Si souvent mon âme vagabonde
Sur ces grandes terres inconnues
Ivre, c’est vrai, parfois perdue
J’imagine cela, douleur lancinante
Bercée par mes sentiments,
Douce, violente
Et mes yeux alors se ferment
Comme éteints
Par cette lumière si sombre
Sans teint
Touchés par cette ombre
Caressés par ta main.
_______________________
Se dressent là-bas
Les plus beaux mirages
Et traînent dans leur sillage
Les plus grands trois-mâts
Et leurs voiles gonflées
Comme par l’orage
Et les plus intenses frimas
Que l’on puisse rêver.
Fumant sur des plages
Que le temps n’atteint pas
Et du fond des ages
Ceux-ci marchent dans nos pas.
________________________
J’aurais du
Peut-être
Attendre autre chose
De la vie
De l’envie
De la rage
Sans doute
Ces images
Et ces sons
Qu’importent
Je suis là.
______________________
Doucement le sol s’enfonce
Sous ses pieds, pierres et ronces,
Des larmes rouges.
A chaque pas.