Appartement de Schéol

Schéol s’approcha de son oreille et le renifla à son tour avant de lui lancer un regard moqueur. Nephel avait compris avant que Schéol ne dise un mot et il sentait déjà les reproches arriver.

*Merde, je suis con, j’aurais du rentrer prendre une douche…*

Ses mains commencèrent à se resserer autour des poignets de Schéol avant que ce dernier ne dise :

"On dirait qu'il n'y a pas que moi qui sent le parfum d'un autre homme... et dis moi depuis quand tu oublis de boutonner tes boutons tu commencerais à être négligé? Oh pardon ce n'est pas que tu sens le parfum d'un autre... mais c'est qu'en plus de ça tu empestes la sueur. On dirait que tu t'es bien amusé avant de venir ici"

Le sang de Nephel ne fit qu’un tour et son impulsivité prit définitivement le dessus. Il se leva prestemment en gardant ses yeux posés sur son frère et il dit en haussant la voix de plus en plus :

« Oui, je sens le parfum d’un homme et oui, je sens la sueur, et alors ? »

Le ton de Nephel montait de plus en plus, il faisait des allés-venus entre le canapé et le fauteuil où était installé son frère.

« Et oui, je me suis bien amusé… »

Nephel se mordit la lèvre inférieure, son instinct sadique avait refait surface imperceptiblement :

« Et tu veux tout savoir… IL aimait ça et même qu’IL en redemandait ! »

Nephel joignait maintenant le geste à ses paroles obscènes.

« Tu aurais du voir ses yeux quand je l’ai pris sur ce bureau et que je l’ai fait jouir ! C'était simplement divin! »

Nephel avait pratiquement hurlé cette dernière phrase. Il regarda son frère les sourcils froncés par la colère, avant de passer derrière le fauteuil et de lui murmurer à l’oreille en posant ses deux grandes mains sur ses épaules.

« Et tu sais quoi, Schéol… J’ai l’intention de le revoir… »

Néphel ne nia pas, il commença même à prendre un malin plaisir à donner des détails sur ce qu'il avait fait adoptant son air des plus sadiques. Et cet air là, Schéol le connaissait bien, il avait le don de l'exaspérer mais il faisait partit de son frère, ce n'était pas la première fois qu'il devait y faire face. A chaque fois que Schéol avait raison et que cela placait Néphel dans une situation délicate il trouvait toujours un moyen de détourner les choses et s'empresser de jouer avec son petit frère. Néphel parlait de plus en plus fort, sa voix rauque et grave envahissait la pièce.

« Oui, je sens le parfum d’un homme et oui, je sens la sueur, et alors ? ....Et oui, je me suis bien amusé… »
Il déambulait à coté du fauteuil, Schéol ne le quittait pas des yeux redoutant ce qu'il savait déja, il était suspendu à ses mots. Il le vit se mordre la lèvre inférieur et compris encore une fois que son frère n'allait pas l'épargner.Ses yeux brillaient d'une lueur étrange et sa voix resonnait a présent contre les murs.

« Et tu veux tout savoir… IL aimait ça et même qu’IL en redemandait !Tu aurais du voir ses yeux quand je l’ai pris sur ce bureau et que je l’ai fait jouir ! C'était simplement divin!"

Schéol resta figé. Il avait mal, mal d'avoir entendu ces paroles mais doucement la colère prit le dessus. Son frère le fixait les sourcils froncés tandis que le regard de Schéol devenait de plus en plus menacant. Néphel sortit de son champs de vision, ses machoires étaient crispées, il n'essayait meme pas de se controler quelquechose montait inlassablement en lui. C'était la première fois qu'il réagissait ainsi. Il sentit les deux grandes mains de son frère se poser sur ses épaules et son souffle près de l'oreille. il releva la tête un peu plus et sans la détourner regarda en direction de Néphel il ne vit que ses lèvres bouger pour lui dire

"Et tu sais quoi, Schéol… J’ai l’intention de le revoir… »
Schéol se releva d'un coup en se tournant vers Néphel. il s'avança et se pencha vers lui en posant ses mains sur le dossier du fauteuil avec rapidité pour être en face et à la meme hauteur de Néphel toujours penché en avant.

"Alors qu'est ce que tu fous la?!! dégage va le rejoindre! tu es venu ici pourquoi au juste, pour me raconter tes aventures, je suis ton frère pas ton pote de chambrée!!"

il avait dit ca en hrulant sans s'en rendre compte. il s'arréta un instant et se mit à rire...

"je t'aime a en crever hein? en tout cas ca te creve pas de coucher avec d'autres et t'as le culot de te ramener ici avec tes grands airs et de me faire limite une crise. Monsieur n'est pas prêteur? il veut son joujou rien que pour lui alors que de son côté il se prive pas? mais ne rêve pas grand frère je ne suis pas ton jouet et je ne tappatiens pas, me fais pas rire..."
Son regard était plein de mépris pour celui qu'il avait toujours autant considérer.

*pourquoi tu me fais ca? on dirait que ca te fais plaisir...*

Schéol se calma et finit par dire d'une voix des plus posées qu'il ne pouvaitt mais son simple état d'enervement le trahissait déjà.

"arrete de me faire perdre mon temps et dégage!!"

Schéol se retourna sur le fauteuil, les machoires serrées, le visage déformé par la colère. Nephel ne l'avait jamais vu dans cet état; son petit frère qui était toujours si calme.

"Alors qu'est ce que tu fous la?!! dégage va le rejoindre! tu es venu ici pourquoi au juste, pour me raconter tes aventures, je suis ton frère pas ton pote de chambrée!!"

Nephel resta là, muet pendant une demi-seconde tant il avait été surpris par la violence de son frère. Mais Nephel ne put s'empécher de faire monter la pression. Son frère avait craqué: lui parler de cette manière, c'était insoutenable pour Néphel. Mais d'un côté, il prenait un plaisir malsain à voir son frère en colère, presque hystérique.

"Exactement, tu es mon frère! Et les frères normaux ne se tapent pas de crise de jalousie!!!"

Nephel ne savait pas vraiment pour qui il disait çà: Pour Schéol ou pour lui même... Schéol se mit à rire: un rire qui fit froid dans le dos de Nephel, c'était un de ces rires de dépit et de profond désarroi.

"je t'aime a en crever hein? en tout cas ca te creve pas de coucher avec d'autres et t'as le culot de te ramener ici avec tes grands airs et de me faire limite une crise. Monsieur n'est pas prêteur? il veut son joujou rien que pour lui alors que de son côté il se prive pas? mais ne rêve pas grand frère je ne suis pas ton jouet et je ne tappatiens pas, me fais pas rire..."

C'est vrai, il lui avait dit qu'il l'aimait et il l'aimait vraiment mais s'en était trop! Nephel posa ses mains sur le dossier du canapé, baissa la tête en expirant profondement, puis il releva la tête en regardant Schéol droit dans les yeux.

"Schéol...J'ai au moins le courage de ne pas te mentir, ce qui n'est pas ton cas. Tu veux que je te dise la vérité... La vérité c'est que des frères normaux ne couchent pas ensemble et qu'ils n'éprouvent pas ce genre de sentiments l'un pour l'autre...
Et cet homme, il ne me juge pas comme tu as le don de le faire à chaque fois. Je n'ai pas besoin de me justifier sans arrêt comme avec toi et par-dessus tout, tout est beaucoup plus simple avec lui... Et tu vois, des fois, c'est reposant de se sentir quelqu'un de bien! Il me fait devenir quelqu'un que je ne soupçonnais pas être, quelqu'un de meilleur..."

Nephel avait baisser la voix au fil de son monologue. Il lui avait dit la vérité et il se sentait libéré d'un côté, mais d'un autre...

"arrete de me faire perdre mon temps et dégage!!"

Nephel lança un regard résigné à son frère, il respira un grand coup avant de dire en s'éloignant du fauteuil:

"Ok, très bien, je m'en vais, tu n'as jamais eu besoin de moi après tout... J'ai été vraiment con de le penser, de te protéger et de t'aider pendant tout ce temps... Finalement, tu t'en sors très bien tout seul et je ne suis qu'un égoïste de ne pas accepter que des moins-que-rien touchent à ton joli visage. Personne ne te mérite Schéol....et surtout pas moi! Alors pourquoi, tu me fais une crise de jalousie... Je te l'ai déjà dit: c'est impossible entre nous! Tu me bouffes, j'te jure, tu m'épuises sans arrêt avec tes reproches! Tu m'étouffes, je supporte plus ça, désolé...vraiment désolé pour tout, Schéol..."

Nephel tourna les talons et s'appreta à partir et comme toujours, il crut que son coeur allait imploser. Il regrettait déjà ses paroles mais c'était la vérité, la stricte vérité. Puis, il se retourna et dit de la façon la plus naturelle possible:

"Ho une dernière chose avant que je ne parte... Est-ce que tu veux exposer tes oeuvres samedi à la galerie pour l'inauguration? Le galiériste serait ravi de te compter parmi nous!"

Schéol était comme essouflé. Il vit son frère baisser la tête et l'entendit expirer en prenant son temps, il pensa un instant que Néphel avait reconnu les torts qui lui reprochait, mais il vit le regard sérieux et profond de Néphel avant d'entendre:
"Schéol...J'ai au moins le courage de ne pas te mentir, ce qui n'est pas ton cas. Tu veux que je te dise la vérité... La vérité c'est que des frères normaux ne couchent pas ensemble et qu'ils n'éprouvent pas ce genre de sentiments l'un pour l'autre...
Et cet homme, il ne me juge pas comme tu as le don de le faire à chaque fois. Je n'ai pas besoin de me justifier sans arrêt comme avec toi et par-dessus tout, tout est beaucoup plus simple avec lui... Et tu vois, des fois, c'est reposant de se sentir quelqu'un de bien! Il me fait devenir quelqu'un que je ne soupçonnais pas être, quelqu'un de meilleur..."

*ne pas me mentir... tu me tortures oui...*

Après lui avoir demandé de partir, Néphel commença à s'éloigner et lui dit d'une voix calme qui ne faisait que donner plus de puissance à ses mots:
"Ok, très bien, je m'en vais, tu n'as jamais eu besoin de moi après tout... J'ai été vraiment con de le penser, de te protéger et de t'aider pendant tout ce temps... Finalement, tu t'en sors très bien tout seul et je ne suis qu'un égoïste de ne pas accepter que des moins-que-rien touchent à ton joli visage. Personne ne te mérite Schéol....et surtout pas moi! Alors pourquoi, tu me fais une crise de jalousie... Je te l'ai déjà dit: c'est impossible entre nous! Tu me bouffes, j'te jure, tu m'épuises sans arrêt avec tes reproches! Tu m'étouffes, je supporte plus ça, désolé...vraiment désolé pour tout, Schéol..."

Toute sa colère retomba d'un coup. Quelque chose s'était déchiré en lui et ça lui faisait un mal de chien. Il avait encore des choses à lui dire il aurait pu, il aurait voulut répondre aux premiers de ses reproches, lui dire qu'il ne mentait pas qu'il ne s'était rien passer de sérieux avec elle , ou même lui, que si lui avait le courage de ne pas mentir il se prenait le doit de jouer avec lui, de jouer a lui faire mal, que si tout n'etait pas simple entre eux ce n'était pas uniquemet de sa faute et qu'il le savait, mais il ne pouvait pas il était abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. C'était comme si on venait de lui donner un immense coup derriere la nuque. Et le pire c'est que ca sonné comme une rupture. Schéol savait très bien que cette relation entre eux deux n'était pas normale mais il ne pouvait rien y faire, c'était come ca il ne pouvait pas changer ce qu'il éprouvait et le pire c'est qu'il redoutait et ca depuis toujours son indifference. il ne voulait pas s'éloigner de lui.

*"Tu m'étouffes, je supporte plus ça, désolé"*

Il s'en voulait a present. Il allait perdre son frère et ca serait à cause de lui, de sa seule faute au final, car il n'a jamais réellement s se comporter avec lui.

*Je ne veux pas...je ne veux p*

Ses yeux lui piquaient, il sentait les larmes lui monter. Il fit un effort pour ne rien montrer ses yeux luisaient mais il ne les laisserait pas couler, pas tant qu'il serait la meme si il avait mal, si mal. Il fit quelques pas en arrière et se laissa tomber dans le canapé le yeux dans le vague il entendait les pas de son frère s'eloigner sans le regarder. Il l'entendit s'arreter et lui demander

"Ho une dernière chose avant que je ne parte... Est-ce que tu veux exposer tes oeuvres samedi à la galerie pour l'inauguration? Le galiériste serait ravi de te compter parmi nous!"

Schéol eut une dernière fois un sourire cette fois ci imperceptible. Apres tout ce qui venait de lui dire, il lui demander ça comme si rien ne s'était passé de facon si banale que Schéol trouvait ca tristement ironique. Il était encore sous le choc de ce qu'il venait d'entendre et n'avait plus le idees claires. Il ouvrit la bouche pour reprondre, un petit son sortit puis il se tut , il ne savait pas quoi dire.

il se leva et alla dans la cuisine, il ne pouvait plus rester face à son frere. Il réussit enfin à lui répondre:
Tu le remerciras quand même.

C'était tout ce qu'il avait pu dire.

Schéol ne pouvait plus se retenir, ses larmes coulaient s'en s'arréter et il était pris de sanglots par moment. Il s'appuya conte le rebord de la cuisine crispant ses mains sur le bois. Il n'avait pas entendu la porte souvrir ni se refermer, il se retourna alors et vit Néphel. Le visage ruisselant, Schéol fronça légèrement les sourcils surpris, essayant de comprendre. Il s'attendait à ce que son frère soit partit comme l'autre fois. Il détourna la tête et se remis face a la cuisine, il essayait d'expirer d'une traite pour calmer ses sanglots.

"Je t'ai dit de remercier le galeriste de m..."

Il sentit les bras de Néphel autour de lui et le corps de son frère tout contre le sien.
"Schéol...ne pleure pas, je t'en supplie..."

Les larmes de Schéol redublèrent d'intensité mais cette fois de tristesse melées d'une certaine joie. Il lacha un soupir puis entendit Néphel qui ne cessait de lui répéter "s'il-te-plait, s'il-te-plait, arrête, arrête, arrête" en criant de plus en plus. Il finit par le secouer en hurlant toujours. Schéol sentit l'étreinte de ses mains se relacher et aller se mettre de part et d'autre de sa tête. Il le vit glisser contre le mur jusqu'à se trouver à terre tremblant de tous ses membres
"J'en peux plus, Schéol, j'en peux plus de tout ça!"

Il ne supportait pas de le voir comme ça, et il se rendait bien compte que c'était leur relation qui le mettait dans cet état et donc par conséquent lui.

"Tu as raison..."

Schéol s'accroupit à côté de lui, et le regarda un moment. Il avait l'air à bout de force, et une sensation n'arretait pas de revenir, il n'y avait plus que ça maintenant: il s'en voulait, il s'en voulait de le voir dans cet état.

"...ça ne peut pas continuer."

Schéol ne savait pas quoi dire, il refusait de prononcer ces mots mais si c'était la seule solution pour que son frère ne se mette plus dans ces états... Il posa ses mains sur celles de son frère, les pris dans les siennes et les ramena sur lui doucement. En s'appuyant contre le mur avec son bras, il se pencha lentement vers son frère et alla chercher ses lèvres, il l'embrassa avec douceur et passion profiatant de chaque seconde et dixième de seconde qui s'écouler pendant son baiser. il retira lentement ses lèvres des siennes

*je t'aime...*

il resta les yeux fermés le visage tout proche de celui de son frère, il respirait calmement et profiter une dernière fois de ce moment de bien être.

"Néphel...."

Il rouvrit les yeux, et regarda son frère avec un air sérieux.

" c'est moi qui suis désolé, je vais en faire en sorte que les choses deviennent simples. je te promets de me comporter normalement avec toi... comme un frère, un simple frère comme dans toutes les familles."

Schéol fit mine de sourire sincèrement parce qu'il volait sincerement que les choses s'arrangent, il voulait ne plus jamais avoir a voir son frère dans cet état. Et Néphel visait juste, c'était impossible entre eux. Il n'y avait que cette solution...tout arreter, avant qu'ils ne se détruisent.

Néphel venait de lui rendre son sourire et de le remercier, juste le remercier . Il n'avait rien ajouter d'autre sur ce que venait de dire Schéol.
*c'est surement mieux comme ça même si...*

Il sentit la main de Néphel dans ses cheveux, il ne put s'empécher de sourire
*au moins il me restera ça.*

Son frère l'embrassa sur le front et se releva avant de lui demander:
"Donc je peux compter sur toi samedi même s'IL est là?"

Le sourire de Schéol s'évanouissa lentement. Il sentit son coeur se serrer mais il l'avait promis. Il regarda alors Néphel droit dans les yeux et répondit calmement.

"Oui tu peux compter sur moi" il fit l'effort de rajouter "et puis comme ça j'aurais l'occasion de voir ton oeuvre. C'est à quelle heure? "

Il redoutait déjà cette soirée à la gallerie comme la fois où il avait redouté le rendez vous avec Dylan et son frère mais là c'était différent... ils ne jouaient plus.

Son frère lui avait sourit et l'avait une fois de plus remercier.

"Le vernissage est à 21h00 mais je suppose que je devrais t'aider à apporter tes toiles avant, pour que tu les installes. Je viendrai te chercher en voiture... Dis-moi juste quand ça t'arrange"

Schéol sourit et répondit:"Oui j'aurais bien besoin d'un coup de main. Disons 19h30 si ça te convient aussi, à moins que tu ais autre chose de prévu ... sinon je me débrouillerai."

Schéol repensait à Lui, l'homme qui accompagnera Néphel, il se demandait bien quel genre d'homme était-ce.

*pas le moment de passer à ça.*

"En tout cas merci, c'est une occasion de plus de faire connaître mes toiles."

Il sortit de la cuisine et fit quelques pas dans le salon. Il se mit à penser qu'il donnerait tout pour revivre un moment comme la dernière fois avec Néphel. Il regarda son frère sans rien dire, détaillant chaques traits de son visage en attendant sa réponse.

[HS: Prévert avait tout compris deja a l'epoque ]

Néphel ne finit pas sa phrase. Schéol ne le lachait pas des yeux, et se demandait bien ce qu'il voulait lui dire.

"Bien, je vais y'aller alors! A Samedi 19h30! Soit prêt!"
Schéol fut déçu ce qui se traduisa sur son visage . Il ne voulait pas qu'il parte il voulait tant faire marche arrière. Néphel se dirigeait vers la porte il allait ouvrir quand Schéol l'interpella:

"Néphel attends!"

Il se rapprocha de lui à quelques mètres seulement.

"Il faudra surement prevoir plusieurs allés retours, certaines des toiles sont de grandes dimensions elles ne rentreront pas toutes dans la voiture."

Bien sur ce n'était pas ce qu'il voulait dire, il s'était résigné. Il venait à peine de lui promettre il ne pouvait pas faillir si vite. Il avait la tête légèrement baissé les yeux tristes. il se concentra releva la tête et lanca dune voix chaleureuse:

"Rentre bien et ne fais pas la brute sur la route."
Ses yeux taquins cachaient sa tristesse il tourna les talons et leva la main en disant "a samedi"

Néphel avait proposé de reporter l'heure à 18h00. Alors que Schéol s'était retourné essayant de s'ancrer dans la tête que c'était fini bel et bien finit, qu'ils ne devaient plus, il se retrouva face à Néphel qui venait de lui faire faire demi tour. Il était de nouveau dans ses bras , ses bras puissants qui le faisaient toujours autant se sentir en sécurité. Il posa sa tête dans le creux du cou de son frère et agrippa sa chemise derrière son dos en la serrant fort. Il mourait d'envie de lui dire qu'il aimait, les mots étaient pendues à ses lèvres il n'avait plus qu'à ouvrir la bouche. Il restait là, blottit, les yeux ouverts pour mieux apprecier ce moment, ses yeux pourraient en témoigner plus tard et l'aider à supporter, il avait été là réellement là, dans ses bras. Il était sur le point de faillir quand Néphel lui dit:

"Et sois fort Schéol, soit fort pour nous deux. J'en ai besoin... J'ai besoin de toi, tellement besoin de toi..."


Il comprit comme c'était important, important qu'il ne craque plus, son frère le lui demandait. Et puis ces quelques mots l'avaient réconforter. Il venait de lui dire qu'il avait besoin de lui, tellement besoin, tout comme Schéol ne pouvait pas se passer de son frère. Comme réponse, il embrassa simplement Néphel dans le cou, releva la tête et chercha le regard de son frère quand il le trouva il lui dit tout doucement:

" Je te jures de faire tout ce que je peux... je le serais... "

Pourtant il avait l'impression qu'il ne serait jamais assez fort mais il ne pouvait pas lui dire. Une larme vint rouler sur sa joue , il se blottit rapidement encore contre Néphel, pour qu'il ne le voye pas pleurer. Il lacha la chemise, passa une main derrière la nuque de Néphel et l'embrassa au coin des lèvres. Il serra le poingt de l'autre main et essaya de se controler, il était sur le point d'embrasser son frère, de lui avouer sa faiblesse et de lui dire qu'il ne pourrait pas faire ce qu'il lui demander. Il se recula légèrement et dit à son frère le regard triste

"Il faudrait mieux que tu partes maintenant."
il lui sourit et secoua doucement la tête en avant comme s'il se dise oui à lui même

*oui il le faut*

" Je te jures de faire tout ce que je peux... je le serais... "

Nephel sentit les lèvres de son frère dans son cou, ses douces lèvres. Il sentait son corps répondre à ces appels.

"Très bien frèrot..."

Il lui caressa les cheveux et sentit l'étreinte de son frère se faire plus forte. Son frère l'embrassa au coin des lèvres, Nephel ne fit rien de plus que de le recevoir mais il avait tellement envie de plus. SChéol se recula un peu et il vit ses yeux tristes et Nephel eut une fois de plus le coeur serré.

"Il faudrait mieux que tu partes maintenant."

"Oui, tu as raison, la chair est faible... Et j'ai très envie de toi, alors le mieux, c'est que je parte tout de suite."

Nephel tourna les talons et cette fois, il ouvrit la porte et la referma aussitôt et il dévala les escaliers sans se retourner. Il courrut un moment avant de s'arreter et de s'allumer une cigarette. Il erra un moment dans les rues désertes de Eireannan et se décida à rentrer chez lui. L'idée lui avait traversé l'esprit d'aller au Ryoutei mais non pas dans ces conditions... Il ne pouvait pas!

===> Loft de Nephel

Néphel confima ce qu'il pensait.
"Oui, tu as raison, la chair est faible... Et j'ai très envie de toi, alors le mieux, c'est que je parte tout de suite."

Aussitôt qu'il eut dit ca, Néphel passa la porte en la refermant derrière lui. En entendant ces mots "jai tres envie de toi", Schéol sentit son désir augmenter d'un cran mais heuresement Néphel n'était plus là, il pouvait relacher la pression et se laisser aller.
Encore une fois rien ne s'était passer normalement, bien que Schéol déteste ce mot. Il alla s'assoir sur le rebord du fauteuil un instant, il laissa sa tete tomber en avant et soupira profondément.

*et merde!*

Il avait besoin d'évacuer , d'évacuer tout ce qu'il ressentait il avait trop mal. D'habitude il se serait mis à griffoner ou à peindre mais il n'en avait même pas envie et surtout il n'en avait pas le courage . Il attendrait qu'il fasse nuit puis il irait prendre l'air, le jour allait bientot tomber. Il alla dans sa chambre prendre une veste dans son armoire. Sans faire attention il butta violemment contre la table de nuit et quelque chose tomba par terre. Il s'abaissa et ramassa la boite de cuire noire. Il sourit tristement s'assit sur le lit et louvrit, le bracelete qui Néphel lui avait offert y était les chainons en argent brillait au passage de la lumière sur eux. Il reposa la boite là où elle se trouvait, prit sa longue veste noire de son placard et retourna dans le salon. Il se servit un verre de scoch sans glace qu'il but très lentement en repensant à tout ce qui s'était passé. Il n'arrétait pas de penser à Néphel, à son étreinte... au bout d'un moment il enfila sa veste et partit sans savoir très bien où aller...

==> ??

<====Loft de Nephel

Nephel arriva en trombe au coin de la rue et se gara juste devant la porte de l'immeuble. Il sortit de la voiture et se rendit à l'intérieur de l'immeuble dont la porte d'entrée était rarement fermée. Il prit l'ascenseur et dans celui-ci, il réajusta sa chemise en tirant sur les manches et se passa une main dans les cheveux. Il arriva enfin sur le pas de la porte. Sa balade en voiture lui avait vidé la tête et il se sentait plutôt en confiance, plutôt de bonne humeur malgré sa journée qui n'avait pas spécialement bien commencé... Mais, il était là, devant chez son frère et il était ravi de le voir. Il sonna avec assurance et arborra un joli sourire, un brin trop sur de lui.

L'après midi passa vite, il prit le temps de bouquiner essayant de faire le vide complet autour de lui, ce qu'il n'eut pas trop de mal à faire. Ces derniers jours, la peinture l'avait vraiment vidé et ressourcé, ce qui était une bonne chose. Il pensa quelques fois à Dratien, le fait de lire lui rappelait leur conversation.
Puis il prit, en fin de journée, le temps de faire les derniers préparatifs. Il appela le galleriste auprès duquel Néphel l'avait recommandé pour le remercier et mettre en ordre les derniers détails: le nombre de toile, leur disposition...

Il commençait à être dèjà tard, Schéol assis sur son canapé, posa son bouquin et se rendit dans sa chambre pour s'habiller. Il opta sans trop d'hésitation pour une chemise grise pale et un bolerot noir légèrement satiné et cintré à la taille, juste ce qu'il fallait pour mettre en valeur sa carrure, qu'il laissa ouvert. Sous celui-ci on pouvait voir des bretelles noires barré de pinces en argent... il choisit un pantalon noir en tissu, droit, légèrement resséré en bas des jambes. Il se dirigea ensuite vers la salle de bain ou il mit en place ses cheveux, il prit une noisette de mousse et leurs donna une forme en bataille ce qui accentuait son côté bohème. Puis, après avoir mis les dernieres touches il retourna dans la chambre et fixa la table basse à côté de son lit pendant un moment. Il s'approcha et comme s'il s'agissait d'une habitude, il ouvrit le tiroir, et sortir l'étui en cuir où était le bracelet que Néphel lui avait offert.

*Je vais y arriver ce soir Néphel, tu verras...*

Comme un gage de bonne volonté, ou pour se montrer à lui même qu'il saurait agir normalement et passer au dessus de tout, il le mit à son poignet.
Tout à coup, on sonna à la porte, Schéol sourit. Il enfila rapidement ses chaussures noires en cuir cirées et alla ouvrir. Sur le seuil son frère plus beau que jamais lui souriait d'un air sur de lui.

"Tu peux sourire comme ça Frangin, te voila particulièrement bien accoutrer ce soir."

Il lui sourit malicieusement comme il aimait le faire et s'écarta pour le laisser entrer.

"Héhéhé! Tu aurais préféré le Break familial?"

Son frère éclata suivit par son petit frère. Schéol trouvait ça mignon, de voir son frère retomber presque en enfance, il avait les yeux qui pétillaient en parlant de son "bébé" comme il disait, comme s'il s'agissait d'un jouet qu'il avait toujours rêver d'avoir et qu'il détenait enfin.
Schéol fit comme son frère, il s'appréta à aller déposer la toile dans le coffre de la mustang. Il s'y approcha quand son frère s'arreta et se retourna d'un coup vers lui le sourire jusqu'aux oreilles,

"Hey, tu voudras qu'on aille faire un tour quand on aura fini tout ça! Je pense qu'on aura un peu de temps avant 21h00! J'te montrerai ce qu'elle a dans le ventre!"

Schéol ria doucement et le regarda tendrement, il avait rarement l'occasion de voir Néphel comme ça; il avait d'ailleurs presque oublier la douce sensation que cela lui procurait. Il baissa la tête un instant et repris des deux mains la toile qu'il avait laissé reposer sur son pied:

"Pourquoi pas, puis ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de faire un tour en Mustang..."

Il souleva la toile et alla jusqu'au coffre, il regarda Néphel d'un air joueur en passant a coté de lui:

" Enfin............ si tu es sage bien sur!"

Il reprit une autre toile et la chargea dans le coffre.

"Pourquoi pas, puis ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de faire un tour en Mustang..."

"Super!!!"

Schéol lui sourit doucement et le coeur de Nephel fut remplit de joie. Il avait oublié depuis bien longtemps le goût acidulé des petits bonheurs futiles.

" Enfin............ si tu es sage bien sur!"

"T'inquiète frérôt, je te ferai pas le coup de la panne....."

*Quoique...*

Il le regarda en souriant: un sourire tendre et franc, sans sous-entendu, un sourire qu'un homme aurait à l'égard de son frère tout simplement...
Ils réussirent à caser toutes les toiles dans le coffre et Nephel s'installa au volant et alluma le contact.

"Accroche toi!"

Il appuya deux fois sur la pédale d'accélération au point mort juste pour entendre le bruit du moteur, puis enclancha la première et démarra en trombe.

===>Galerie d'art