La petite cascade à l'abri des regards

Soudain Tsuzuki reprit ses esprits... Qu'est-ce qu'il foutait dans cette position! Il a à peine deux minutes il tentait de l'oublier...

"- Tsuzuki-san..."

- Oui?

Il s'assit en face de lui et eut soudain un air triste. Muraki n'allait... pas bien. C'était le moins qu'on puisse dire. Il semblait délirer... et pourtant... il l'appelait.

Il prit Muraki par les épaules et le secoua légèrement, il espérait le voir revenir à lui. Il aurait encore préféré qu'il le viole plutôt que de le voir dans cet état. Tout à l'heure, cette pensée l'aurait choqué mais là... Là il ne pensait plus à grand chose, il voyait juste le docteur éffondré.

- Pardon...

Il se sentait coupable de ne pas l'avoir retenu...

Il se sentit soudainement secoué, et n'eut pas d'autre choix que d'ouvrir les yeux. Et il y avait Tsuzuki-san, il était vraiment là ! Il était là, en face de lui, à le secouer, et à le regarder avec un air ... un air ... comment le définir ....

Il écarquilla les yeux. Il était dans un état dans lequel il n'aurait jamais voulu que Tsuzuki le voie. Faible, tremblant de fièvre... Il aurait bien fui - oui, oui, fui - mais il n'en avait même pas la force. Il décida de se cacher derrière son masque d'homme froid.

- Vous êtes là, dit-il simplement. Et puis, tout de suite après, la question qu'il se posait: ... Pourquoi ?

Est-ce que, par hasard, Tsuzuki l'aurait suivi jusqu'ici ? Est-ce qu'il avait le droit d'espérer, finalement?

"Pourquoi faites-vous semblant d'être froid."

... C'était si évident ? Ses lèvres bougèrent avant que son cerveau n'ait eu le temps d'analyser sa réponse.

- Parce que si je me montrais comme je suis, vous auriez peur de moi.

"Moi je... enfin, je me suis inquiété..."

..... Sérieusement?

- Vous dites ça parce que vous avez pitié de moi, n'est-ce pas ?

"- Parce que si je me montrais comme je suis, vous auriez peur de moi."

- Ah bon... Vous croyez vraiment que c'est ça qui va m'effrayer?

Si ce n'était que ça... Ca semblait... tellement simple à Tsuzuki... presque un peu idiot...

"- Vous dites ça parce que vous avez pitié de moi, n'est-ce pas ?"

- Non... si je devais avoir pitié de quelqu'un à vrai dire, ce serait plutôt de moi, non?

Il marqua une pose, il voulait... Enfin, Muraki semblait... souffrir, il avait l'air tellement seul que Tsuzuki se sentait obligé de l'aider.

Riyandil observa les deux hommes discuter. Il soupira de lassitude et se dirigea vers l'étendue d'eau. Un sourire enfantin sur les lèvres, il remplit sa gourde, puis se rapprocha à nouveau des deux hommes, les mains dans le dos. Son sourire s'étira. Il pencha la tête sur le côté et dit :

- J'vous signale que vous n'êtes pas tout seuls !

Puis il arronsa les deux avec sa gourde et fit une pirouette en arrière, en éclatant de rire.

"Ah bon... Vous croyez vraiment que c'est ça qui va m'effrayer?"

- C'est ce qui m'a semblé, l'autre jour, en tout cas, rétorqua Muraki.

"Non... si je devais avoir pitié de quelqu'un à vrai dire, ce serait plutôt de moi, non? "

Il allait répondre, quand quelqu'un dont il venait à peine de remarquer la présence lança:

"J'vous signale que vous n'êtes pas tout seuls !"

Puis il les arrosa. Muraki fronça les sourcils, mais l'eau lui faisait plutôt du bien. Son visage était brûlant, et ses yeux semblaient fait d'argent pur. Il tenta de se redresser légèrement.

- Qui êtes vous?

"- C'est ce qui m'a semblé, l'autre jour, en tout cas..."

*Disons que... la situation... enfin bref...*

Et puis à cet instant précis, il ne voyait pas du tout Muraki comme un violeur psychopathe...

- Désolé mais je ne vous vois pas comme un violeur potentiel à cet instant précis.

Et là plaf! De l'eau sur la figure...

*C'est quoi ça!?*

Il regarda l'inconnu avec des yeux mi-tristes, mi-froids. Il faut dire que c'était pas le moment.

Riyandil avait un air enfantin.

"Qui êtes vous?" demanda le type aux cheveux argentés

- Je m'appelle Riyandil ! Et vous ?

Reprenant les paroles de l'autre homme il enchaina d'un ton toujours aussi enfantin, sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre :

- Vous êtes un violeur potentiel ?

Puis il se retourna vers le brun et demanda en fronçant les sourcils :

- Et vous, z'êtes qui ?

- Je m'appelle Muraki.

Il était bizarre, ce gosse...

"Vous êtes un violeur potentiel ?"

- T'inquiète pas, je ne suis pas intéressé par les gamins, répondit-il sur un ton neutre.

Puis il demanda à Tsuzuki qui il était, et Muraki fronça les sourcils. S'il s'avisait de lui faire du mal... Il était le seul qui puisse en faire à Tsuzuki-san!

- Asato Tsuzuki, soupira-t-il.

La situation prenait presque un tournant comique, alors qu'elle semblait virer au tragique. Il avait envie que ce gamin s'en aille mais il ne voulait pas le blesser en le chassant...
Alors il ne dit rien.

("ce qui manqua"? Ou ce qui ne manqua pas? ^^')

Et maintenant que faire? L'ambiance était complètement tombé. Il se sentait... comme d'habitude, c'était presque comme si il ne s'était rien passé.

Mais bon, c'était toujours comme ça, ça tournait toujours mal...
En tout cas, Muraki n'avait pas l'air de se bouger les fesses et Tsuzuki se sentait assez mal à l'aise, alors, l'air de rien il proposa:

- Ca vous dit un verre?

Les deux hommes se présentèrent.

- Moi, c'est Riyandil !

" Ca vous dit un verre?"

- Ouais !! sourit le demi-elfe

Il s'accrocha au bras de Tsuzuki et attapa la manche de Muraki de l'autre main, puis il tira les deux hommes un peu plus loin. Il s'arrêta :

- C'est où qu'on va ?

*C'est pas pour toi petit... Enfin...*

Tsuzuki pensait que cela éloignerait le gamin, mais il n'en était rien, il les avait même attrapés. Et puis il ne pouvait pas le débaucher quand même, il comptait aller au Ryoutei avec Muraki, et simplement avec lui.

Légèrement résigné, il espérait un signe du médecin...

["ce qui manqua" ou plutot "ce qui faillit le faire sourire" XD]

Un verre, maintenant ...

*Un verre ? Mais où il a la tête?*

Tsuzuki le regardait, et le gamin avait pris son bras.

- Je vais rentrer chez moi, dit-il sans autre forme de procès. Je suis malade.

Tout plutôt que d'aller dans un endroit comme le Ryoutei dans l'état où il était, et avec un gamin qui s'incrustait entre lui et Tsuzuki.

"Je vais rentrer chez moi. Je suis malade."

- Oh non, m'sieur Mu' ! Partez pas !

Il lacha Tsuzuki et l'ignora complètement pour retenir la manche de Muraki plus fermement.

- Attendez ! dit-il avec un visage d'enfant boudeur

Puis il le lâcha, reprit son sérieux, se tint droit et regarda Muraki dans les yeux. Avec assurance, il dit :

- J'suis médecin

Il l'avait ignoré? Bon, bin... tant pis...
Il n'avait plus qu'à rentrer chez lui, de toute façon il se sentait fatigué. Il s'éclipsa dans bruit et se dirigea vers son appartement, en se retournant, il jeta un dernier regard inquiet vers Muraki et puis partit.

(--> appart' Tsu)

"Bon, petit, je t'emmène, t'as faim? Moi je mangerai bien une tarte aux pommes!"

Typique, songea Muraki, désabusé. Typique de Tsuzuki. Il aurait bien voulu qu'il le retienne, qu'il lui dise de ne pas partir... Quoi, c'était juste un rêve, alors, quand il s'était réveillé, et qu'il était si proche de lui? Sans doute.

Il se leva en étouffant un soupir. Ses muscles endoloris protestaient. Mais cette fois, il faudrait bien qu'il retourne à For The Blood. Ah la la, quelle image de lui il devait donner, en cet instant précis....

Ce fut à ce moment là que le gamin parla.

"Oh non, m'sieur Mu'! Partez pas!"

M'sieur quoi ????? Muraki le fusilla du regard.

"Attendez !"

Muraki le regarda avec attention. Il lui rappelait l'autre... celui qu'il s'était fait un plaisir de violer et de tuer à l'aide d'une malédiction. Un sourire de mauvais augure pour le gosse se dessina sur ses lèvres.

"J'suis médecin"

*Enfin, un gosse reste un gosse*, songea-t-il.

- Moi aussi, rétorqua-t-il. Et après?

Et voilà que Tsuzuki se barrait! Il lui jeta un dernier regard et s'éloigna. Muraki fulminait.

- Maintenant qu'il est parti, j'ai un champ d'action beaucoup plus large, dit-il au gosse, et ça sonnait comme une menace certaine. Si tu ne veux pas d'ennuis, je te conseille de dégager au plus vite, parce que là, en ce moment, j'ai très, mais alors très envie de tuer quelque chose... ou quelqu'un. Tu me suis ?

"Moi aussi. Et après?"

Bah s'il était médecin, pourquoi il se soignait, vu qu'il était malade...
Tsuzuki partit et Riyandil soupira.

*Bin, et mon repas ?*

"Maintenant qu'il est parti, j'ai un champ d'action beaucoup plus large. Si tu ne veux pas d'ennuis, je te conseille de dégager au plus vite, parce que là, en ce moment, j'ai très, mais alors très envie de tuer quelque chose... ou quelqu'un. Tu me suis ?"

Un large sourire s'étira sur les lèvres de Riyandil.

- T'as d'jà l'air plus en forme M'sieur Mu' !

Il attrapa son baton qui était attaché dans son dos et se mit en garde :

- Tu veux t'battre ?

Il large sourire illuminait son visage attentif.

" T'as d'jà l'air plus en forme M'sieur Mu' !"

- Arrête de m'appeler comme ça !

"Tu veux t'battre ?"

- Je me bats pas contre les gamins, rétorqua-t-il avec mépris. T'es encore trop jeune pour m'affronter, ça ne serait pas drôle.

C'est vrai, quoi, même les shinigamis avaient du mal contre lui, alors un simple elfe...

- Mais enfin, t'as pas pris en compte mon avertissement. T'as de la chance, aujourd'hui je n'ai pas envie de me lancer dans une nouvelle malédiction. Estime-toi heureux.

Il fit claquer son long manteau et s'éloigna dans la direction opposée à celle qu'avait prise Tsuzuki.

[--> ???]

"Je me bats pas contre les gamins. T'es encore trop jeune pour m'affronter, ça ne serait pas drôle. Mais enfin, t'as pas pris en compte mon avertissement. T'as de la chance, aujourd'hui je n'ai pas envie de me lancer dans une nouvelle malédiction. Estime-toi heureux."

Riyandil regarda le deuxième homme partir également.

- Bin, m'sieur Mu'... se demanda-til une fois ce dernier parti.

Il haussa les épaules, ramassa ses affaires et décida d'aller ailleurs. Il ne savait pas trop où, mais de toute façon, il devait reprendre la route.

[=> ???]