Le début d'un roman fantastique que j'écris ^^ J'espère que ça va vous plaire... je n'ai pas trop le temps d'écrire la suite en ce moment mais bon ^^
Pour pouvoir commencer à l'écrire, j'ai du dessiner des cartes, inventer des mondes... c'était très rigolo
Voilà!
TRINITE ET LE MONDE DE TSUWI
Prologue :
1124, une année rude pour Continent. Le froid s’acharne, même lors des périodes les plus chaudes. D’ordinaire, le climat reste plutôt tempéré, sans grands écarts de températures. Mais là, les Hommes connaissaient l’un des plus rudes hivers qu’ils aient eu jusqu’à présent. Plusieurs tempêtes de neige ont déjà écrasé le pays. La plus rude a même rasé un quartier pauvre de Gazille. Un climat tellement inhabituel que les continentais ont cru que l’on avait invoqué un Démon… Tous gens qui se révélaient être contre le Mankisme étaient brûlés vif ou même torturés jusqu’à l’aveu. Le pays devenait fou… Les démons ont toujours été plus que redoutés à Continent. Depuis l’antiquité, l’île de Demoza n’est prononcée par aucune des bouches… Comme si en parler suffisait à les invoquer… Bien qu’appartenant au même archipel, les continentais ont toujours refusé le moindre lien avec cette zone. Comme avec Thanatos, d’ailleurs. C’est dans cette idée de protection permanente contre les Démons qu’a été créé le culte Mankiste. Sert-il vraiment à quelque chose ? On ne sait pas vraiment. Certains affirment que c’est grâce à ce culte que les Démons n’ont pas encore occupé Continent, d’autres, comme les sages, pensent qu’il sert plus à apaiser les esprit qu’à éloigner les Démons. Mais là, il s’agit de divergences d’opinion, et non de vérité. Enfin, en cette période, les Mankistes deviennent de plus en plus nombreux, passant leur temps dans les Mankas (monuments de prière contre les Démons), et à prier de plus en plus souvent, avec de plus en plus de peur dans la voix.
Anor s’emmitoufla dans sa fourrure et poussa la porte. « La nuit est de plus en plus fraîche, ces temps-ci », pensa-t-il dès qu’il mit le pied dehors. Il avait prit l’habitude de se rendre à L’auberge le soir. A 21 ans, il avait à présent sa propre maisonnette et vivait seul. Il s’aimait à imaginer de jolies filles qui viendraient l’aborder un soir, à l’Auberge. Malheureusement pour lui, il n’attirait pas grand monde. Il était pourtant d’un naturel rieur et était plutôt beau garçon. Ses pieds s’enfonçaient dans la neige, et il les sentit s’engourdir au contact du froid. Il frissonna. Il était inquiet du climat glacial qui persécutait Continent en ce moment. Il n’était pas, certes, un mankiste affranchi mais il n’était pas sûr qu’un Démon ne surveillait pas la ville. Gazille n’avait jamais connu de périodes aussi fraîches et il n’y avait pas d’autres solutions. Il s’arrêta sur le seuil de la porte de l’auberge et chassa ses idées noires. Il était temps de trouver une fille, et pas des moindres ! Luigi l’attendait, comme chaque soir, deux pintes dans chaque main, et s’avança vers lui l’air déjà bien gai. Anor se dit que ce n’était sûrement pas aujourd’hui qu’il verrait son ami sobre.
-Salut, Nonorou ! Alors, quoi de neuf mon vieux ?, s’exclama-t-il de façon à ce que tout le monde entende le surnom ridicule qu’il attribuait au jeune homme. Anor préféra rentrer dans son jeu.
-Et bien depuis ce matin, et ne me demande pas pourquoi, je m’appelle Anor. »
Alors que toute l’auberge avait reprit ses activités habituelles, rictus aux lèvres, Anor s’assit aux côtés de son ami qui riait à gorge déployée en ne cessant de dire « ha ! tu m’as bien eu, là, hein ? tu m’as bien eu ! » La fête n’était pas encore à son comble. Comme toujours, une fois qu’Anor aurait bu les deux pintes que lui avait réservées son ami, il mettrait de l’ambiance dans toute l’auberge.
**
Vea se souvenait de ce séjour à Continent. C’était tellement grandiose, tellement impressionnant ! Ces petits humains, se déplaçant sur deux pattes, comme ça… C’était vraiment attendrissant ! Depuis toute jeune, Vea était irrésistiblement attirée par le peuple des Hommes et leur curieuse morphologie. Cette passion avait d’ailleurs le don d’agacer particulièrement sa mère qui faisait tout pour effacer cette lubie « malsaine » de la tête de sa fille. Seulement voilà, Vea n’avait pas compté rester une petite femme sage. Elle y tenait, à son voyage à Continent. Et elle y avait été. Elle avait été accueillie dans un petit village très sympathique qui l’avait nourrie, aidée, et aimée… Elle s’était sentie chez elle. Elle s’était fait une amie, July, une magnifique jeune femme qui l’avait accompagnée jusqu’à Gazille. Gazille… C’était là-bas que demeurait son souvenir le plus beau, mais le plus douloureux également. Là-bas, Vea avait fait la connaissance rapide d’un jeune homme. Il s’appelait Anor. Ils avaient très peu parlé, mais il semblait très respectueux de la condition physique de Vea. Très vite, elle tomba sous son charme, mais n’osa pas lui avouer, ni même en parler à July. Anor était un homme… Car oui, il y avait bien ce petit détail : Vea n’était pas humaine : c’était une centaure. Une magnifique centaure, certes, avec une croupe des plus raffinées qui avait attirée plus d’un Centaure à Zentauris, mais Anor ne pouvait pas savoir. C’était un homme. Et il avait parlé à Vea comme on parle à un centaure, c’est à dire sans aucune arrière pensée.
Allongée sur une peau, elle rédigeait, la main tremblotante, une lettre destinée à son amour humain. Depuis plusieurs jours, elle était rêveuse. Elle s’imaginait avec ce bel homme, dans une longue robe blanche. Elle était humaine, elle aussi… comment transformer cet amour pour qu’il devienne possible… Depuis un certain temps, elle inscrivait sur des mètres de papier ses sentiments pour les envoyer à son amour lointain. Et aujourd’hui, elle a eut une idée. Et elle allait la réaliser. C’était l’occasion ou jamais. Il fallait tout tenter. Elle l’aimait trop…
****
Anor se leva tard le lendemain de la fête à l’auberge. Le peu de souvenir qu’il gardait de cette soirée lui donnait un tournis inimaginable et il eut du mal à se mettre debout. Il neigeait encore dehors mais l’intérieur de la maison était chauffé. Il n’avait pourtant pas allumé le feu la veille… Les jambes engourdies il gagna la cuisine en titubant. Mary était là. Cette fille ne cesserait donc jamais de l’aider… Chaque soir, chaque matin où il devait se remettre de ses soirées tardives, elle était là. Mary… Il avait souvent essayé de l’aborder, mais c’était plus que jamais une amie. Une très grande amie. Et ils le savaient tous les deux.
-Tu es encore là, Mary… Qu’est-ce que je ferais sans toi ?, dit Anor en souriant à la jeune femme.
-Tu serais gelé !
Ils rigolèrent. Elle préparait avec amour un thé à la vanille. Le préféré d’Anor. Ils s’assirent tous deux autour de la table de bois. Anor s’emmitoufla dans son peignoir en peau, malgré la tiédeur omniprésente dans l’appartement.
-Tu étais à l’auberge hier ?
-Oui j’y suis passée en fin de soirée mais quand j’ai vu l’état dans lequel tu étais, j’ai préféré rentrer chez moi…
-J’étais si terrible que ça ?
-A faire peur ! »
Anor esquissa un sourire et s’empara de la tasse bouillonnante. Il aimait sentir ce parfum de vanille enivrant s’installer dans ses narines. C’était une sensation qui lui procurait un plaisir singulier. Le liquide chaud s’écoula dans sa gorge lentement et réchauffa instantanément tout son corps engourdi par le manque de sommeil et l’alcool. Il se sentit aussitôt revigoré.
-Tu sors ce soir ?
-Je ne sais pas, j’ai encore beaucoup de boulot à l’auberge du Bourmérois… Tu sais bien qu’avec ce boulot je suis toujours sur le qui-vive. Cette auberge est tout le temps sur la sellette… Je suis obligée d’y être aux heures de pointes.
-C’est une raison pour ne plus sortir ?
-C’est le seul et unique boulot qu’on a bien voulu m’offrir… si l’auberge ferme, je suis à la rue.
-Mais il y en a d’autres des boulots ! cette auberge est à des kilomètres ! Tu dois presque parcourir la moitié de Continent pour y arriver !
-N’exagère pas. Il y a à peine 200 kilomètres… Et tu sais qu’il n’y a plus de boulot à Gazille. Je suis obligée de travailler là-bas.
Anor ne répondit rien. Il savait que son amie ne se reposait jamais. Elle passait sa journée sur les routes pour se rendre à cette auberge et elle ne profitait même pas de sa jeunesse. Ça le rendait fou. Il savait cependant qu’un jour, lui aussi se retrouverait dans cette situation. Gazille était une ville qui demandait de moins en moins de main d’œuvre et il se retrouverait bien un jour sans emploi. Son boulot à l’écurie du coin n’était que provisoire, il le savait et il se posait toujours la question de ce qu’il ferait une fois à la rue… Il avait souvent envisagé de quitter Continent et de rejoindre une contrée éloignée comme Zentauris… Il avait une fois rencontré une jeune centaure qui semblait très épanouie. Elle lui avait beaucoup parlé de Zentauris-Centaura et cette région lui apparaissait comme paradisiaque.
***
L’atmosphère devint lourde et froide, sombre et lugubre comme si la nuit avait envahi la chambre de Vea. Celle ci se tenait recroquevillée sur sa peau, terrifiée mais aussi impatiente de curiosité. C’était la première fois qu’elle faisait ça. Un vent terrible souffla autour d’elle tel un cyclone. Toutes ses affaires s’envolèrent, prisonnières du cyclone. Vea ferma les yeux, se recroquevilla encore plus. Elle commençait à regretter… Que se passait-t-il ? Pourquoi ce vent ? Pourquoi cette impression de terreur ? Elle avait l’impression que son estomac tournait à la meme vitesse que le cyclone à présent. Qu’avait-elle fait… Qu’avait-elle fait… elle ne cessait de retourner la question dans tous les sens. La curiosité avait fait place à la panique, l’appréhension à la terreur… Quand soudainement, une voix venue de nulle part l’interpella.
« On ne dérange pas un Démon sans raison valable… Pour quelles raisons m’as-tu invoqué, Centaure ? »
Vea ouvrit doucement les yeux. Le vent s’était calmé et le Cyclone avait laissé place à un immense… monticule noir étrange qui ne semblait avoir ni bouche, ni yeux. Pourtant, c’était bien de cet ectoplasme étrange que venait la voix…
« JE TE PARLE ! » hurla l’ectoplasme ce qui fit sursauter Vea qui tremblait et qui était incapable de prononcer un mot.
« Je… je… c’est à dire que… je… »
« CENTAURE ! » s’impatienta la tache noire.
Vea tenta de reprendre sa respiration et de s’expliquer.
« J’ai entendu dire que vous pourriez m’aider à réaliser un de mes rêves…
-Il vaut mieux prier que d’invoquer un démon, pour cela… es-tu au courant que ce n’est pas gratuit, un tel service ? Surtout pour un démon ?
-Oui… Mais c’est l’unique solution… Il n’y a que vous qui puissiez m’aider…
-Dis moi toujours quel est ton souhait…
-J’aimerais… j’aimerais que vous fassiez de moi un être humain. »
Un rire tonitruant déchira l’atmosphère. La tâche noire, qui de toute évidence était un démon, se tordait littéralement de rire.
-Un humain ? … Et pour quelles raisons ?
-Je suis amoureuse d’un homme… »
Le démon cessa de rire. Il semblait plongé dans une profonde réflexion comme si dans ce souhait ridicule, il pourrait y trouver un avantage… Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’il ne réponde :
« Très bien, jeune Centaure… Je suis capable d’exaucer ton souhait… Mais le prix à payer pourrait te faire reculer… Je ne suis pas là pour faire du bénévolat… »
-Demandez-moi ce que vous voulez ! implora Vea qui n’avait plus que l’image d’Anor sous les yeux depuis que le démon eut prononcé les mots : « je suis capable d’exaucer ton souhait ».
-Ce que je veux ? articula lentement le démon.
-Tout ce que vous voulez, n’importe quoi… dit Vea les larmes aux yeux. Pour elle, pensa-t-elle, rien ne comptait plus à ses yeux que de pouvoir être humaine et séduire Anor.
-Très bien… Tu es sure de pouvoir payer le prix ? »
Elle s’imagina une fois encore avec deux pattes, telle une véritable femme, telle que les aime Anor…Et elle lança sans réfléchir :
« Faites de moi une femme, quoiqu’il m’en coûte!»
***
« Cette écurie est ma seule source de revenu, cette écurie est ma seule source de revenu… » se répéta Anor afin de se donner du courage face à un boxe qui allait lui donner du fil à retordre. Il remonta ses manches, empoigna une fourche, et s’efforça de changer la paille, récurer les écuelles remplir l’eau et la mangeoire. Il n’aimait pas vraiment les chevaux. Surtout depuis qu’il travaillait à l’écurie. « … Mais ils me donnent du travail… » pensa-t-il. L’écurie existait depuis longtemps maintenant et il avait eu de la chance de trouver ce travail sans lequel il serait sans doute dehors. C’était une chance, ce travail… Il avait sauvé la monture du propriétaire qui s’était enlisé dans un marais boueux ce qui avait eu pour effet de le faire embaucher autant de temps que l’écurie le voudrait.
-Anor !
Il se retourna. C’était Mary.
-Qu’est-ce que tu fais là, ma Mary ? »
Il laissa tomber sa fourche et la prit dans ses bras. La jeune fille avait les yeux illuminés de bonheur.
-J’ai ma journée de demain à l’Auberge ! On va pouvoir faire la fête ce soir ! »
Elle cligna de l’œil et l’invita d’un signe de tête à quitter son travail tout de suite. C’est vraiment une bonne amie, pensait Anor. Toujours là au moment où on l’attend. Il passa chez lui se changer, fit sa toilette. « C’est peut-être ce soir, que je vais la rencontrer… » pensait-il en enfilant sa veste.
Anor ne put s’empêcher cependant de remarquer une certaine tristesse derrière le visage rayonnant de son amie ; et un doute l’envahit.
« Mary…
-Quoi ?
-Pourquoi tu as ta journée ?
-hein ?
-Oui, pourquoi tu ne travailles pas à l’auberge, aujourd’hui et demain ?
-…
Mary ne répondit rien et Anor sût à cet instant que l’auberge du Bourmérois allait fermer et que son amie allait se retrouver à la rue.
-Non !! Non… ce n’est pas ça… tenta de le rassurer Mary, c’est juste que certains jours, ça ne marche pas très bien, ils sont obligés de renvoyer les employés chez eux… pour ne pas perdre trop d’argent… Je reprends après demain tu sais ?, dit-elle en souriant.
-Mary…
-Quoi ?
-Tu me le dirais, hein, si tu avais des problèmes ?
-Oui, bien sûr, ptit frère ! »
La discussion d’acheva sur ces mots.
Jeu 26 Juil - 12:21
je voudrais son avis 
Tu dois lire beaucoup de choses en ce moment!!!
GREAT