Critiques de disques ^^

Un topic où parler des sorties ou autres...

The Smashing Pumpkins : Zeitgeist (2007)

On avait pas eu droit à un album des Smashing Pumpkins depuis trés longtemps (separation oblige) et voila qu'arrive Zeitgeist.
Alors qu'en dire ?
Tout d'abord, je dois avouer que ce groupe a beaucoup compté pour moi dans les années 90. On lui doit une poignée de trés bons albums (entre autres Siamese Dream, le double-album Mellon Collie And The Infinite Sadness ou Adore) et des chansons assez exceptionnelles (Bullet With Butterfly Wings, 1979, Quiet etc... une trés bonne production). Aprés la separation, Billy Corgan (la tête du groupe) s'est perdu dans d'autres projets sans rencontrer autre chose qu'un succés d'estime (un album avec son groupe Zwan... pas mauvais mais pas terrible non plus)
C'est donc avec mefiance que j'ai glissé la nouvelle galette dans mon lecteur cd.
La surprise fut plutôt bonne (aprés tout, Corgan a presque toujours tout fait tout seul avec les Pumpkins à partir de Siamese Dream : guitare, voix, basse etc... les autres membres ne servaient quasiment qu'au decorum et au live), surtout sur les premiers titres. Grosse guitare et style reconnaissable. Mais, il manque quelque chose. Les autres membres justement puisque Corgan se retrouve seul avec son batteur habituel, le monstrueux Jimmy Chamberlain. Où sont les coeur de D'Arcy (l'ancienne bassiste blonde platine) ? la guitare de James Iha (le guitariste lead asiatique mannequin) ? Disparus malheureusement et, ça manque, voila...
Malgré ça, l'album se tient... à l'exception de quelques titres (le désagreable For God And Country ou United States... )
Voila... pas un mauvais disque mais pas non plus transcendant, le dernier album de Billy Corgan... heu... desolé, des Smashing Pumpkins ^^
En gros, on ecoute ce cd et on ecoute Siamese Dream juste derriere pour comprendre ce qu'on a perdu...

A suivre...

Grinderman

Et revoila Nick Cave...
Encore un nouveau projet donc pour l'ancien leader des excellent Birthday Party. Aprés plus d'une decennie passée à jouer au crooner vieillissant, ce bon vieux Nick Cave decide de réélectrifier ses compos histoire de reveiller encore une fois ce bon vieux rock poisseux de ses debuts.
Accompagné par Warren Ellis, violoniste dejanté de son état, Nick Cave nous offre un disque crade, parcouru de decharges electriques, de textes etranges scandés par sa voix d'outre-tombe et donc, cicelés par un violon sorti de l'Enfer.
Si vous connaissez le Nick Cave qui officie avec les Bad Seeds mais pas celui de Birthday Party, vous serez surpris (dans le bon sens j'espere).
Si vous attendiez avec impatience le retour de Birthday Party, jettez vous là-dessus, ça fait du bien ^^

Bonne idée de topic quand j'aurai le temps, je mettrai ma critique de Pocket Symphony ^^

Hé hé, j'ai failli la faire mais je me suis dit que ce serait mieux si toi tu la faisais ^^

Ooooh *o* c'est trop gentil


Alors.


Pocket Symphony, Air. 2007.

Un album attendu, puisque je suis fan de Air. La première chanson que j'ai entendue à la radio après sa sortie: Mer du Japon. J'ai tout de suite apprécié: quand on écoute la mélodie, on se dit "ça, c'est Air, sans aucun doute possible". Elle donne la pêche, et si on veut la chanter par coeur, on a pas besoin de faire un trop gros effort de mémoire. Puis je me suis procuré le cd en entier. Première écoute: "ouais. Il est pas mal. Un peu passe-partout peut-être". Deuxième écoute: "en fait, il est vraiment pas mal du tout!". Troisième écoute: "ça y est, c'est foutu, je ne sais plus m'en passer". D'autant que cet album est axé sur le Japon (pas surprenant venant d'Air), il ne pouvait que me plaire.
Parmi les chansons que j'adore particulièrement: la première, Space Maker, avec le thème de piano qui reste en tête pendant des heures après ^^''''. Mayfair Song est adorablement relaxante. Somewhere between waking and sleeping.... Mer du Japon, bien sûr
Mon coup de coeur va indéniablement à Photograph, un vrai coup de foudre. Les premières mesures posent une ambiance étrange, avec résonnances, comme si on était dans un lieu profond et sombre, et puis vient la mélodie, que je trouve magnifiquement belle *o* et entre chaque refrain, le retour de la "mélodie-à-l'ambiance-étrange". Je pourrais l'écouter des heures sans me lasser (en fait, je peux l'écouter des heures sans me lasser ^^ de même que l'album entier, d'ailleurs).

Conclusion: à la première écoute on ne s'en rend pas entièrement compte, mais c'est un bon album que Air nous a pondu là. Un très bon album. Le genre d'album que plus on écoute, plus on aime. Comme Air, quoi ^^

j'ai bien fait de te le laisser ^^
:rlove:

Merci, Heat-sama ^^

C'est vraiment gentil ^^ :baka:

De rien ma Sana ^^
allez... nouvelle critique :

Cat Power : The Greatest (2006)

Aaaah Chan Marshall... personnalité à part dans le monde de la musique. Responsable d'un album qui me fait le même effet que celui de Pocket Symphony pour Sana : Moon Pix.
Habituellement, la musique de Cat Power (mais on peut dire de Chan Marshall seule ^^) repose plus sur des bases folk (c'est une admiratrice de Bob Dylan) mais pour cet album, elle s'est entouré d'un groupe de Memphis habitué à jouer du jazz ou du blues. Et cela lui va plutôt bien.
Le titre qui donne son nom à l'album (The greatest, surnom de Mohamed Ali) nous plonge directement dans son univers. Sa voix se loge dans notre tête et n'en sors que longtemps aprés la fin du disque.
Partagé entre morceaux assez intimistes ( Hate, clin d'oeil, je pense, à Kurt Cobain avec son "I hate myself and I want to die") ou carrement electrique (le trés bon Love & Communication), ou aux morceaux jazzy, cet album se veut eclectique. Tout est avant tout histoire d'ambiance. Un disque qui s'ecoute de preference un verre à la main.
Arrangements trés reussis, chant parfait, ecriture simple et aerée, un regal pour les oreilles. ^^
A ecouter d'urgence.

Muse -- Resitance

Les fans de Muse appreciant peu qu'on critique leur production (j'en connais beaucoup), je leur conseillerais de ne pas lire ce qui va suivre (ou d'apporter un avis constructif au sujet)

Je passe sur la pochette que je trouve hideuse (mais là, c'est trés subjectif, c'est vrai)
La "musique", donc... Là-dedans, on retrouve en vrac une bonne partie de ce qu'était Queen (on peut chanter We Are The Champions sur United States Of Eurasia... Si, si... ), du Chopin (c'est tellement classe de finir une "chanson" avec la Nocturne n2, il faut croire... Du Rachmaninoff... Et encore pas mal d'autres choses... Trop, j'ai envie de dire. D'ailleurs, "trop" convient bien à cette chose (musicale pour la partie Chopin uniquement)
Pompeux, vulgaire, facile, référencé... Avec des synthés tout droit sortis des années 80 (côté pénible... Bowie, même si sa production des eighties n'est pas terrible faisait déjà beaucoup mieux en 1977 sur Low) et, une symphonie (si, si)
Concluant la chose, Muse nous offre (cadeau empoisonné) une symphonie en 3 partie (le tout doit faire 15 mn environ)
Assez risible, certes (et donc, à l'avenant du reste : citations en pagaille, choeurs larmoyants inclus et tout le bataclan.
Alors oui, ce sont de bons musiciens, je le reconnais. La question est : pourquoi ?
Piocher dans sa culture musicale (parce que ceci ressemble fortement à un etalage de culture musicale sans but) pour faire un album, pourquoi pas... Mais quand il n'y a aucune coherence... Et puis Muse, c'est Muse... Il faut réécouter les trois premiers albums aprés celui-ci pour constater que tout leur potentiel est gâché...
Je ne parle même pas des paroles, hein...

A jeter, donc... (ou à ecouter entre potes pour se marrer)

Headless Heroes -- The Silence Of Love
(attention, critique realisée par rapport à la version vinyle... l'ordre des pistes est peut-être different)

Sorte de side-project de la folkeuse Alela Diane (deux albums au compteur : The Pirate's Gospel - trés bon - et To Be Still - moins bon), Headless Heroes propose donc dix reprises plus ou moins connues (on peut citer Nick Cave ou Jesus And Mary Chain ou encore John C. Franck), arrangées (par neuf musiciens interchangeables)
Ce qui compte donc, c'est la voix d'Alela... Et quelle voix.
On commence par True Love Will Find You In The End, de Daniel Johnston... Ouverture de l'album classe et assez magique. Bonne instrumentation, tout ça... On se dit "ça commence bien". Dépouillé sans l'être (ça fourmille de petits sons, guitares slide ou autres)
Et ça resume de maniére efficace le reste de l'album (placé sous le signe de l'amour, quand même... En bien ou en mal, mais souvent en mal)
Le disque passe (et, si on l'a en vinyle, on se léve souvent... Quelle idée d'en faire un double maxi... Trois titres pour la Face A et la B, deux pour la C et la D) et ça parait trop court... A noter, la version trés pop magique de Just Like Honey, le trés folk Blues Run The Game (ou la voix d'Alela Diane fait merveille) et la version de Nobody's Baby Now piquée à Nick Cave, tout en piano/voix...
C'est du bon, du grand, du classe, le tout emballé dans une trés jolie pochette (qui décore trés bien, ma foi), du folk, du rock, du dub jazz, un peu de psyché par moment... Varié avec pour seul conducteur le mot Love et la voix d'Alela Diane.

Trés fortement conseillé, donc.

MGMT -- Congratulations
(encore une fois, version vinyle)

Tracklist :
Face A:
1. It's Working -- 4:05
2. Song For Dan Tracy -- 4:09
3. Someone's Missing -- 2:29

Face B:
4. Flash Delirium -- 4:15
5. I Found A Whistle -- 3:40

Face C:
6. Siberian Breaks -- 12:09

Face D:
7. Brian Eno -- 4:31
8. Lady Dada's Nightmare -- 4:31
9. Congratulations -- 3:54




Tututuututududu tutuuuuu euh, non
Pas de trace d'un Kids ou d'un Time To Pretend dans cet album... Et ça fait un bien fou.
Première écoute... Pas d'avis, un peu déçu, album touffu (9 titres pour 45mn environ), difficile d'approche... Et puis, on passe au travers et toute sa subtilité, ses arrangements-changements de rythme-construction, tout ça nous explose à la gueule...
Un petit bijou de composition, donc, chaque titre aurait pu être découpé en plusieurs morceaux différents.
Et, en plein milieu, on trouve une chanson de 12 minutes, somptueuse, mélancolique, et confirmant le côté "difficile d'accès" de cet album (quel groupe des années 00 se permet ça ? Personne... En dehors d'Of Montreal) et d'ailleurs, Of Montreal, oui, on y pense parfois... De même qu'on peut penser à beaucoup d'autres groupes en écoutant ce Congratulations... Est-ce un mal ? Non, absolument pas... Plutôt que de récupérer simplement et bêtement (Muse pour The Resistance, par exemple, album vomitif par excellence), on assimile, on tort, on s'approprie toute une branche de la musique des 60's/70's, tendance hippie et on livre un album rempli d'honnêteté et de classe (on sait que l'expérience de leur tournée d'un an pour leur premier album a été très difficile... De ce fait, Siberian Breaks raconte la fuite du chanteur un peu partout dans le monde pour échapper à tout le cirque "hype + drogue + alcool + tout ce qui va avec")
Il y a énormément de folie maitrisée, beaucoup de direction différentes... d'instruments (clavecin ? oui, oui... sifflets ? oui, oui... et j'en passe des masses, j'ai pas la pochette sous les yeux haha)

Peut-être pas l'album de 2010 mais, nous verrons ça en 2011

A écouter !

Waouh, tu me donnes envie de l'écouter là ♥

Je vais faire ça dès que possible ^^

Ouiiiiiii

fais ça.....

Ais confiiiiiannnceeeeee...

* hum*

C'est un très album, il est vrai... * bruhm *

Pulp -- This Is Hardcore

(Disclaimer : encore une fois, je parle de la version vinyle... De toute façon, grace à Hadopi et l'ACTA vous y viendrez tous )

Tracklist :
FACE A :
1. The Fear
2. Dishes
3. Party Hard
4. Helped The Aged
5. This Is Hardcore

FACE B :
1. TV Movie
2. A Little Soul
3. I'm A Man
4. Seductive Barry

FACE C :
1. Sylvia
2. Glory Days
3. The Day After The Revolution

FACE D :
1. Tomorrow Never Lies
2. Laughing Boy
3. The Professional
Et petit bonus de la version vinyle :
4. This Is Hardcore - end of the line remix

Pour commencer, Pulp est un des groupes phares de la fin des années 80 jusqu'au début des années 00 (le dernier album, We Love Life, est sorti en 2001) et, puisque notre ami Jarvis Cocker n'a jamais communiqué sur le sujet, on considére que Pulp est encore en vie.
Jarvis Cocker, donc... Premier groupe à 15 ans, en 1978, Pulp, déjà... Et sept albums plus tard, il se lance en solo (mais de toute façon, il était le seul membre "réél" depuis le début... ) et de multiples collaboration de-ci de-là (avec Air par exemple, sur One Hell Of A Party à écouter dur Pocket Symphony)
Pour celles et ceux qui auraient vu Trainspotting, on y entend un morceau de Pulp, extrait de l'album qui les a vraiment fait connaitre : Different Class... Et son redoutable Common People...
This Is Hardcore... Celui-ci est bien different, jouant avec les codes du cinéma (si, si) façon brushing et blonde platine le tout sous font de porno chic (la pochette, plus bas... La chanson Sylvia... )
Beaucoup de thémes abordés et des compositions assez renversantes (le point culminant étant la chanson titre This Is Hardcore, tellement diverse qu'elle aurait pu être écrite par cinq groupes différents... Et dont David Bowie aurait pu être le géniteur)
L'écriture pleine d'humour anglais de Jarvis fait des merveilles (petit extrait sur Help The Aged : "help the aged, one time they were just like you, drinking, smoking cigs and sniffing glue"), sa voix toute dans les graves et qui monte petit à petit pour se rapprocher de celle d'un certain David B. (owie ? encore ? oui), ce côté détaché... Tout ça mélangé avec des chansons d'une classe folle...
Album majeur donc, oui, sans hésiter... Perle pop-porno-crade-drole-classe et j'en passe.
Pour parler un peu du vinyle... C'est un très bel "objet" qui décore agréablement bien une pièce (les photos à l'intérieur son magnifiques, aussi)

Bref et pour résumer :
Album fortement conseillé !

La FAMEUSE pochette :