p'tite impro qui ne presente qu'un interêt trés limité.
(desolé pour les fautes)
Bon voila, certaines choses changent. Et les gens aussi. Leurs regard, leurs impressions. La lueur dans le regard s'allume ou s'eteind en fonction de ce qu'ils ont dans la tête au moment où ils nous parlent... Rien qui ne sorte de l'ordinaire finalement.
La tête vide, je circule dans les rues noires de monde, une habitude. J'aime le contact de la foule même si je n'aime pas me meler à tout ces gens. Je veux dire, apprendre à les connaitre, savoir qui ils sont et tout le reste. Ces mots, je ne les pense pas. Chaque vie que je croise m'interresse mais, mes habitudes taciturnes sont profondement ancrées en moi. On ne se refait, parait-il. Ce doit être faux, comme la plupart des adages qu'on entend d'ailleurs. Bref, trêve de digressions, mon objectif ? Prendre un café, bien fort, histoire d'oublier un peu ma nuit.
Celui que je cherche se trouve dans une petite ruelle desertée des touristes qui fleurissent partout en cette periode de l'année. Comme je le disais, on a ses habitudes.
Une fois sur place, je commande et je m'assois. Service rapide, double ration. Combattre le mal par le mal. Le noir du café contre le noir de l'âme (si du moins vous adherez à ce concept d'"âme")
Les façades delavés des maisons alentours servent de decors à cette melodie matinale, la vieille image d'epinal du type qui prend son dejeuné dans une gargotte sordide des faubourgs d'une ville sans age et sans nom. Un anonyme de plus reproduisant les gestes de centaines d'autres. Ressassant tasse en main les même clichés, discours surranés à base de moeurs dissolues, amis perdus en route, amours deçus et autre.
L'expression exacte serait : quoi de plus normal ?
Le temps, premier sujet quand on a rien à dire (alors "ferme-la !" me direz-vous, et vous auriez raison...), le temps donc (approximations de syntaxe) et plutôt gris, lui aussi. Bon espoir de pluie.
Et au milieu de ça, le café est toujours trop petit, pas assez corsé mais, on revient quand même. On se dit : "Bon sang ! mais il est fait avec de l'eau de vaisselle ou quoi?" et malgré ça, le lendemain (ou même avant si on est un type comme moi) on est de nouveau là, devant le même café degueulasse que a veille, avec à peu prés les mêmes idées que la veille. Ceci ne change pas. Pas chez moi.
Alors, on sort ce bon vieux cahier (je dois être à quinze peut-être) et on griffone des phrases sans interêt (comme celles que vous lisez), histoire de passer le temps, de jouer à l'ecrivain maudit.
Au bout de la troisieme tasse, on se demande ce qu'on est venu faire ici et on regarde, là-bas, dans cette rue passante, les jolies touristes passer et repasser encore. Alors on se lève et on fonce direct sur elles. Finalement, connaitre certaines personnes me parait être une experience à fort potentiel emotionnel.
Le vent se lève en même temps que je m'extirpe de ma chaise, j'esquisse un sourire, la vie.