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 Kumo

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AuteurMessage
Kumo
Hell Guardian
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Kumo


Féminin
Nombre de messages : 176
Age : 31
Localisation : Entre Ici et Nulle Part
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Date d'inscription : 20/03/2012

Feuille de personnage
Pseudo: Lloyd Ap'Thelmet
Âge: 23 ans
Sexe: Tout ce qu'il y a de plus masculin

Kumo Empty
MessageSujet: Kumo   Kumo Icon_minitimeMar 21 Aoû - 14:04

Sachez que, bien que mon pseudo corresponde à mon personnage, il n'y a aucun rapprochement à faire entre les deux !

____________________

Les notes résonnèrent un instant. Puis le violon fit son entrée et, déjà, Kumo perdait son regard à travers la vitre de son velux, propre de la veille... merci Maman. Sa vitre était une fenêtre sur le ciel. Un des coins était pris par les branches hautes et tombantes du vieux bouleau d'à côté. Les fines branches qui paraient les plus grosses comme des milliers de décorations pendantes, flottaient mollement au vent.

Le violon pleurait sur le piano et Kumo tira une énième taffe de la cigarette qu'elle tenait du bout des doigts. Elle ne fumait pas depuis bien longtemps et pourtant, sa chambre paraissait être une pièce faite pour les fumeurs. Tout sentait la fumée de cigarette. Même Kumo sentait la fumée. Elle tira paresseusement sur son petit bâton de nicotine tandis que les notes du violon vibrait tristement.

Le portable, agrémenté d'un éléphant miniature en tissu, les yeux comme des boutons, posé sur son genou s'illumina sans un bruit. Kumo, les yeux encore perdus dans le lent voyage des nuages dans le ciel et l'oreille égarée sur les notes pleureuses de « Mon tout petit », se saisit du portable, comme si elle avait pu deviner qu'un message lui avait été adressé. Comme réticents, ses yeux finirent par se détacher du ciel qui se couvrait lentement et se fixèrent, avec plus ou moins de facilité, sur l'écran noir de l'appareil. Rapidement, par habitude, elle activa son portable et s'enquit du contenu du message affiché.


« Tu es libre ce soir ? »
6 Avril 2012 – 10:47
De : Amaury


Bien sûr que Kumo serait libre. Elle ne sortait plus et restait cloitrée dans sa chambre, chez ses parents, ou dans son appartement, loin d'eux. Mais Kumo n'avait aucune envie de passer sa soirée avec qui que se soit. Ses doigts coururent sur le clavier, de lettre en lettre, alors qu'elle n'y faisait déjà plus attention.


« Comme d'hab'... » - Envoyé


Andrea Boticelli prit le relais de ses enceintes. Et, lentement, Kumo se leva pour ouvrir le velux. Le vent s'engouffra sans douceur par l'ouverture et lui cingla le visage. Le mégot de cigarette passa par la fenêtre. Kumo prit le temps de quelques profondes goulées d'air avant de refermer la fenêtre. Elle retourna s'asseoir sur le bord de son lit, le portable à nouveau entre les doigts.


« On s'voit ? Je viens te chercher,
comme d'habitude, à 21h
 »
6 Avril 2012 – 10:51
De : Amaury


Et, déjà, un deuxième message lui arrivait.


« ? »
6 Avril 2012 – 10:53
De : Amaury


Kumo soupira et jeta à nouveau son regard par la fenêtre alors que le ciel se chargeait de nuages épais et sombres. Amauray n'aimait pas devoir attendre. Il ne parvenait pas à admettre que tout le monde ne passait pas son temps avec son portable sous les yeux.


« Si tu pouvais me laisser le temps
de lire tes messages avant de me
harceler parce que je ne te réponds
pas aussitôt, se serait sympa... !
 » - Envoyé


Elle détestait ces gens-là. Elle était capable de passer plusieurs jours avec son portable éteint. Mais lors de telles périodes, elle savait qu'elle recevrait plusieurs messages avec une majorité lui affirmant qu'elle était lourde de toujours éteindre son portable ou d'autres qui lui demandraient pourquoi elle ne répondait pas.


« Alors ? »
6 Avril 2012 – 10:57
De : Amaury


Kumo serra les mâchoires et ferma les yeux. Elle ne changerait jamais Amaury. Il avait toujours l'habitude d'avoir le monde à ses pieds. Kumo aurait aimé affirmer qu'elle ne faisait pas partie de ce monde-là mais elle savait très bien que c'était faux. Elle était à ses pieds comme toutes les autres filles et peut-être même comme toutes les autres femmes.


« C'est d'accord. 21h à
l'Église...
 » - Envoyé


Kumo n'était rien pour Amaury. Tout comme Amaury n'était rien pour elle. Ils étaient deux adultes responsables. Ils cherchaient tous les deux des choses que l'autre avait. C'était comme ça qu'ils s'étaient rencontrés. Par pur besoin, par pure nécessité.

Kumo s'affaissa sur elle-même. Elle était incapable de dire « Non ». Elle était la fille trop bonne et trop conne, celle qui disait toujours « Oui ». Celle dont tous les hommes voulaient et pouvaient profiter. Kumo rageait de son état soumis mais elle ne parvenait pas à s'en défaire. Elle aurait voulu se taper la tête contre le mur. Elle était pathétique... elle aurait presque pleuré.

Elle eut un petit rire sans joie. Son portable affichait 11:01 et Amaury n’avait pas surenchéri. Il avait eu ce qu'il voulait et Kumo n'aurait de ses nouvelles que le soir-même. Ses doigts se serrèrent violemment autour du petit appareil et sa main se mit à trembler. Kumo baissa le regard sur cette dernière et le pauvre portable qui craquait sous la force qu'elle déployait. Elle avait une envie brute de le balancer à travers la pièce. Il était le témoin et la preuve de sa faiblesse. Kumo n'était rien. Kumo était faible et pathétique. Même à ses propres yeux. Surtout à ses propres yeux.

Kumo s'obligea à desserrer les doigts et se ne fut pas sans effort.. Elle tremblait de rage et de dégoût envers elle-même. Elle finit par poser, avec une délicatesse forcée, le portable sur le matelas, à côté de sa cuisse. Elle jeta un dernier regard à son portable. Un regard rageur, finalement désespéré. SI Kumo rageait de ne pouvoir s'extraire du... « pouvoir » d'Amaury et d'autres encore, elle ressentait tout de même une certaine attirance à ce genre de situation.

Elle détestait se soumettre à Amaury. Bien sûr, ce dernier devait ignorer tout de ses dilemmes intérieurs qui revenaient sans cesse. Il avait seulement dû noter (précieusement) qu’elle ne lui refusait jamais rien... Kumo détestait donc cette partie d'elle qui courbait l'échine et pourtant... Maintenant qu'Amaury avait obtenu d'elle la réponse qu'il avait voulu lire et qu'elle rageait contre elle-même, Kumo était aussi, au fond, malheureuse. Elle aurait voulu qu'Amaury continue à échanger avec elle, même s'il avait ce qu'il attendait.

Et Kumo piétinait alors sans ménagement ce sentiment de tristesse. Le simple fait d'être à la merci des hommes était déjà suffisamment humiliant sans qu'en plus elle vienne se plaindre de leur silence une fois qu'ils avaient ce qu'ils voulaient. Ou du moins qu'ils allaient avoir ce qu'ils voulaient.

Mais, au fond, Kumo savait que son souhait, son espérance était on ne peut plus utopique. En effet, le simple fait d'acquiescer à leur demande était une condamnation éternelle. Kumo savait toujours ce qu'ils attendaient d'elle. Dés lors que, la toute première fois qu'ils lui demandaient, elle leur disait oui, elle se condamnait elle-même. Parce que dés lors, ils avaient cette image d'elle d'une femme soumise.. D'une femme à sexe et rien de plus. Et Kumo s'enfonçait toujours un peu plus dans cette spirale infernale. Et ce, toute seule comme une grande.

Kumo releva la tête vers le plafond qu'elle détailla vaguement du regard avant de se détourner vers la vitre de son velux. Encore et toujours. Cet éternel retour vers la seule ouverture de la pièce n’était pas sans lui rappeler où elle se trouvait. Dans une cage.

Bien sûr, Kumo pouvait sortir de sa chambre. Aller et venir comme bon lui semblait mais là n'était pas le problème. Physiquement, Kumo était aussi libre que n'importe quel être humain. Physiquement, oui. Mais psychologiquement, c'était une toute autre histoire. Kumo se considérait comme instable... tantôt blanche tantôt noire. Si elle semblait marcher avec conviction, c'était pour mieux duper son entourage. Car seule son enveloppe charnelle suivait le mouvement. A l'intérieur, c'était le chaos. Un champ de ruines. Et Kumo y errait comme une âme en peine, sans repos possible.

Kumo jouait avec sa vie. Le simple fait de traîner avec des hommes inconnus juste pour assouvir leur besoin charnel et sexuel en était une preuve. Si Kumo avait une partie d'elle encore un tant soit peu intacte qui rageait de cette situation, l'autre partie d'elle, en très grande majorité, se complaisait dans une telle situation. Elle cherchait à se rabaisser, à se faire du mal par le biais des hommes. Et ceux-là, non contents de pouvoir en profiter, ignoraient tout du rôle qu'ils jouaient dans sa descente aux enfers.

Ce n'était pas la première fois que Kumo faisait cela. C'était une rechute. Et cette rechute était pire que tout. Cela ne faisait même pas trois mois qu'elle avait arrêté. Et de cet arrêt et des expériences qu'elle avait vécu avant, elle n'en avait gardé qu'un arrière-goût amère de tout ça. Elle n'en avait tiré et n'en tirait rien de bon.
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Kumo
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