Lorsqu'un garçon rencontre une grande personne

Une nouvelle nouvelle (huhu) que j'ai commencée ce matin =)


C’est un jour étrange. Je me souviens de très peu de choses sur ma vie d’avant, et pourtant, j’ai déjà seize ans et demi. Je connais très vaguement mon prénom, comment m’appellent-ils déjà ? Enfin, « ils », il n’y en a pas, je suis à la rue comme un vagabond. J’ai toujours fonctionné de cette façon, et pourtant, j’ai l’impression que c’est le tout premier soir que je cherche un endroit pour dormir. Il fait si froid dehors, je ne veux pas y rester, je veux un lit douillet, avec une épaisse couverture, je voudrais cela plus que tout au monde. Pourtant, les images de ma vie d’avant me reviennent peu à peu, je me souviens juste de cet homme à peine plus vieux que moi, un homme que j’admirais, mais sans me souvenir pourquoi, je devais m’en séparer.
Mon coeur, sans réellement s’en souvenir la raison, était serré, serré de remords, serré tellement je sentais cette vie aller mal. J’étais dans la rue ! Comment pouvais-je aller bien ? Je le savais, la raison de ce mal être n’était pas ce vagabondage, quelque chose s’était produit avant, mais je ne me souviens pas de quoi exactement, les images sont floues. Je revois plutôt mal cette fine coupe de cheveux brune, ce sourire qui m’enveloppait, seulement des images tracent dans ma mémoire une impression étrange de renaissance.
Je ne savais pas où aller, je ne savais même pas où j’étais, je me trouvais dans un étrange quartier de banlieue une soirée d’un début d’été très froid, un quartier où il n’y avait presque personne, c’est étrange, n’est-ce pas ? Je le savais, il était le soir, mais le ciel se comportait d’une façon étrange avec moi et avec le temps. Alors qu’il devait déjà être la nuit, le ciel ressemblait à celui d’une matinée sans vie, il était ni bleu ni noir, juste grisâtre à reflets d’un bleu encore timide. Où étais-je donc ? Je ne me souviens pas du tout de cet endroit, de comment j’y suis arrivé, de ma famille, mes amis, mes amours, ma vie, en ais-je déjà eu une ? Je ne m’en souviens pas, mes seuls souvenirs sont ceux de cette séparation avec « lui », mais qui était-il ?
Je ne m’en souviens pas, je l’ai déjà oublié, lui. Comment aurais-je pu oublier un tel sentiment et en ressortir comme une page blanche ? Dites-le moi ! Mais dites-le moi ! Où suis-je ?
J’ai vraiment froid, je ne veux plus rester ici, que quelqu’un fasse quelque chose, pourquoi diable n’y-a-il pas quelqu’un, quelque chose pour me sortir de ce jour particulier. Un jour sans couleur, un jour où j’oublie qui je suis.
Un jour sans raison, sans sens, un univers encore inconnu où je ne ressens qu’un mal être d’enfant.
Je dois trouver un endroit pour dormir, mais aucun de ces lits, aucune de ces maisons, aucun de ces morceaux de goudrons était assez confortable pour moi, ce n’était pas ma patrie, pas un endroit fait pour quelqu’un comme moi. Je ne deva is pas rester ici, je voulais retrouver mon chez-moi, mais où était-il ? A quoi ressemblait-il ? Je sentais sa présence sans même le connaître, sans même m’en rappeller. J’aurais tout donné pour le retrouver, mais je ne savais pas à quoi ressemblait le confort, j’étais coincé ici. Pour une raison qui m’est encore inconnu, je m’arrêtai devant une maison des plus laides, entourée par des barrières blanches avec une allée en dalles de marbre. Je choisis donc cette maison. Celle-là. C’était celle où j’allais dormir, pourquoi celle-ci parmi tant d’autres si ressemblantes ? C’était celle-ci et aucune autre.
Cette maison là, avec des rosiers bordant l’allée, une façade blanche comme la craie, une maison si banale me paraîssant tellement petite, étroite. Je m’avance, j’ouvre cette grande basse grille blanche pour y entrer sans réellement savoir ce que j’allais y trouver à l’intérieur.

ça ne me fait pas du tout penser à Stigma, manga de Kazuya Minekura...

*regarde ailleurs en sifflottant*

Yo ! c'est pas mal mais tu devrais l'aerer un peu ^^

la suite ?

J'espere qu'elle va bientôt arrivée

Voilà voilà ^^

Dans cette atmosphère pesante, j’entrai dans ce petit jardin de banlieue fleuri, mais très étroit. A peine le pied sur la pelouse, je sens déjà un vent froid me traverser, m’habiter en entrant dans l’unives de cette maison qui, de même façade, de même couleur, de même jardin se démarquait des autres. Pourquoi celle-ci ? Parce que c’est celle-ci que je veux, celle-ci, et pas une autre, cette maison. Blanche, sans vraie personnalité, avec une porte ordinaire, je me sens attiré par elle, comme hypnotisé, je me dois donc d’y entrer. C’était ma seule echappatoire à ce froid constant traversant mon âme. J’y trouverai dans cette seule maison la chaleur, sans même savoir qui s’y trouvait. Je dois la pénetrer, l’infiltrer, m’imprégner de la douceur en émanant, la douceur que j’espère avoir en ce froid d’un dehors hostile et agressif. J’ai peur d’y rester, suppliant cette maison de m’accorder son hospitalité, un foyer, un refuge pour ne plus jamais avoir froid.
J’ai peur d’y entrer, et si je n’y trouvais pas la douceur dont j’ai besoin ? Je ne sais pas ce qu’il y a à l’intérieur, seulement l’image utopique que j’ai de cette maison, en ce jour de trouble. Que peut-elle bien contenir, qui peut-elle bien enfermer ? Je dois le savoir, je dois y entrer, je dois m’assurer qu’il y a à l’intérieur cette maison simple, féminine dont l’image restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je veux y voir cette personne aux cheveux bruns, c’est de lui dont j’ai besoin, je veux qu’il y soit et il y sera car c’est la raison pour laquelle j’ai choisi cette maison. Il y sera, je le sais, je l’espère de toute mon âme, car le seul souvenir que j’ai de sa présence est celui de ma sécurité, je me sentais en sécurité lorsqu’il était près de moi, sans savoir qui il était, ce qu’il pouvait représenter pour moi et peut être que tout est de sa faute, que je suis dans cet univers étrange à cause de lui, tout est de ta faute ! Je veux sortir, je veux te retrouver dans cette maison et me dire que tout est fini, je veux y entrer, je veux me réveiller, je veux que tu réchauffes mon corps et mon âme comme autrefois pour mettre fin à cet vent polaire empêchant mon coeur de battre. C’est toi que je veux, et c’est toi qui y sera . Je veux dormir en te sachant dans cette maison, même si je ne te vois pas, je veux savoir ta présence dans cette antre, même si je ne connais persque pas, je sais que tu y seras, tu m’attends, n’est-ce pas ? Tu ne peux que m’attendre car toi aussi tu penses à moi, non ? tu attends ma venue avec impatience, tu viens me délivrer de ce monde imaginaire dont je perds totalement le contrôle. Je dois entrer au plus vite, entrer et ne plus ressortir de cette cage, s’il vous plaît, faites qu’il y soit, le seul dont j’ai souvenir à présent.
Je ne sais plus qui tu es, mais tu as eu cette influence sur ma vie que personne d’autre a eu, je sens que tu étais tout proche de moi avant que ma mémoire ne s’efface, mais je ne peux remettre la main sur ces souvenirs. Où est donc ma vie ? Dans cette maison ? Je dois alors y entrer, et c’est ce que je fais, j’ouvre enfin cette porte pour découvrir l’intérieur de cette maison si simple, mais où on croirait qu’il fait bon vivre. Je le sens, je ne suis plus si seul, il y a cette maison et il y a moi. Elle vit dans ma tête, me regarde, attend patiemment que j’y pénètre.

c'est bien ^^