dans de telles circonstances avec, dans le cœur le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, au bon moment.
Et la porte se referme sur nous, penchés sur des rêves que nous partagerons, en silence, aussi longtemps que nous pourrons tenir.
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