Restaurant-Ryoutei

"Kurogane. Qu'est-ce qui m'as vallut un pareil regard ? "

LEY eut un faux air d'incomprehension.

- Quel regard ? S'exclama t il ironiquement, laissant echaper tout son coté malveillant.

Son besoin de faire souffrire quelqu'un le tiraillait, quoi que ... au pire il avait toujours Runry !

- Vous devez vous ennuyez seul, non ?

"- Quel regard ?
- Vous devez vous ennuyez seul, non ?"

-A vrai dire, un peu oui. C'est votre cas aussi, je me trompe ? Répondit-il avec un faible espoir de pouvoir se défouler un peu pour une fois.

"A vrai dire, un peu oui. C'est votre cas aussi, je me trompe ?"

- C'est vrai que je suis seul, pour l'instant, mais je ne m'ennuis pas le moins du monde.

Il detailla Kurogané de la tete au pied, et se passa la langue sur le tranchant de ses canines pointues. Le plus naturellement du monde il continua.

- Je sais quand rentrant chez moi je pourrais violer quelqu'un et qu'il ne m'en empechera pas le moins du monde, donc si je m'ennuyais je serais surement deja parti, sauf si je trouvais quelqu'un d'autre a faire souffrir non ?

"- Je sais quand rentrant chez moi je pourrais violer quelqu'un et qu'il ne m'en empechera pas le moins du monde, donc si je m'ennuyais je serais surement deja parti, sauf si je trouvais quelqu'un d'autre a faire souffrir non ?"

- Je ne vois pas en quoi cela me concerne; vous débalez souvent votre vie aux gens comme ça ? Dit-il légèrement lassé.

"Je ne vois pas en quoi cela me concerne; vous débalez souvent votre vie aux gens comme ça ?"

LEY eclata de rire, enfin une "proie" pas comme les autres.

- Ca m'arrive, au moins la souris est prevenu, dit il en s'accoudant sur la table avec un sourire "akabané", sauf si elle est trop idiote au point de ne pas tirer ce qu'il faudrait de ces paroles ^^

"- Ca m'arrive, au moins la souris est prevenu, sauf si elle est trop idiote au point de ne pas tirer ce qu'il faudrait de ces paroles ^^ "

-Je retiendrais. Même si celui qui m'aura n'est pas né. " on m'as déja eut une fois; une fois de trop " pensa-t-il.

-Et, vous faites quoi sinon à part jouer au chat et à la souris ?

"Je retiendrais. Même si celui qui m'aura n'est pas né. Et, vous faites quoi sinon à part jouer au chat et à la souris ?"

LEY sourit, et s'approcha de Kurogane.

- Je croyez que ca ne vous concernez pas ?

Il lui carressa la joue.

"- Je croyez que ca ne vous concernez pas ? "

Il attrapa le poignet de LEY brusquement, en le tenant fermement, et en enlevant sa main de sa joue.

-Finalement, ça m'interresse un peu.

"Finalement, ça m'interresse un peu."

Ley fit jouer de son poignet et se libera avec une facilité deconcertante de la main de Kurogane.

- Je suis capable de tout pour de l'argent, ca vous suffit comme réponse ?

"- Je suis capable de tout pour de l'argent, ca vous suffit comme réponse ?"



-Oui, ça me suffit. Il se leva et déposa le cout de l'addition sur la table-Je dois partir.A moins que vous n'ayez quelque chose à me dire[/ faire] ? Dit-il sur un ton un peu amusé

"Oui, ça me suffit. Je dois partir.A moins que vous n'ayez quelque chose à me dire[/ faire] ?"

LEY eu un sourire inexpressif. Puis se leva passa au dessus de la table et carressa le visage de Kurogané d'une main, l'embrassa puis se recula avec un sourire.

- Au revoir, ce fut un plaisir de vous rencontrer.

Il se leva et se dirigea vers la sortie. Et passa imperceptiblement l'argent qu'il avait prit sur la table au moment ou il embrassait le ninja. Les habitudes de Gevoel etaient parfois utiles. C'etait une somme vraiment minable, mais c'etait amusant.

[=> rue]

"- Au revoir, ce fut un plaisir de vous rencontrer."

-De même.

Il regarda sa montre au moment où parti LEY puis se dit qu'il serait peut etre temps de retourner chez soi.

[--> Maison de kurogane ]

Le bar commençait à redevenir désert et Gheyrlorn en avait assez de boire. Il partit alors du Ryoutei ayant bien décuvé, enfin façon de parler l'alcool ne lui faisant aucun effet.
Il se retourna vers le serveur et lui dit pour une fois.

- Au revoir.

[=>Agence immobilière]

(<-- Appartement de Tsuzuki)

Il arriva, mouillé, désorienté, perdu.

Il ne jeta pas même un regard à la salle, il s'en foutait pas mal.

Il s'installa et commanda un verre de rhum, deux, trois. Depuis le temps, il devenait plutôt résistant à l'alcool, ça faisait même un bon bout de temps qu'il ne s'était pas pris une cuite, alors qu'avant... Avant il suffisait d'un ou deux verres peut-être...

Peut-être, sentiment d'incertitude, c'était cela qu'il ressentait aujourd'hui.

Ses yeux violets d'habitudes si vifs étaient éteints, il commençait à réaliser ce qui n'allait pas dans ce qui s'était passé aujourd'hui : Muraki l'avait.. déçu.

Il voulait voir un homme, froid certes, mais gentil dans le fond.
A sa place, il avait vu arriver un homme... un homme? Un animal, ou un homme habité par ses pulsions.

Il avait presque envie de pleurer, l'eau qui tombait dehors le faisait pour lui.

Il n'étais pas bourré, il était même parfaitement lucide, bien trop lucide.

Il voulait tout oublier, sa douleur, sa colère, son dépit, et il n'arrivait pas à se bourrer la gueule?!

Cinq verres, six, sept. Toujours rien, à part une putain d'envie de pisser. Il se soulagea d'ailleurs dans les toilettes.

Alors que faire maintenant, il marchait droit, il se souvenait de tous les événements, presque mieux que s'il était sobre. C'était quoi cette lucidité étrange? Un pouvoir qu'il avait acquis au cours des nombreuses fois où il s'était bourré la gueule?

Sans savoir pourquoi, il rentra chez lui...

(--> Appartement de Tsuzuki)

(<-- appart' Tsu.)

A nouveau il entrait dans le restaurant. Cette fois-ci il était sec.

Il avait l'étrange impression de revivre la veille indéfiniment, comme un cauchemar se répétant chaque nuit.
Il était triste, sans savoir pourquoi, sans chercher pourquoi, au point où il en était...

Il commanda quelque chose, sans savoir précisément ce qu'il avait dit. Il errait, enfant perdu au milieu des passants, il cherchait son chemin.

Une assiette apparu devant lui, il cru distinguer une sorte d'omelette, quelque chose comme ça, avec un léger goût de champignons. Ou peut-être était-ce autre chose, peut-être que son cerveau lui jouait des tours. Enfin... Sa vie semblait... si insignifiante.

Une larme coula le long de sa joue, il ressentit le poids des années, pourtant il n'étais pas vieux, il était même immortel, pourtant chaque seconde... chaque minute... Les confondait-il avec des heures?
Immortel... il se pouvait donc pas mourir...

Il ne pouvait, ni crever, ni se bourrer la gueule à tomber dans le coma. Alors qu'il voulait en finir, tout glissait sur lui comme de l'huile.

C'était triste, de ne pas avoir droit au suicide...

Muraki entra dans le restaurant, plus faible qu'il ne l'aurait cru. La fièvre devait encore faire effet sur lui...

Puis il remarqua la personne qui se tenait assise non loin de là, une larme coulant sur sa joue, et il eut l'impression que tout le reste de la pièce s'évanouissait autour de lui et qu'un halo de lumière l'entourait, et éclairait ces cheveux noirs, ces vêtements noirs, et ces yeux d'améthyste...

D'un pas qu'il aurait voulu assuré - mais qui ne l'était pas tant que ça à cause de la fièvre - il se dirigea vers lui.

- Bonjour, Tsuzuki-san, dit-il d'une voix douce. Vous allez bien ?

Il avait l'air d'aller aussi bien que lui - c'est à dire que c'était loin d'être le cas - mais il ne s'attendait pas vraiment à une réponse. Si Tsuzuki ne faisait que lever la tête vers lui, il en serait satisfait. Il s'assit en face de lui.

Oh, ces yeux.... Comment pouvait-il résister à l'envie de se jeter sur lui quand il lui lançait un regard comme celui là ? Pourtant, il réussit - la fièvre n'y était pas étrangère, ainsi que sa toute nouvelle résolution de ne pas brusquer les choses, même si c'était peut-être un peu tard.

- Bonjour, répéta-t-il, parce que Tsuzuki-san semblait vraiment dans le gaz...

Le serveur s'approcha de lui et lui demanda ce qu'il voulait, et il commanda une assiette de sushis. Que fallait-il faire, maintenant ? Tsuzuki-san n'avait pas l'air de vouloir engager la conversation...

- Vous allez bien ?

Oui. C'était une question idiote. Mais dans son état, il n'en avait pas d'autres en réserve...

"Je vais... au moins... aussi bien... que vous..."

Oh, et lucide malgré son état... Enfin... Il eut un sourire désabusé.

- Probablement. Mais ça n'a pas d'importance.

Il soupira et observa Tsuzuki. Il avait vraiment l'air d'avoir passé un mauvais trip, et pourtant, il était si beau...

- Tsuzuki-san, commença-t-il, je ...

Il s'arrêta à nouveau. Il ne savait pas quoi dire. C'était nouveau, ça ! Un Muraki savait toujours quoi dire.

- Vous me détestez ? demanda-t-il avec un sourire.

Ce n'était pas ce qu'il aurait voulu demander, pas avec ce sourire, mais son corps réagit sans que son cerveau soit mis au courant.

C'était étrange. Il le regardait, devant lui, en train de pleurer, et une foule de sentiments se bousculaient dans l'être d'ordinaire froid qu'il était. Il avait envie de le consoler, il avait envie de le serrer contre lui, il avait aussi terriblement envie de le faire souffrir, de le faire crier, de lui faire mal à en mourir. C'était sa nature et il ne pouvait rien y faire.

Mais il se rappela sa promesse. Ne rien brusquer. Aussi ne leva-t-il pas la main pour essuyer ses larmes, mais continua à parler d'une voix douce.

- Il ne faut pas vous forcer ... Ca ne servira à rien de vous forcer à me détester. Et ça m'attristerait, ajouta-t-il avec un sourire charmeur.

L'avantage, c'était que même malade, il parvenait à rester maître de lui-même, ce qui n'était semblait-il pas le cas de Tsuzuki-san.

Plus le temps passait, plus il avait l'impression que les choses allaient à l'encontre de ce qu'elles auraient du être. Et Tsuzuki semblait de plus en plus mal.

- Vous ne voulez pas que je vous reconduise chez vous, Tsuzuki-san ? Vous semblez vraiment malade.

Puis il se dit que ce n'était sans doute pas avec ce qui s'était passé la fois dernière que Tsuzuki accepterait, aussi ajouta-t-il d'une voix presque tendre:

- Je ne vous ferai rien, je vous le promets. Je veux dire, rien qui puisse vous porter atteinte.

Parce que "rien" tout court, ça signifierait qu'il ne pourrait même pas le soigner, mais il n'aimait pas le voir dans cet état, alors il avait bien l'intention de le soigner.