Le cercle du yaoi
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 L'atelier d'un mangaka en bordel complet...

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeSam 3 Jan - 14:12

Pour la - au moins - cent millième fois depuis qu'il était rentré chez lui, Yuuya jeta un regard à l'horloge qui trônait fièrement sur le mur en face. Une horloge qui ne comptait pas les secondes - le tic tac de la pendule l'énervait comme c'était pas permis - mais à part ça, qui donnait l'heure d'une façon redoutablement juste. Redoutablement, parce que quand ça fait la dixième fois en trois minutes que vous levez les yeux vers elle, vous n'avez qu'une envie, c'est de vous lever vous même et d'aller avancer ces putains de petites aiguilles qui vous narguent. Qui vous ont nargué toute la journée, et qui n'arrêteront pas de le faire, soit parce qu'elles avancent trop lentement, soit parce qu'elles avancent trop vite - ça, ça serait si jamais Jairo décidait de passer le voir.
Mais vu que toute la journée s'était déjà écoulée, il n'était pas sûr du tout que ce moment là arriverait.

En soupirant - pour la cent millième fois également - il se retourna vers ses planches. Bon, il y avait bien eu quelques moments dans la journée où il avait été complètement spaced out, à planer pendant quelques minutes, avant de se rappeler brutalement de la montagne de choses qu'il lui restait à faire. Tant bien quand mal, il avait réussi à avancer dans son boulot, et la deadline qui approchait ne lui paraissait plus aussi insurmontable. S'il avait eu quelques assistants, ça aurait peut-être été mieux... mais bon, s'il arrivait à le faire tout seul, c'était déjà ça.

Encrer, maintenant. Plus que quelques planches, et c'était fini. Il pourrait rendre fièrement ses planches demain, la tête haute, sans se sentir coupable d'un éventuel retard - surtout que lorsque c'était le cas, son éditeur arrivait merveilleusement bien à le lui faire sentir.

Encore un petit regard à l'horloge - il attendait quoi, au juste ? C'était stupide de se faire balloter comme ça par de simples espoirs. Il était bête, ou quoi ? Il avait quitté sa maison ce matin seulement. Il n'y avait aucune possibilité pour l'autre décide de venir lui rendre visite aussi tôt. Absolument impossible. C'était certain.

En soupirant une fois de plus, il commença à encrer la dernière de ses planches - et cette aiguille qui restait si méchamment immobile... c'était cruel. - et poussa un soupir de satisfaction non dissimulée lorsque tout fut terminé. Bon, il y avait passé la journée, sans le moindre repos, mais au moins, il avait fini, et ça faisait un bien fouuuu ... Maintenant, il pourrait songer à prendre un bain moussant brûlant, à lire un livre au chaud, les pieds dans des chaussettes de grosse laine, en buvant un bon chocolat......

Le regard qu'il jetait à l'horloge commençait à devenir excédé. Contre elle, bien sûr. Pas contre la personne qui était éventuellement censée venir frapper et... WOW, une minute ? Il ne venait pas juste de se dire que c'était un peu con d'avoir de l'espoir comme ça ? Crétin, crétin.

Oui, mais comme on ne sait jamais, ça ne serait peut-être pas une mauvaise idée de commencer à ranger le bordel ambiant. L'optimisme fait vivre, comme on dit, hein. Subitement motivé, il commença à ramasser des planches non utilisées qui traînaient dans les coins, ainsi que les crayons, plumes, stylos, gommes, effaceurs, blancos, boules de papier froissées, crayons de couleur, feutres, pinceaux, etc, qui formaient un bordel absolument indescriptible. Quelle buse, l'avoir invité à passer chez lui alors que sa pièce était dans un état à faire peur à une sorcière....

Et à ce moment là, quelqu'un toqua. Tout ce qu'il avait dans les mains lui échappa.

- Merde, grommela-t-il en voyant le flacon d'encre de chine renversé par terre et tâchant le parquet. Il prit un bout d'essuie-tout et le jeta dessus, avant de se précipiter vers la porte, essoufflé, remettant un peu d'ordre dans ses cheveux.

- J....
- Salut frangin !!!! T'attendais quelqu'un ?

Et c'est là qu'une furie humaine se précipita dans l'appartement.

- Nina...

Ouaip, sa frangine. Qu'est-ce qu'elle décidait de venir se pointer à cette heure-ci, sérieux ???? Elle était conne ou quoi ??

- J ... ? C'est qui J ... ?
- Personne, grommela-t-il, peu désireux de lui faire connaître les détails de toute récente vie privée.
- Mais t'as rencontré quelqu'un, mon loulou ? *o*

Et voilà. C'était pour ça qu'il ne voulait pas lui dire. Elle avait un putain d'instinct du tonnerre de Dieu.

- Ooooooooooh c'est pas vrai !!!! s'exclama-t-elle en sautant comme une balle rebondissante dans la pièce. Raconte raconte raconte !!!! C'est une fille ou un garçon ? Il ou elle ressemble à quoi ?
- A rien du tout, grinça Yuuya, alors maintenant, tu vas me faire le plaisir de t'en aller !
- Mais attends Yuyu! >o< Je suis venue exprès pour te voir !
- T'habites à un kilomètre d'ici!

Rah la la, des fois elle pouvait être vraiment saoulante... Sans l'écouter, elle s'installa sur son canapé et passa ses bras autour de ses genoux en arborant son expression préférée : =3.

- J'ai eu des nouvelles de Naoki.

Ouh la, ça, c'était pas le genre de truc à aborder juste le lendemain du jour où il avait rencontré quelqu'un.

- Tu veux pas savoir ? =3

Rouh qu'elle était chiante celle-là !!!!

Et à ce moment là.... on toqua à la porte. Yuuya et Nina se figèrent tous les deux, avant que Yuuya ne bondisse sur le porte. Avant de s'immobiliser à nouveau, la main sur la poignée. Et si c'était Jairo, qu'est-ce qu'il allait dire en voyant une jolie fille assise comme si de rien n'était sur son canapé ? Horreur ! Enfin, il n'aurait qu'à lui expliquer que c'était sa soeur, mais... Fallait dire, vu ce que lui-même avait fait avec son propre frère, ce n'était pas une garantie, mais bon... Non, enfin, il ne tomberait jamais amoureux de Nina, ça c'était vraiment une certitude, mais bon quand même...

Il décida d'ouvrir quand même, en jetant un regard rapide à Nina dont les yeux était ronds comme des billes.
Et c'était bien lui.

Roh putain, si son coeur pouvait arrêter de battre comme un taré, là, pendant deux secondes, ça serait pas du luxe.

- Salut, dit-il, tellement heureux de revoir son visage qu'il en oublia dans l'instant même que sa soeur était dans la pièce.

Puis, il vit qu'il avait des paquets à la main et lui jeta un regard interrogateur, mais avant qu'il ait pu prononcer un mot, la furie humaine qui lui servait de soeur avait bondi à côté de lui.

- Bonsoaaaaaaaaaaar !!! Et de tendre la main en ajoutant: Je m'appelle Nina, et vous-même?

Ouh la la, ça craignait à mort. Vite, fallait expliquer.

- Ma soeur, dit-il à Jairo d'un air contrit.

Restait à voir si l'explication passerait bien...
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeSam 3 Jan - 18:46

[*0* Sa soeuuuuuur <3 ><’]

C’est un visage tout sourire et visiblement ravis qui lui avait ouvert la porte –enfin, la main de ce visage- pour son propre bonheur. D’ailleurs, plus que perceptiblement, il sentait lui aussi un grand sourire, un peu niais, s’étirer sur son visage, et il devait résister à l’envie furieuse de se mettre à fixer ses pieds; une fois venu jusqu’ici, il était un peu tard pour jouer les timides, bien que ce fut plus fort que lui.

‘‘Salut’’

Ah, oui, c’est vrai; c’était un peu bête de rester là sans rien faire, malgré toute la béatitude que ce simple fait pouvait lui apporter. Il en avait même oublié les salutations; en même temps, ils ne s’étaient quittés que depuis le réveil, et donc, ce n’était pas comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis des lustres, non plus. Bien qu’il eu le sentiment qu’une minute de plus était une minute de trop, également; c’était un peu un paradoxe ambulant, que ce Jairo. Yuuya, lui, avait jeté un regard à son sac, et à son expression, on voyait bien qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il amène quoi que ce soit. Eh merde; ça voulait dire qu’il ne l’attendait pas? Mais il n’avait pas l’air d’être vraiment dérangé par sa présence, si?

<< Bonsoaaaaaaaaaaar !!!>>

Il crue bien avoir une attaque cardiaque, même à un si jeune âge; c’était quoi, cette voix hyper aigue –l’excitation- sortie de nulle part? Enfin, pas vraiment de nulle part, puisque sa détentrice était maintenant fièrement postée à ses côtés, venue d’on ne sait trop où. Enfin, de l’appartement, bien entendu, mais –la question n’était pas là. Le fait, plutôt, est qu’il n’y avait pas encore de question, et déjà des tas de réponses dans sa tête. Par contre, elle ne lui laisserait vraisemblablement pas de temps pour y réfléchir; c’était une bonne tactique, de surprendre l’ennemi –enfin, pas qu’il y eu de rivalité à ce point- et de l’étourdir avec un flot de paroles incessantes. L’ironie du sort, que voulez-vous.

<< Je m'appelle Nina, et vous-même?>>

Bonne question, et dès qu’il retrouverait l’usage de la parole, il y répondrait –enfin, il n’avait pas oublié comment s’en servir, mais plutôt dans quel ordre aligner et prononcer les lettres, voilà tout- avec joie. C’était bien, comme nom, Nina; comme la Windian dans bof -… - m’enfin, ça ne lui disait pas vraiment qui elle était, si? Elle lui tendait la main, maintenant, et il se sentait un peu pressé de la serrer, histoire qu’elle décolle un peu. Déjà qu’il n’avait jamais vraiment aimé la promiscuité, elle, en étant simplement à côté de lui, elle donnait sérieusement l’impression de prendre tout l’air ambiant. Il serra brièvement la main, les lèvres pincées dans un faible sourire –aaaargh- qui se voulait plus amical qu’il n’y laissait paraître, il en était certain.

-B’jour, esquissa-t-il en tournant sa langue dans sa bouche avant de continuer. Moi-même, Jairo. En…chanté?

Bon, ça faisait presque du sens, aussi reprit-il constance; c’est fou, parfois, comment il suffit juste d’essayer pour que tout aille mieux par la suite. Bien entendu, il ne c’était pas rendu compte qu’il n’y avait pas vraiment de verbe dans sa phrase –enfin, si, un, mais c’est plus un qualificatif qu’une action, non?- mais qui enregistrait toutes ces paroles pour vérifier par la suite, hein? Tant qu’il n’y avait pas d’enregistreurs cachés dans la maison, il était correct. En même temps, le simple fait d’y penser le rendait subitement mal à l’aise, et il savait qu’il jetterait des coup d’œil un peu partout, sans même s’en rendre compte; un peu quand votre voisin parle de poux et que vous avez subitement envi de vous gratter la tête.

‘‘Ma sœur’’ avait ajouté Yuuya, presque comme une excuse.

Le plus troublant, là dedans, ce n’était pas que sa sœur soit là, qu’elle soit un tantinet inspirée –mais là, elle donnait l’impression de l’être vraiment- mais plutôt, que Yuuya prenne la peine de l’expliquer tout de suite, là maintenant. Habituellement, il n’était pas supposé y avoir un énorme quiproquo qui se résolvait plus tard? Rabat-joie. Bon, en même temps, il avait visé juste, puisqu’il était bel et bien en train de se faire des, hum, interprétations de la situation. Ce n’était pas un peu barje? Ils commençaient vraiment à être prévisibles, et c’en était inquiétant, mais pas mauvais, non plus. Juste troublant. En même temps, il comprenait parfaitement le sentiment d’inquiétude dissimulé dans le commentaire de Yuuya; il en avait, lui aussi, des sœurs, et ce commentaire pouvait parfois se transformer en avertissement –elles sont envahissantes, les sœurs. [Pas d’accord XD] Sauf que lui, il n’avait pas de petite sœur –enfin, petite… il n’arrivait pas à juger calmement de sa grandeur, mais si elle tenait de Yuuya, elle ne devait pas être si petite que ça- qui venait chez lui, et elles voulaient encore moins connaître ses fréquentations –enfin, dans le but ultime de les connaître, parce que pour traumatiser, elles étaient bonnes.

-Eum, je ne voulais pas interrompre quelque chose d’important, désolé, fit-il en jetant un coup d’œil vers le grand noir, histoire de passer un subtile ‘mais t’avais pas dit que c’était correcte pour aujourd’hui?’.

Il resta un moment sur le pas de la porte, et malgré ces belles paroles, ce n’était pas comme s’il avait vraiment l’intention de s’en aller, à moins qu’on lui formule cette idée clairement. Jamais, qu’il se laisserait vaincre ainsi par une sœur. Bon, fierté mise à part, Yuuya devait bien voir une raison de lui avoir dit qu’il l’attendrait alors que sa sœur était chez lui –peut-être qu’ils vivaient ensemble, pour peu qu’il sache- et ce n’était pas ça qui l’arrêterait. Il était trop content de voir l’autre pour pouvoir être satisfait tout de suite et s’en aller sans rien. Restait que, sa sœur, elle le connaissait pas, et un ‘Bonjour, je suis Jairo Shank, ton frère m’a dépucelé hier’ semblait quelque peu déplacé, mais c’était à peu près tout ce qui expliquait sa venue. Bon, aussi le fait qu’il l’ait fait crécher chez lui. Ce n’était pas qu’il en avait honte ou quoi que ce soit –quand on est un homme, il faut assumer jusqu’au bout- mais bon, il ne voulait pas faire peur à son petit cœur de jeune adolescente qui a des expectations envers son grand frère ou quoi que ce soit. Bon; ça faisait pas cinq minute qu’il l’avait vu, qu’il imaginait déjà un worst case scenario. Tant qu’elle lui demandait pas d’où il connaissait son frère, tout irait bien; prendre une grande respiration…

-J’ai amené de quoi faire le souper, si vous voulez, utilisa-t-il comme excuse pour entrer un peu plus à l’intérieur, levant son sac de provision. Vous aimez le curry, j’espère?

Faire comme si vous savez ce que vous faites… ouais, c’était la seule chose à faire pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeDim 4 Jan - 12:46

La tornade avait frappé. Et le moins qu'on puisse, c'était que Jairo semblait aussi abasourdi que Yuuya l'avait été quelques minutes auparavant. Il fallait dire, Nina réagissait comme une vraie pile électrique, et ça fatiguait rien que de la regarder... Elle faisait des gestes exagérés, elle était toujours en train de toucher à tout, et son débit de voix était tellement rapide qu'il fallait vraiment être concentré si on ne voulait pas en perdre une miette en route. En plus, quand elle avait tendance à fangirliser - comme c'était le cas en cet instant précis - sa voix montait encore plus dans les aigus, et ça la rendait encore plus ahurissante.

En tout cas, l'autre faisait un effort. Il esquissa un faible sourire, et Yuuya lui demanda pardon mentalement de devoir lui infliger ça.

"B’jour... Moi-même, Jairo. En…chanté?"

- Jairo ? C'est la première fois que j'entends ce nom là... En tout cas, *o* qu'est-ce que t'es mignon !!! Tu devrais faire du mannequinat !!!

Et de se tourner vers Yuuya avec un grand sourire :

- Dis donc grand frère, je sais pas où tu l'as pêché celui-là, mais il est carrément canon !!!

Bon. Bon. Sur ce point, Yuuya ne pouvait évidemment pas lui donner tort. Et comme Nina semblait loin d'avoir fini, il posa son regard sur Jairo et profita de cet instant où lui-même n'avait pas à faire la conversation - de toute façon, il n'avait pas le choix, hein... - pour observer l'autre. Aah... c'est vrai qu'il était beau. Ils s'étaient dit au revoir juste ce matin, mais à le revoir, ça lui donnait envie de le serrer contre lui et de l'embrasser. Sa peau avait l'air trop douce pour son bien... Et puis, il avait encore envie de glisser ses mains dans ses cheveux et de sentir leur odeur....

Il sentit avec embarras que ses joues commençaient à chauffer, alors il détourna le regard sur sa soeur - qui n'avait pas arrêté de parler dans l'intervalle.

- D'un autre côté, le monde du mannequinat, c'est tough, alors je sais pas si ça te conviendrait... Mais sinon, tu pourrais faire du cosplay, tout le monde recherche des bishônen comme toi pour les conventions ! Tu pourrais même faire un personnage des mangas de mon grand frère, tiens! Et puis, pour peu qu'on lui trouve quelqu'un pour faire l'autre, ça ferait un super cosplay yaoi !!! *o* *o* *o* *o*

Oh non. Voilà qu'elle repartait dans ses délires de yaoi. C'était pas de tout repos d'avoir une sœur fangirl, il pouvait l'affirmer. Et encore... C'était comme la fois où elle avait découvert, pour lui et son frère. Il pensait vraiment qu'elle allait se mettre en colère, leur faire la gueule à tout les deux et tout, leur en vouloir quoi, mais elle était déjà tellement pervertie qu'elle avait fait une tronche comme ça : :etoiles: et qu'elle avait dit : "ooooooooooooooooh !!!!!!!!! Un amour interdit entre frères !!! *o* *o* C'est trop kawaii !!!! Tiens bon grand frère !! Je suis avec toi !!!!." Sur le coup, il avait été mé-du-sé. Il savait qu'elle était atteinte, mais quand même pas à ce niveau là...

Et puis cette tendance qu'elle avait à mettre des smilies dans toutes ses phrases, c'était fatigant... elle était toujours en train de parler et de réagir aussi excessivement qu'un personnage de manga.

Jairo réussit tout de même à glisser une phrase entre deux flots de paroles, accompagné d'un regard à Yuuya.

"Eum, je ne voulais pas interrompre quelque chose d’important, désolé."

- T'interromps rien du tout !! s'exclama Yuuya en poussant sa soeur derrière. D'ailleurs, elle allait rentrer chez elle.
- Grand frère, t'es vraiment hyper méchant >o< ça faisait trop longtemps que je t'avais pas vu et tu me jettes comme ça !

Mais ses pensées suivaient déjà un autre chemin, car elle s'exclama:

- Mais attends... si je vous laisse seuls, ça veut dire que vous allez faire du yaoi, c'est ça, c'est ça, c'est ça ?

Restait à espérer que Jairo ignorait ce que voulait dire "yaoi"......... heureusement qu'elle s'exprimait en termes de fangirls...

Mais à ce moment là, au moment où elle semblait enfin décidée à lever le camp - sa présence avait duré en tout et pour tout cinq minutes, mais c'était cinq minutes de trop - Jairo leva le sachet plastique qui avait intrigué Yuuya en disant - et en entrant dans la maison :

"J’ai amené de quoi faire le souper, si vous voulez. Vous aimez le curry, j’espère?"

Oh non. Fallait pas dire ça devant Nina.

- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!! \o/
- Bon Nina, t'arrêtes de prendre tes aises chez moi et tu rentres chez toi !!! C'est pas pour toi qu'il a ramené à manger !!!
- Mais il a dit "vous", si "vous" voulez ..... Il doit bien m'inclure dans le lot non?

Roh, mais qu'elle était chiaaaante !!!!

- Et si c'était moi qu'il vouvoyait, d'abord ????

Et là, la tête comme ça : kouwa! .

- Tu veux dire que vous n'êtes pas ensemble !!!! C'est quoi cette arnaque !!!!!

Sans oublier de se tourner vers Jairo et de lui prendre les mains, histoire d'embarrasser Yuuya jusqu'à la fin de sa vie, et de dire:

- Vous êtes ensemble, n'est-ce pas ?? °w°
- NINA !!! cria Yuuya.

Cette fois, c'était trop. Il souleva la jeune fille de terre - heureusement que c'était un poids plume - et l'amena vers la porte d'entrée pendant qu'elle se débattait comme une diablesse.

- Attends grand frèèèèère !!! Atteeeeends !!!

Et hop, ni une ni deux, la porte ouverte, et la tornade jetée dehors. A peine la porte fut elle refermée qu'elle tambourina dessus avec force.

- T'es méchant grand frère !!!
- Et toi t'es saoulante, rétorqua Yuuya, alors c'est parfait!
- Si tu m'ouvres pas, j'irai dire à Naoki que tu t'es trouvé quelqu'un d'autre!!

Oh, la boulette, la boulette, la boulette....

- ... Eh ben dis-lui !!!

Quelle saleté, elle savait vraiment où toucher pour que ça fasse mal.

- Bon, soupira-t-elle derrière la porte. Naoki va être triste. Je reviendrai plus tard, à plus grand frère ! Amuse toi bien avec ton copain !

Puis ses pas sur le palier qui s'éloignaient, et rien du tout. Un immense silence sembla s'abattre dans la pièce avec son départ. Et Yuuya inclina la tête.

- Je suis désolé !! C'est un calvaire ambulant. Vraiment navré...

En tout cas, en cinq autres minutes, elle avait fait beaucoup de boulettes, dont il espérait que Jairo ne les ait pas toutes chopées au vol.... Le coup du Naoki était quand même embarrassant à l'extrême...

- Merci d'être venu, dit-il tout de même avec un sourire.

Est-ce que ça ne serait pas un peu vorace s'il se précipitait sur lui dès maintenant pour l'embrasser ? Bon, tant pis, il en avait trop envie. Il l'attira contre lui et captura tendrement ses lèvres - toujours aussi douces et chaudes que le matin même.
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeLun 5 Jan - 1:13

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’en laissait pas imposer, cette petite sœur, et qu’elle disait vraiment tout ce qui lui passait par la tête; enfin, ça, il fallait le souhaiter, parce que sinon, imaginez un peu tout ce qui peux se trouver dans son esprit, simultanément. Il n’aurait jamais crû, d’ailleurs, que le mannequinat –il fallait vraiment qu’il sorte plus souvent, ou c’était elle?- s’appelait ainsi. Bon, il ne s’était jamais penché sur la question, non plus, mais si c’était une offre d’emplois, il ne cracherait pas dessus non plus –mais hein, ce qu’il pouvait bien penser n’importe quoi. À force de l’écouter parler aussi vite, il avait l’impression que ses battements de cœurs s’étaient accélérés pour compenser et bref, il se sentait tout fébrile, maintenant, pour une quelconque raison. Par contre, il devait avouer que l’appellation ‘mignon’ l’avait un peu froissé; il n’était pas un petit chien égaré, non plus.

Surtout que, depuis qu’elle semblait s’extasier sur ses charmes –normal, devant une telle beauté… *cough*- il sentait Yuuya qui le détaillait, et ça le mettait un peu mal à l’aise, là, tout de suite. Quoi, il doutait peut-être du qualificatif? Valait mieux pour lui de pas faire une bêtise pareille, parce qu’il prendrait sur lui de le faire changer d’idée! Eum, enfin… toutes ces pensées incohérentes devaient venir de son état déstabilisé et-et aussi du regard de Yuuya. Parce qu’à le regarder ainsi, soit il le déshabillait mentalement, sous il lui faisait subir toutes sortes de sévissent dans son esprit, et un comme dans l’autre, ce n’était pas tout à fait rassurant.

Et puis, il y avait un autre truc qui le troublait –il devait vraiment aller se chercher un dictionnaire- mais il ne comprenait pas tout ce qu’elle racontait. Bon, il y avait une partie venant de son incapacité à saisir tous les mots, mais –un bisho… machin truc, c’était quoi? Et des conventions, oui, il savait bien ce que ça voulait dire, mais il ne voyait pas le rapport avec lui, parce qu’à moins de vouer un culte aux roches, il ne voyait pas trop pourquoi il y irait –mais encore, ici, il se mélangeait avec le mot congrès. Enfin, peut-être qu’elle parlait simplement une autre langue –il n’avait pas eu à l’esprit qu’ils puissent venir d’ailleurs, mais peut-être hein- parce que ‘tough’ c’est de l’anglais, et il n’était pas un bol en langues (pas comme d’autres), alors probablement que bi-truc c’était la même chose, et cosplay aussi. Jouer à quoi? Probablement encore une qui le prenait pour un gamin; elle pouvait bien le trouver mignon, alors; ça devait être de famille.

En tout cas, elle était très expressive, la petite sœur, mais il n’arrivait pas à se défaire de ce sentiment de proximité, et ça l’embêtait un peu, malgré le fait qu’elle ait l’air bien innocente –et oui, il se fait avoir facilement- dans sa démarche. Ce que c’est beau hein, l’enthousiasme de la jeunesse.

‘‘T'interromps rien du tout !! D'ailleurs, elle allait rentrer chez elle’’

C’était quoi, cette vague impression de sous-entendu qui le rattrapait, subitement? Il se faisait des idées, mais bon, de la manière qu’il l’avait dit, ça ressemblait à un ne-t’en-va-surtout-pas, et ça lui faisait tout chaud en dedans, allez savoir pourquoi. Sauf que, en même temps, dit comme ça –ton précipité et tout- ça faisait louche, comme quelqu’un qui a quelque chose à cacher. Mais bon, à part la fête surprise de sa mère où il aurait accepté de l’amener magasiner des sous-vêtements pendant que les autres préparaient le gâteau, il ne voyait pas de quoi il pouvait bien discuter secrètement à sa sœur –eum, pas que ce cas ne lui soit déjà arrivé, non plus, faut pas se faire des idées.

<<Grand frère, t'es vraiment hyper méchant >o< ça faisait trop longtemps que je t'avais pas vu et tu me jettes comme ça !’’>>

C’était quoi ce sentiment qui l’envahissait? Il n’allait pas se sentir vraiment mal là, si? Oh, allez, il interrompait une réunion de famille, et l’autre laissait passer ça sans rien dire? Il se sentait un peu de trop, là, subitement. Sauf qu’en même temps, il fallait avouer que question insultes, elle n’était pas très forte, la petite. En fait, en y regardant de plus près, on n’avait pas l’impression qu’elle était si affectée que ça, parce qu’après un bref moment de recueillement –ou quelque chose comme ça- elle avait l’air illuminée, dans tous les sens du terme.

<<Mais attends... si je vous laisse seuls, ça veut dire que vous allez faire du yaoi, c'est ça, c'est ça, c'est ça ?>>

Il ne savait pas, mais là foutrement pas de quoi elle parlait, mais il avait bien envi de savoir ce que c’était –enfin, peut-être le contraire, justement, parce qu’elle avait l’air un peu trop excitée à cette idée. Il avait l’impression grandissante que, bien qu’il ne comprenait pas de quoi elle parlait, il n’avait pas envi de ‘faire’ du yaoi –enfin, pas en sa connaissance, en tout cas. Mais par contre, c’était amusant de voir comment ce simple terme avait l’air de faire sortir Yuuya de ses gonds, parce que l’idée qu’il s’en était fait, il était beaucoup plus posé que ça comme personne, et là, il semblait vraiment vouloir la trucider –amicalement, hein. Il commençait à se sentir un peu exclu de la conversation, aussi, mais puisque ce qu’il avait dit plus tôt semblait avoir été une boulette, il ne valait mieux pas en rajouter.

‘‘Et si c'était moi qu'il vouvoyait, d'abord ?’’

Mauvais exemple, quand même, parce que si c’était vrai –et encore, il aurait fallu qu’il le fasse par respect de ses aïeux, et il n’était quand même pas assez vieux pour ça, hein!- que c’était une bonne excuse pour se débarrasser de sa petite sœur –étrangement, ça lui donnait un air de déjà vu- c’était également vrai que ça lui donnait un petit pincement de cœur, à Jairo, parce qu’il avait toujours ce petit côté en lui qui n’acceptait pas d’accepter que Yuuya lui soit, en un point ou un autre, supérieur.
[J’avais lue ‘embrasser’ Yuuya…]

<<Tu veux dire que vous n'êtes pas ensemble !!!! C'est quoi cette arnaque !!!!! Vous êtes ensemble, n'est-ce pas ?? >>

Plus encore que la question –et déjà là, c’était tout un cas, que cette question- ce qui le fit sursauter, tressaillir et esquisser un mouvement de recul, c’était surtout la poigne ferme qui c’était abattue sur ses mains, et les yeux inquisiteurs qui le scrutaient, près, trop près de lui –il avait l’impression que la terre entière ne saurait le cacher d’elle. Elle allait probablement grandir pour être une femme bossy, c’était certain; pauvre mari, tout de même. Il n’eu –heureusement- pas le temps d’esquisser un semblant de réponse, parce que déjà, Yuuya la soulevait comme une poche de patate, et bien qu’un autre se serait probablement posé des questions à savoir si l’usage d’une telle force était nécessaire –il avait haussé la voix en plus!- lui, il trouvait ça trop… *cough’ il devait avoir été atteint par l’attitude de la petite sœur. Ça devait être, ça, oui. Il n’était quand même pas pervers au point de… ouais, bon, peut-être alors. Reste que c’était une étrange réunion de famille, tout de même, et qu’il avait l’impression que c’était tout de sa faute –il aurait dû être plus patient, aussi, et attendre au lendemain.

En plus, elle n’y allait pas de main morte, contre la porte. Et elle parlait fort. Et Yuuya aussi –il n’avait pas peur que les voisins se plaignent? En plus, c’était drôle, parce qu’il ne voyait pas ce que le fait qu’il soit chez lui pouvait bien faire aux autres, mais bon, à la guerre comme à la guerre, elle devait bien utiliser tout ce qu’elle pouvait pour rester. D’ailleurs, dans quel but elle voulait tant rester? Bon, d’accord, pour voir son frère, mais encore? Ils devaient avoir des liens très fort dans la famille, parce que lui, si on l’avait foutu dehors, il se serait dit bon débarras et serait partit sans demander son reste. Mais… allez savoir, il y avait un truc qui le troublait, dans tout ce qui avait été dit.

‘‘Je suis désolé !! C'est un calvaire ambulant. Vraiment navré... Merci d'être venu ’’

-C’est moi qui est désolé, ébaucha-t-il dans un rire nerveux. Elle a l’air, eum, sympa, ta petite sœur. Vous êtes tous comme ça, chez…

Bon, là, il ne se sentait pas vraiment écouté, parce qu’il sentait une main dans son dos qui faisait pression, et qu’il y avait des lèvres sur les siennes et que –qu’est-ce qu’il disait, déjà? Il se sentait déjà rejeter un peu plus la tête vers l’arrière, et se mettre sur la pointe des pieds, aussi, que déjà, ce qu’il disait un peu plus tôt n’avait plus vraiment d’importance, malgré le fait que d’interrompre quelqu’un fut grossier. Il passa son bras autour du cou de Yuuya, et pour le coup, il entendit un ‘ploc’ sonore suivre le sac qu’il tenait trois secondes plus tôt. C’est que, il n’avait plus vraiment faim, maintenant.

-Tu es tout excusé, souffla-t-il en reculant un peu, gêné –parce qu’il y avait pas trois secondes, la sœur de l’autre était là, et que-

Il se pencha pour reprendre le sac par terre, souriant un peu plus qu’il ne l’aurait voulu –l’émotion, que voulez-vous- et se redressa, plantant un moment son regard dans les yeux de Yuuya. C’était étrange, comme impression. Il déposa brièvement un baiser sur ses lèvres et jeta un regard étonné vers le salon.

-C’est normal, la grosse flaque noire sur le plancher? Je veux bien croire que ça va avec les crayons qui sont un peu pêle-mêle, mais ça fait moyen, comme effet décoratif. Si quelqu’un tombait dessus?

Malaise. Bon, il était qui, pour juger le salon des autres, encore? Mais fallait avouer que question propreté, c’était moyen, restait plus qu’à espérer que la cuisine soit un peu plus en ordre que ça.

-Tu as finis ton travail? Demanda-t-il en se dirigeant vers la dite cuisine sans plus de cérémonie –c’est impoli, mais on ne le refera pas en une soirée, hein- Est-ce que tu as faim tout de suite?

Bon, d’accord, il était tout intimidé de se retrouver chez quelqu’un d’autre que lui, et il ne voulait pas se l’avouer. Restait que c’était le motif premier de sa venue, et de se retrouver dans la cuisine, ça lui donnait un peu plus d’air pour respirer, et s’il avait un peu plus d’oxygène qui se rendait à son cerveau, il arrivait un peu mieux à penser. Surtout que depuis que Nina était partie, il se posait des questions, et il n’arrivait pas à se défaire de l’idée qu’il s’était passé quelque chose pour qu’il veuille tant qu’elle s’en aille.

-Yuu! Fît-il, comme mue d’une inspiration, retournant sur ses pas en arborant un grand sourire, comme un enfant qui vient de découvrir le plus grand secret du monde. Si tu étais tellement gêné que ta sœur soit là, c’est parce que tu ne voulais pas que je sache que tu faisais du eum, Yaoi avec Naoki? C’est un passe-temps gênant, c’est ça?

Il avait bien envi de savoir c’était quoi, toute réticences à part. Ce qui était bien avec lui, c’était qu’il était un peu long à la détente, mais le problème, c’était que ça ne l’empêchait pas de poser les bonnes questions. La chance du débutant, ou un truc comme ça.
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeLun 5 Jan - 23:06

Aaaah... ses lèvres... ça faisait du bien... Et euh... qu'est-ce qu'il avait dit, juste avant ?

- Euh... non, on n'est pas tous comme ça dans la famille. Heureusement. Une seule furie par famille, ça suffit parfaitement.

Quoique, maintenant qu'il y pensait, dans le genre, Naoki était plutôt pas mal hystérique lui aussi. Mais dans le genre masculin. Enfin masculin uke - argh, et voilà qu'il se mettait à employer des termes de manga yaoi (piqués à sa soeur et lus en cachette au moment où il avait commencé à sortir avec Naoki, mais rien de transcendant, tout ça...). Bref, masculin uke, avec tout le charme qui allait avec, mais d'un genre différent que la furie de Nina.

Et puis Jairo se chargea de le faire revenir à la réalité.

"C’est normal, la grosse flaque noire sur le plancher? Je veux bien croire que ça va avec les crayons qui sont un peu pêle-mêle, mais ça fait moyen, comme effet décoratif. Si quelqu’un tombait dessus?"

- Aaah!!!

Il avait oublié. L'arrivée de Nina n'avait rien arrangé non plus. Il se précipita pour l'essuyer avec un chiffon, mais l'encre s'était déjà incrustée dans les rainures du parquet, pour son plus grand malheur - et celui de son proprio aussi. Heureusement qu'il ne venait pas assez pour voir la lente dégradation de la pièce ; c'était celle que Yuuya utilisait le plus, alors forcément...

- Désolé, dit-il, affreusement gêné, c'est vraiment trop mal rangé, ici. Désolé.

Aaah quel imbécile, pourquoi est-ce qu'il n'avait pas rangé au moins un peu avant qu'il vienne ? Ca lui aurait évité de se sentir aussi mal à l'aise! C'était génial. Première invitation chez lui, l'appart en bordel. Le con, mais le con. N'importe qui était conscient que c'était définitivement pas la chose à faire. C'était même encore surprenant que Jairo n'ait pas déjà pris la fuite - et encore plus quand on considérait l'accueil qui lui avait été fait. Il se sentait trop mal.

Nerveux, il ramassa le flacon d'entre de chine renversé, le posa sur une étagère, ramassa ses planches de manga - heureusement épargnées du désastre de l'encre - et les mit en sûreté sur une autre étagère, puis il se tourna vers Jairo.

"Tu as finis ton travail? Est-ce que tu as faim tout de suite?"

- Oui, j'ai fini mon travail, répondit-il. Bien pour ça qu'il avait négligé de ranger la pièce, d'ailleurs. On peut manger, si tu veux.

La porte de la cuisine se trouvait sur le mur du fond. Comme en général, la cuisine que se faisait Yuuya consistait en un bol en plastique de cup noodle au poulet, façon japonaise (les vieilles origines qui remontent), la cuisine, pas très utilisée, était restée propre, heureusement. Yuuya n'y allait presque jamais, sauf pour se servir une bière dans le frigo ou bien grignoter un petit bout, mais il n'y cuisinait jamais en tout cas. La bouilloire posée fort à propos sur le plan de travail s'occupait de l'eau de ses nouilles et de son thé à merveille, et pour le reste, le micro ondes était une fabuleuse invention également. Tout comme le lave-vaisselle d'ailleurs - il n'utilisait pas tant que ça ses couverts, mais il ne pouvait pas envisager un appart sans lave-vaisselle, donc celui-ci s'était glissé sous le plan de travail.

Bon. Puisque visiblement, cette cuisine allait être utilisée, il fallait aussi sortir les couverts et les assiettes. Habitant seul, Yuuya n'en avait pas des masses, juste trois de chaque chose, mais ça suffisait pour ce soir. Pour le reste, il y avait des plats. Il les disposa sur la table, histoire de se rendre utile, et prit les verres d'eau dans le placard quand Jairo reprit soudain :

"Yuu! Si tu étais tellement gêné que ta sœur soit là, c’est parce que tu ne voulais pas que je sache que tu faisais du eum, Yaoi avec Naoki? C’est un passe-temps gênant, c’est ça?"

Les verres lui échappèrent et il ne parvint à les rattraper que juste avant qu'ils ne manquent d'éclater contre le dallage blanc et noir de la cuisine. Il se tourna vers Jairo, sans savoir quoi dire, affreusement pâle. Nanan. Il ne savait pas qui était Naoki. C'était la première fois qu'il rencontrait Nina. Elle n'aurait pas pu le mettre au courant. Et il n'avait pas l'air de savoir ce que yaoi voulait dire - bien qu'il soit tombé particulièrement juste en ce qui concernait la supposition. C'était une phrase lancée au pif. Rien de grave. Il ne savait pas, il ne savait pas, il ne savait pas.
Même s'il ne savait pas, quand même, vu sa réaction immanquable, à partir de maintenant, il allait FORCEMENT se douter d'un truc. Merde.

- Je n'étais pas gêné qu'elle soit là, dit-il enfin lorsqu'il fut capable d'articuler quelques mots. J'étais juste pressé qu'elle s'en aille parce que je n'avais pas envie de la voir pomper tout l'air autour de moi.

Parce que c'était ça qu'elle faisait, Nina, à gesticuler comme ça autour des gens. Elle dépensait trop d'énergie, elle avait besoin d'air, et lui, il n'avait pas envie de lui en concéder autant, surtout si c'était pour venir compromettre une nouvelle relation qui avait pourtant l'air prometteuse, et qui d'une seule phrase de sa part, venait de s'engager sur une voie cahotante.

Réfléchissons. "C'est un passe temps gênant, c'est ça ?" il ne savait pas. Pas encore. Mais lorsque Nina était partie, elle avait dit que si elle les laissait, ils allaient faire du yaoi. Entre passe-temps gênant à faire quand ils étaient seuls tous les deux, fallait pas être un génie pour comprendre de quoi il s'agissait. Maintenant, Naoki. Il ne pouvait pas savoir qu'il s'agissait de son frère. Au mieux, il se dirait que c'était un ex. Sauf que si Nina, sa soeur, et lui, étaient proches tous deux d'un dénommé Naoki, y'avait des chances qu'il fasse partie de la famille.
Mais comme il était sans doute sans d'esprit, s'il faisait le rapprochement, il se dirait sans doute : OH ! du yaoi en famille ? Impossible ! Et il ne parviendrait pas à y croire.
Ou alors il ferait ce que Yuuya craignait le plus dans toute cette histoire, à savoir lui balancer à la gueule tout un tas d'horreurs sur sa santé mentale et sa perversité, comme l'avaient fait de nombreuses personnes jusque là, qui avaient été regrettablement mises au courant - à commencer par sa propre mère, qui avait été jusque le virer de leur foyer de famille et l'interdire de revoir son frère, et en profiter bien sûr pour lui couper les vivres.

Conclusion : "Naoki" et "yaoi" étaient deux mots danger, et il fallait nier. Même si c'était faux. Enfin, si c'était vrai. Enfin, qu'il allait dire que non alors que c'était oui.

- Sinon... euh... Pas du tout...

Pas du tout quoi ? Maintenant qu'il y pensait, ça faisait déjà cinq minutes que Jairo avait dit sa phrase choc, et il était resté là comme un glandû à réfléchir, et balancer cette phrase après cinq minutes de long silence, au mieux ça le rendait incompréhensible et idiot, au pire, ça le rendait nerveux et suspect.

Il posa les verres sur la table, incapable de lever les yeux vers Jairo. La soirée promettait d'être funny...
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeJeu 15 Jan - 4:53

- Euh... non, on n'est pas tous comme ça dans la famille. Heureusement. Une seule furie par famille, ça suffit parfaitement.

Oh, bah, c'était pas ce que ses parents s'étaient dis, eux, vus qu'ils avaient eu trois filles avant lui. Trois cyborgs programmés dans un genre différent, mais à peu près selon le même model. Enfin bon; elles étaient des ébauches pour l'acte final, hein. Oh, lui, sexiste? Juste un peu, par manque d'autre chose à faire. Elles aimaient bien se moquer de lui, elles, alors il n’allait pas se priver dans ses propres pensés. Bon, il n'y avait pas que ça, en fait, à faire, et il se dépêcha de sortir les aliments du sac. Il commençait fortement à douter de ses talents de cuisinier, mais pour la peine, il n'allait pas se désister. Comparativement à la propreté du salon, celle de la cuisine était exemplaire; même sa mère obtenait difficilement un endroit aussi bien rangé. À croire qu'elle n'avait jamais servie, hein. Il se sentait un peu drôle à l'intérieur, d'utiliser la cuisine de quelqu'un d'autre sans vraiment laisser d'autre choix. Comme s'il entrait dans l'intimité de Yuuya -euh, rectification, finalement, on peut oublier la dernière affirmation. Les dernières paroles de Yuuya, d'ailleurs, lui trottaient dans la tête sans qu'il ne sache vraiment quoi en penser. Pourquoi avait-il la vague -mais très forte- impression que Yuuya avait glissé sur le sujet comme sur une plaque de glace; vite, et sans trop savoir ce qui se passait.

Bah, c'était probablement lui qui se faisait des idées, Yuuya ayant l'air d'être un type passablement nerveux; il était peut-être mal à l'aise, qui sait. C'était vrai, que sa soeur prenait de la place dans une discussion. Enfin, peut-être pas au point à en venir à en échapper les verres qu'il tenait, mais tout de même. Mas ils devaient vraiment avoir une bonne relation, non, comme famille, pour que ça ne l'embête pas que sa soeur soit là; les siennes, elles parleraient sans doute de tous les trucs stupides et invraisemblables qu'il avait pu faire, de sa naissance à la soirée précédente. C'est ça, le problème, avec les membres de la famille; ils sont sympas, mais vous connaissent définitivement trop pour votre propre bien. Il avait de ces réflexes, tout de même, pour les avoir rattrapés!

- Sinon... euh... Pas du tout...

Il ne faisait pas de yaoi avec Naoki? Oh, c'était bien, ce qu'il avait l'air coupable! Bon, voilà qu'il recommençait à penser comme une vieille, mais c'est vrai, quoi, il en avait prit du temps pour répondre, et malgré tout, sa phrase n'avait pas vraiment de sens -à moins, bien entendu, de ne pas avoir saisi quelque chose. Maintenant, il avait envie de savoir qui était Naoki, et qu'est-ce que c'était, au juste. Bon, connaître Naoki n'était pas vraiment dans ses priorités, parce que c'était un peu maladroit, de poser des questions sur des gens que l'on ne connaît pas et qui -bref, atteinte à la vie privée d'autrui flagrante. Pas que ce genre de détail l'arrêtait en général, mais tout de même, c'était impoli. Et le yaoi dans tout cela? Peut-être que ça avait un rapport avec le travail, aussi, puisqu'elle parlait de cela peu de temps auparavant -mais en même temps, elle en avait dit, des trucs, peu de temps auparavant! Donc, il ne fallait pas vraiment se fier au contexte. D'ailleurs, plus il pensait, plus il se sentait comme dans un thriller bas de gamme. Il fallait vraiment qu'il arrête, avec ces trucs.

-Ah? Je vois. Tu me montreras, alors? Enfin, à moins que tu es peur que ta sœur revienne et nous surprenne en train d'en faire, hein! lui lança-t-il plus pour la forme qu’autre chose.

Il regarda la batterie de cuisine en rigolant tout seul, fouillant dans un des tiroirs pour trouver un couteau -il allait pas demander pour chaque petit morceau, hein. C'était drôle, comment toutes les cuisines se ressemblent un peu; en dessous du lavabo, par exemple, on retrouve dans la majorité des cas la poubelle, les ustensiles sont dans le premier tiroir en haut, etc. Fallait pas en faire tout un cas, non plus, de cette histoire. Sans que c’était dans sa nature, justement, de se poser des questions pour rien, de s’inquiéter, de mener son enquête, et se rendre compte que ce n’était rien. Définitivement, il n’avait pas grand-chose à faire de ses soirées.

-Tu pourrais m’aider à trouver le riz? Il est dans les étagères du haut ?

C’était franchement ce qu’il espérait, parce qu’il venait de faire toutes les étagères du bas, et bien qu’il ne comprenait pas trop pourquoi l’on aurait mis une poche de riz –c’est lourd, ces trucs, tout de même- en hauteurs –enfin, sauf pour l’énerver, mais Yuuya était grand, donc génétiquement prédestiné à lui rappeler qu’il n’était pas plus grand que la moyenne tous les jours de sa triste vie- sauf que dans ce cas ci, valait mis un emplacement étrange que pas de riz du tout ; plus du riz dans le curry, non seulement cela ne rimerais plus, mais en plus, ce n’est totalement pas la même chose.

-Du Curry sans riz, fit-il à voix haute, c’est jute du Cur, après tout…

Bon, outre son sens de l’humour douteux –mais on commence à s’y faire- il n’avait pas tort. Bah, pendant que l’autre le lui sortait –ah, ce doux son à ses oreilles… serait-ce le même sentiment que sa mère éprouvait, lorsqu’elle l’utilisait comme esclave, dans sa jeunesse ?- le riz, il pouvait commencer à couper les légumes. Dommage qu’ils ne fassent pas de légumes pré-coupés, hein ; moins de trouble. Mais en même temps, les seuls qu’il connaisse sont ceux en cannage ou surgelés, et ce n’est pas du tout le même sentiment.

-Oh, dit, tu fais quoi, comme Manga ? Des manga yaoi ?

Bon, d’accord, il commençait sérieusement à être fatiguant avec ce truc, non ? Mais il voulait savoir. Absolument. Ne pas savoir quelque chose, c’est une torture, c’est de se coucher tout aussi innocent que la journée précédente –enfin, excluant inclusivement cette journée en particulier- et d’avoir perdu un jour. Des tas de gens meurent dans le monde à chaque instant ; il ne pouvait se permettre de voir un jour passer sans le vivre pleinement ?

Probablement pas, en fait. Ce que l’on ne sait pas, après tout, ne peut nous faire de mal ; sauf que c’était l’excuse qu’il allait utiliser d’ici peu si on ne lui disait pas ce que c’était. C’est ça, le problème, avec les enfants gâtés, c’est que quand il vous laisse filer, c’est parce qu’ils savent qu’ils vont avoir ce qu’ils veulent en fin de compte ; si, par exemple, le temps dépasse la limite, ils deviennent un peu agaçants. Enfin. Il regarda Yuuya du coin de l’œil, l’air pas vraiment moins débraillé qu’hier. Comme si c’était une constante dans son allure, et qu’il devenait finalement difficile de l’imaginer autrement. Comme s’il ne pouvait être figé à la perfection dans un moment ; il y aurait toujours quelque chose qui dépasserait du cadre. Parlant de cadre, il avait bien envi de prendre une photo, là maintenant ; Yuuya de dos, une photo où l’on aurait l’impression qu’il est bourru, pas facile à approcher. Parce que de ne pas voir le visage, c’Est de créer une distance. Lui, possessif ? Il avait simplement envi d’être le seul vraiment proche de lui. Ahah. (pauvre Naoki, en même temps XD) Vraiment très normal dans cette situation, pas déplacé du tout après seulement un jour de rencontre.

-Dit, Yuu, tu es certain que je ne te dérange pas ?

Il continua à couper les légumes, méticuleusement. Il faut dire que c’est bien, dans la vie, la minutie, le plaisir du travail bien fait ; il était un perfectionniste. Dans le coupage de légume. Et puis quoi, encore ? Extérieurement, ça devait avoir l’air étrange, de regarder quelqu’un dans la lune, en train de couper n’importe comment des petits bouts. Hum, passons.

-Je veux dire, continua-t-il en souriant, je sais qu’aujourd’hui, je ne dérange pas, mais demain ? Et le jour d’après ?

Il devait vraiment être chiant, avec toutes ses questions, mais à force, il avait un peu de mal à supporter le silence. Et les idées qui lui tournaient dans la tête, et les baisers de Yuuya aussi, et la fébrilité ; ce n’est pas tous les jours que l’on découvre un nouvel endroit.


[Désolée du retard ! *a pas trop d’excuse en plus* Et de la nullité (mais tu dois être habituée, anyway) et euh… j’étais pas certaine, mais je dois demander pour Naoki ? (yaoi au pire XD c’est pas vraiment grave je trouve, mais je voulais savoir)]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeMar 20 Jan - 11:00

[Euh demander quoi pour Naoki ? ^^''''''']

Malgré toute sa bonne volonté (ou plutôt, à cause de toutes ses gaffes?), Jairo avait l'air, comment dire... sincèrement préoccupé. Lui-même l'aurait été à moins, c'était un fait. Si on lui avait dit que Jairo faisait du yaoi avec quelqu'un que sa soeur semblait régulièrement contacter, donc comme faisant peut-être partie de sa famille, clair qu'il n'aurait pas aimé. En même temps, c'était parce qu'il connaissait le terme yaoi. Jairo, par la bénédiction des Dieux, ne le connaissait pas.

"Ah? Je vois. Tu me montreras, alors? Enfin, à moins que tu aies peur que ta sœur revienne et nous surprenne en train d'en faire, hein!"

Le pire, c'est que ça serait bien dans son genre, à l'autre débile de fangirl.

- Tu fais bien de m'y faire penser, marmonna-t-il avant de se rendre dans le salon/salle à manger et d'aller fermer les volets et les rideaux. Voilà, dit-il en revenant, comme ça, quoi qu'il se passera entre nous, elle ne pourra rien voir du tout.

Et ça, c'était plutôt une grosse satisfaction. D'autant qu'il n'avait pas fourni de réponse très claire à Jairo, mais que dans l'état des choses, celui-ci devait s'en contenter, à moins qu'il soit du genre vraiment très curieux et qu'il continue à revenir à la charge après, quand même.

"Tu pourrais m’aider à trouver le riz? Il est dans les étagères du haut ?"

C'est là qu'il se rendit compte que Jairo était, depuis un certain temps - au moins autant que celui qu'il avait passé plongé dans ses pensées coupables - en train de préparer la nourriture, et que lui n'avait jusque rien fait pour l'aider, à part manquer de briser les verres.

- Euh non, dit-il en se dirigeant vers un placard qui lui servait de garde manger, de l'autre côté de la pièce, d'où il sortit un paquet de riz. Tiens, le voilà.

A vrai dire, il n'était pas franchement un pro dans la préparation de nourriture en tout genre (sauf les trucs instantanés) donc il espérait que Jairo savait ce qu'il faisait - mais apparemment, le ciel soit loué, il était plus dégourdi que lui et il avait une idée ou deux sur le sujet. Ce qui était logique en même temps vu que c'était lui qui avait rapporté la bouffe, mais sait-on jamais, après tout, hein...?

"Du Curry sans riz, c’est jute du Cur, après tout…"

Oh. De l'humour ? Yuuya eut un sourire, tout en se demandant si c'était bien poli, parce que peut-être que Jairo le prendrait comme une moquerie, alors que NON NON, ce n'était pas du tout le cas... Aucune ironie... Bon. Disons que ça l'amusait, quand même, mais...

- J'y avais jamais pensé, dit-il avec un regard amusé.

Décidément, il faisait toutes sortes de découvertes quand Jairo était là. La découverte de nouveaux calembours, la découverte de sa culpabilité envers les mots "yaoi" et "Naoki", la découverte de l'endroit ou il avait rangé son paquet de riz, quelques semaines auparavant, la découverte que ça le rendait très mal à l'aise d'accueillir quelqu'un (non en fait, pas quelqu'un, Jairo en particulier... parce que Nina, il s'en moquait comme de sa première chaussette) dans le bordel ambiant qui lui servait de salon... Sacré Jairo.

"Oh, dit, tu fais quoi, comme Manga ? Des manga yaoi ?"

Bon, malgré tout, il n'avait toujours pas laissé tomber son idée de savoir. Et malgré tout, Yuuya n'avait toujours pas l'intention de lui révéler ce qu'il en était. C'était une question comme une autre, cela dit, alors il était obligé de répondre. Et si Jairo lui demandait ce que c'était que le yaoi, il se voyait mal répondre "tu comprendras que tu s'ras grand" ou une bêtise du genre. C'est là que les choses tourneraient mal, sans doute, alors il fallait prier pour qu'il n'ait pas l'idée de le dire.

- Non, je fais des manga shônen...

Comme il se doutait qu'il ne devait pas savoir plus ce que ça voulait dire que "yaoi", il ajouta:

- Ça veut dire que ce sont des mangas destinés aux garçons, avec des aventures, et tout ça.

Des filles à gros seins, des quêtes ridiculement semblables et répétitives, le héros toujours en rivalité avec un personnage secondaire avant de se rendre compte qu'il tient à lui comme c'est pas permis... Lui, il aurait préféré faire des seinen. Le genre plus sombre, plus destiné aux adultes... mais son estomac préférait qu'il fasse quelque chose qui se vendait bien, et dans trou du c-- du monde qu'était l'île où il avait échoué, quoi qu'on en dise, les seinen, ça avait moins de succès que les shônen, alors il avait été bien forcé de faire du shônen, pour vivre. C'était déjà pas mal de voir que ça lui rapportait assez pour se payer à bouffer.
D'un autre côté, si ce qui avait la dernière mode dans l'île avait été le yaoi, il n'aurait pas été certain qu'il en aurait dessiné, mais.... du shôjo, à la limite, mais du yaoi... quoi qu'il aurait eu des connaissances non négligeables sur le sujet, certes.... mais ça restait embarrassant de parler d'une catégorie de gens dont on faisait soi-même partie (l'inceste en moins, en règle générale. Quoi que.)

"Dis, Yuu, tu es certain que je ne te dérange pas ?"

Yuuya lui jeta un regard étonné. Il était en train de couper les légumes, toujours, mais visiblement, dans sa tête, ça filait à toute vitesse. A cause du yaoi et de Naoki ? Il allait répondre, mais Jairo n'avait pas fini.

"Je veux dire, je sais qu’aujourd’hui, je ne dérange pas, mais demain ? Et le jour d’après ?"

Yuuya s'approcha de lui et passa doucement ses bras autour de lui pendant qu'il était toujours en train de couper les légumes, et posa son front sur ses cheveux.

- Non, bien sûr que tu ne me déranges pas. Ni aujourd'hui, ni demain, ni le jour d'après, ni n'importe quand.

Aaaaaah, et l'odeur de ses cheveux, quelle bénédiction.... Il le fit se retourner vers lui et l'embrassa tendrement, en maudissant Nina d'avoir jeté une ombre sur le tableau avec sa foutue histoire de yaoi. Mais il l'oublia bien vite lorsqu'il glissa une main dans ses cheveux et une autre dans son dos, sans se soucier du fait que malgré tout, Jairo tenait toujours un couteau de cuisine à la main. Du moment qu'il pouvait l'embrasser, à vrai dire, il oubliait un peu tout autour de lui...

Un petit tapotement sur la vitre de la cuisine lui fit relever la tête, et il découvrit avec une grimace Nina, qui au lieu de s'être barrée comme il l'avait cru, était revenue et s'était vicieusement cachée derrière la fenêtre dont il avait oublié de fermer les volets.
Elle avait un large sourire victorieux et gesticulait de toutes ses forces derrière la vitre, et Yuuya lui intima d'un regard de dégager, mais il avait une craie à la main (qu'est-ce qu'elle foutait avec ça?) et écrivit à l'envers sur la vitre (pour que ce soit à l'endroit pour Yuuya et Jairo):

"YAOI POWER !!!"

Alors si avec ça, le mot yaoi n'avait acquis tout son sens dans l'esprit de Jairo, ça serait un coup de chance fabuleux. Il le lâcha à regret et se dirigea vers la fenêtre.

"Félicitations, grand frère!" eut-il le temps de lire sur les lèvres de l'autre folle avec de fermer les rideaux d'un geste sec.

Quelle imbécile, celle là, alors.

- Désolé de l'interruption, dit-il un poil nerveusement en se retournant vers Jairo.

[Désolée, c'tait pas le top du top ^^''''''''''']
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeMar 20 Jan - 21:25

[Moi j’ai adorée en tout cas XD et c’est beau, je demanderai pas]

Il n’avait pu s’empêcher de lever un sourcil incrédule en voyant le Manège de Yuuya, qui avait l’air bien décidé à barricader la maison de l’intérieur. Lui avait dit ça comme une plaisanterie, mais apparemment, il avait l’air de prendre ce détail très au sérieux. Un peu plus, et il venait à se demander quel genre de rituel satanique ça pouvait bien être; en plus, elle avait bien l’air de savoir ce que c’était, alors qu’est-ce que ça pouvait bien faire, si elle voyait? Enfin, peut-être qu’il était simplement très pointilleux sur la sauvegarde de sa vie privée, aussi. Sauf qu’en même temps, il avait ajouté un ‘quoi’ qui rimait étrangement avec ‘peu importe’ et donc, ça sous-entendait qu’il s’attendait à ce qu’il se passe quelque chose? Pour peu, il se serait mit à rougir comme une collégienne, mais ça ne rendait pas avec son teint, alors il préféra s’abstenir. Aussi, pour que l’autre ne pense pas qu’il se faisait des idées sur le fait que lui se faisait des idées ou quoi que ce soit… Et étrangement, formulé de cette manière, il ne comprenait plus trop pourquoi, au départ, il ne pouvait pas s’en faire, des idées, si l’autres s’en faisait; à moins, bien entendu, que l’autre ait eu ce réflexe bien innocemment.

Il versa du riz dans une casserole (apparue devant lui mystérieusement) en n’en échappant –presque- pas sur les côtés, et pour la peine, il se félicita; c’était plutôt ça, son problème, en cuisine. Pas qu’il ne savait pas comment s’y prendre, mais inévitablement, ça se terminait en champs de bataille. Bah, il avait toujours tout bien rangé, alors –en même temps, d’être chez quelqu’un d’autre, ça vous force à faire un peu plus attention. Tout ça pour dire, sa mère serait fière de lui. Il leva les yeux vers Yuuya un instant, troublé par son air amusé. Quoi, il n’était pas en train de se moquer de lui, à l’instant? Remarque, c’était à lui, aussi, de gardé son ‘trait d’esprit’ pour lui, s’il ne voulait pas que l’autre ait cette réaction, mais le fait qu’il tente de la cacher, c’était bien pire. Au moins, en riait, il lui aurait donné raison. Bon, il ne faisait pas n’importe quoi pour trouver une raison d’être fâché, là? Il aimait bien être fâché contre Yuuya. Enfin, pas vraiment fâché, mais –il était pas en train de se justifier à lui-même, là?

’‘Je fais des manga shônen… Ça veut dire que ce sont des manga destinés aux garçons, avec des aventures, et tout ça’’

-C’est bon, m’sieur le dictionnaire ambulant, marmonna Jairo en cachant un petit sourire, j’ai saisit.

Bon, c’est vrai quoi, il n’aimait pas qu’on le prenne pour un enfant de pré-maternelle –en plus, il avait bien l’impression de l’être, parce qu’il ne comprenait pas de quoi il parlait- même si cela partait d’une bonne intention, assurément. Mais c’était quand même gentil de sa part, d’avoir anticipé sa prochaine demande, et c’était moins gênant pour lui –il détestait ne pas savoir quelque chose, c’était un fait- puisqu’il n’avait pas à poser la question. Alors, peut-être, oui, qu’il trouvait ça charmant, pour une fois, qu’on lui explique quelque chose, et que ça ne lui tombait pas sur le système, mais –ce n’était pas comme s’il allait le répéter sur tous les toits, quand même. Et, comme pour lui faire sentir qu’il savait à quoi il pensait –il fallait vraiment qu’il investisse dans les chapeaux en papier alu- deux bras solides virent l’entourer, comme un courant d’air. Un courant d’air qui prendrait appui sur lui, mais tout de même; il commençait à apprécier cette impression d’enveloppement, qui autrement lui aurait semblée étouffante.

‘‘Non, bien sûr que tu ne me déranges pas. Ni aujourd’hui, ni demain, ni le jour d’après, ni n’importe quand.’’

C’est dans des moments comme ça, que vous vous dites que c’est un peu trop beau pour être vrai, que c’est louche, ou même, que vous songez au fait que N’importe quand, c’est long longtemps; mais il y avait déjà un moment qu’il avait arrêter de réfléchir de façon cohérente. Était-ce quand l’autre avait passé ses bras autour de lui, quand il l’avait fait pivoter sur lui-même, ou qu’il l’avait embrassé? Probablement bien avant ça. C’était un peu comme un écran défectueux (…) qui était resté sur la première image; dans son cas, c’était ce sentiment agréable, entre l’euphorie et le calme serein, qui était resté là, qui lui avait empli la tête. Sa main se crispa autour du manche de couteau, et semblant enfin se rendre compte de sa présence dans sa main –un accident est si vite arrivé- il tendit le bras vers l’arrière, sans vraiment se soucier du ‘ploc’ qu’il fit en tombant dans l’évier. Il aurait bien fallu qu’il y arrive un jour, d’une manière ou d’une autre, et il était un peu occupé, pour le moment.

C’était drôle, dans un sens, parce que dans les trucs de fille, quand le gars vous embrasse, vous entendez des cloches, mais sur le moment, tout ce qu’il entendait, c’était quelque chose qui tapait, un peu comme dans une vitre. Est-ce que Yuuya entendait la même chose? Probablement, parce que subitement, leur baiser prit fin; il n’allait quand même pas lui dire qu’il embrassait mal, là? Bon, il manquait certes de pratique, mais ce n’était pas par manque de volonté ou quoi que ce soit. Il leva les yeux vers Yuuya, avant de remarquer que ce dernier semblait occupé ailleurs. D’ailleurs, il n’aurait pas aimé se faire regarder de cette manière. Dans le genre ‘dégage ou je te fais ta fête’ (péjorativement, comme si ce n’était pas assez évident) il avait rarement vu mieux. Apparemment, ce ne venait pas de lui; il y avait vraiment quelqu’un à la fenêtre, et une personne passablement heureuse. Il n’aurait jamais imaginé qu’il y avait des trouble-fêtes dans le quartier. Surtout pas à cette heure, en fait.

-Hey, fit-il, incertain, ce ne serais pas ta soe-

Mais avant qu’il en soit certain, Yuuya avait fermé les rideaux; par contre, il avait bien eu le temps de lire ce qui était écrit. Il n’était pas un peu louche, là? Si ça avait été de lui, il aurait ouvert la fenêtre et crié des bêtises, assurément. Sauf que, d’un côté, cette réaction lui semblait autrement plus troublante. Pas pour la personne dehors, mais pour lui, en fait. Bon, en même temps, de se faire surprendre comme ça, c’était plutôt désagréable. Du coup, de se retrouver comme ça, de l’autre côté de la fenêtre, ça lui donnait des mauvais frissons. Eheh -un beau retour du sort, quoi.

Restait un truc qui le taraudait, tout de même; pourquoi est-ce qu’il avait l’impression, encore, que tout tournait autour de ce mot? Bon, d’accord, il y avait une part allouée à sa curiosité maladive, mais là, c’était pas lui qui l’avait ramené, non? Et puis, il se faisait probablement des idées, mais subitement, Yaoi et embrasser Yuuya dans la cuisine semblait avoir une signification connexe. Si c’était bien le cas, il avait bien envi d’en faire avec lui, mais d’un autre côté, il n’avait subitement plus très envi de savoir que c’était, Naoki. Alors, valait mieux ne plus demander, parce que le moins il en saurait, mieux ce serait. D’un autre côté, maintenant, le mal était fait, et de demander ne ferait que clarifier la situation –mais ça lui amènerait plus de préoccupations, d’un côté ou de l’autre, que de ne rien savoir et…

Bon, ça commençait vraiment à lui prendre la tête, ce truc.

-Ça arrive souvent, des trucs comme ça? Fit-il en se rapprochant sournoisement.

Il souleva un coin de rideau; personne. C’était déjà ça de prit. Enfin, il n’y avait personne, non plus, quelques secondes plus tôt, donc ça ne voulait probablement pas dire grand-chose. Il attira Yuuya vers lui, glissant sa langue entre ses lèvres. Il avait le sens du devoir, et de laisser quelque chose comme ça, avec le sentiment que ce n’était pas finit, ça l’aurait hanté jusqu’à la fin de ses jours. Il n’avait plus trop faim, du coup, mais en parlant de choses inachevées, il y avait un repas qui ne demandait que ça. Il s’écarta donc à regret –mais avec la ferme intention de continuer plus tard, puisque Yuuya semblait être si libre de travail- pour mettre tout ça dans une poêle.

-Ça va être prêt dans un instant, dit-il en souriant –oui oui, c’est un curry à cuisson rapide…

Bon, en même temps, ce n’était probablement pas ce qu’il avait envi d’entendre, maintenant, et malgré tout ça, il n’avait pas oublié ce qui s’était dit un peu plus tôt, et plus il y pensait, plus il se sentait troublé de l’intérieur. Ce n’était pas non plus comme s’il était un rejet social qui passait ses journées dans un coin, mais quand même, ce qu’il avait dit, c’était, comment dire, ça lui réchauffait le cœur d’un coup? Parce qu’évidement, il était de genre à se poser ce genre de questions, éternellement, et que d’un coup, juste comme ça, peut-être sans s’en rendre compte, il avait effacé ses inquiétudes. Avec du liquid paper; avec un peu de patience et en grattant, on pouvait voir qu’elles étaient toujours en dessous, mais l’intention était là, et comme on dit, loin des yeux, loin du cœur. Ou un truc comme ça.

Sauf que là, il devait bien se rendre compte d’un truc –maintenant qu’il avait terminé de le harceler (sur ce sujet, du moins) il ne savait pas de quoi parler. Il était du genre à toujours trouver quoi dire, et ça ne changerais pas, mais habituellement, c’était pas possible ce qu’il pouvait sortir comme truc. D’ailleurs, le simple fait d’y penser, subitement, lui donnait l’impression que la prochaine chose qu’il allait dire allait être complètement débile, c’était assuré. D’ailleurs, c’était étrange, en y pensant.

-Tu crois que ta sœur nous a mis sur écoute? Je veux dire, je dit qu’elle va peut-être se pointer et…

Ah, bah, à force, peut-être bien qu’il commençait à être un peu paranoïaque. Sensiblement. En même temps, il préférait croire ça, plutôt que de penser qu’il venait subitement de se trouver des dons en divinations –non mais, sérieusement, pourquoi il ne croit pas plutôt aux coïncidences? Il prit deux assiettes –qui apparurent sous ses yeux toujours aussi mystérieusement- et servit le riz et le curry. Bon, il n’avait jamais été très doué pour les portions des autres, mais s’il avait encore faim, il n’avait qu’à se resservir, non? Bon, vu la quantité, c’était plutôt l’inverse qui allait se produire. Mais grand comme ça, il fallait bien qu’il se nourrisse, non? Il commençait sérieusement à penser comme une vieille dame.

-J’espère que t’as faim, fit-il en posant les assiettes sur la table.

Sans plus de cérémonie –parce qu’il était quand même, avec tout ça, intimidé d’être là où il était- il s’assied, attendant tout de même que l’autre l’imite pour commencer à manger. Il avait été bien élevé, oui m’sieur dame. Enfin, il n’avait plus très faim, mais c’était mieux que de penser à ranger la cuisine, et on ne la voyait pas de la table. C’était donc une combinaison gagnante.


[Mouaiiiiiiiis j'ai déjà vu mieux en perfect housewife, mais en même temps, c'est le sentiment que j'ai ><' Je vais le battreeeeeee]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeJeu 22 Jan - 17:27

"C’est bon, m’sieur le dictionnaire ambulant, j’ai saisi."

Une once d'inquiétude traversa le visage de Yuuya, un bref instant. Il avait saisi parce qu'il avait réussi à bien expliquer, ou il avait saisi parce qu'il savait déjà ce que ça voulait dire ? Dans le dernier cas, c'était embêtant, parce que le monde des otaku était somme toute assez réduit, et des termes comme shônen et yaoi se côtoyaient souvent, malheureusement... Et si Jairo n'avait pas déjà deviné ce dont il s'agissait, ça risquait fort de le mettre dans le pétrin, mais...

RAH et puis d'abord, pourquoi est-ce qu'il n'arrêtait pas d'y penser, tout le temps ? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, que Jairo sache ce que voulait dire yaoi, ou pas ! Il le savait ? Tant mieux ! Ça ferait un inculte de moins dans le monde des otaku, et personne n'allait en faire un plat.
Mais non. Et puis, Naoki... il ne savait pas que c'était son frère... il ne savait pas qu'ils avaient "fait du yaoi" ensemble... il ne soupçonnerait rien...
Et si jamais, par hasard, il venait à le savoir... Eh bien quoi, c'était du passé, après tout ! Du passé ! C'était comme le mec qui sortait de prison et qui voulait refaire sa vie à neuf (il eut un instant la pensée que c'était quand même pas sympa pour Naoki de dire ça, et s'excusa mentalement), et les erreurs du passé ne comptaient pas, voilà !
Sauf que ça n'avait pas vraiment été une erreur, selon lui, c'était peut-être une des sources du problème, mais ...
MAIS ! de toute façon, ce n'était pas le moment de penser à ça alors que Jairo rôdait autour de lui. Et si jamais, par hasard, c'était un super héros qui lisait dans les pensées des gens, hein, hein ?
Sauf que si c'était le cas, il se serait sans doute déjà barré en courant.
D'ailleurs, c'était surprenant qu'il ne l'ait pas encore fait.
Et ceci mis à part, il fallait qu'il arrête de dessiner tant de shônen avec des héros aux super-pouvoirs, lui.
Et il fallait qu'il arrête de se laisser déconcentrer par des pensées si triviales...
Il était nul.
Mais le châtain-clairounet embrayait déjà sur un autre sujet. Il n'avait pas le temps de le suivre, avec toutes ses pensées à lui qui vagabondaient...

"Ça arrive souvent, des trucs comme ça?"
- Quoi, demanda-t-il, un poil déconcentré, tu veux dire, les sœurs-harpies-fangirls qui frappent aux fenêtres de leur grand frère pour vérifier s'il est en train d'embrasser le charmant invité à qui il a ouvert la porte quand elle était encore dans l'appartement, et qui, constatant que c'est effectivement le cas, bondissent de joie et écrivent un truc à la craie sur la fenêtre, parce qu'elles adorent les relations homosexuelles ? Hum ... disons que ça dépend des familles, mais par une sorte de phénomène de malédiction, c'est assez récurrent avec la mienne.

Et lorsqu'il se tut, essoufflé d'avoir prononcé plus de phrases en une minute que depuis qu'ils s'étaient rencontrés, il se rendit compte qu'il venait de faire plusieurs grosses gaffes. Ça lui apprendrait à parler trop, tiens...
Déjà, il en revenait à son obsession du moment, mais si Jairo ne faisait pas la relation entre "bondir de joie et écrire un truc à la craie sur la fenêtre parce qu'adoration de l'homosexualité" et la chose qui était précisément écrite sur la fenêtre, à savoir "yaoi powa", c'était que ou Yuuya avait un pot du tonnerre de Dieu, ou Jairo était lent à percuter.
Ceci étant, n'étant malheureusement pas sa seule boulette, il espérait également que Jairo ne relèverait pas le "c'est assez récurrent" qui sous-entendait, évidemment, que ce n'était pas la première fois que ça arrivait, et que par conséquent, il y avait eu un before - et qui sait, peut-être plusieurs - et qu'elle y avait assisté (la sale chipie), et par extrapolation, qui sait, peut-être que le prétendu Naoki se trouvait dans le lot. Et qui sait, peut-être que Jairo devinerait tout ça rien qu'en voyant son visage passer du rouge au vert plus vite qu'un feu de signalisation.

Il ne s'était passé la-la-la, tout va très bien, madame la Marquiseuuh....

"Ça va être prêt dans un instant –oui oui, c’est un curry à cuisson rapide…"

Le curry était loin d'être le principal souci de Yuuya en cet instant précis, mais comme Jairo avait pris la peine de faire la cuisine (et en plus, de tout sortir parmi ses ustensiles et... Hé minute !!! Qui ferait le ménage après, hein ?!!) et qu'en plus, ça sentait vachement bon, il hocha la tête et eut un léger sourire, qu'il tenta de ne pas trop faire inquiéter par la situation.

"Tu crois que ta sœur nous a mis sur écoute? Je veux dire, je dit qu’elle va peut-être se pointer et…"

Yuuya sursauta, et pris d'un doute soudain, vérifia soudain en dessous de tous les canapés, tous les fauteuils, et derrière toutes les plantes.

- Elle en serait bien capable, la ...

Il allait employer un terme très peu respectueux, surtout du point de vue d'un grand frère aimant envers sa petite sœur adorable (image non contractuelle), aussi acheva-t-il par:

- La.... sournoise.

Ça allait encore, et ça décrivait avec une précision presque incroyable l'état d'esprit que celle qui tragiquement partageait ses gènes avec lui.

- Bon mais apparemment ce n'est pas le cas.

Sauf qu'avec cette petite réflexion, il allait être sur le qui vive toute la soirée, c'était bien parti ... En un instant, il se rendit compte de toute ce que sa sœur avait réussi à gâcher rien que pas sa propre présence. Quelle idiote, elle qui semblait tellement vouloir les pousser dans les bras l'un de l'autre, ses approches semblaient avoir l'effet exactement inverse. Il faudrait qu'il lui en touche un mot ou deux.

Pendant qu'il était en train de sombrer dans les abîmes de sa propre paranoïa, Jairo, qui n'avait pas perdu le nord, avait mis deux assiettes remplies sur la table. De quoi nourrir un bon bataillon pendant toute une semaine.

"J’espère que t’as faim."

*J'espère aussi*, songea Yuuya en contemplant la nourriture, qui avait pourtant l'air délicieuse au demeurant.
Bon. Le passé est le passé, les fangirls sont enfermées dehors, tout ce qu'il y avait dans cette pièce, c'était Jairo, lui, des planches de manga et peut-être un vague soupçon d'inceste planant sur sa personne, mais il fallait laisser soucis de l'autre côté du bureau et se concentrer sur le repas qu'on avait préparé pour lui avec l'attention toute amoureuse d'une jeune fille amoureuse...
Ou pas...
Bon en tout cas, il allait se concentrer sur le curry, merde.

- Ça sent super bon, dit-il sincèrement. Bon appétit.

Puis il attendit que Jairo commence à manger - après tout, c'était lui qui avait préparé le repas, non ? Alors, c'était lui commençait - avant de s'y mettre à son tour. Il espérait que rien n'allait plus les déranger ce soir (et surtout pas une emmerdeuse dont le nom commençait par "N" et se terminait pas "ina", mais bon). Avait-il bien débranché le téléphone ?
Oups, non, il avait oublié, et il n'avait pas éteint son portable non plus. Bah... personne ne l'appellerait de toute façon... C'était ça d'être un mangaka (le degré le plus élevé de l'otaku-isme). Il était déjà assez fier d'avoir un semblant de vie sociable, alors les amis, fallait pas demander...
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeJeu 22 Jan - 20:09

C’était lui, ou Yuuya avait vraiment l’air préoccupé, depuis un moment? À croire qu’il avait des ennuis ou quelque chose dans ce goût là. Il avait un peu l’impression d’être tout seul dans la pièce, étrangement; surtout que l’autre était bel et bien là, à côté de lui. Enfin, d’un autre côté, il était assez grand pour savoir ce qu’il faisait, alors ce n’était pas lui qui allait lui demander si tout allait bien, même s’il en mourrait d’envie. Enfin, ça avait probablement à voir avec sa sœur qui s’était pointé à sa fenêtre pour les espionner, et dans ce cas, lui aussi aurait été passablement troublé. Il l’était déjà, alors valait mieux ne pas essayer de deviner ce que l’autre remuait intérieurement; de toute manière, même s’il répondait un peu en retard, c’était mieux que pas de réponse du tout.

‘‘… tu veux dire, les sœurs-harpies-fangirls qui frappent aux fenêtres de leur grand frère pour vérifier s'il est en train d'embrasser le charmant invité…’’

Oui, bon, dit comme ça, sa précédente question avait l’air un peu déplacée, mais il l’avait dit plus dans le but de briser le silence inconfortable qu’autre chose. En même temps, ça lui faisait une fleur, donc il n’allait pas relever. En même temps, pourquoi est-ce qu’elle vérifierait qu’il était bel et bien en train de l’embrasser? Ce n’est pas comme si c’était interdit, de un (enfin, pas sur ce continent si? Pour peu qu’il sache) et puis, il ne voyait pas trop en quoi sa la concernait, et –et puis, ce n’est pas comme s’il l’avait laissé croire qu’ils… nécessairement… Enfin bon, quoi, il ne connaissait pas non plus les antécédent de Yuuya, et peut-être que ça s’expliquait comme ça. Mais il avait dit qu’il était charmant –c’était déjà un pas pour s’éloigner du statut de ‘mignon’ quand même-!

‘‘…constatant que c'est effectivement le cas, bondissent de joie et écrivent un truc à la craie sur la fenêtre…’’

D’accord, c’était excessif, et la question n’était plus vraiment de savoir si c’était récurent ou non; il lui souhaitait –et se le souhaitait, en même temps- que ça n’arrive plus, tout simplement. En même temps, il ne voyait pas trop pourquoi elle aurait été fâchée –encore une fois, ce n’était pas sa vie à elle, hein- mais il ne voyait pas trop, non plus, pourquoi elle était si heureuse de ce fait. Elle avait fait un pari? D’ailleurs, depuis quand la craie ça écrit sur de la vitre? Il avait toujours cru qu’il fallait écrire sur une matière ayant des aspérités, hors la fenêtre lui semblant être on ne peut plus lisse. Un nouveau type de craie-feutre blanc qui écriait n’importe où? Il y a des gens qui n’ont vraiment rien à faire, pour inventer ce genre de trucs.

‘‘…parce qu'elles adorent les relations homosexuelles?’’

C’était une raison comme une autre. Il n’était pas vraiment la meilleure personne pour juger. Lui aussi, après tout, il commençait bien à apprécier les relations homosexuelles, alors il la comprenait un peu –quoique, c’était étrange venant d’une fille, non? Peut-être pas, en fait.

‘‘…c'est assez récurrent avec la mienne.’’

Oh. Ça voulait donc dire qu’il en avait d’autres, des sœurs –ou autre membre de la famille- qui avait tendance à réagir avec véhémence en le voyant échanger de la salive avec d’autres hommes? Eh bah, drôle de famille, quand même. Minute –il avait pas dit que sa sœur était pour? S’il calculait bien, Yaoi additionné à fana de relations entre hommes, ça égalait bien s’embrasser dans la cuisine. De penser que quelqu’un d’autre avait eu se privilège –pas nécessairement dans la cuisine, ceci dit- c’était… bah, quand même, il le savait depuis le début, mais d’avoir un nom, c’était plus que troublant. Oh, pas qu’il était en rogne ou quoi que ce soit –c’était juste que subitement, un certain Naoki, quelque part, devait avoir une oreille qui sillait, sans qu’il ne sache pourquoi il était entré dans sa liste noire.

En même temps, maintenant, il comprenait un peu pourquoi l’autre semblait aussi évasif sur le sujet –quoi que de le dire depuis le début, ça aurait été vraiment plus simple- et aussi, pourquoi il avait l’air de vouloir se creuser un trou et d’y disparaître. Comme quoi il n’était pas tout seul, à dire n’importe quoi sans pense, non? À moins que c’était tout calculer, mais là franchement, quel étrange scénario.

‘‘Elle en serait bien capable, la… la sournoise.’’

Il ne pu s’empêcher de tourner la tête vers lui, pas certain d’avoir bien entendu. Est-ce que les gens utilisaient vraiment ce genre d’adjectifs, dans la vie courante? À croire qu’il y avait un moment que ce verdict était tombé. Pourtant, elle n’avait pas l’air de se cacher vraiment –quoi que, ce devait venir de son air, aux premiers abords, un peu innocent, qui faussait la note, et donc lui valait ce titre.

‘‘Ça sent super bon. Bon appétit.’’

Il sentit ses yeux se river sur son assiette, subitement. Il n’allait pas sourire comme un idiot juste pour ça, si? Enfin bon, quoi, c’est juste un formule de politesse comme une autre. Il releva les yeux, incertain, et croisa le regard de Yuuya. S’ensuivit un moment de silence, un peu lourd, comme quand quelque chose s’éternise. Ils attendaient quoi, là? Yuuya n’avait pas faim? Il lui passa par la tête une idée assez farfelue; et si Yuuya, lui aussi, attendait qu’il commence à manger avant de le faire? Parce que si c’était le cas, ils auraient à attendre longtemps.

-Mange, ordonna-t-il, dissimulant mal un sourire en coin, sinon ça va être froid.

Il prit sa fourchette et commença à manger, pas certain du fait qu’il ait misé juste ou non. Dans le pire des cas, il était simplement un peu strict, voila tout. Il resta un moment à regarder son assiette, incertain. Pourquoi est-ce qu’après avoir manger quelques cuillerées, il avait l’impression qu’il y en avait toujours autant? C’était étrange, comme impression. À croire qu’il y était allé avec un peu trop de vigueur pour les servir. En plus, il en restait!

-T’es pas obligé de tout manger, glissa-t-il entre deux bouchés, essayant d’éviter de regarder sa réaction.

Bon, en même temps, il n’avait pas vraiment besoin de sa permission; s’il n’avait plus faim, il arrêterait de manger,
point barre. Ce devait être sa nervosité, qui le faisait faire des trucs idiots; pourtant, il ne s’était jamais connu, ou
même considéré comme étant un grand timide. Ou même un petit, d’ailleurs. Et il avait une question qui lui trottait
dans le tête, maintenant, sauf qu’ils étaient en train de manger, et que c’était pas le meilleur moment.


-Tu… commença-t-il, avant de se raviser. Tu sais jouer au scrabble?

Bravo. En plus, il était trop nul, à ce jeu là. Et il avait vraiment, mal là vraiment pas envi de perdre contre l’autre. Sauf que s’il s’était laissé faire, il aurait dit quelque chose de bien, bien pire. Il fallait qu’il se protège de lui-même, et de la petite voix maléfique qui le faisait creuser sa tombe un peu plus chaque jour.

-C’est, euh, tenta-il de continuer, je dis ça comme ça, mais c’est…

Il leva les yeux au ciel. Intérieurement. Finalement, il aurait été mieux de poser son autre question, mais il était un peu tard, maintenant.

-Tu as vu comme il faisait beau dehors? Ah, oui, bien entendu, puisque tu as marché pour revenir chez toi. C’est fou, il commence à faire froid et tout ça, mais on ne dirait pas que le soleil est moins présent, ou qu’il ne va pas faire beau. L’autre jour, au pont, j’ai vu des tas d’oiseaux tous alignés sur les fils, en groupes pair. Un peu comme une sortie de groupe pour regarder la télé, mais eux, évidement, ce n’est pas la télé qu’ils regardaient. Oh, et il y en avait un, un peu en retrait; c’est rien qu’un oiseau, mais en même temps, on ne peut pas s’empêcher de se sentir un peu triste pour lui, hein?

Il eu un rire nerveux. Normalement, après tout ça, il aurait du ne plus se sentir mal à l’aise –après avoir rencontré la sœur qui aime voir son frère embrasser d’autres garçons, embrassé une veille dame dans la rue, ledit garçon, non, plus rien n’était supposé l’atteindre. Mais, allez savoir pourquoi, de se sentir seul avec lui, maintenant, c’était trop pour sa tête. Mais! Ce n’était pas grave, parce que les gens en font tout le temps, des discussions qui n’ont pas de sens. Pas vrai? En prenant une bonne inspiration, ça devrait aller. Il n’y avait plus de sœur, plus de questions à se poser quant à savoir ce qu’était du yaoi –mais quand même une bonne envi d’en savoir plus, hein- plus rien qui lui demandait une trop grande concentration. Il était peut-être là, le problème. L’oxygène se rendait trop vite à son cerveau, et donc, il n’était pas capable de ne pas penser à quelque chose. Sur le coup, il devait vraiment donner l’impression d’être un enfant hyperactif en manque d’attention –enfin, le dernier c’était plutôt le contraire, mais bon.

-Sinon, eum, ça te dirait une partie de scrabble, après avoir fini de manger?

[><' Désolée? Je sais que tu meures d'envi de faire jouer deux garçons aux scarbbles quand ils ont la maison pour eux tou seul... *lève les yeux au plafond*]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeVen 23 Jan - 19:40

"Mange, sinon ça va être froid."

Et dire qu'il faisait des politesses pour attendre Jairo et ne pas manger avant lui ... Visiblement, l'autre semblait torturé par des considérations du même genre. Ils n'allaient pas s'en sortir... Alors, comme décidément, ça sentait très bon, et que comme décidément, il avait très faim, il décida d'obéir sur le champ à l'ordre et porta la fourchette à sa bouche avec une lueur amusée dans le regard.

"T’es pas obligé de tout manger."

Yuuya releva les yeux vers lui, d'un air sincèrement surpris.

- Hein ? Pourquoi ? C'est vraiment délicieux.

Et en plus, finalement, les proportions étaient parfaites, parce que comme le disait l'adage, l'appétit vient en mangeant, et chez Yuuya, c'était toujours le cas. Bon, soit, quand on n'avait qu'un vieux paquet de nouilles lyophilisées à faire infuser dans de l'eau chaude pendant trois minutes, c'était pas vraiment le genre de truc qui appelait la faim, c'était un fait. Ou quand on passait sa journée à bosser et qu'on en oubliait l'heure de repas, sinon.
Mais là, c'était vraiment délicieux, et ça faisait très longtemps que Yuuya n'avait pas mangé quelque chose cuisiné avec autant de soin, alors il se sentait vraiment bien, là. N'eut été cette petite histoire de yaoi qui continuait à tourbillonner au fond de sa tête (mais Jairo n'avait pas eu l'air de relever dont c'était parfait, parfait, parfait), il se serait senti vraiment complètement à l'aise. Et en plus, il partageait un repas avec Jairo. Le moins qu'on puisse dire c'était que le repas n'avait pas été leur priorité, quand ils étaient rentrés chez lui, la veille. D'ailleurs, il n'aurait pas non plus pensé que l'ordre de leurs priorités changerait aussi brutalement dès que Jairo s'était glissé dans le lit, mais bon, après tout, ça faisait une souvenir inoubliable, même quand on avait autant bu que lui.
Quand il y pensait, pauvre Jairo, il n'avait vraiment pas été un cadeau, et malgré tout, le blondinet était revenu à charge. Soit il faisait vraiment l'amour comme un dieu, soit Jairo avait repéré quelque chose dans son attitude qui l'avait fait tomber instantanément amoureux de lui, soit il avait décidé de lui accorder le bénéfice de doute... C'était peut-être plutôt cette solution d'ailleurs, mais bon.

"Tu… Tu sais jouer au scrabble?"

Cette fois-ci, Yuuya le regarda avec des yeux limite bovins tellement il était stupéfait. Comprenant rapidement que ce n'était pas à son avantage, il secoua la tête pour se reprendre et créa une expression de surprise polie sur son visage.

- Au... scrabble... ?

Le scrabble. Il avait déjà joué, certes, mais ce que ça lui évoquait surtout, c'était l'épisode des Deux Minutes du Peuple de François Perusse où ils jouaient au scrabble, et qui se terminait avec des dents à la place des petits carrés... D'ailleurs, quand ils écoutaient ça avec Nina et Naoki - c'était le bon temps - ça les faisait toujours bien rigoler.
Mais à part ça, le scrabble... Et pourtant, il aurait juré en avoir un chez lui, parce que d'abord, qui n'a pas de scrabble chez lui, je vous le demande... Il était certain que c'était un héritage que sa mère avait été assez gentille pour lui céder quand il était parti ("Tiens, tu reprends tes affaires et tu te barres de la maison, espèce de monstre!!" "Mais maman..." "Et tu prends ce truc en même temps!!" "Quoi, le scrabble ? Mais c'est pas à moi, ça..." "Je m'en fous ça encombre alors tu le prends!!") et voilà comment il s'était retrouvé à avoir un scrabble chez lui. Qui encombrait tout autant que dans la maison de ses parents, mais bon. Et deluxe, s'il vous plaît. Avec plateau tournant et tout, minuterie et sachet en velours pour les lettres. Ça ne rigolait plus.

"C’est, euh, je dis ça comme ça, mais c’est…"

Oooh... le scrabble était donc une habile tentative de maintenir la conversation à flot ? C'est vrai que vu comment il lui arrivait d'avoir des absences pendant dix minutes, il y avait de quoi flipper. Ou alors c'était pour augmenter le niveau intellectuel de la conversation, ce qui n'aurait pas été mal non plus après l'intervention musclée de Nina qui avait tout gâché... Dans ce cas, peut-être faudrait-il qu'il demande à Jairo son avis sur la disparition progressive des castors lappons homosexuels réfugiés au Kazakhstan...
Non non non, qu'est-ce qu'il racontait, c'était pas possible ça !!! Il se sentait vraiment obligé de partir en digressions à chaque parole, c'était dingue hein.

"Tu as vu [...] un peu triste pour lui, hein?"

Yuuya cligna des yeux. Bon. Il fallait reconnaître une chose avec lui, c'était que quand il digressait, il le faisait dans sa tête. C'était déjà ça. Il eut un léger sourire pour ne pas montrer qu'il avait eu du mal à suivre le flot de parole de Jairo et hocha la tête d'un air de dire "oui oui tu as raison, je suis tout à fait d'accord... non, vraiment, la fourrure ? quelle honte", et Jairo eut un rire nerveux. Visiblement, une aura de "mal-à-l'aisité" semblait planer sur tout l'appart, depuis l'arrivée de Jairo... Mais attention !!! Ca ne voulait dire pour rien au monde qu'il voulait le jarreter. Non non non monsieur. Il était vraiment tellement content qu'il soit là, assis en face de lui, et qu'il soit en train de manger avec lui, et il ne put s'empêcher de le regarder d'un air rêveur, et de s'imaginer en train de se lever et de l'embrasser à nouveau, de plonger sa main dans ses cheveux, et...
Encore une digression.

"Sinon, eum, ça te dirait une partie de scrabble, après avoir fini de manger?"

Il espérait que de revoir la boîte ne signifierait pas le retour de plein de mauvais souvenirs, mais enfin, il fallait tester pour en être sûr. Il essaya de prendre un ton enthousiaste, parce que bon... si c'était un scrabble qu'il fallait pour mettre l'autre à l'aise, eh bien, ils feraient un scrabble, hein. Il ne détestait vraiment pas ça, en plus. Juste que bon... Il avait peut-être eu d'autres idées en tête, mais il ne voulait pas non plus que Jairo le prenne pour un pervers et se mette à le détester, donc...

- Ok, j'irai chercher la boîte, dit-il en souriant.

Et il voyait ça d'ici : Jairo qui l'assommait avec un "yaoi" placé sur le mot compte triple, et hop, 39 points d'un coup.

Lorsqu'il eut fini de manger (après s'être resservi, et avoir resservi l'autre par la même occasion, ça ne nuirait pas à son poids plume de toute façon, et Yuuya n'avait pas envie de l'écraser comme une brindille quand il le serrait dans ses bras), il débarrassa la table et fit la vaisselle aussitôt. Il détestait ça, la vaisselle, alors c'était bien parce qu'il ne voulait pas montrer ses mauvais côtés à Jairo... et puis qui sait, peut-être que de le voir en apron lui donnerait des velléités de... quelque chose d'autre qu'un scrabble. Bon bien sûr il n'était pas tout nu en dessous de son tablier hein, mais bon ...

Lorsque la table fut propre, il alla fouiller dans une petite pièce sans fenêtre qui lui servait de débarras (et qu'il ferait bien de fermer à clé aussi, vu le nombre ahurissant d'éléments compromettants qu'il y avait caché, comme des photos de lui avec son frère (sauf que sur la photo, on aurait pas vraiment pu se douter qu'ils étaient frères...), des joujoux sexuels que Nina lui avait ramené un jour ou elle était en manque de yaoi, et qu'il s'était empressé, rouge de honte, de cacher au fond du placard emballé dans du papier journal, des fringues de quand il était petit, des playmobils et des figurines Gundam, des coupures de journal qui parlaient de lui et que Nina avait rassemblées dans un cahier, des dessins qui dataient de quand il était petit et qui le faisaient mourir de honte....
Et au milieu de ce joli bric à brac, se trouvait le fameux scrabble. Il ressortit vainqueur de la pièce, qu'il ferma soigneusement à clé avant d'aller la cacher sur la petite étagère au dessus de la porte des toilettes, et revint à la cuisine avec la boîte.

- On va peut-être jouer ici, parce que ça risque d'être chaud s'il faut que je bouge mes planches, dans le salon...

Pas qu'elles étaient intouchables ni rien, mais elles n'étaient pas numérotées, et il n'avait pas envie de passer un précieux temps à reconstituer l'histoire.
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeSam 24 Jan - 2:55

[Sana, tu as lue dans mes pensées, et en plus, tu t’es moqué… X3 Oh, et, je t’avais déjà dit que j’ai jamais jouée?]

‘‘Hein ? Pourquoi ? C'est vraiment délicieux’’

Il cligna des yeux, pas vraiment certain d’avoir compris. C’était à se demander ce qu’il mangeait à longueur de journée; le pire, à le voir faire, c’était qu’il y prenait un plaisir évident. À manger, bien entendu. Faire quelque chose pour soi, c’était bien, mais définitivement, c’était mieux de le partager avec quelqu’un d’autre. Juste pour le plaisir de regarder par-dessus son assiette et de les regarder manger –bon, d’accord, c’est un peu intimidant, quand vous sentez que quelqu’un vous fixe, mais il ne pouvait s’en empêcher. D’ailleurs, après un moment –il fallait bien qu’il reprenne son souffle, non?- de silence, Yuuya lui répondit par un sourire. Bon, d’accord, ce n’était peut-être pas très fort du point de vue de la conversation, mais ça a au moins eu l’avantage de le calmer un peu. C’est vrai, quoi, il se trouvait peut-être dans la maison d’un inconnu, mais pas de n’importe quel inconnu. ‘Le sien’ lui vint en tête, mais c’était le genre de choses qu’il valait mieux taire. Allez savoir pourquoi, d’ailleurs –il était peut-être en train de sombrer encore plus profondément dans l’abime du non assexualisme- mais plus Yuuya le regardait, et étrangement, plus il avait l’impression que ses lèvres le démangeaient. C’était probablement une simple coïncidence, mais c’était suffisent pour envoyer un frisson le long de sa colonne vertébrale.

‘‘Ok, j'irai chercher la boîte’’

Il lui fallut un moment pour comprendre de quelle boite il parlait –avant de se souvenir que par deux fois, il avait mentionné le fait de jouer à ce jeu. Il hocha de la tête, se préparant mentalement à une belle défaite; il faut savoir se montrer fier même sans gagner. En même temps, l’idée de planter le mot ‘yaoi’ lui trottait dans la tête. Vengeance personnelle –non mais, en y repensant, il n’était plus un gamin, alors à quoi bon le lui cacher- mais comme le jeu n’acceptait pas les anglicismes, il ne voyait pas pourquoi cette règle dérogerait pour les fangirliscimes en tout genre. Donc, valait mieux laisser tomber l’idée du Yaoi. Enfin, pour le jeu. P-pas qu’il est eu de vilaines intentions et qu’il ait bel et bien pensé à du vrai yaoi, live, après (ou pendant) la partie, non plus. S’aurait été mal le connaître.

‘‘On va peut-être jouer ici, parce que ça risque d'être chaud s'il faut que je bouge mes planches, dans le salon...’’

-Pourquoi tu bougerais le plancher? Fit-il, interdit, se demandant s’ils parlaient du même jeu.

Il jeta un coup d’œil vers la boite qu’il amenait; non, ils parlaient bien du même jeu, et allez savoir pourquoi, il se sentait un peu rassuré. Et puis, pour lui, jouer dans le salon ou la salle à manger, c’était du pareil au même. Et puis, maintenant, il n’y avait plus de vaisselle à faire, plus de nouvelles de petites sœurs gênantes, rien. Même si, à la place de Nina, il aurait été un peu plus persévérant. Les jeunes de nos jours, aussi.

-Prépare toi à voir une raclée pas possible, dit-il avec une moue ironique, sans préciser de qui il parlait; juste au cas d’un retour du sort.

En voyant Yuuya sortir le jeu de la boite, il ne pu s’empêcher de lâcher un sifflement admiratif. Ce n’était pas des vulgaires pièces en plastique, mais en même temps, maintenant, impossible de tricher sur le temps; habituellement, il ne jurait que par ça. Il n’aimait pas trop passer pour un analphabète, mais il restait que les mots les plus longs qu’il avait réussi à faire étaient ‘sol’ et ‘muse’. Il s’installa devant Yuuya –pas question de le laisser voir dans son jeu, hein- et commença à piger des lettres, convaincue de se retrouver avec quelques chose dans le genre de 7 E. C’est le genre de chose qui était tout à fait possible, et bien que ce ne fut pas très payant, au moins, ça enlevait des voyelles aux autres. Enfin, si on oubliait le fait qu’il y en ait autant de toujours disponible. Ehehe. Il pigea, tirant d’un coup un W et un Y –pas mal, pour un début. Si ce n’était pas des lettres très communes dans les mots, au moins, elles valaient beaucoup de points, et c’était ça l’important, non? Mais son petit sourire disparu vite. Oh, rien de grave; il venait juste de piger successivement les lettres Z, J, Q, K. Avec le X.

Il cru bien que sa mâchoire allait lui tomber, ou bien qu’il allait se taper la tête contre le bord de la table. Ce n’était pas possible, quand même, de piger coup sur coup les sept lettres les plus couteuses du jeux –et surtout, celles qui allaient définitivement pas ensemble. C’était possible, avoir de la veine, et pourtant être aussi nul?

-Honneur au plus vieux, marmonna-t-il, histoire de se défiler pour quelques secondes de plus.

Non, sérieusement, il n’avait plus envi de jouer du tout. En donnant un coup de pied dans le vide, il entra en contact avec la jambe de Yuuya –ce n’était pas très poli, non plus, Yuuya n’avait rien fait, à part avoir un jeu de scrabble maudit qui ne lui donnait que des lettres pourries.

-Heeeey, fit-il, pensant avoir une bonne idée. Celui qui gagne…

Ok, c’était mal partit, quand même, parce qu’il n’était pas prêt de gagner? Bon, en même temps, c’était de baisser un peu vite les bras, et ça lui donnerait de la motivation, non? Et puis, arrêter en plein milieu d’une phrase, c’était pas sympa pour l’autre, qui devait nécessairement être en train d’attendre la suite.

-Donne un gage!

Bon, ça faisait préadolescent, mais c’était ce à quoi il arrivait à penser de mieux. Et même si c’était gamin, lui, il savait déjà ce qu’il demanderait.

-Enfin, ajouta-t-il, mordant sa lèvre inférieure comme s’il lui en coutait de continuer, seulement si tu te crois assez bon pour gagner, autrement, ne te sens pas obligé..

Bon, avec tout ça –et aidé de sa grande gueule- maintenant, non seulement était-il déterminé à ne pas perdre (et non pas de gagner, notez la nuance) mais en plus, il ne pouvait se le permettre. Parce qu’essuyer sa propre bévue, c’était un peu nul, non? QUoiqu’il l’aurait mérité, en même temps.
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeSam 24 Jan - 19:11

"Pourquoi tu bougerais le plancher?"

Yuuya se mordit la lèvre pour ne pas rire - mais non, c'était normal, ça arrivait à tout le monde de confondre, et il répondit d'un ton calme, bien qu'avec une lueur franchement amusée dans le regard (qu'il s'empressa d'éteindre sinon Jairo allait lui tomber en flammes dessus) :

- Pas le plancher, mes planches de manga. Mes dessins quoi ^^''''

Qu'il est drôle, ce gamin, qu'est-ce qu'il l'adorait. Il adorait ses réactions à côté de la plaque et ses petits côtés intimidés par moment, et la façon dont il semblait perdu dans ses pensées souvent, et dont il rougissait pour rien... Il était vraiment trop mignon, il l'adorait. Il lui ébouriffa les cheveux avec un geste de pure tendresse, et s'installa sur la table pour ouvrir le jeu.

"Prépare toi à voir une raclée pas possible", dit le jeune homme, et Yuuya eut un sourire.

- On verra bien.

A vrai dire, ça faisait des années qu'il n'avait pas joué, mais c'était comme le vélo ça, ça ne s'oubliait pas. Quand il était plus jeune et qu'il jouait avec sa grand-mère (dont provenait le jeu, d'ailleurs), elle lui disait toujours, avec sa bouche édentée : "Yuuya, mon petit. Il faut jouer avec le plateau, pas avec tes lettres." et comme elle savait bien jouer avec le plateau, la vieille roublarde, elle gagnait toujours. Sauf que l'Alzheimer avait commencé à faire des siennes et qu'elle ne se rappelait plus des mots, par contre. Là, ça avait commencé à être des victoires faciles, mais bon, quand même, dix ans dans le club de scrabble de la ville lui avait permis, même avec la maladie, ne pas oublier ses bonnes habitudes de jouer selon le plateau. Par contre, ça finissait toujours par "alors... excuri..." "mamie, ce mot là n'existe pas..." "ah bon ? tu es sûr, mon chéri ?" "eh oui..." Enfin bon.
Que de souvenirs.

"Honneur au plus vieux."

Ouais ben le plus vieux, il n'avait pas un jeu des mieux fournis...

"Heeeey," s'exclama Jairo en lui faisant lever les yeux. "Celui qui gagne… donne un gage!"

Oh oh. Voilà qui devenait intéressant. Il dut baisser les yeux pour ne pas détailler Jairo avec la fabuleuse perversité de son regard, et sourit.

- Tentant.
"Enfin, seulement si tu te crois assez bon pour gagner, autrement, ne te sens pas obligé.."
- Dis donc, gamin, tu parles quand même au petit fils de la championne de la coupe de scrabble du quartier 3ème arrondissement de la ville de Machintruc.

Il le regarda avec un sourire suave et ajouta:

- Bien sûr, si tu as peur de la défaite, je ne t'en voudrais pas... Mais enfin, après tout, une parole est une parole, j'accepte la proposition du gage.

Avec un sourire, il se concentra sur ses lettres (parce que dès qu'il commençait quelque chose, il le faisait à fond, donc puisqu'ils avaient commencé un scrabble, il allait y mettre tout son pouvoir pour gagner...), qui formaient le fabuleux ensemble de : ECMAOKF, et se mit à réfléchir. "Camé"... ouais, ça faisait bon genre, tiens. "Coke"... putain mais il en trouvait que des comme ça ou quoi ? "Emo"... super, vraiment super. Il se rabbatit donc sur le mot "café", faute de mieux, qu'il plaça au centre du jeu.

- Pas évident, grogna-t-il en comptabilisant ses points, qui l'amenaient à un faramineux total de 18.

Puis il tira à nouveau.

[On va faire toute la partie comme ça ? XDDDD]
[Désolée c'était court ^^''']
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeDim 25 Jan - 2:53

[Eum… non… je me vois mal durer plus de trois secondes, donc, eum, j’aviserai?]

C’était lui, ou la main de Yuuya passait dans ses cheveux? Il le prenait encore pour un gamin, parce qu’il ne saisissait pas tout –sauf qu’il devait être, quelque part, en train de se transformer en chien, parce que ça ne le dérangeait pas vraiment. Même qu’il aimait bien, en fait; mais il n’allait pas le répéter à l’autre, non plus. Il avait autre chose à faire, d’ailleurs; de ce qu’il comprenait, Yuuya n’avait pas l’air intimidé le moins du monde, et ce n’était pas le rassuré, ça. En même temps, c’était qu’un jeu, mais tout un jeu! C’était de sa dignité que l’on parlait ici.

‘‘Tentant.’’

Dit comme ça, ce simple petit mot semblait faire briller autrement plus de confiance en soi que tout ce qu’il aurait bien pu dire. C’était quoi, ce sourire qu’il avait, de planté dans le visage? Il allait définitivement le lui faire payer! Ce n’était pas parce que sa grand-mère était plus douée que la sienne qu’il allait nécessairement gagner. Et puis, les gènes, ça se perd en cours de route, alors évidement, Yuuya ne pouvait avoir le même talent qu’elle, et même si c’était le cas, il n’allait pas se laisser démonter aussi facilement. Même avec ses lettres pourries et son manque de vocabulaire, il restait un ennemi redoutable, parce que… euh… il avait envi de donner un gage! Mais Yuuya arborait toujours sont sourire doux, trop pour être vrai; il fallait qu’il soit en train de comploter de quoi. C’est ça : il avait un sourire magnétique qui l’empêchait de se concentrer sur son propre jeu, qui l’obligeait à frémir quand ses lèvres bougeaient.

‘‘Bien sûr, si tu as peur de la défaite, je ne t'en voudrais pas... Mais enfin, après tout, une parole est une parole, j'accepte la proposition du gage.’’

Il en mourrait d’envi –juste pour voir. Il voulait bien déclarer sa défaite, mais pas avant que l’autre ait joué son premier tour. Au moins. Et après, il trouverait bien une bonne raison pour ne pas se déclarer vaincu –d’ailleurs, une partie de scrabble, comment ça se termine? Le pire, c’était qu’il regardait son jeu, et qu’il avait l’air heureux; une seconde, ça lui rappelait que ce n’était qu’un jeu, et donc, que c’était normal comme réaction. Il n’était pas un peu nerveux pour rien, là? Il fallait qu’il respire un bon coup. Il jeta un coup d’œil aux pièces que Yuuya alignait; cafe. Cafe? Ce n’était pas un mot, ça, cafe. Ah, c’est vrai; avec un accent –c’est le genre de détail qu’il avait tendance à oublier, et s’il avait eu un e dans son jeu, il aurait eu à réviser tout l’éventail de possibilités. Sauf que maintenant, c’était à son tour, et il ne savait pas quoi faire.

-18 points avec quatre lettres? Voyons voir si je peu battre ce record monstre…

Oh, il allait se faire tomber dessus. Enfin, probablement pas, parce que Yuuya ne relèverait assurément pas, comme d’habitude; c’était gentil de sa part, mais en même temps, ça le poussait un peu plus creux dans l’abime, juste là. Bon, il n’avait besoin de personne pour le faire, ça, il se devait de l’avouer.

-On va commencer molo, fit-il en sortant deux pièce, un grand sourire traversant son visage, preuve de son manque de retenu.

Il avait réussi! Bon, d’accord, ce n’était pas super, mais au moins, ça avait l’avantage d’être des points. Et puis Yuuya, avec ça, il ne pourrait pas faire de mots –un point de plus pour lui. D’accord, si Yuuya ne faisait pas de mot, lui non plus n’en ferait pas, mais… c’était à voir. Il déposa sur la planche de jeu les lettres ‘y’ et ‘k’. Yak. Bon, c’était peut-être pas un archi-long mot de la mort, mais ça lui avait donné quelques points; il adressa une prière silencieuse au dieu des lamas, à remettre à celui des Yak –parce qu’il ne le connaissait pas de nom. Sans cacher son petit sourire satisfait, il releva les yeux vers son opposant –si si, le jeu, c’est sérieux.

-Je crois qu’on ferait mieux d’arrêter tout de suite, non? L’issu me semble évidente… Si tu déclare forfait tout de suite, je te laisse la vie sauve!

Ah, oui, ce qu’il pouvait avoir l’air imposant, là maintenant. Quant à d’où il tenait ces présomptions, c’était plutôt de ses espoirs cachés, bien qu’il su parfaitement, dès le départ, que Yuuya n’accepterait pas un tel compromis. Du moment où il avait dit être d’accord avec son plan débile –à partir du moment, il avait passé du côté obscure de la force, du côté des persécuteurs qui n’ont peur de rien, et surtout pas d’un blond qui se croit châtain. Il lâcha un gros soupir, avant de laisser sa tête –enfin, son front- entrer en contact avec le bord de la table, à quelques reprises; un peu comme s’il essayait d’oublier quelque chose de gênant, sans y parvenir, alors que ce bout gênant, il n’était pas encore arrivé. Il n’avait qu’à peine tendance à dramatiser.

-Y’en a marre, de ce foutu jeu même pas capable de me laisser gagner! Raahhh~

Lui, abandonner facilement? Répétez-le pour voir….

-Yuu, souffla-t-il en tournant la tête sur le côté, histoire de le voir, c’est bon, t’as gagné. Qu’est-ce que j’ai, comme… gage?

Il releva la tête, bien droit; parce qu’il faut avoir de la classe dans la défaite, et que ce n’était pas vraiment une défaite, puisque théoriquement (enfin, je crois ><’), il avait plus de points que lui. Il prit une posture qu’il jugeait, personnellement, comme étant la preuve qu’il possédait l’immuabilité du roc face à la torture mentale et tout autre affres que pourrait bien lui faire subir sa défaite. Bon, d’accord, peut-être que les regards coulés par en dessous défaisaient un peu l’effet, mais l’intention était là, d’accord? Avec tout ça, Yuuya allait probablement penser –et c’était là le comble- qu’il avait bien fait exprès pour demander un gage. Non mais! En même temps, il se demandait bien qu’est-ce qu’il aurait à faire. Pas le ménage, toujours? Boire du savon à vaisselle, aussi, c’était assez horripilant. P-pas qu’il ait déjà perdu un gage dans le passé et ait eu à le faire, non plus. Eheh… eh.

[Ahah…yoroshiku onegai ishimasu (?) ><’ et oui, encore une fois, je te laisse tout faire, je suis vilaine hein? :3]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeDim 25 Jan - 20:41

[Vilaine >< tu prends des risques en plus x3]

"18 points avec quatre lettres? Voyons voir si je peux battre ce record monstre…"

Yuuya releva les yeux vers lui d'un air de défi, mais Jairo le blond enchaînait déjà.

"On va commencer molo."

Et d'où il sortait toute cette confiance en lui, d'abord ? Il eut un petit rire moqueur, complètement immergé dans l'ambiance du jeu, ayant totalement oublié qu'il avait toujours considéré que le scrabble était un jeu de grand-mère, et ayant également oublié la tête qu'il avait tiré à la proposition de Jairo. Après tout, un scrabble, c'était un jeu comme un autre, et puis ce gage à la clé était plus que tentant... même si par contre, il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait lui demander - enfin si, au contraire, il en avait plein, mais c'était des idées perverses, donc il les tairait sans doute par égard pour l'autre...
Bref.

- Yak, lut-il.

Moment de flottement.

- Ça prend pas un C, ya...ck... ?

Diantre, le problème méritait réflexion.

- Attends un moment, j'ai l'Officiel du scrabble dans un coin.

Il se précipita vers le débarras à nouveau, ou se trouvait sans doute le dictionnaire du scrabble que sa mère avait jugé bon de lui refourguer en même temps que le plateau du jeu, pris à nouveau la clé au dessus de l'étagère de la porte des toilettes, ouvrit à nouveau le débarras, pris le dico caché dans un coin, referma à clé, recacha la clé, et revint dans le salon avec un sourire.

- Pas que je doute de toi hein, mais le jeu, c'est le jeu, ma pauvre Lucette.

Il chercha à "yack" - qu'il trouva - et aussi à "yak", qu'il trouva également.

- Ca peut s'écrire avec les deux orthographes...

Oui, maintenant qu'il y repensait, c'était un mot que sa grand mère mettait souvent, et à chaque fois, ils filaient chercher dans le dico si ça disait. Il se demanda un bref instant pourquoi il prenait tellement le jeu à cœur, mais bon. C'était lancé, c'était lancé, hein ...

"Je crois qu’on ferait mieux d’arrêter tout de suite, non? L’issu me semble évidente… Si tu déclare forfait tout de suite, je te laisse la vie sauve!"

Il était bien sûr de lui, le blondinet... Yuuya se mit à rire, mais ne répondit rien d'autre, pour bien montrer qu'il n'avait certainement pas l'intention d'abandonner là.

"Y’en a marre, de ce foutu jeu même pas capable de me laisser gagner! Raahhh~"

Ah, il déclarait forfait, déjà ? Yuuya eut un sourire en le regardant.

"Yuu, c’est bon, t’as gagné. Qu’est-ce que j’ai, comme… gage?"

Ah oui, le gage. Avec tout ça, il avait presque oublié. Et de le regarder comme ça, en face de lui, ça faisait vraiment naître toutes sortes d'idées de gage dans sa tête, mais... Fallait qu'il se calme, qu'il respire.

- On dirait que tu tiens vraiment à l'avoir, ton gage, dit-il en souriant. Alors....

Il alla fouiller dans la cuisine et alla chercher une bouteille de bière :

- Tu bois le plus que tu peux de cette bouteille cul-sec. :3

Hé hé, il avait très envie de voir ce que ça donnerait.

- Mais si tu veux faire des histoires de gages, ne put-il s'empêcher d'ajouter - c'est que c'était marrant, ces gages, sauf que si ça tombait sur lui, il espérait que l'autre ne demanderait pas "hé, qu'est-ce ça veut dire, yaoi?" - faudrait faire des jeux plus courts. Des jeux de carte, par exemple... Tiens, j'en ai un là, justement.

Il sortit d'un tiroir à côté un jeu de carte un peu usé, et sourit à Jairo en disant:

- J'attends toujours que tu fasses ton gage :3

Lui, sadique ? Si peu. :3
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeLun 26 Jan - 3:17

[OoooOOoOoOoOoooh un Yuuya sadique? J’ai bien hâte de voir ça >3<]


‘‘Ça prend pas un C, ya...ck... ?’’

Il allait le lui mettre là où il pensait, son c! Non mais, il avait enfin réussi à trouver un mot, et l’autre, il allait vérifier si c’en était un? Bon, d’accord, peut-être qu’il avait bel et bien eu à lui expliquer quelques mots plus tôt, qu’il ne comprenait pas toujours ce qu’on lui disait, mais tout de même, c’était vexant, non? Et pendant qu’il ruminait dans son coin, l’autre farfouillait dans son armoire –il avait pas une armoire à jouets à son âge, si?- et il commençait vraiment à douter de lui. Yack, avec un c, c’était quoi déjà? Non, il savait bien que ce n’était pas un bateau, donc, c’était bien la même chose que l’autre et –c’est quoi le but, d’avoir deux manières d’écrire un même mot? Peu importait, d’ailleurs, parce que sa décision de terminer là le jeu était déjà prise, alors valait mieux arrêter d’en faire tout un plat. Il y avait ce sourire, aussi. Il le lui aurait bien fait ravaler, mais comme c’était lui qui avait flanché en premier, il se voyait mal le faire, là tout de suite, et à bien y penser, il était très bien là où il était.

‘‘On dirait que tu tiens vraiment à l'avoir, ton gage. Alors....’’

Quoi? Pas du tout, mais c’était dans les règles de ce qu’il avait convenu, alors il allait pas se défiler, non mônsieur. Sauf qu’au lieu de lui dire que faire, Yuuya était parti se chercher quelque chose à boire dans le réfrigérateur, et qu’il prenne le tout aussi à la légère, c’était vexant, comme si ça lui importait peu, ou pas. Bah, en même temps, ça lui donnait un peu de répit.

‘‘Tu bois le plus que tu peux de cette bouteille cul-sec. ‘’

-J’espère que par le plus que tu peux tu entends toute la bouteille, souleva Jairo en la décapsulant*.

Il prit une grand inspiration avant de rejeter la tête par en arrière, grimaçant –ce n’était pas un whisky, mais quand même- lorsqu’il sentit le première gorgée passer, sans s’en soucier. Fallait les aligner une après l’autre, parce que sinon, on s’étouffait, et ce n’était pas masculin du tout, de s’étouffer; fallait dire que c’était surtout pas très sympa, de se prendre un bouillon. Il sentit ses yeux qui lui piquaient, à force, et papillonna une fraction de seconde avant de laisser retomber la bouteille, essuyant du revers de la manche un filet de liquide non-identifié. Il était bien partit pour un mal de crâne, comme ça. Quoi, l’autre essayait de le saouler? Qu’il fasse! Sauf qu’après, c’est lui qui l’aiderait à rentrer, hein.

‘‘Faudrait faire des jeux plus courts. Des jeux de carte, par exemple... Tiens, j'en ai un là, justement.’’

Oh, il en connaissait un sympa, en plus, de quoi de facile qui n’avait à voir qu’avec la chance, et donc, ou l’on utilisait son cerveau au minimum; c’était plus dans ses cordes, ça. Et il savait déjà quel gage lui donner; arrêter avec son sourire. Il ne le ravalerait pas, mais hein, ce serait déjà ça. Bon, peut-être qu’il était un peu mauvais perdu, par-dessus tout ça.

-On joue à Passe l’as, alors! Fit-il en prenant le paquet de cartes des mains de Yuuya. Comme c’est moi qui ai perdu, c’est moi qui décide.

Ne restait plus qu’à savoir comment la petite voix en haut ferais pour décider qui gagnait ou non –mais elle trouverait bien, hein? Il l’entendit, quelque part, se plaindre, mais se contenta de distribuer les cartes –deux, en l’occurrence- et la petite voix intérieur décida d’aller se chercher un paquet, histoire que ça soit juste pour tout le monde. Et tant pis, hein, si Yuuya pensait qu’il trichait. Après un coup d’œil rapide à sa carte, il ne pu s’empêcher de lever les yeux au ciel, priant pour que l’autre ait l’idée d’échanger avec lui; un magnifique trois, rien de moins.

-On fait un deux de trois, ok? Marmonna-t-il, espérant avoir un ton assez neutre pour être discret.

Moui bon, dans le genre court, c’est certain que ce jeu là battait des records, et il n’y avait pas pensé, à ça. Surtout qu’à deux, tu l’as ou tu l’as pas, hein.

[Sérieusement, ça va pas être dur, de jouer aux cartes? ><’ ]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeMer 28 Jan - 22:11

Yuuya fixa d'un air impression Jairo qui se sifflait toute la bouteille. Honnêtement, il n'aurait pas cru qu'un gars de sa corpulence (mais il ne lui dit pas, sinon il allait se prendre quelque chose dans la gueule à coup sûr) serait capable de vider une bouteille de bière d'un seul coup. Lorsqu'il eut terminé, l'air d'un avoir un peu bavé quand même (et l'expression était bien choisie, vu comment il essuya sa main sur sa manche), il l'applaudit avec un sourire. Le blond le fixa d'un air de défi, genre "t'essayes de me saouler là?" et il ne put s'empêcher de se dire que c'était bien vrai. Jairo bourré devait sûrement donner quelque chose de TRÈS drôle ou de TRÈS pervers et il avait TRÈS envie de voir ça.

"On joue à Passe l’as, alors! Comme c’est moi qui ai perdu, c’est moi qui décide."

- Si tu veux, répondit calmement Yuuya. Mais je ne sais pas ce que c'est... Enfin, le perdant a un gage ? Puisqu'on était partis comme ça avec le scrabble, termina-t-il avec un sourire un poil pervers.

Soit, ça impliquait beaucoup que des deux, ce soit lui qui se récolte un gage. Mais il un petit côté curieux qui lui faisait se demander quel genre de gage Jairo pourrait bien lui imposer s'il perdait. Et il avait aussi un petit côté maso qui lui aurait fait accepter pas mal de gages (à condition que courir à poil dans la rue en hurlant "geronimooo!" n'en fasse pas partie. Il tenait quand même à sa réputation).

Puis, une fois que Jairo lui expliqué [on dit qu'il lui a expliqué sinon on s'en sort plus xD], Yuuya regarda ses cartes. Il avait pas tout à fait bien saisi le concept. C'était marrant comme les jeux de cartes changeaient d'une région à une autre. Lui, il jouait à quoi ? La bataille, la belote surtout, cette chère belotte, lui qui tenait avec Naoki, Nina qui tenait avec leur grand père, et aussi la manille, avec les "j'coinche", les "en voiture", les "sans atout"... le puant, le président, la crapette... Mais il n'avait jusque là jamais entendu parler de "Passe l'As".

Comme prévu, fatalement, il se ramassa lamentablement. [On dit ça aussi xD]

- J'y comprends rien, j'abandonne, dit-il avec une sorte de soupir exaspéré, alors qu'en fait, son esprit pervers avait bien envie de voir comment les choses allaient évoluer.

Et puis il lui vient soudainement à l'idée que si Nina avait posé des micros, quelque part, jusque là, elle devait sans doute se désoler qu'il ne se passe rien de plus qu'un scrabble ou qu'une partie de cartes. En fait, vu que c'était lui qui devait se prendre le gage - vraiment amusante, cette histoire de gage - il ne tenait qu'à Jairo de rendre la scène intéressante pour elle...
Bon, en même temps, il doutait qu'elle l'ait vraiment fait. Mais si jamais c'était le cas, peut-être qu'il pourrait se montrer sympa et lui donner de quoi jubiler pour une semaine entière ?

- Qu'est-ce que tu me donnes comme gage? demanda-t-il avec une voix sensuelle malgré un regard tout à fait innocent. Fais-en un qui reste entre les murs de mon appart ok ? J'ai pas envie d'aller me balader à poil dehors, acheva-t-il avec un sourire.

Maintenant, à part ça, il était prêt à presque tout accepter. Presque parce que bon, fallait voir ce que l'autre lui proposait, aussi. Et comme les idées tordues ne devaient pas manquer non plus dans la tête qui lui faisait face, il avait peut-être pas mal de bonnes raisons de craindre le pire. Mais wait and see, comme qui dirait, alors c'était ce qu'il allait faire.

Avec un petit sourire innocent en prime, qui ne devait sans doute pas faire illusion. Whatever.
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Doomed~Cookie
Major Demon
Major Demon



Nombre de messages : 356
Age : 32
Réputation : 1
Date d'inscription : 12/06/2008

Feuille de personnage
Pseudo: Jairo Shank
Âge: 23 ans
Sexe: M

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeSam 31 Jan - 5:21

[C’est fou comme je sens des reproches ><’]

‘‘Si tu veux, répondit calmement Yuuya. Mais je ne sais pas ce que c'est... Enfin, le perdant a un gage ? Puisqu'on était partis comme ça avec le scrabble’’

Comme quoi les grands esprits se rejoignent; il y avait bien pensé, à ça, et ça lui faisait plus que plaisir, surtout la partie qui lui disait que l’autre ne savais pas jouer au jeu –donc plus facile à berner, quand même- même s’il se sentait un peu mal, quelque part au fond de lui, d’obliger l’autre à jouer à un jeu inconnu. Il lui expliqua, le plus brièvement possible; il fallait dire que le jeu n’était pas très compliqué, chaque joueur ayant une seule carte en main. Dépendamment de la carte –on essai d’avoir la plus haute possible, tout de même- on échange avec l’autre, histoire d’avoir mieux ou, dans certains cas, pire. Le roi donnait une immunité à son possesseur, étant la carte la plus forte, et l’as la plus basse. Après tout, le but du jeu était tout dit dans son nom, c’était de passer l’as à un autre; celui des deux qui avait la plus petite carte perdait. Malgré tout, Yuuya ne semblait pas trop comprendre –les explications étranges de Jairo n’étant malheureusement pas de son côté- car il changea un valet contre un trois, une dame contre un six et garda un quatre; bref, il avait perdu d’une belle victoire, et Jairo sentait qu’il le méritait bien, son gage, non?

‘‘J'y comprends rien, j'abandonne’’

Bon, sauf qu’il était peut-être un peu atteint, parce que depuis un moment, allez savoir pourquoi, il avait l’impression que quelque chose clochait chez Yuuya; c’était peut-être lui qui c’était un peu trop fié à l’impression gênée de ce matin, mais juste là, tantôt, quand il lui avait fait ce sourire, il n’avait soudainement plus l’air aussi gentil; pas qu’il eut l’air méchant, mais juste plus innocent. On aurait presque dit qu’il voulait recevoir un gage; enfin, c’était probablement dans sa manière posée d’attendre la fatalité, de cet éclat troublant dans ses yeux. Pourtant, c’était lui qui avait bu, pas l’autre.

‘‘Qu'est-ce que tu me donnes comme gage?’’

D’un coup, ça l’avait ramené à la réalité, mais simplement pour le faire sombrer un peu plus loin dans ses élucubrations; il n’avait aucune, mais sérieusement aucune idée de ce qu’il allait demander, ou bien trop à la fois, par intermittence –le tout, trop rapidement pour que son cerveau ait le temps d’enregistrer. La voix de Yuuya semblait, d’ailleurs, la chatouiller un peu trop; il devait se faire des idées, et subitement, il se sentait vraiment comme un vieux pervers à qui on accorde un peu d’attention, et qui tout de suite s’imagine des trucs. Oh que non, ça n’allait pas se passer comme ça. Malgré que, ça ne lui aurait, somme toute, pas dérangé le moins du monde, et il fallait bien qu’il ne finisse par l’accepter, son vieux côté pervers; c’est comme une vieille paire de pantoufle confortable, pas celle qu’on ne met que le dimanche et les jours de fêtes, mais celle que l’on mettait tous les jours, et tant pis si elles s’usaient. De quoi ils parlaient, déjà?

‘‘Fais-en un qui reste entre les murs de mon appart ok ? J'ai pas envie d'aller me balader à poil dehors’’

Je commande la même chose, mais juste pour mes yeux, alors…

Sauf que Yuuya lui faisait un de ces sourires, de ceux qui vous disent que vous faite fausse route et que, décidément, le pauvre petit ne voulait pas dire une telle chose, qu’il était tout à fait innocent et –ou peut-être l’exact contraire, pour peu qu’il eut su. Foutu sourire! Qu’il se serait dit, s’il n’avait pas été en train de le regarder avec des yeux rêveurs. Rectification –pas qu’un peu atteint. Juste là, dans sa tête, il se voyait passer ses mains dans ses cheveux, l’attirer vers lui, le – mais non non non, il était un jeune homme bien élevé, et gage ou pas, il ne demanderait pas une telle chose, même s’il en mourrait d’envi. Il fallait qu’il se fasse un ordre de priorité; en commençant par éliminer ce qu’il ne ferait pas lui-même. D’ailleurs, l’autre devait être en train d’attendre, mais tant pis, parce que lui, il n’arrivait pas à se décider facilement, non, parce qu’il y avait trop de choses tentantes –mais toutes trop gênantes à formuler. Finalement, se promener à poil dans l’appartement, ça lui semblait pas mal, pas mal du tout.

Sauf qu’il lui restait à formuler, et ça allait pas être facile, avec toutes ses pensées perverses qui lui passait par la tête –sérieusement, il sentait qu’il aurait bien été incapable d’articuler un tel mot correctement. Valait mieux y aller mollo, quand même, pour son esprit embrumé. Il n’avait pas l’habitude, non plus, parce que quand on veut rester dans les bars longtemps, on essai de pas trop consommer (… pour peu que je le sache) et qu’il se sentait subitement devenir un peu trop au courant de lui-même* pour qu’il n’ait pas l’impression que l’autre savais exactement à quoi il pensait, lui et son sourire innocent.

-Tu, commença-t-il gauchement, tu me devras un baiser à toutes les fois que tu souriras!

Ok, ça n’avait pas eu autant d’impact qu’il n’aurait voulu, mais l’idée était là, et il avait bien l’intention de commencer tout de suite –l’autre souriait un instant plus tôt, non? C’était donc tout à fait légal- sans vraiment se soucier du fait que son gage était étrange, et de longue durée, aussi. Il se leva de la chaise, se penchant sur la table, pour écraser gauchement ses lèvres sur les siennes, pas très délicat ans son geste trop rapide, mais plein de bonnes intentions. Il s’écarta une seconde plus tard, une teinte rosée s’étant étendue sur ses joues, au moins jusqu’à ses oreilles. Oh! Il mourrait bien sur le moment si c’était son heure, mais il n’avait plus trop envi de regarder Yuuya sur le moment. Juste pour ne pas le voir arrêter de sourire –je veux dire, ce serait quand même un coup dur, si d’avoir à l’embrasser réussissais à lui enlever ce sourire semblait pourtant imperméable; en même temps, s’il se mettait à sourire avec un peu trop d’enthousiasme, s’aurait été un peu trop évident qu’il y mettait du sien là-dedans. Bon, peut-être que l’idée de raconter des trucs crades pour le faire sourire –ça avait quand même l’air de marcher, jusqu’ici- sur le coup, mais hein, il n’allait pas faire une telle chose et, bref, l’histoire de se contenir un peu et tout.

-Comme ça, continua-t-il en essayant de retrouver un peu d’assurance, tu es obligé d’arrêter, avec ton sourire condescendant.

Moui bien entendu, c’était simplement à ça qu’il pensait, et pas abuser de lui; enfin bon, d’un coup, s’il n’était plus très au nord, il était capable de s’avouer qu’il se voyait mal prendre avantage sur ‘autre, mais ce n’aurait pas été faute de ne pas vouloir. P-pas qu’il eut ce genre d’idée non plus, hein.

-C’est moi ou il fait chaud? Fit Jairo en enlevant sa veste, c’est à se demander à quoi tu te chauffes.

Ok, il était vraiment grave, à trouver des connotations sexuelles dans tous les mots qu’il disait, maintenant. C’était un fait, il avait beaucoup d’imagination et pas vraiment d’expérience, mais il avait le droit d’être tordu s’il le voulait, d’être pervers aussi, d’aimer rencontrer des inconnus dans la rue…

-Je crois que tu es en train de me mettre K-o, fit-il rapidement, faisait référence à son premier gage. Tu crois que j’ai les yeux plus grands que la panse? Y’a pas de quoi en faire tout un plat.

Il esquissa un mouvement de je-lève-les-yeux-au-ciel avant de revenir poser ses yeux sur Yuuya, comme pour plonger dans ses yeux à lui, trop verts pour être vraiment vrais. C’est ça : il portait des verres de contact! Ou pas. Il avait le droit d’être aussi beau, lui, même quand il perdait un pari? C’était injuste; en même temps, si c’était son cas à lui aussi, il devrait également supporter les étrangers qui se changent dans des ruelles, leur comportement étrange, leur envi de vous ramener chez vous, bref, il n’était pas certain que c’était tout à fait pour lui; va donc pour ne pas être beau. Hein, il se traitait de laid, là, à l’instant? On aura tout vu –entendu- pensé, parce que d’avouer que quelqu’un lui soit supérieur en quelque chose, non, ce n’était pas possible, c’était contre sa religion. En même temps, il se verrait mal avoir un penchant pour s’embrasser lui-même. Nah.

-Hey, Yuu, souffla-t-il, maintenant que je sais ce que c’est, je peux savoir si on va en faire, oui ou non, du Yaoi?

Voilà qu’il s’y remettait; un peu plus, et il se serait mis à rire tout seul. C’était étonnant de voir à quel point il passait d’une timidité profonde à –une seconde, il n’avait pas dit quelque chose de vraiment déplacé, subitement? Dans le sens de ‘s’il ne veux pas’ il le trouvait vraiment dément, et dans l’autre cas, c’était un peu trop comme de se servir sur un plateau d’argent, et ce n’était pas franchement très subtil comme approche.




*Ok, comment tu traduirais ‘self-conscious? XD*
[Mmmmmm manque d’inspiration, j’aurais probablement dû arrêter au moment de la formulation du gage, bref, tu commencera\finira à l’endroit ou tu te sentiras plus confortable, ça me ferait plaisir ><’]
Revenir en haut Aller en bas
Sana
Loves her Mohno
Sana


Féminin
Nombre de messages : 7946
Age : 35
Localisation : Somewhere else
Réputation : 12
Date d'inscription : 30/05/2007

Feuille de personnage
Pseudo: Fye D. Flowright
Âge: 23
Sexe: Masculin

L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitimeVen 13 Fév - 23:02

Il fallait juste le temps de la réflexion, pour déterminer quelle sorte de gage lui semblait le meilleur, mais finalement, après être passé par plusieurs couleurs successives et avoir détourné les yeux plusieurs fois, le blondinet se décida.

"Tu... tu me devras un baiser à toutes les fois que tu souriras!"

Yuuya ne put s'empêcher de le fixer avec stupéfaction, parce qu'avec sa tête d'ange, s'il s'attendait à un gage, ce n'était certainement pas un du genre physique comme ça. Puis la logique reprit le dessus dans sa tête, et il répondit d'un ton naïvement sincère :

- Mais si tu me dis ça, je ne vais jamais arrêter de sour...

Jairo ne lui laissa pas terminer sa phrase et pressa ses lèvres contre les siennes, avec une bonne volonté palpable qui donna envie à Yuuya de le serrer contre lui pour pouvoir faire plus - mais ça, ce serait pour après. Il ne fallait pas l'effrayer, le petit loupiot, déjà que sa sœur s'en était à moitié chargé pour lui.

"Comme ça, tu es obligé d’arrêter, avec ton sourire condescendant."

Le petit insolent ! Il était bien naïf s'il pensait sérieusement qu'un gage et qu'une remarque comme celle là lui donneraient envie d'arrêter de sourire.

- Je vois, dit-il d'un ton espiègle. Le truc, c'est que j'aime beaucoup sourire, moi, alors je ne vois pas pourquoi je m'en priverais.

Encore moins quand ça débouchait sur une perspective aussi alléchante, d'ailleurs, mais ça, il préféra le garder pour lui. Il ne voulait pas non plus que Jairo le prenne trop pour un pervers - même s'il l'était - mais bon... Enfin, si ça n'effrayait pas l'autre, ça pourrait aussi se montrer marrant...
Pensée qui fit éclore un nouveau sourire sur son visage, qu'il s'empressa d'utiliser comme excuse pour attirer le blondinet contre lui et l'embrasser à nouveau. Quelle bénédiction, ce gage. Il avait eu une très bonne idée, là. Excellente idée.
Mais d'un autre côté, il semblait vraiment décidé à lui faire perdre son self-control, songea Yuuya quand Jairo retira sa veste.

"C’est moi ou il fait chaud? C’est à se demander à quoi tu te chauffes."

Qui avait besoin de chauffage quand un gars comme lui était en train d'enlever sa veste dans votre appartement, juste après vous avoir proposé comme gage de l'embrasser à chaque fois qu'un sourire naîtrait sur vos lèvres ? C'était plus efficace qu'un feu de cheminée - Yuuya aussi sentait clairement la température qui commençait à hausser de quelques degrés, et il se disait aussi que de détourner le regard du spectacle, plutôt que de le fixer avec ces yeux inquisiteurs, ne serait pas une mauvaise idée, mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder.

"Je crois que tu es en train de me mettre K-o", reprit le blond.

K-O ? K-O pour quoi ? En tout cas, il aurait bien voulu le mettre K-O, et l'attirer contre lui pour l'embrasser et plus, sans rencontrer aucune résistance de sa part, et..
Non, stop les films, pas maintenant, pas maintenant. Pas faire peur, Yuuya.

"Tu crois que j’ai les yeux plus grands que la panse? Y’a pas de quoi en faire tout un plat."

Cette fois, malgré toute sa bonne volonté, Yuuya se sentait un poil largué. Il parlait du gage, du curry, du jeu de cartes ? D'un autre côté, il n'avait pas non plus envie de passer pour un débile et de demander franco "excuse, mon neurone a pas suivi, tu peux m'expliquer de quoi il retourne?" alors, il répondit la phrase neutre de :

- T'as raison.

Puis il accompagna le tout d'un sourire qui l'obligea à se pencher vers l'autre pour l'embrasser à nouveau - quelle douce obligation.
Sauf qu'il fallait bien qu'il y ait un truc qui dérape, à un moment ou à un autre, c'était bien trop mignon tout ça, bien trop agréable pour que ça puisse durer.

"Hey, Yuu, maintenant que je sais ce que c’est, je peux savoir si on va en faire, oui ou non, du Yaoi?"

Pan-dans-la-gueule, Yuuya ! Victoire par K-O. C'était très fin, très subtil, et ça mettait le brun extrêmement mal à l'aise - à se demander qui était le plus pervers des deux, dans l'histoire - mais il se ressaisit. Le passé était le passé, les erreurs de jeunesse étaient des erreurs de jeunesse (très logique jusque là, me direz-vous), et si Jairo découvrait, et qu'il ne comprenait pas, eh bien Yuuya tenterait de lui expliquer, et puis... tout irait bien... sans doute.

Donc il prit un temps pour respirer profondément, avant de répondre:

- Si tu as envie qu'on en fasse, évidemment.

Il omit de dire qu'il aurait eu envie d'en faire même si ce n'était pas le cas pour l'autre, et il omit aussi de dire que si ça ne tenait qu'à lui, ils seraient déjà en train d'expérimenter le terme dans tous ses sens possibles et imaginables.

- Et je m'arrangerai pour que tu en aies envie, ajouta-t-il avec un sourire, avant d'attirer le blond à lui pour l'embrasser, avec la ferme intention de lui donner envie d'en faire, du yaoi.
Après tout, Nina serait contente, il serait content, et (peut-être) Jairo serait content, donc tout le monde en sortait gagnant dans l'histoire, hein....
Revenir en haut Aller en bas
https://cercle-du-yaoi.aforumfree.com
Contenu sponsorisé





L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Empty
MessageSujet: Re: L'atelier d'un mangaka en bordel complet...   L'atelier d'un mangaka en bordel complet... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
L'atelier d'un mangaka en bordel complet...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le cercle du yaoi :: RPG 1.0 - Shakanya :: RPG 1.0 "Shakanya" :: A l'extérieur des villes - Shakanya :: Village - For The Blood-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser