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Heathen
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Heathen


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Feuille de personnage
Pseudo: Jake Valentine
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MessageSujet: Quelques lignes...   Quelques lignes... Icon_minitimeMer 15 Oct - 22:17

Une fois n'est pas coutume, quelques bouts de textes que j'ai écrit ces derniers temps...

D'abord :

Des yeux rieurs perdus dans la nuit. Des mots glissés à l’oreille, comme de précieux secrets qui résonnent dans la tête comme dans une grotte merveilleuse. Des mots auxquels on croit, quelques promesses auxquelles on veut croire.
La nuit est douce, calme, empreinte de tendresse et d compréhension. Le silence règne sans s’imposer, juste parce que parfois, il est inutile de parler et qu’il est préférable de laisser notre respiration s’exprimer à notre place.
Sa peau, chaude et nue, contre moi. Un simple contact, et une chose si importante à la fois. Et ses soupirs, lancés vers moi, perdus dans l’air de la chambre où aucune lumière ne vient perturber ce climat que nous nous sommes créé.
Sa tête est couchée sur mon torse, ses cheveux étalés sur moi. Je peux sentir leur odeur, une odeur que j’aime. Je les caresse longuement, et peut-être que je suis en train de sourire.
«  J’aime beaucoup tes cheveux tu sais… »
Malgré moi ces mots percent le silence et elle lève imperceptiblement la tête.
«  Pas moi. »
Sa réponse glisse jusqu’à moi et pénètre mon esprit. Je joue un peu avec et je réponds qu’elle a tort.
Et ma main court sur son corps nu, s’arrêtant sur chaque relief, chaque courbe, chaque perfection, chaque imperfection. Je veux la connaître par cœur.
Nous respirons doucement, sans faire de bruit comme pour ne pas risquer de briser l’instant. Mais, qu’on le veuille ou non, tout finit par se briser un jour.

Ensuite :

Voila ce que je savais.
Elle était sortie de la maison, seule, sa robe déchirée battue par le vent, du sang séché sur le visage, quelques traces de coups et elle était entré dans le commissariat dés son ouverture. Là, un agent l’avait reçue, un jeune du nom de Philips. Il l’avait faite asseoir dans un bureau et avait prit sa déposition. Tout avait été consigné. C’était un jeune flic consciencieux, il avait tout suivit, tout noté, tout annoté.
De là, elle avait été conduite à l’hôpital et était resté en observation pendant quelques jours. Après quoi, elle était rentré chez elle.
Puis, elle ne sorti plus, quelqu'un livrait ses courses et c’était le seul contact humain qu’elle avait. Peut-être un coup de téléphone à sa mère une fois de temps en temps, pas plus.
Cette fille devait avoir dans les trente ans, elle était plutôt jolie, mais d’une beauté froide comme la glace. Disons qu’elle respirait les ennuis. Et je pense que tout le monde ressentait ça en la voyant.
Moi, j’étais à la fenêtre de la chambre que j’occupais à ce moment là quand je l’ai vue entrer au commissariat et je finissais une bouteille en essayant de finir un roman commencé depuis trop longtemps.
Je l’avais regardé et j’avais essayé d’imaginer son histoire. J’avais noté quelques détails le fait qu’elle ait eu l’air maîtresse d’elle-même alors que visiblement elle avait passé un sale quart d’heure et d’autres choses encore.
Quand elle est partie à l’hôpital, je suis allé me renseigner, j’ai vu Philips qui m’a tout raconté, j’ai toujours eu des facilités pour faire parler les gens. D’après lui, un homme l’avait agressée et peut-être même était-il allé un peu plus loin avec elle. Elle s’était faite abordée par un type, un certain J.B, dans un bar où elle avait ses habitudes. Il était devenu insistant, elle l’a repoussé, il l’a frappée et emmené en voiture dans un entrepôt désaffecté pas loin d’ici. Elle a réussi à lui échapper et est allé directement au poste.
Pour Philips, c’était tout mais, je ne voulais pas me contenter d’une histoire, sordide certes, si banale. Il devait y avoir eu autre chose.
Environ deux semaine après sa sortie de l’hôpital, j’avais réussi à trouver son adresse. J’avais eu ses noms et prénom par une des femmes de ménage qui bossait au service où elle avait été admise. Au début réticente, elle avait fini par accepter de me les donner après que je lui ais montré de jolis billets verts.
Mon roman n’avançait plus, il était resté au point mort et, je m’en foutais. Je me disais que si je pouvais tout savoir de cette histoire, ça ferait un meilleur truc à raconter que ce que j’avais écrit jusqu’à présent.
L’hôtel restait payé pendant encore quelques mois, assez pour tout savoir et pour tout coucher sur papier. Du moins, je l’espérais.
Cette ville, je la connaissais mal. J’étais toujours resté dans le périmètre de mon hôtel, du bar que je fréquentais et de l’endroit où j’allais faire les quelques courses assurant ma subsistance. Ça et la gare.
J’étais venu ici, petite ville perdue, pour m’éloigner un peu du contact étouffant de la routine et de mon cercle de connaissances. Changer d’air pour me concentrer enfin sur mon roman qui croupissait dans un coin de ma tête depuis plus de dix ans. Je vivais de nouvelles en plus de vrais petits boulots. Elles se vendaient bien et, j’écrivais vite et bien.
Je n’ai eu aucun mal à partir, j’étais seul, sans véritable lien. Je pensais pouvoir finir en quelques mois, un an tout au plus. Je ne travaillais pas ici, je vivais sur l’argent que j’avais économisé jusque là. Et ça allait plutôt bien pour moi.
Donc, après avoir récupéré l’adresse, j’ai pris un taxi qui m’y a déposé. Je l’ai vu repartir tandis que j’allumais une cigarette sur le trottoir, les yeux rivés vers l’entrée de la maison de l’inconnue qui n’en était plus une.
Un gazon bien entretenu, une façade soignée, tout ça donnait une bonne impression. Mais tout le monde sait que les apparences sont trompeuses. Sous le vernis de cette maison, il devait y avoir quelque chose de différent, sauvage et violent peut-être… Du moins, je crois que je l’espérais.
Je portais toujours sur moi un petit carnet assez fin pour tenir dans une poche et un crayon., on ne sait jamais.
Je me suis assis sur un banc juste en face de chez elle et j’ai commencé à écrire.
Elle était entré dans le bar, comme à son habitude. Tout le monde la connaissait. Elle s’assoit toujours au même endroit, et elle commande toujours la même chose. C’est son rituel du soir dans une vie si ennuyeuse que ce bar est son seul lieu de distraction. Elle a savouré son verre, lentement, en lisant un recueil de poésie qu’elle emmène toujours dans son sac. Peut-être ne lit-elle que celui là. Les pages sont usées, elles craquent doucement lorsqu’elle les tourne. Parfois, son regard s’éclaire à la lecture d’un vers particulier et elle sourit. Parfois, elle devient triste au détour d’une phrase. Elle ressent chaque mots qu’elle lit.
Ce soir là, il est libre. Sa femme est partie et dans sa tête, on peut lire « qu’elle aille se faire foutre » Il est assit au bar, un whisky à la main. Sa chemise colle à son corps, il transpire trop et il fait trop chaud dans ce bar. Il engueule le patron qui lui, ne le regarde même pas et le ressert.
Et puis, entre deux insultes lancés au hasard, ses yeux tombent sur elle. Elle qui lit un livre. Elle qui porte une robe qui découvre ses jambes. Elle qui fait tourner doucement son verre d’une main distraite.
Elle enfin, qui ne le regarde pas.
Alors il se lève et s’assoit en face d’elle. Elle ne bouge pas et continue à lire. Le patron l’a vu faire et il esquisse un sourire tout en se préparant à intervenir parce que « ce gars a l’air quand même bien jeté »
Il parle à la fille qui ne l’écoute pas, elle dit qu’elle aimerait lire en paix. Il lui arrache le bouquin des mains et essaye de lire. Mais les phrases qui sont couchées là ne lui inspirent rien. Des mots sans suite. Il pose le livre sur la table en disant «  y a bien que les femmes pour aimer ce genre de trucs » et il lui demande si elle ne veut pas l’accompagner ailleurs. Elle répond non et elle reprend son livre. Pour elle c’est terminé. Le type lève la tête vers le ciel et continue à parler.
La fille commence à en avoir marre, elle se lève et le gars attrape son bras et lui crie quelque chose qu’elle ne comprend pas. Le patron arrive et met le gars dehors. Il offre un verre à la fille qu’elle accepte et bois. Puis, elle sort.
Alors qu’elle marche seule sous les réverbères et que l’horloge sonne le milieu de la nuit, elle entend des pas derrière elle. Elle marche plus vite, enfouissant sa tête dans ses épaules. Et les pas se rapproche, une main l’accroche par derrière et la pousse dans une ruelle. Elle le reconnaît, il l’attendait. Il dit « on était fait pour être ensemble ce soir » il la frappe et la porte jusqu’à sa voiture. Il l’allonge sur la banquette arrière et roule jusqu’à un entrepôt désaffecté qu’il connaît bien.
Il se gare de façon à ce que personne ne puisse voir sa voiture de la route, il en sort et ouvre la portière arrière
La fille est allongée, elle ne bouge pas. Il lui enlève sa robe, ses sous-vêtements et la regarde le sourire aux lèvres. Elle tourne la tête et le voit sur lui, elle se débat mais c’est trop tard. Sa tête vient heurter la portière derrière elle. Elle crie mais personne ne peut l’entendre. Lui, il rit aux éclats. Il regarde la poitrine blanche de la fille éclairée par la Lune et il voit ses larmes couler. Mais il continue et il la frappe plusieurs fois, jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus et qu’il ait fini.
Il ressort et se rhabille. Son sourire ressemble à celui d’un clown. Il n’entend pas la fille qui cherche quelque chose sur le sol pas plus qu’il n’a le temps de sentir le coup qu’il reçoit à la tempe. Le métal contre la chair. Il tombe sur le côté, du sang dans les yeux et elle abat le bras une fois, deux fois, trois fois jusqu’à ce que les seuls sons qui sortent de la bouche de l’homme ressemblent à un robinet qui crache. Elle voit le sang et dans ce sang, elle voit du blanc. C’est là qu’elle voit que l’endroit où l’homme devait avoir une bouche n’est plus qu’une plaie béante et rouge et le blanc, ce sont ses dents.
Elle jette la barre dont elle s’est servie et…

Là, je suis interrompu, je la vois à sa fenêtre, elle tourne et tourne dans le salon en jetant des coups d’œil furtifs sur moi.


Et puis :

Moving paintings, so sweet to look at
Like a landscape so smooth
it could Blow in to my soul
Making me feel like I’m a fool
Close my eyes until I’m here
Listen to the people around there
Sitting on a train that moves so fast
And I’ll come back to you at last

Et enfin (mais celui-ci date un peu, je l'ai peut-être déjà mis... ) :

Le vieux psalmodiait depuis des heures et ça sortait de sa bouche comme un sermon d’un autre age.
Nous étions seuls dans ce compartiment lui et moi et il enchaînait les mots dans une litanie sans fin, les uns après les autres, sans même songer à donner le moindre petit sens à ses phrases.
Les yeux collés à la vitre, il frappait du pied sur le sol en un rythme lent faisant écho aux chaos du train.
Moi, je n’ai jamais supporté les voyages en train. Pourtant, j’ai passé une bonne partie de ma, courte, vie à utiliser ce moyen de transport, m’installant quelques mois ici, le mois suivant ailleurs, et ainsi de suite. Disons que je ne tenais pas en place.
Je n’avais pour seul bagage que mon vieux sac, surnommé affectueusement « sac de combat », en référence aux nombreux services rendus. Ce sac donc, était bourré de vêtements, de cahiers pour écrire, de quelques stylos et du classique nécessaire à toilette. A force de voyager, on apprend à ne prendre que le minimum.
Sur moi, j’avais mon vieux portefeuille et une flasque de rhum. Une habitude difficile à perdre mais qui me convenait parfaitement.
« Arbre, rocher, voiture, ange qui danse, douleur dans la voix sur la route du ciel et oublie ta peine, vieille casserole emplie du mal que tu as fait et des erreurs dans les mantras entendus ça et là par tes oreilles distraites alors que tu te baignais dans cette eau noire, limoneuse, pleine de la bile de ceux qui conspirent contre toi dans l’innocence de leur foyer, compromis dans la rémission de ce qu’ils considèrent comme vrai et allant de soi dans leur univers bariolé de couleur fantasmagorique passées au rouleau de la peur… » Et ainsi de suite, le tout déclamé par une voix lente, rocailleuse, puissante et hypnotique. Ce voyage commençait bien.
La raison de tout cela était que je devais apporter mon aide à un ami de la famille voulant rénover le toit dune maison.
En fait, je me suis retrouvé là à cause d’une rupture, une de plus. Mon univers s’était écroulé et j’en étais arrivé à : Boire beaucoup trop.
Accepter tout et n’importe quoi.
Je pense m’être dit que de m’isoler pendant quelques jours ne pourrait être qu’un bienfait. Voir aussi : Me changer les idées.
Disparaître.
Et donc, je me retrouvais ici. L’ami en question me retrouva à la gare (où personne d’autre ne descendit), m’amena faire quelques courses et ensuite, il y eut une promenade en voiture d’une heure trente au milieu des arbres gigantesque d’une forêt sans age, sur un chemin de terre.
Nous arrivâmes enfin. Une grande maison n’ayant rien à faire ici. J’eus l’impression d’avoir mis un pied dans Shinning.
L’ami resta dans la voiture tandis que je déchargeais mes affaires : mon sac et les provisions.
Il me lança un cordial «  à dans trois semaines. » et il disparut pour où nous étions arrivés.
Assis sur mon sac, je pris ma flasque, en bu quelques gorgées, histoire de trouver le courage de pénétrer dans cette maison.
Puis, les sacs en main, j’étais prêt à entrer.



Voila... C'est à peu prés tout...
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Sana
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MessageSujet: Re: Quelques lignes...   Quelques lignes... Icon_minitimeMer 15 Oct - 22:31

Ah, ça faisait un bail, tiens...

Ma préférée : la deuxième. J'aime bien la façon dont tu racontes l'histoire entre le pervers et la fille aux jambes découvertes. La première histoire est plus basée sur des impressions et des sensations, en fait, que la deuxième fait plus action, polar toussa, et c'est agréable. Comme la façon dont le narrateur raconte ce qui arrive à la fille dans le bar. C'est limpide, et pourtant, c'est pas malsain comme parfois avec ce genre d'histoire.

J'aime aussi beaucoup la 4ème. Le sermon du vieux et tout ^^

Ça fait plaisir de te lire :)
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MessageSujet: Re: Quelques lignes...   Quelques lignes... Icon_minitimeMar 21 Oct - 21:51

Merci :rgratte:
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MessageSujet: Re: Quelques lignes...   Quelques lignes... Icon_minitime

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