Alors, un truc que j'ai ecris sous forme de lettre quand je reflechissais à la suite de ma precedente nouvelle (une prequel en fait...) donc, voila... Juste quelques idées^^ il se trouve que c'est sous forme de lettre ha ha
Le bruit de la rivière par-dessus tout le reste, seulement elle, qui coule, à la fois douce et violente comme la promesse d’un endroit où mon âme reposera un jour ou l’autre.*Tout à commencé par elle, mon père, ma mère portée par elle, ma naissance… Et ma mort, j’en suis sure.
Assise ici, je tourne les pages de ton livre. Celui que tu m’as offert et que je suis censée ne pas lire. Les pages jaunies d’un livre d’occasion où se trouvent des images me faisant penser à toi-même si tu ne t’y trouve pas. Trop éloigné de ce que tu était, même pour moi.
Je porte une robe blanche sans motifs, je pense que tu la connais et je suis certaine que tu sais comment je l’ai eue… Celle-ci comme toutes les autres. Perdre une partie de soi pour en récupérer une autre, un cercle sans fin. Quand on commence, il est très difficile d’arrêter et, à vrai dire, je n’ai jamais vraiment essayé contrairement à ce que tu voulais. Mais de toute façon tu es parti et c’est comme si tu m’avais oublié ici, c’est comme si tu m’avais poussé à continuer et dans un sens tu as donné une légitimité à mes mensonges.
Peut-être que je t’ai aimé, je ne m’en souviens plus, j’ai continué à glisser lentement vers ce que je suis aujourd’hui, vers celle qui se trouve prés de cette rivière coulant sans fin, celle là même où nous nous retrouvions si souvent quand je te demandais de te laisser et toi qui continuais à t’accrocher à moi comme si j’étais le seul être humain à vivre sous le même ciel que toi.
Je me suis souvent demandé pourquoi tu avais décidé de partir et j’ai peur que cette réponse que j’ai cherchée si souvent m’échappe comme tout le reste, alors j’essaye de t’oublier. Déjà ton visage s’est effacé de ma mémoire vacillante et tes mots eux commencent à disparaître mais je sens encore ta chaleur contre moi et le temps partagé ici ou là, les choses que nous avons vues ou faites il y a peut-être longtemps je ne sais plus…
Combien d’années ? Pas beaucoup mais c’est déjà trop quand on est dans mon état et que l’on a pour seul réconfort qu’une rivière et quelques souvenirs se mélanger tous jusqu’à donner le vertige. Toi prononçant mon nom, ou plutôt mon surnom, Cam, et peut-être que je me souviens de ton sourire comme toi tu as encore le goût de mes larmes sur ta bouche. N’être sure de rien, voila ce que je ressens.
Tombant de plus en plus vers une folie douce, celle qui m’attendait depuis le début et que je tiens de ma mère, elle que tu aurais aimé j’en suis sur, aussi fort que tu m’as aimé moi ou du moins c’est, je crois, ce que tu disais quand tu étais encore ici à mes côtés sans que je puisse faire grand-chose pour t’empêcher de t’accrocher à moi. Est-ce que tu as oublié mon visage… Je ne le sais pas et je ne le saurais jamais. J’imagine que tu vis comme dans tes livres et que cette période de ta vie a disparu dans ta mémoire.. Si seulement tu avais au moins retenu mon nom…
Pendant des mois j’attendais une lettre de toi, quelque chose qui m’aurait prouvé que tu ne m’avais pas menti mais j’ai eu beau attendre je n’ai pas reçu cette preuve mais je ne peux pas t’en vouloir, je n’en sans doute rien pour toi finalement… Rien qu’une obsession ephemere que tu as du t’empresser d’oublier. La rivière s’en souvient peut-être…
Et où est la pluie, elle qui ne cessait jamais ? J’ai l’impression, si je regarde les lambeaux de souvenirs qu’il me reste qu’elle ne s’arrêtait jamais. La pluie était plus présente que toi qui restait à mes côtés sans rien dire.
Tout cela me fait l’effet d’une déconstruction mais je ne peux pas dire que je ne m’y attendait pas.
Peu d’espoirs, peu de rêves, peu de joie mais une mosaïque de souvenirs sans liens entre eux et… Toi, le seul qui ne me prenait pas pour ce que je représentais Tu auras connu plusieurs de mes facettes finalement, et tu auras été le seul.
Alors que je sombre progressivement, j’essaie de te laisser ces quelques mots que tu ne liras sans doute jamais.
J’ai tout laissé dans le même état que quand tu es parti… Je me dis que si jamais tu reviens ça te donnera l’impression de n’être jamais parti.