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 Fanfic Durarara!!

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MessageSujet: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeJeu 11 Nov - 14:40

Vais-je vraiment oser publier ça ? ><
Il va bien falloir, vu qu'apparemment je n'arriverais jamais à écrire la suite si je ne sais pas si cela en vaut la peine ou non... Et puis, "Il y a autant d'immodestie à écrire pour les autres que d'illogisme à n'écrire que pour soi" donc pour une fois je vais être logique. Maintenant je comprend pourquoi les auteurs se dénigrent souvent... ^^"
Bon, je me lance.


Pas de titre pour le moment, il m'en faudrait quand même un...

C'était un bel après-midi d'été à Tokyo. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, ou peut-être pas et les écoliers étaient en vacances. Un charmant après-midi estival made in Japan, pays tropical je le rappelle. 42°C à l'ombre et 90% d'humidité en somme. C'était donc un temps où on vénérait les climatiseurs et où il valait mieux éviter de sortir si on tenait à son brushing.
Heureusement pour lui, Izaya avait un climatiseur et n'avait pas de brushing. Néanmoins, il préférait éviter de sortir au maximum pour échapper à la chaleur étouffante. Il eut une petite pensée amusée en se levant quelques heures plus tôt pour tout ceux qui devraient affronter la fournaise extérieure toute la journée. Un certain blond en tenue de barman résidant à Ikebukuro par exemple... Bénie soit sa source de revenu qui lui permettait de travailler quand il le voulait et surtout, de travailler au frais.
Ce jour là, n'ayant rien de particulier à faire, l'informateur de Shinjuku s'ennuyait. Sortir étant exclu, il décida d'aller sur internet. Au bout de quelques instants, il arriva plus ou moins par hasard sur un site où les auteurs en herbe pouvaient publier leurs œuvres. Pathétique... certaines étaient tellement pitoyables qu'on pouvait en deviner le scénario entier rien qu'en lisant le résumé. Quoique, en cherchant un peu on pouvait trouver de bonnes choses, intéressantes et bien écrites (meilleures que certains best-sellers sur les vampires d'ailleurs...). Néanmoins, il y avait beaucoup d'horreurs et il était difficile de les différencier au premier coup d’œil. Comme toujours, le meilleur est noyé dans le pire. Malgré tout, il devait avouer qu'il s'amusait bien. Décidément, pensa Izaya, les humains étaient vraiment fascinants. Même certains spécimens apparemment dépourvus d'intérêt pouvaient le tirer de l'ennui.
Après avoir renoncé à la fin d'une fiction particulièrement gratinée niveau invasion de rose guimauve à la violette qui donne envie de vomir au point qu'on n'arrive même plus à en rire, style apparemment très prisé dans le milieu, il en choisit à nouveau une au hasard, écrite par un certain ♥Shiza♥ et intitulée ''Take off your blindfold''. Aaaah, les titres en anglais... à croire qu'il suffisait de traduire quelque chose dans la langue de Shakespeare pour la rendre aussitôt plus intéressante et plus classe. Mais au moins, l'auteur n'avait pas fait d'erreur de traduction, c'était toujours ça de gagné.
« Dans la vie, on ne peut jamais être sûr de rien, affirmait le résumé. Shizuki, en revanche, était certain d'une chose : ils se haïssaient et se haïraient toujours. Mais que se passerait-il si sa seule certitude volait en éclat ? Il lui faudra se raccrocher à autre chose... »
Mouais, cela semblait plutôt moyen. Néanmoins, pour une raison qu'il ignorait, il décida tout de même de la lire. Après tout, pourquoi pas ? Elle ne pourrait jamais être pire que celle d'avant de toutes façons.
Il lut rapidement les commentaires de l'auteur et apprit notamment qu'elle était une fille, qu'elle semblait adorer parler à ses personnages et qu'elle les mettait presque systématiquement en scène, bien que les situations aient rarement un lien d'une fiction à l'autre. Il ne fit pas vraiment attention au « Cette histoire parle d'une relation entre hommes, homophobe s'abstenir ». Bien sûr, il n'ignorait pas qu'il existait sur Terre des personnes, majoritairement membres de la gent féminine, pour trouver que les relations entre deux jeunes hommes sont nettement plus intéressantes qu'une banale relation hétérosexuelle. Il n'ignorait pas non plus, bien qu'il l'aurait peut-être préféré, qu'il existait à Ikebukuro une fille particulièrement timbrée pour trouver qu'il formerait avec l'autre idiot à la force monstrueuse un couple absolument... comment disait-elle déjà ? Esthétique ? Choupi ? Graouh (quoi que ce mot puisse vouloir dire) ? Bref, quelque chose du genre qui dans son langage étrange devait signifier qu'ils devraient faire l'amour et pas la guerre. Et si possible de manière très chaude et devant elle. Quelle idée ridicule... à quoi pouvait-elle bien penser ? Croyait-elle vraiment que derrière leur haine mutuelle se cachait une forme d'amour frustré, un genre de désir secret, une passion dévorante qu'aucun d'entre eux n'aurait osé s'avouer et qu'ils auraient préféré faire passer pour de l'inimitié ? Ou même qu'ils étaient tous les deux des amoureux transis mais que pour éviter de choquer leur entourage ils auraient dissimulé leur relation derrière une rivalité apparente pour mieux se retrouver en cachette et... Eurk, mieux valait ne pas imaginer la suite du raisonnement d'Erika.
Pour en revenir à l'histoire, Izaya décida de passer outre l'avertissement. Il ne voyait pas en quoi le fait que les personnages principaux étaient des garçons attirés par d'autre garçons pouvait, pour certaines personnes, gâcher ou au contraire améliorer la qualité d'un récit.
Dans ce dernier, Shizuki, un lycéen, déteste cordialement un certain Kimiya qui le hait aussi... enfin c'est ce qu'on croit. En effet, ce dernier est en fait secrètement amoureux de son ''rival'', comme c'est étrange... Bref, après moult péripéties, prises de conscience, crises de larmes et autres, et grâce à l'intervention miraculeuse de Kisuke, le meilleur ami du principal concerné qui remet un peu tout ça dans l'ordre parce qu'il a tout compris depuis le début, les deux héros finissent enfin par s'avouer leurs sentiments qui bien sûr sont partagés et tout est bien qui finit bien. C'était plutôt bien écrit et on traversait l'histoire sans s'ennuyer. Malgré le scénario bateau et un pseudonyme qui laissait penser que l'auteur se contentait de faire un genre de fan service, ♥Shiza♥ parvenait à donner un certain charme à ses personnages et à rendre son histoire intéressante. Le tout était raconté sur un ton léger et on ne se prenait pas la tête avec des situations trop compliquées, bien que l'auteur semblait aimer torturer un peu ses personnages psychologiquement et physiquement. Néanmoins, quelque chose intriguait Izaya.
Déjà, la description des protagonistes ressemblait beaucoup à la sienne et celle de Shizuo. Cheveux noirs, yeux rouges, cheveux blonds, force surhumaine (bien que dans ce cas, cela semblait absolument normal sachant que Kisuke pouvait se faire passer pour n'importe qui et qu'un des personnages féminins pouvait sortir de nulle part toutes sortes d'objets contondants comme une massue ou un bazooka qui étrangement ne blessaient ni ne tuaient personne...). De plus, leur relation de départ était exactement la même ce celle qu'il entretenait avec Shizu-chan. Même les prénoms se ressemblaient. C'était comme si Shiza avait tenté vaguement de dissimuler le fait qu'elle parlait d'eux tout en conservant certains points importants pour ne pas l'oublier et pouvoir fantasmer à sa guise. Au niveau du caractère, en revanche, c'était autre chose. Mais Izaya devait sûrement se tromper de toutes façons, pourquoi quelqu'un prendrait-il la peine d'écrire tout un récit pour le mettre en couple avec le seul humain qu'il n'aimait pas, parce que quoi qu'on dise il n'avait d'humain que l'apparence ? C'était complètement absurde !

C'est pourquoi il ne décida pas de lire les autres créations de l'auteur pour vérifier s'il avait raison ou non. Pas du tout. Et d'ailleurs, si vraiment il était le Kimiya de l'histoire, il était évident qu'il ne serait pas dominé ! Il ne pouvait tout de même pas avoir le rôle de l'uke face à Shizuo. C'était inconcevable. Injuste même ! Au viol ! Mais sachant que ça n'était pas le cas et que seul le hasard faisait que la fiction ressemblait à la réalité, il ne devrait pas s'énerver. S'il lisait ces fics, c'était uniquement parce qu'elles n'étaient pas trop mal écrites et qu'il n'avait rien de mieux à faire de sa journée. C'est tout.
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeJeu 11 Nov - 22:35

Y'a la suite ? Je veux la suite !!! XDDDDDD
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeVen 12 Nov - 22:41

Ça te plait ? kawaii Si c'est le cas je suis flattée ! +allright
Pour la suite, j'y travaille actuellement (j'ai déjà presque tout le scénario en tête, il y a juste un point ou deux sur lesquels j'hésite encore).
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeDim 14 Nov - 16:23

Et voilà...la suite ! o/
Jusque là, j'avais tout en tête, c'est après que ça va se corser...

Si j'avais un titre, ça me ferait un genre de transition...

D'ac...cord. C'était encore pire que ce qu'il avait imaginé. Cela faisait environ trois jours qu'il avait commencé à lire le nombre impressionnant de fictions de ♥Shiza♥ et il avait finalement atteint le bout. Le bilan était simple : oui, elle parlait bel et bien d'eux dans ses récits. Il ne pouvait pas en être autrement, elle avait même par erreur changé le noms de ses personnages en "Shizuo" ou "Izaya" à certains endroits. Heureusement, ces erreurs étaient noyées dans la masse et avec un peu de chance, personne ne s'en était aperçu ; les commentaires qu'il avait lu en diagonale ne semblaient pas y faire référence non plus. Mais comment avait-il pu ignorer aussi longtemps que ces choses circulaient sur internet ? Certaines de ses fréquentations étaient-elles au courant ? Izaya repensa aux dites fréquentations et se dit que finalement...non. Il n'imaginait vraiment pas un yakuza lire ce genre de choses. Celty, Shinra, Dotachin et les autres non plus. Mais... et Erika ? Deux options possibles : soit elle était l'auteur, soit elle les avait toutes lues ! Quelle horreur ! et sa réputation alors ? Heureusement pour lui, au moins, Shizu-chan ne devait pas non plus être au courant. Pas avec ses deux neurones et demi. Le brun doutait même qu'il ait touché à un livre depuis le lycée. Et…et Namie ? Non quand même pas. ... Et ses sœurs ? Non, pas elles... pas elles ! Mais non, elles ne devaient pas savoir...du moins, elles n'avaient pas l'air de savoir la dernière fois qu'il les avait vues. Elles ne devront jamais savoir.

Le pire dans tout ça était sûrement que, quelle que soit la fiction qu'il lisait, il finissait TOUJOURS avec Shizu-chan, et il était TOUJOURS uke. Mais elle n'avait donc rien compris ?
… C'était évident. Vu le caractère qu'ils avaient, il était évident qu'elle avait tout idéalisé n'importe comment. À croire qu'elle voyait le monde différemment du commun des mortels.
Ses personnages avaient toujours à peu près le même caractère d'une histoire à l'autre. Tout d'abord, il y avait Kimiya Orizara, un garçon aux cheveux noirs et aux yeux rouges, son sosie en lettres. Si physiquement ils étaient similaires, mentalement c'était autre chose. Généralement, il était du genre timide qui rougit facilement, romantique/guimauve, avec un caractère enjoué. Il aimait beaucoup embêter Shizuki et pouvait se montrer très puéril (de ce coté là, Shiza n'avait pas entièrement tort, il devait l'avouer... ). Néanmoins, dans certains récits comme "Take off your blindfold", il pouvait être un genre de manipulateur un peu salaud sur les bords (ce qui pouvait faire croire qu'elle avait à peu près compris la situation) sauf que ce n'était qu'une apparence ! (ce qui montrait que...non, elle n'avait rien compris) En effet, derrière ce masque de froideur et de méchanceté il cachait...le même caractère que celui décrit précédemment. Tsss...
Ensuite, il y avait Shizuki Yajima, un blond aux yeux bleus (du genre très japonais quoi...) à la force démesurée. Il était plutôt calme, bien qu'il puisse avoir des accès de violence. En somme, Shiza semblait avoir un peu mieux compris le véritable caractère de Shizu-chan, bien qu'Izaya ait un peu de mal à l'imaginer calme... En fait, le véritable changement était dans son comportement avec l'informateur. En effet, avec son double, il se montrait doux, gentil, attentionné, affectueux...inconcevable pour le brun, même avec son imagination débordante. Évidemment, lorsque Kimiya faisait semblant d'être...comme Izaya normalement, il le détestait et se comportait...comme avec Izaya normalement avant de se rendre compte de ses sentiments et de la véritable personnalité de Kimiya, ce qui le faisait devenir gentil, attentionné et affectueux. Mais comment pouvait-on écrire des inepties pareilles ?
Évidemment, ils n'étaient pas les seuls personnages récurrents. Kisuke Hanayu était lui aussi presque toujours présent en tant que soutient. Le plus généralement, il était le meilleur ami de Shizuki. Ses dons d'imitation et le fait qu'il reste calme en toutes situations faisaient un peu penser à Kasuka en plus expressif...
Enfin, Tina Moonfye, une eurasienne aux cheveux rouges vifs et aux yeux indigos revenait elle aussi assez souvent. Pour sa part, son rôle changeait systématiquement. Parfois elle était amie avec Kimiya, parfois elle sortait avec Shizuki au début de l'histoire, il arrivait même qu'elle fasse office d'antagoniste. De tous les personnages, elle était le plus délirant. Yaoiste convaincue au point qu'elle n'hésitait pas à pousser Shizuki à la quitter pour Kimiya, lunatique au possible, capable de sortir des armes de n'importe où, Tina apparaissait peu mais chacune de ses apparitions était mémorable... Un genre d'idéalisation de l'auteur ? Possible... Ou simplement l'idée qu'elle se faisait de la femme parfaite capable de se sacrifier pour le bien du boy's love qui sait...

Non contente d'écrire de nombreuses fictions comprenant plusieurs chapitres ou au moins un scénario décent, Shiza publiait aussi des pwp (oui, en quelques jours, son vocabulaire c'était considérablement accru dans ce domaine). Et le pire, c'était que quoi qu'elle écrive, elle avait du succès. D'ailleurs, d'après les statistiques, elle était l'auteur la plus lue de tout le site. Quant aux scénarios, lorsqu'il y en avait un, on pouvait à peu près dégager plusieurs trames dont les principales étaient : soit ils commençaient par se détester, soit ils s'aimaient depuis le début, et leur déclaration venait avant ou après le lemon. Car il y avait toujours un lemon ! C'était pour lui plus humiliant à chaque fois de songer à qui pensait l'auteur en écrivant ce genre de scènes... (Quoique les longs moments de guimauve pure, bien que relativement rares car elle ne semblait guère apprécier plus que lui à grande dose, lui faisaient honte aussi).
Toutes ces histoires étaient très différentes les unes des autres alors POURQUOI devait-il toujours être uke ?! Il lui semblait pourtant avoir lu quelque part que pour elle, l'un des nombreux avantages du yaoi était que les couples pouvaient être réversibles, alors pourquoi ne variait-elle pas un peu de temps en temps ? Au risque de se répéter, c'était carrément injuste ! Et d'ailleurs, comment pouvait-elle le voir uniquement en mignon petit uke guimauve et sans défense ? Orihara Izaya était un intelligent et redoutable informateur dont les principaux loisirs consistaient à pousser des pauvres gens au bord du suicide et le plus souvent les regarder crever le sourire au lèvres quand même ! Il était bien plus dangereux que l'autre monstre au cerveau atrophié ! Et surtout, il dominait Shizu-chan sur tous les plans ! c'était pourtant évident.
Mais apparemment pas assez pour certaines...c'était un point important de son image à revoir. Il se devait d'exposer définitivement ce fait au grand jour, c'était primordial. Vital même ! Et il lui faudrait aussi découvrir qui était ♥Shiza♥ et mettre les points sur les i quant à sa relation avec le blond et ses droits sur le fait de les mettre ensemble sans leur demander leur avis et en faisant n'importe quoi avec eux. Ou peut-être simplement l'éliminer... Mais il s'en occuperait après. Le plus important, pour le moment, était de prouver au monde (enfin...surtout à lui-même et éventuellement à Shiza) qu'il dominait le blond dans tous les domaines et surtout au lit !
Mais comment faire... L'attacher ? Non, trop facile. Le droguer et autres aussi. Menaces ? Non. Pour que sa victoire soit complète et savoureuse, il faudrait que le blond soit consentant. Donc, il devrait le séduire. Hmmm...voilà qui promettait d'être intéressant.
Alors qu'il montait tranquillement un de ces plans tordus mais diablement efficaces dont il avait le secret, Izaya commença inconsciemment à rire en affichant un sourire inquietant.

Je crois qu'il est inutile de préciser qu'à cet instant, il avait complètement oublié qu'il trouvait l'idée de coucher avec son ennemi absolument répugnante à peine quelques minutes plus tôt... Mais de toutes façons, il n'est plus à prouver qu'il est encore plus timbré qu'Erika et ses délires de fujoshi en manque.
Et c'est ainsi que naquit dans son esprit dérangé le « plan domination absolue de Shizu-chan ».
__________
Quelque part à Ikebukuro, Shizuo eut un frisson inexpliqué.

Quelque part ailleurs à Ikebukuro, une jeune fille éclata soudain de rire. Elle venait juste de se demander ce qui arriverait si l'un des membres de son « couple phare » découvrait tout ce qu'elle avait écrit sur eux et faisait le lien avec la réalité. Et elle venait aussi d'avoir une idée géniale pour sa prochaine fiction, il faudrait qu'elle s'y mette dès son retour chez elle. Et qu'elle en parle à sa consœur aussi, son idée allait sûrement beaucoup lui plaire. Son rire s'intensifia et devint démentiel, le genre de rire satisfait qu'aurait un méchant légendaire sur fond de tempête qui fait du zèle niveau éclairs et nuages menaçants. Son entourage ne comprit pas. Il ne comprenait jamais ce qui lui passait par la tête lorsqu'elle pensait boy's love.

Quelque part dans la baie de Tokyo, un poulpe géant était né.
__________
Lorsque Namie revint de son congé, elle fut surprise de voir son parton aussi affairé. Mais après tout, le fait qu'il se décide enfin à bosser sérieusement ne pouvait pas être une si mauvaise nouvelle...enfin si. Lorsqu'Izaya travaillait, mieux valait ne pas être concerné. Rester à l'écart de ses affaires était l'une des choses les plus importantes à faire pour survivre dans cette ville. Néanmoins, cela l'intriguait...
Ainsi, après moult manœuvres et tentatives d'approche plus ou moins discrètes pour savoir ce qu'il trafiquait, elle réussit finalement à lire un vague « Shizu-chan » par dessus son épaule. Cela intéresserait sûrement sa correspondante. Mère lui avait bien spécifié de lui transmettre fidèlement n'importe quelle information concernant le lien entre l'informateur et le blond.
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 7 Déc - 23:54

Chapitre trois ! o/

Shizuo n'était pas tranquille. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'avait pas vu le vermisseau... Pas qu'il s’inquiéta pour lui bien sûr, mais en général, ses longues absences à Ikebukuro étaient très mauvais signes. Depuis le temps, il avait appris à ne plus espérer que peut-être, l'autre avait renoncé à lui pourrir la vie ; ou mieux, qu'il était mort ou au moins très malade ou gravement blessé avec des séquelles qu'il garderait à vie. Ce serait tellement bien...mais c'était peu probable. Par conséquent, cela ne pouvait signifier qu'une chose : il trafiquait encore un truc pas net et ça allait une fois de plus lui retomber dessus d'une manière ou d'une autre.
C'est pour cette raison que, depuis quelques temps, il était plus tendu que d'habitude et cela se ressentait dans son comportement : il était encore plus prompt à s'énerver et détruire accessoirement son environnement proche. Au moins, lorsqu'il croisait (et tentait de tuer à coup d'objets lourds et contondants) Izaya, il était certain d'avoir la paix...au moins jusqu'au lendemain. Plusieurs jours lorsqu'il arrivait à le blesser ou l'intimider suffisamment pour qu'il réfléchisse un minimum avant de déclencher à nouveau sa colère. Et bien sûr, quelques semaines ou plus lorsqu'il était occupé à autre chose, ce qui ne présageait jamais rien de bon ni pour lui, ni pour les autres habitants du quartier.
Évidemment, il connaissait suffisamment sa Némésis pour savoir qu'il ne sortait quasiment pas pendant les jours les plus chauds de l'été. Néanmoins, depuis quelques temps, la température avait baissé et pourtant le brun n'avait toujours pas pointé le bout de son nez. Shizuo se serait pourtant attendu à le voir débarquer presque immédiatement après que le thermomètre soit descendu en dessous de 40°C, avec un grand sourire agaçant en disant joyeusement « Shizu-chan ! Je t'ai manqué ? » ou une autre débilité du genre... Raaaah, ce qu'il pouvait l'énerver !
Mais là, rien. Pas de brun énervant sur qui se défou...
« IIIIIIIIIIIIIIZAAAYAAAAAAAAA !!!!! »
En effet, devinez qui venait d'apparaître dans le champ de vision du blond ? Quelquefois, pensa-t-il en arrachant un lampadaire et en le lançant d'un geste précis sur sa cible, il ferait mieux de ne pas penser du tout...

La cible en question évita ledit lampadaire avec un mouvement souple qui aurait presque pu être qualifié de blasé. Shizu-chan était tellement prévisible parfois...
« Shizu-chan ! Je t'ai manqué ? Demanda-t-il en souriant »
Le plan d'Izaya était simple : pour le moment il se contenterait de multiplier les contacts physiques et de guetter ses réactions. Récolter des informations était sa spécialité après tout.
Pour le moment, il était important qu'ils s'éloignent de la foule. S'il s'amusait à embrasser Shizu-chan en plein milieu de la rue, sa réputation serait définitivement foutue et il préférait éviter de donner raison aux potentiels gens pensant comme Shiza (Pas avant d'avoir prouvé qui dominait du moins. Et peut-être pas après non plus...). Les isoler était facile, il connaissait le quartier comme sa poche et l'autre le poursuivait toujours sans réfléchir où qu'il aille pourvu qu'il ne le perde pas de vue. Aussi fit-il mine de s'enfuir en se retournant de temps en temps, tant pour être certain qu'il était toujours suivi que pour vérifier qu'il n'allait pas être percuté par un objet potentiellement dangereux qui n'aurait jamais dû quitter la terre ferme. Néanmoins, cette seconde raison relevait plutôt de l'apparence sachant il n'avait plus réellement besoin de se retourner pour sentir l'approche imminente des insolites projectiles du blond.
« Qu'est ce que tu fais encore à Ikebukuro ? Hurla ce dernier.
- Je joue à chat, quelle question. » répondit-il le plus naturellement du monde.
« Et crois ce que tu veux mais le chat, c'est moi, ajouta-t-il pour lui même »

Il parvint donc à les éloigner de la foule et des lieux fréquentés sans problèmes majeurs tels que l'arrivée soudaine et indésirable de Simon et son pacifisme ou la rencontre violente entre Izaya et un... panneau de signalisation apparemment.
Normalement, au prochain virage il devrait arriver dans un cul de sac, ce qui lui donnerait une raison valable de s'arrêter de courir et de faire face à son adversaire. Mais n'étant pas complètement inconscient, il avait tout de même choisi cette voie sans issue particulière parce qu'elle lui offrait, malgré le nom et les apparences, des possibilités de fuite au cas où sa première tentative d'approche finirait mal. Pour le moment, tout fonctionnait comme prévu. Évidemment, il fallait toujours prévoir une marge d'imprévu, Shizu-chan étant ce qu'il était : prévisible et imprévisible à la fois. C'était d'ailleurs justement la raison pour laquelle il le détestait : il avait horreur de ce qui échappait à son contrôle. Mais en y réfléchissant bien, il s’ennuierait beaucoup sans personne pour l'obliger à réfléchir sérieusement. Les humains étaient certes fascinants, mais si prévisibles pour la plupart. C'était sûrement la seule raison pour laquelle il ne l'avait pas encore fait disparaître.
Enfin, quoi qu'il en soit, ils arrivèrent finalement.

Shizuo était aux anges : il avait réussi à coincer l'asticot. Il allait enfin lui faire payer tout ce qu'il avait dû subir par sa faute ! Et il allait aussi lui faire avouer ce qu'il trafiquait pendant tout ce temps. Mais le plus important pour le moment était de le tuer pour enfin soulager l'humanité de la pire plaie de tous les temps, le reste était en option.
Malheureusement, il allait vite être obligé de changer ses plans.
« Cette fois je vais enfin pouvoir écraser ta sale face contre le sol, I-za-ya, commença-t-il.
- Allons Shizu-chan, tu n'as pas vraiment envie de me tuer. Tu t'ennuierais trop sans moi pour mettre du piment dans ta vie et te faire faire un peu de sport.
- Tu plaisantes, j'irais danser sur ta tombe tous les jours et personne ne viendrait m'en empêcher parce que tu n'es qu'un sale petit nuisible que personne ne regrettera ! Et combien de fois devrais-je te répéter de ne plus m'appeler par ce stupide surnom ?!
- Mais si je ne t'appelais pas Shizu-chan, qui le ferait ?
- La ferme ! » Hurla-t-il en lançant son arme du moment sur son interlocuteur. (C'était un panneau signalant un passage pour piétons imminent, si l'information intéresse quelqu'un ; mais j'en doute...)
Il est inutile de dire qu'il manqua sa cible. Cette dernière venait de disparaître du champ de vision du lanceur.
« Shizu-chan ne devrait pas céder aussi facilement à ses impulsions, murmura sensuellement une voix près de son oreille »
Shizuo se raidit, surpris. Il n'ignorait certes pas la considérable rapidité de son adversaire, mais c'était la première fois que celui-ci l'utilisait pour se rapprocher du danger qu'il représentait. Il avait plutôt tendance à se mettre hors de portée, réagissant pour une fois comme une personne sensée. Par réflexe, il lança son poing dans la direction de la source du bruit.

Izaya s'y attendait, c'est pourquoi il évita le coup. Visiblement, Shizu-chan devenait plus prévisible et encore plus prompt à utiliser ses poings au lieu de son cerveau (qu'il n'utilisait déjà quasiment pas) lorsqu'il était surpris et un peu gêné. C'était une découverte intéressante. Et que se passerait-il si, pour changer, il restait collé à lui au lieu de se mettre hors de porté ? C'était une idée risquée mais tellement tentante. Il la mit en pratique immédiatement. Il évitait du mieux qu'il pouvait chaque coup tout en restant à proximité du blond, ce qui énervait de plus en plus ce dernier. Il ne pouvait bien sûr pas les esquiver tous parfaitement, mais s'il se prenait le moindre coup de plein fouet, c'était fini. C'était d'ailleurs sûrement ce qui rendait ce nouveau jeu si amusant. Il devrait recommencer plus souvent, se dit-il en évitant souplement un coup de pied.

Le tuer, le tuer, le tuer... C'était pour le moment la seule chose à laquelle pensait Shizuo. Il était désormais passé en mode automatique, il portait les coups d'instinct sans se soucier du reste. Comme à chacun de leurs affrontements, il n'y avait plus que lui et Izaya ; les autres éléments, humains ou non, qui l'entouraient n'existaient plus à ses yeux.

Enfin, celui-ci se lassa. C'était très amusant de faire enrager Shizu-chan de cette manière et il se demandait pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt, mais il commençait tout de même à fatiguer. Il s'écarta et l'autre se stoppa peu après. Il avait l'air essoufflé, mais Izaya savait qu'ils auraient pu continuer encore longtemps. Lorsqu'il était dans cet état, la fatigue n'avait plus aucune emprise sur lui. Ce n'était malheureusement pas aussi vrai en ce qui concernait l'informateur.
Néanmoins, avant de s'éclipser, il décida de tenter une dernière chose. Pour que sa victoire du jour soit complète, il devait semer les graines du doute dans l'esprit de Shizu-chan avant de le laisser. Il avait amassé suffisamment d'informations pour le moment, il devait désormais faire passer la phase d'expérimentation au niveau supérieur. Alors, il s'approcha de nouveau, furtivement, avant que l'autre ait pu entamer une nouvelle offensive, et il captura ses lèvres un instant avant de s'écarter de nouveau pour observer le résultat. Le contact avait été bref, mais Shizuo était désormais comme statufié ; il était devenu un genre de figurine grandeur nature béate et, ne manqua pas de remarquer avec amusement le responsable, rougissante : il n'était désormais même plus nécessaire de faire attention en partant. Au vu des conséquences immédiates, le résultat à long terme promettait d'être intéressant...
« Perché ! S'exclama joyeusement Izaya avant de disparaître »



« IIIIIIIIIIIIIIZAAAYAAAAAAAAA !!!!! »

____________________________________


Logique, c'est mon anniversaire et je vous fait un cadeau me fais un cadeau. Déjà, parce que j'estime que c'est mon devoir de publier la suite de la même manière que Fujyoshi estime qu'il est de son devoir de publier ses œuvres alors que tout le monde s'en fout, et ensuite parce que comme ça, je pourrais enfin écrire le chapitre 4 ! (ou 3 vu que je ne sais toujours pas si je dois compter la première partie comme une intro ou pas...)
Mais tout ceci n'a pas d'importance et ne mérite même pas d'être lu.

PS : bon anniversaire mychokotako !
Oh merci, ça me touche ! (l)


Dernière édition par mychokotako le Mar 21 Déc - 0:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 11 Déc - 21:09

Mon rythme s'accélère, ça me ferait presque peur...

C'était une charmante matinée d'été à Ikebukuro. Les lycéennes sexy étaient de sortie et une maid toute mignonne distribuait des prospectus pour son café. Mais ça, Shizuo n'en avait rien à foutre. En fait, il était complètement déconnecté de la réalité et il n'aurait même pas tiqué en voyant Celty habillée en rose vif avec la tête de Simon monter dans une soucoupe volante pleine de croissants sur pattes. Il se contentait simplement de suivre Tom d'un air absent, entièrement perdu dans ses pensées. Mais qu'est-ce qui pouvait absorber à ce point l'ex-barman, pourtant peu reconnu pour son intellect ?
C'était simple et évident, il pensait à ce qui était arrivé la veille. Après la phase « ….................................. », la phase « Mais...mais...mais il m'a embrassé !!!!!!! », la phase « Je rêve, je rêve... C'est impossible autrement il n'a quand même pas... », et bien entendu la phase « J'VAIS BUTER CE SALAUD !!! 'vais l'tuer, le tuer, le tuer, lui faire manger ses entrailles, lui arracher les yeux, le tuer, le tuer... », il était enfin redevenu à peu près normal (normal selon ses propres critères de normalité bien sûr, selon ceux du commun des mortels les changements étaient négligeables). Bien sûr, pour des raisons pratiques, l'auteur a décidé de passer les étapes « Et si je rentrais chez moi maintenant ? » et autres. Mais pour information, notre cher blondinet était resté plusieurs heures sans bouger et un chat en avait profité pour l'adopter.
Quoi qu'il en soit, il avait certes repris le contrôle de son corps après un long bug, mais il n'en avait pas pour autant cessé de songer aux événements, ce qui l'avait empêché de dormir toute la nuit et avait occulté le fait qu'un petit chat noir l'avait suivi jusque chez lui. Dans son cerveau embrouillé, c'était la panique totale. Comment expliquer le comportement de l'asticot ? Cela avait-il un rapport avec le truc pas net qu'il était sûrement en train de comploter et si oui, quel était-il ? J'aurais aimé dire que c'étaient là ses principales questions...mais non. En réalité, il était bien trop occupé à démêler sa propre psyché pour s'intéresser aux motivations de l'être à la base de toute cette pagaille mentale.
La première de ses multiples interrogations était « Depuis quand Izaya a-il une voix aussi sexy ? ». Cela pouvait sembler stupide, mais c'était ce qui l'avait frappé en premier. Depuis toujours, il pensait être certain d'une chose : Izaya n'avait rien de sexy et tout, de son caractère à son apparence en passant bien sûr par sa voix, était horripilant. Pas sexy. Jamais. Alors pourquoi n'arrivait-il pas à trouver un autre mot pour qualifier la manière dont le brun avait glissé ces mots à son oreille ? C'était certain, il fallait qu'il le tue...
La seconde question était « Pourquoi étais-je si perturbé lorsqu'il était tout près de moi ? ». Parce qu'il était énervant et que sa simple vue suffisait à le faire entrer dans une rage folle et incontrôlable. C'était la réponse qu'il aurait aimé apporter... Mais au fond, il savait que cela ne se limitait pas à ça. Lorsqu'Izaya avait décidé de rester à quelques centimètres de lui au lieu de se mettre hors de portée comme d'habitude, Shizuo avait été profondément gêné. Surtout lorsqu'ils se frôlaient. Il n'avait jamais été aussi près de l'asticot aussi longtemps. Et le pire, c'était qu'il s'était presque...juste presque bien sûr...senti...rougir. Mais depuis quand rougissait il face au brun ?! C'était ridicule, ri-di-cule ! Et inconcevable, impossible même ! Il n'allait quand même pas commencer à se sentir gêné juste parce que le sale nuisible qu'était Izaya l'avait frôlé et qu'il avait été si près qu'il avait pu sentir son odeur délicieusement sucrée ! … Et depuis quand son odeur pouvait-être qualifiée de « délicieusement sucrée » ?! Izaya n'était pas délicieux, il était une plaie ! Donc, il était perturbé simplement à cause de la haine et du dégout profonds qu'il éprouvait à son égard et il n'y avait rien à trouver en cherchant plus loin. Néanmoins, malgré toute sa mauvaise foi, il savait que c'était plus complexe...mais il n'avait pas envie d'y penser alors il se contenterait de la solution la plus simple. Il fallait qu'il le massacre...
Enfin, la troisième et dernière chose qui le taraudait n'était pas une question. C'était le souvenir d'un instant fugace, celui pendant lequel Izaya l'avait embrassé. Il ne voulait pas y penser bien sûr, mais il n'arrivait pas à s'en empêcher. L'image revenait le harceler sans cesse au point de virer à l'obsession, avec toutes les sensations qui allaient avec en prime. Tout ceci était tellement étrange et s'était passé tellement vite... Le brun n'avait fait qu'effleurer ses lèvres, rapidement, mais cela aurait presque pu sembler...naturel. Comme le baiser d'une lycéenne qui sort avec son petit ami depuis longtemps et qui n'éprouve plus vraiment le besoin de lui dévorer la bouche à longueur de journée ; un genre de petite routine empreinte d'affection et de fraicheur. Mais...à quoi pensait-il là ? C'était n'importe quoi, ils n'avaient aucun rapport avec un couple, et surtout pas avec un couple de lycéens qui dure. C'était plutôt comme un viol d'ailleurs, il n'était absolument pas consentant ! Cela avait été court, mais il n'avait pu s'empêcher de remarquer que ses lèvres étaient douces et avaient plus ou moins un goût de fraise à la chantilly. Et Shizuo adorait la chantilly...surtout avec les fraises... Mais la question n'était pas là ! La question était « Pourquoi ai-je aim... ». En fait non, il n'y avait pas de question. Et jamais le blond n'avait aimé la sensation des lèvres d'Izaya sur les siennes ! Non mais oh, et puis quoi encore ? La question était donc « Recommencera-t-il bientôt ? » … Mais pour avoir une nouvelle bonne raison de lui éclater la tête contre le bitume bien sûr ! Parce qu'évidemment, cette expérience avait été tellement horrible qu'il n'avait aucune envie de la retenter. Le vermisseau était un sale champignon qui poussait entre ses orteils et lui pourrissait la vie et il fallait absolument qu'il le mette en pièce et qu'il n'en laisse rien.
Après avoir sommairement remis de l'ordre dans la bouillie grumeleuse qu'était devenue sa pensée, Shizuo commença enfin à se demander la raison des actes étranges de son ennemi au goût su...BANG! SHHHCRAAAK!
C'était l'ultime cri d'agonie et de désespoir d'un lampadaire violemment déraciné. La plainte déchirante de l'un des nombreux martyrs de la forêt urbaine sembla résonner à travers la ville pendant des siècles...
« Shizuo, fais attention où tu vas ! S'écria Tom.
- Euh...désolé, s'excusa le fautif en tentant tant bien que mal de remettre en place la malheureuse et innocente victime. »
« Elle est mal tenue cette ville...il y a des lampadaires partout, pesta-t-il intérieurement. »
Après cet événement, il fit relativement plus attention au monde qui l'entourait. Quoique, le mobilier urbain n'est sûrement pas du même avis.

La journée d'Izaya avait été longue. Déjà, il avait été obligé de la passer en compagnie de Namie qui l'avait obligé à travailler alors qu'il aurait préféré espionner tranquillement Shizuo pour voir comment il se comportait depuis la dernière fois. Ce qu'il ne savait pas, c'était que s'il l'avait fait, il aurait été écroulé de rire en le voyant marcher tel un automate sans faire attention aux divers objets qui l'entouraient, leur infligeant ainsi de lourdes pertes alors que les pauvres n'y étaient pour rien et n'avaient pas la chance de pouvoir s'enfuir, et que par conséquent il se serait immédiatement fait repérer. Ensuite, même après le départ de sa secrétaire, il n'avait pas pu faire ce qu'il avait prévu parce que le blond était sûrement déjà rentré chez lui. D'ailleurs, plus tard, il faudrait qu'il se procure les clés de son appartement... Quoi qu'il en soit, ce fut une journée pénible et l'informateur ne fut pas mécontent de la voir s'achever, d'autant plus que c'était son moment préféré.
Si Izaya aimait les fins de journée, c'était tout d'abord parce qu'il pouvait observer de sa baie vitrée non seulement le coucher de soleil qui tentait le ciel de rouge sang et de violet, mais aussi le changement qui s'opérait dans les humains au dehors. Certains se hâtaient de rentrer chez eux ou se précipitaient à la gare pour attraper le premier train et d'autres préféraient flâner dans les rues pour terminer tranquillement leur journée et se détendre après avoir, en général, travaillé toute la journée. Enfin, pour une partie d'entre eux, le travail ne faisait que commencer. En somme, la population changeait en fonction du jour et de la nuit, tout comme la ville qui se transformait littéralement. Si Tokyo de jour ressemblait à n'importe quelle métropole, la nuit, elle révélait tout son charme. Les écoliers en uniforme et les businessmen en costume laissaient place à une population nettement plus diversifiée, et les bâtiments aux bannières lumineuses qui s'éclairaient tous un par un au fur et à mesure que le soleil déclinait ajoutaient une touche unique de modernité et d’excentricité à l'ambiance de la ville. Le brun adorait le paysage des métropoles nocturnes, toujours si lumineuses et si actives quelle que soit l'heure. Plus que tout, il adorait regarder du haut de sa fenêtre ses cher humains s'activer comme de minuscules insectes au milieu de toutes ces lumières artificielles. De là haut, ils auraient presque pu sembler coordonnés dans leurs déplacements alors qu'en réalité chacun se mouvait sans faire attention aux autres. Il avait l'impression qu'il pouvait les détruire d'un simple geste et qu'il était infiniment plus grand et plus puissant qu'eux. C'était l'une des raisons pour lesquelles il aimait particulièrement être en hauteur.
A chaque fois qu'il contemplait ce spectacle, Izaya ne pouvait s'empêcher de penser que pour rien au monde il n'irait vivre ailleurs. Tout comme Shizuo, Simon, Kida, et tant d'autres, la ville avait pris comme possession de lui et s'était profondément gravée dans son être ; quoi qu'il advienne, il sentait qu'il ne pourrait jamais partir loin d'ici sans renoncer à une part de lui même.
Dans l'obscurité de la pièce dont la seule source de lumière provenait de l'extérieur, le front appuyé contre la vitre, Izaya poussa un soupir d'aise et de contentement. Enfin libre... pensa-t-il avec un léger sourire. Il pouvait enfin se permettre de repenser sérieusement à son plan diabolique de domination absolue de Shizu-chan. Il s'arracha à sa contemplation à contrecœur pour s'installer confortablement dans son fauteuil moelleux, et décida finalement de l'orienter vers l'extérieur pour continuer à profiter un peu de la vue. Il avait passé avec succès l'étape 1, « Observer et instiller le doute dans son esprit », et il s'en était tiré avec à peine quelques bleu et des courbatures, ce qui par rapport à d'habitude était minime voire négligeable. Et de toutes façons, il avait le temps de se remettre. Il devrait désormais laisser les graines germer pendant quelques jours environ, en s'autorisant éventuellement quelques visites à Ikebukuro pour voir comment la situation évoluait et éventuellement intervenir lorsqu'il le jugerait bon. Cette technique était risquée et il le savait, l'ex-barman étant très doué lorsqu'il s'agissait de le trouver où qu'il se cache. Même en l'observant avec des jumelles à une grande distance il pouvait le retrouver ou au moins sentir sa présence non loin. C'était encore un de ses côtés gênant : Izaya était très doué pour se fondre et se dissimuler dans son environnement et il considérait cela comme un atout de taille. Si le blond pouvait le retrouver même dans les ténèbres les plus obscures ou les coins les plus insolites juste grâce à son incroyable et irritant instinct, cela n'avait plus aucune utilité et cette idée lui déplaisait beaucoup. Décidément, il était certain que même si Shizu-chan n'avait pas commencé lui vouer une haine aveugle et viscérale dès leur première rencontre, leur relation n'aurait pas été plus amicale : ils étaient trop antithétiques pour s'apprécier, et tout ce qui constituait leur être agaçait l'autre.
Néanmoins, il devait reconnaître que Shizuo était mignon lorsqu'il rougissait et que ses traits n'étaient pas déformés par la rage... Si tout le quartier n'était pas au courant de son instabilité émotionnelle et du danger qu'il représentait, il aurait pu avoir un certain succès auprès du sexe opposé. Mais sincèrement, il avait du mal à l'imaginer sortir avec une femme. Il rit tout seul en imaginant un Shizu-chan tout gêné tout raide accompagné d'une petite amie bruyante et jacassante pendue à son bras. Puis, il se reprit et recommença à songer à la suite de son plan. Décidément, il allait vraiment s'amuser...
_________________
Sans comprendre pourquoi, Namie éprouvait une certaine déception. Elle avait obligé Izaya à ne pas sortir pour une raison bien précise dont elle ne se souvenait que vaguement, elle se rappelait avoir voulu observer discrètement ce qu'il faisait pour la même raison et n'avoir rien découvert d'intéressant, mais elle ne savait même plus ce qu'elle cherchait. Tout ceci était étrange... Et cela lui arrivait souvent en ce moment.
Un peu plus tard, elle s'installa devant son ordinateur et reporta le peu d'informations qu'elle avait glanée pendant la journée à son correspondant, comme Mère le lui avait demandé.

« « Shizuki je...
- Qu'y a-t-il Kimiya ? Demanda l'interpelé d'une voix inquiète.
- Je...rien. Je te fais confiance, déclara-il en souriant timidement. »
Bon, et ensuite ? C'était pénible, elle avait l'impression de ne pas avancer... Pourtant, d'habitude, ce genre de scène lui tombait sous les doigts.
« Le blond sourit lui aussi pour le rassurer, avant de l'embrasser avec douceur.
- Chuuut, tout ira bien, murmura-t-il dans le creux de son oreille. »
Évidemment que tout irait bien ! Cela faisait au moins la centième fois qu'elle les faisait coucher ensemble et tout s'était toujours très bien passé ! … Hum...il fallait qu'elle se reprenne. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais là, elle n'arrivait pas à ne pas penser à ses autres fictions et cela l'empêchait d'écrire correctement. Elle s'arrêta un instant pour souffler et réfléchir. Puis, ses doigts se repositionnèrent lentement au dessus du clavier et elle se remit au travail.
« Il recommença à mordiller l'oreille de son amant qui gémit doucement. Puis, il se mit à dévorer son cou [...] »
Oui, c'était ça ! C'était exactement ça ! Tout commençait à devenir clair dans son esprit alors qu'elle tapait de plus en plus vite et qu'un sourire de pure extase commençait à se dessiner sur son visage. Elle voyait toute la scène se jouer devant ses yeux !
« Ses mains parcouraient le corps en dessous de lui avec délicatesse, appréciant la douce texture de la peau d'albâtre qui frissonnait sous ses doigts qui descendaient plus bas, toujours plu »
DRRRRRRRRRRR!!
L'affreux bruit de la sonnette mit abruptement fin à son activité. Sa bulle se brisa avec un 'plop' presque audible. La jeune fille pesta. Comment osait-on la perturber alors qu'elle était subitement inspirée comme si le dieu du yaoi lui-même la guidait, et qu'elle s’apprêtait à concevoir le meilleur lemon de toute l'histoire de la fiction ? C'était toujours la même chose : elle commençait sérieusement à écrire, elle était complètement à fond dans ce qu'elle faisait et systématiquement on venait l'interrompre. On la coupait toujours impitoyablement lorsqu'elle était en plein élan créatif. Et bien sûr, ensuite, elle ne pouvait plus s'y remettre parce qu'elle n'avait plus assez d'inspiration, donc elle devait remettre cela à plus tard. Et évidemment, c'était toujours moins bien que lorsqu'elle l'avait imaginé plus tôt. Et personne ne s'en souciait sauf elle. C'était tellement frustrant... Il faudrait faire disparaître ces gens. Si seulement elle était un auteur reconnu, elle pourrait décider de s'enfermer dans une pièce pendant des jours et personne ne viendrait la déranger sauf éventuellement pour lui apporter des repas...si seulement. Elle se leva, maudissant le responsable jusqu'à la cinquante-septième génération, et se dirigea vers l'entrée avec une mauvaise humeur non dissimulée. La personne en question avait intérêt à avoir un motif plus que valable pour avoir eu l'outrecuidance de la déranger à un moment pareil, ou elle risquait fort goûter à colère de la redoutable Shiza !

______________________________________________________________________________

Juste une chose pour le (ou les, soyons fous) éventuel lecteur : si quelqu'un a des commentaires constructifs à faire qu'il n'hésite pas, j'ai besoin de savoir comment je peux m'améliorer (mais je m'accommoderais aussi très bien de "C'est parfait, tu es vraiment un auteur génial !" hohoho!).
Voilà, formulé ainsi, ça donne l'impression que je vous fait un genre de faveur et j'en oublie presque que j'ai horreur de quémander des commentaires.


Dernière édition par mychokotako le Mar 21 Déc - 0:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeLun 20 Déc - 23:37

Joyeux anniversaire en retard ! J'étais même pas là pour te le souhaiter, j'ai honte @_@

Bref donc, concernant la fic : c'est uber classe, je veux la suite ! \o/
Je répète ce que j'ai dit, tu devrais la publier sur FF.net ^^ y'a pas l'air d'y avoir encore beaucoup d'auteurs pour le fandom français de Shizaya, c'est bien d'ajouter sa pierre à l'édifice o/

Sinon, critiques tout de même, pour te faire avancer : pour les dialogues, mets des tirets avant :3 Sinon on pige quand même, mais c'est plus chiant. X3
Ensuite, y'a quelques minuscules coquilles et fautes d'orthographe, relis bien avant de publier sur FF.net :3
Puis, j'sais pas si c'est la faute au forum, mais la mise en page fait que tout est en bloc, compressé, et c'est chaud à lire xD mais j'pense que tes paragraphes apparaîtront plus clairement sur FF.net, donc là, c'est juste un problème de forum. X3

Voilà, courage pour le prochain chapitre ! :D
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 21 Déc - 19:59

Mince, j'avais pas fait attention aux tirets, tu fais bien de me le faire remarquer. (Tous ces efforts pour bien présenter les dialogues et voilà que les tirets disparaissent… :tamaki: Et mes alinéas ont disparus aussi…)
Bon, sinon je vais suivre les signes. Aujourd'hui, je vais passer du stade de lectrice anonyme au stade d'auteur reconnue ! o/
(Enfin… reconnue ça sera pour plus tard voire jamais, mais passons).

Mouahahahahahahahahahahahahahahahaha ! (ça fait une bonne transition je trouve)

Faisons un bond temporel. Nous sommes en 2057 et les poulpes géants dominent le monde. Quoi ? Ah oui, c'est vrai, je ne raconte pas l'histoire de la domination du monde par les poulpes...tant pis pour vous, c'est passionnant.
Faisons malgré tout un bond dans le temps, et rendons visite à Shizuo. Il est assis, chez lui, dans son canapé, avec un chat sur les genoux. Et non, il n'est pas encore devenu un vieillard gâteux, le comique de répétition risquait de faire un peu lourd. Nous sommes un peu plus d'un mois après la première "attaque" d'Izaya, et le chat en question est celui qui, si vous avez bien lu le chapitre précédent, a adopté le blond (pour plus d'informations, lire le chapitre précédent (non, je ne fais pas de pub)). Celui-ci a finalement décidé de le garder, et, après moult hésitations, l'a baptisé Naito à cause de sa fourrure noire presque bleue et de ses yeux jaunes qui lui faisaient penser à un ciel nocturne.
Alors qu'il caressait distraitement la boule de poils ronronnante qui s'était incrustée dans sa vie, Shizuo pensait encore à Izaya (oui, cela lui arrivait souvent ces temps-ci). Depuis leur premier baiser (premier baiser… on se serait cru dans un shojo), il avait continué à agir de manière étrange. Déjà, après l'avoir laissé en paix quelques jours, il avait recommencé à l'embrasser. Plusieurs fois. C'était le plus effrayant, mais le pire était que ce n'était pas tout. En effet, non content de semer le trouble dans son esprit en violant ses lèvres comme si c'était la chose la plus naturelle au monde et qu'ils le faisaient depuis longtemps, son attitude était devenue plus…il agissait de manière…bref, on aurait vraiment dit qu'il voulait le séduire. Il était même certain qu'il lui avait déjà touché les fesses ! Cela aurait pu paraître comique, sauf que ça ne l'était pas. Parce que non seulement la simple idée du brun tentant de le séduire était inquiétante, mais en plus il se rendait peu à peu compte que…cela avait un effet sur lui. Essayez de vous apercevoir d'un coup que votre pire ennemi que vous haïssez et qui vous dégoute de tout votre être depuis votre première rencontre est sexy, et vous aurez une vague idée de ce que ressentait le blond à cet instant précis. « Ce sale asticot, je vais le tuer, le découper en morceau, écraser sa face aguicheuse contre le sol, réduire en miette son corps svelte qui pousse au viol, lui arracher les cordes vocales par les orbites pour qu'il ne puisse plus jamais utiliser cette voix sensuelle et ce regard… »
Il fut brusquement interrompu dans ses pensées par un miaulement indigné. Il revint à la réalité et se rendit compte que dans sa colère, il avait commencé à faire mal à Naito à cause de ses gestes nerveux. Il s'excusa en le laissant partir, et se dit anxieusement qu'il ne devrait pas le garder. Que se passerait-il si, dans un de ses brusques et incontrôlables accès de rage, il le blessait sérieusement ? Mais, comme à chaque fois qu'il y songeait, il ne pouvait pas se résoudre à l'abandonner, se disant qu'il était mieux ici que dehors. Et de toutes façons, il se doutait que cela n'empêcherait pas le chat de revenir. Il revenait toujours.

Quoi qu'il en soit, en ce qui concernait le sujet de départ, (non, pas les poulpes, l'autre) Shizuo commençait presque à craindre de se retrouver seul avec l'informateur. Mais à chaque fois qu'il le voyait, c'était plus fort que lui, il fallait qu'il le poursuive. Dès que commençait leur affrontement, lorsque leurs armes étaient dégainées, il ne parvenait plus à réfléchir correctement. Tout n'était plus que haine et fureur dans son esprit ; le reste était annihilé, comme si cette frénésie déferlante l'avait absorbé pour former un magma épais dans lequel seule sa folie destructrice subsistait. Enfin, c'était trop long à expliquer clairement. Il en était ainsi depuis le tout début, dès l'instant où Shinra les avait présentés : il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir le tuer à partir du moment où il sentait sa présence. Leur première rencontre avait été comme une étincelle dans une pièce pleine de gaz inflammable et depuis, leur relation n'avait été qu'une éternelle explosion de haine, un genre d'incendie perpétuel que personne n'avait jamais réussi à éteindre et que les deux concernés entretenaient avec une ardeur presque religieuse.

Et le lendemain, lorsqu'Izaya vint une fois de plus à sa rencontre, ce fut pareil. Il le poursuivit à travers Ikebukuro sans faire attention au fait que l'autre le menait à un endroit bien précis pour les isoler. Il le savait, mais sur le moment il s'en moquait complètement. Cela lui était égal parce que ce fait faisait partie du "reste" cité un peu plus tôt et il n'était par conséquent pas pris en compte. Ils parcoururent des rues que chacun d'eux connaissait depuis des années mais auxquelles il ne faisait pas attention. Ils croisèrent des gens inconnus dont le visage anonyme ne fit que traverser leur champ de vision. Généralement, eux les connaissaient et s'écartaient prestement de leur trajectoire. Mais tout cela n'avait pas d'importance, ce n'était plus qu'un simple fond coloré et bruyant à ses yeux. Seul importait pour le moment sa proie qui filait à une vitesse considérable et qui évitait ses projectiles avec une grâce toute féline, le menant inéluctablement dans un recoin peu fréquenté.

Et effectivement, ils se retrouvèrent de nouveau seuls dans une allée déserte, comme à chaque fois qu'Izaya décidait de… enfin, comme souvent depuis quelques temps. La situation générale ne fut guère différente des autres fois : Shizuo tentait de le tuer, sa cible tentait de survivre tout en cherchant une ouverture dans la garde de son adversaire, il en trouvait une et s'y engouffrait mettant ainsi temporairement fin à leur altercation ou n'en trouvait pas et s'arrêtait le temps de reprendre des forces de d'en trouver une. En général, il en profitait pour parler, sachant désormais pertinemment l'effet que sa voix pouvait avoir sur le blond. Lorsqu'il la modulait de manière adéquate, adoptant une intonation suave et sensuelle, ce dernier avait toujours tendance à baisser sa garde en rougissant légèrement à cause du trouble que cela provoquait en lui. Pendant un instant, il en oubliait presque d'être en colère, et ce quoi qu'il dise, le sens de ses paroles n'ayant plus guère d'importance. Seul le ton comptait, doux et rond, sirupeux comme le miel sans être écœurant.
Izaya avait toujours connu le pouvoir de sa voix, s'en servant sans vergogne pour hypnotiser et attirer les humains à lui, les utilisant jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucun intérêt à ses yeux. Il agissait telle une plante carnivore se nourrissant d'insectes, les attirant à elle grâce à la substance sucrée dans laquelle ses proies gourmandes et inconscientes viennent s'engluer, ne réalisant que trop tard le danger représenté par le végétal. Évidemment, la voix seule ne suffisait pas, il y avait aussi divers autres éléments à prendre en compte. Néanmoins, il n'aurait jamais pensé que Shizu-chan y serait sensible. Il avait bien sûr déjà testé auparavant, mais il n'avait visiblement pas utilisé les bonnes intonations. De plus, les effets étaient rarement aussi intéressants. Décidément, depuis qu'il avait commencé à mettre son plan en application, il avait l'impression d'aller de découverte en découverte.

« Shizu-chan devrait se calmer et tenter de reprendre ses esprits, commença calmement l'informateur. »
Il va recommencer, pensa celui à qui étaient adressés ces mots avec appréhension. Mais il ne devait pas l'écouter, il fallait qu'il trouve un moyen d'échapper à son emprise.
« Vu toute cette ardeur que tu mets à me poursuivre, on pourrait presque croire que tu es amoureux de moi, continua-t-il avec un léger sourire. »
Cette voix… si…tentante. Pourquoi ne parvenait-il pas se soustraire à ses effets ? Elle était tellement agréable, tellement troublante par le désir qu'elle suscitait en lui. Même son sourire supérieur qui habituellement le mettait hors de lui le perturbait. Lorsqu'il agissait ainsi, tout ce qui d'ordinaire l'énervait semblait l'attirer. Et ça, c'était définitivement le pire dans toute cette histoire. Shizuo se raidit, certain désormais qu'Izaya allait en profiter pour faire il ne savait quoi et préférait autant ne pas le savoir.

Pendant qu'il tentait de penser correctement, l'autre poursuivait :
« Mais je ne t'en veux pas, il est vrai qu'avec mon charme fou tu ne pouvais pas résist... »
Il fut soudain coupé en plein élan par une paire de lèvres. Posées sur les siennes. Appartenant vraisemblablement à son interlocuteur. S'il s'attendait à ça… C'était bien la première fois que l'autre prenait les devants. Il songea brièvement que cela changeait considérablement ses plans, se dit avec amusement que quoi qu'il fasse, il ne réagirait jamais de la manière à laquelle il s'attendait et se laissa finalement emporter par le flots de sensations qui l'envahissaient.

Ce baiser était différent des autres, et pas seulement parce que les rôles étaient échangés entre celui qui prenait les initiatives et celui qui subissait. Déjà, parce qu'il était beaucoup, beaucoup plus long. Ensuite, parce que c'était une lutte sans merci pour la domination.
Une fois sa première surprise passée, Izaya passa ses bras autour du cou du blond et se rapprocha de lui tout en lui dévorant les lèvres. Elles avaient une saveur unique où la nicotine se mélangeait à un parfum lacté et à peine mentholé. Étrange, mais terriblement addictif, pensa-t-il en mordillant avidement sa lèvre inférieure pour approfondir le baiser.

Shizuo n'avait pas réfléchi. Comme la plupart du temps, il avait simplement agi ; mais cette fois, cela prenait une ampleur différente. D'habitude, ses actions spontanées était guidées par la colère. Cette fois, son corps avait certes une fois de plus agi tout seul, mais il ignorait complètement par quelles intentions il était mû. C'était différent de la rage, différent de tout ce qu'il avait connu jusqu'à présent. Et là, il était simplement en train d'embrasser Izaya, et cela lui semblait aussi naturel que lorsque c'était l'autre qui faisait le premier pas. Peut-être même plus…
Il cessa totalement de réfléchir lorsque le brun se colla contre lui et demanda l'accès à sa bouche. Il l'entrouvrit simplement, laissant leurs langues s'entremêler dans une sorte de danse endiablées et le plaquant contre le mur le plus proche. La grande bataille pour la domination prit plus d'ampleur, chacun tentant activement de prendre le dessus. Même dans leurs baisers, ils ne pouvaient pas s'empêcher de s'affronter.
Lorsqu'ils se séparèrent pour reprendre de l'air, Shizuo eut à peine le temps de songer que l'autre avait définitivement un goût de fraises à la chantilly, plus une autre saveur acidulée et difficilement définissable qui semblait résumer toute sa personnalité, avant de retenter l'expérience.

Ils recommencèrent encore, et encore, jusqu'à ce qu'un gagnant fut désigné. Puis, lorsqu'il laissa échapper un léger gémissement, Izaya réalisa. Il comprit soudain qu'il avait complètement perdu l'avantage, que le blond avait gagné et qu'à cet instant, même si l'autre ne semblait pas s'en être aperçu, il était clairement en train de se laisser dominer par lui. Cela ne lui plut pas du tout et le fit brusquement redescendre sur terre. Il repoussa vivement le garde du corps, mettant fin à leur contact, avec un regard de pure haine. Comment avait-il pu se laisser aller à ce point ?

Shizuo était surpris : le regard à peine voilé par le plaisir de son ennemi (rappelons le) avait brusquement disparu pour laisser de nouveau place à l'animosité. Quoique, non. Cette dernière avait pris le dessus, faisant même disparaître l'arrogance et la lueur malsaine qui habituellement dansait fièrement dans ses yeux sanglants. Puis, il sortit de sa transe et se souvint qu'ils se détestaient. Pourquoi s'était-il mis à embrasser un être si méprisable qu'il haïssait tant ? C'était certainement entièrement sa faute, une fois de plus. Il allait le massacrer.
« Iiiizaaaaayaaaa… gronda-t-il d'un ton menaçant, inquiétant comme un lointain roulement de tonnerre. »

Lorsqu'il vit le blond reculer son poing dans le but évident de le frapper, Izaya se reprit, esquiva habilement le coup en passant en dessous, et en profita pour s'enfuir. Alors qu'il rentrait à Shinjuku, il ne put s'empêcher de douter. À qui en voulait-il le plus ? À Shizu-chan qui l'avait embrassé, ou à lui qui s'était laissé prendre au jeu et pire, qui l'avait laissé prendre le dessus sur lui aussi facilement ? Tout ceci était étrange, tellement étrange… Cela ne lui ressemblait pas de perdre à ce point le contrôle de ses actions. C'était l'homme à la tenue de barman et au cerveau de protozoaire qui agissait sans réfléchir, pas lui !
Plus tard, avec un léger soupir, il se demanda si continuer le plan A était une bonne idée. Après tout, même s'ils étaient moins honorables et qu'ils ne le conduiraient pas à la même victoire savoureuse et sans défauts, il avait d'autres plans menant exactement au même résultat qui ne demandaient qu'à être mis en application…
Il aurait au moins de bons souvenirs à garder. La tête de Shizu-chan était tout simplement hilarante lorsqu'il le frôlait à certains endroits que la morale réprouvait. Il regrettait amèrement de ne pas avoir pris de photos, mais malheureusement, mieux valait éviter s'il tenait à sa vie. Quel dommage, surtout qu'il pouvait avoir l'air si adorable pendant les quelques instants où il avait l'air tout gêné, avant de reprendre son air rageur. Izaya éclata de rire en tournant joyeusement dans son fauteuil. S'il avait pensé il y a quelques mois qu'il trouverait Shizu-chan mignon… Mais de toutes façons, il faisait bien de s'en convaincre, cela rendrait les choses beaucoup plus faciles.
Quoi qu'il en soit, tant pis. Changer de tactique était plus sûr. Et de toutes façons, il commençait à se lasser… (Bouh, la mauvaise foi !)

Shizuo s'éloigna avec un haussement d'épaules et rejoignit Tom comme s'il ne venait absolument pas d'embrasser son pire ennemi dans une allée sombre et crasseuse. Contrairement à d'habitude, ou comme d'habitude (cela dépend sur quelles habitudes on se base), il ne passa pas le reste de sa journée à se demander ce qui lui avait pris. Il commençait à en avoir assez de se prendre la tête avec l'asticot. Il n'avait aucune explication valable à apporter, alors pourquoi s'en faire ? Il avait craqué à cause du vermisseau et il l'avait embrassé, l'autre semblait attendre de lui quelque chose qu'il ignorait, point. Il n'en savait pas plus et ne voulait même plus chercher à comprendre : à partir de maintenant, il comptait laisser les choses se faire toutes seules. La réflexion n'avait jamais été son fort après tout…
Néanmoins, son instinct lui disait que ses problèmes ne faisaient que commencer. Et contrairement à la réflexion, l'instinct avait toujours fait partie de ses points forts.
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMer 22 Déc - 21:48

Il était trop génial ce chapitre !! *____* Trop bien !! o//

J'aime beaucoup le dernier paragraphe, le fait que Shizuo ne se prenne pas la tête et aussi la toute dernière phrase :3 Et puis c'est vraiment bien raconté, j'aime beaucoup ton style ^^ et leurs réactions sont super aussi, c'est bien IC et tout, c'est chouette ^^

Par contre, le truc auquel j'accroche pas (maintenant, c'est un choix d'auteur, mais bon) : l'insertion du point de vue de l'auteur dans la fanfic. X3

michiko a écrit:

Faisons un bond temporel. Nous sommes en 2057 et les poulpes géants dominent le monde. Quoi ? Ah oui, c'est vrai, je ne raconte pas l'histoire de la domination du monde par les poulpes...tant pis pour vous, c'est passionnant.
Faisons malgré tout un bond dans le temps, et rendons visite à Shizuo. Il est assis, chez lui, dans son canapé, avec un chat sur les genoux. Et non, il n'est pas encore devenu un vieillard gâteux, le comique de répétition risquait de faire un peu lourd. Nous sommes un peu plus d'un mois après la première "attaque" d'Izaya, et le chat en question est celui qui, si vous avez bien lu le chapitre précédent, a adopté le blond (pour plus d'informations, lire le chapitre précédent (non, je ne fais pas de pub)).


Personnellement, c'est le genre de trucs auquel j'accroche pas trop, bien qu'au fond, dans le contexte, ça passe, avec l'humour et tout et tout. Donc voilà, je donne juste mon avis sur la chose :3

En tout cas, carrément classy, ce chapitre, et vivement la suite :D
Si tu publies sur ff.net, j'irai te laisser des reviews ! \o/

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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 28 Déc - 16:40

Coucou , mychokotako j'adore ton travail , c'est vraiment bien écrit j'aime beaucoup et j'attends vraiment la suite xD , c'est deux la entretiennent un amour tellement passionnelle j'adore ^^ , surtout le dernier chapitre , il était parfais x) , merci pour ça =D
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 1 Jan - 18:11

Merci, je suis contente que vous ayez aimé : j'ai eu beaucoup de mal à écrire la scène où ils s'embrassent et j'avais l'impression que je les faisait trop réfléchir… Si ce sont les interventions débiles que je n'ai pas pu m'empêcher d'introduire qui ont le plus dérangé, je suis satisfaite !

MERCIIIIIIIIIII !!!

Grouiiik…
Shizuo baissa les yeux vers son patron d'un air dubitatif. Ce bruit, venait-il vraiment de ce dernier ?
« Il faut croire que je commence à avoir faim, déclara-t-il d'un air gêné. Que dirais-tu de manger un morceau avant d'aller voir notre prochain client ?
- Mouais. »
Et soudain, comme par miracle, une voix bien connue sortit du néant :
« Vous avez faim ? Mangez des sushis. Les sushis sont bons. Et ils sont frais. »
Et oui, le hasard faisant bien les choses, ils s'étaient arrêtés juste devant le restaurant de sushis où travaillait Simon. D'ailleurs, vu la parfaite synchronisation entre le ventre de Tom et sa localisation, le terme de « fatalité » semblait nettement plus approprié.
Par conséquent, ne voulant pas aller à l'encontre de leur destin, ils s'engagèrent dans le Sushi Russe.

Quelques heures, un menu spécial et un déracinement violent de panneau de signalisation plus tard, Shizuo put enfin rentrer chez lui. La journée avait été longue et pleine de clients pénibles, à croire qu'ils s'étaient tous passé le mot pour le mettre en colère. En contrepartie, il n'avait pas vu Izaya et il n'avait même pas senti sa présence ; c'était le seul point positif du jour, mais il était de taille.
Alors qu'il avançait tranquillement dans les rues familières d'Ikebukuro, observant distraitement les arbres dont le feuillage commençait légèrement à se teinter de rouge, annonçant l'arrivée imminente de l'automne, il remarqua un bruit familier ressemblant vaguement au hennissement d'un cheval. Il se retourna et fit face à Celty qui était descendue de son véhicule et qui s'approchait de lui. Ils se saluèrent et la motarde sans tête lui demanda s'il allait bien ces derniers temps.
« Si je vais bien ? Bien sûr, pourquoi, l'interrogea-t-il d'un air surpris.
- J'ai entendu dire que tu agissais bizarrement ces temps-ci, écrivit-elle. Il paraît que tu es distrait et que tu as tendance à ne plus regarder où tu vas, je me faisais du souci.
- Ah, ça. Encore la faute de l'asticot. Mais c'est bon maintenant, j'ai décidé d'arrêter de me prendre la tête avec ça, la réflexion ne me réussit pas de toutes façons.
- Il s'est passé quelque chose ? »
L'homme hésita un instant. Devait-il vraiment lui parler du comportement étrange du sale nuisible ? Cela ne semblait pas être une bonne idée. Pas du tout même.
« La routine. … Mais il est encore plus pénible que d'habitude, ajouta-t-il en constatant l'air suspicieux de la jeune femme. Étrangement, elle n'avait même pas besoin de visage pour montrer ses émotions.
- Je vois. Mais s'il y a quoi que ce soit, tu peux m'en parler tu sais.
- Ouais.
Shinra va être déçu, quand il a eu vent de ton comportement de ces dernières semaines il était persuadé que tu étais amoureux. »
À ces mots, Shizuo faillit s'étouffer. Amoureux ?! Et en plus, si on considérait la personne responsable, il serait amoureux d'Izaya ?!
« Tu vas bien ? tapa rapidement Celty d'un air inquiet.
- Désolé, ça m'a surpris. En même temps, ce genre d'idées saugrenues lui ressemble bien.
- Ce n'est pas si saugrenu que ça. S'il ne s'était pas agit d'Izaya j'aurais pensé la même chose.
- Peut-être, mais il s'agit d'Izaya. Et c'est bien la dernière personne pour qui je risque d'éprouver de genre de sentiments. »

Celty imagina avec amusement le genre de couple qu'il pourraient former, ce qui la fit éclater de son rire silencieux, à la grande surprise de son interlocuteur. Puis, une image cauchemardesque s'imposa à son esprit. Elle concernait les deux hommes en train de… de… Quelle horreur ! Il fallait qu'elle pense à autre chose, vite.* Elle fut ramenée sur terre par Shizuo qui ne comprenait toujours pas ce qui se passait dans l'esprit de la Dullahan.
Elle se reprit rapidement avant d'écrire :
« Excuse moi, je pensais à autre chose. En tout cas, si tout va bien, je suis rassurée. Maintenant je vais te laisser, je dois rentrer. Shinra m'attend. »

Ils se séparèrent et le blond reprit son chemin. Il fut accueilli par une petite créature poilue qui se frotta contre ses jambes avec un miaulement de bienvenue. Ou plutôt, pensa l'arrivant avec un rire moqueur, un miaulement de « J'ai faim, donne moi à manger ».
Il se dirigea donc vers la cuisine, Naito sur les talons, et il remplit sa gamelle de nourriture avant de s'attaquer à la vaisselle qu'il n'avait pas eu le temps de faire avant de partir ce matin là. Alors qu'il nettoyait son bol avec un certain enthousiasme et un sourire en coin, il songea joyeusement qu'en définitive, tout allait nettement mieux depuis qu'il avait cessé de se soucier du comportement de l'asticot.



Pour sa part Izaya, l'asticot susmentionné, décida dès le lendemain de l'incident de changer de plan. Le premier prenait trop de temps à son goût et il voulait en finir rapidement avec cette histoire pour s'occuper du cas de Shiza. Cela commençait à devenir urgent, elle avait écrit pas moins de deux nouveaux one shot depuis la dernière fois. Et ils étaient longs.
C'était pour cette raison que, depuis le début de la matinée, il avait l'air extrêmement affairé. Pour commencer, il fallait définir laquelle de ses géniales idées il allait mettre en pratique cette fois. L'attacher, le droguer, cela lui semblait toujours trop facile. Pour le menacer, il lui faudrait déjà quelque chose dont il pourrait se servir, ce qui n'était pas chose aisée étant donné que tout ce qu'il pourrait avoir à cacher semblait, au contraire, être étalé au grand jour. Et de toutes façons, c'était encore trop peu glorifiant : si Shizu-chan était maté d'avance, il n'y avait plus aucun mérite à tirer. Il faudrait donc qu'il soit n'y soit contraint ni physiquement, ni mentalement. Il pouvait encore largement se permettre de lui laisser le choix.
Par conséquent, il lui fallait quelque chose qui annihile suffisamment sa raison mais qui le laisse malgré tout maître de ses actions. Quelque chose qui lève ses inhibitions. Quelque chose dont l'abus pouvait se traduisait généralement le lendemain par de douloureux maux de tête, et quelquefois un réveil difficile dans un lit inconnu avec une personne inconnue…ou pas.
Au fur et à mesure que l'idée s'éclaircissait dans sa tête, le sourire d'Izaya grandissait. Finalement, il partit dans un grand éclat de rire. Un genre de rire un peu fou, un peu diabolique et il fallait l'avouer, totalement effrayant. C'était décidé, il s'arrangerait pour faire boire Shizu-chan jusqu'à ce qu'il soit fin saoul. Et alors…

C'est ce moment que choisit Namie pour entrer. Lorsqu'elle le vit, mort de rire sur son bureau avec son expression de psychopathe des grands jours, elle ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. C'est qu'il faisait peur quand il s'y mettait, le patron. Puis, elle renonça à son amorce instinctive de retraite stratégique, poussa un soupir résigné et patienta jusqu'à ce qu'il se calme. Elle n'eut heureusement pas à attendre longtemps, Izaya s'arrêta moins d'une minute après son arrivée.
Il se remit rapidement de son hilarité et reprit une attitude plus ou moins normale tout en gardant néanmoins un sourire amusé et légèrement narquois. C'était certain, il l'avait vue reculer. Pourquoi devait-il être aussi observateur ? Elle aurait pourtant espéré que dans l'état dans lequel elle l'avait trouvé, il n'aurait rien remarqué.
« Bonjour, Namie-san, la salua-t-il, appuyé sur la large surface plane, la tête tranquillement posée dans le creux de sa main. »
Elle ignorait pourquoi, mais Namie était certaine qu'elle se devait de découvrir la raison de sa soudaine gaieté. Elle essaya toute la journée, en vain.
Mère allait être déçue, Izaya était toujours aussi difficile à épier…



« Ils étaient assis sur la plage, côte à côte. Kimiya dessinait distraitement dans le sable pendant que Shizuki, allongé, observait la lune. Tout était tellement tranquille. Seul le ressac venait briser le silence des lieux de son bruit léger et apaisant. Shizuki ferma les yeux un instant, profitant de la perfection de cette ambiance. Puis, il les rouvrit, observa son compagnon et sourit avant d'attraper un pan de sa veste pour le tirer contre lui. »
La jeune fille était absorbée par sa lecture. Décidément, Shiza était géniale. Que pouvait-elle bien avoir à corriger dans un texte aussi bon ? Quoique… il y avait quelque chose qui clochait dans la dernière phrase. Mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus… Elle ferma les yeux et la répéta mentalement. Peut-être que « attirer » serait mieux que « tirer »…mais cela ne suffisait pas. Le problème venait surtout de…
Elle fut soudain interrompue par un bruit irritant. C'était dommage, elle était tellement absorbée par la scène qu'elle entendait encore à moitié le ressac. Si seulement il n'y avait pas cette phrase… Elle ouvrit les yeux en poussant un soupir contrarié. Qui osait la déranger alors qu'elle savourait ce superbe premier jet de la nouvelle fiction de Shiza ?
« Shiza : Salut ! Tu as commencé à lire ? »
Hmm…si c'était l'auteur en personne, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Un sourire se dessina légèrement sur son visage tandis qu'Anri redressait ses lunettes façon Kyouya.

« Saïka : J'étais en train de le faire.
Shiza : Je te dérange ?
Saïka : Bien sûr que non, je bloquais de toutes façons.
Shiza : C'est à dire ?
Saïka : Il y a une phrase vers le milieu du chapitre qui me semble bizarre mais je n'arrive pas à savoir pourquoi…
Shiza : Le moment où Shizuki rêve qu'ils sont à la plage ? Elle me dérangeait un peu, j'espérais que tu trouverais pourquoi.
Saïka : J'y arriverais, ne t'en fais pas.
Shiza : Et sinon, le reste ?
Saïka : Génial bien sûr ! En plus il y a même mon couple préféré ! =D
Shiza : Héhé, je sais. Je trouvais que je les avais un peu délaissés ces derniers temps, alors qu'ils sont si croquignou tous les deux. x3
Saïka : D'ailleurs, les originaux ont encore fait un truc hier, je suis sûre que ça couve quelque chose.
Shiza : C'est vrai ? Raconte moi tout.
Saïka : Plus tard, j'ai l'impression qu'on frappe à la porte.
Shiza : Dommage, mais tu me raconteras ça plus tard ! »

Elle se leva et se dirigea vers la porte. Lorsqu'elle l'ouvrit, elle découvrit ses deux amis sur le pas de la porte.
« Salut, Anri-chan ! Ton érotisme est toujours aussi éblouissant !
- Masaomi ! S'exclama Mikado d'un ton indigné.
- Bonjour, salua la jeune fille d'un ton absent. »
Ils venaient sûrement lui proposer de passer l'après-midi ensemble. Et dire qu'elle pensait pouvoir passer tranquillement son dimanche à lire des fictions en parlant avec Shiza…
« Euh… bonjour, se reprit le brun.
- Nous somme officiellement venu pour te kidnapper, lança joyeusement Kida. Tu viens ?
- Et bien… je ne me sens pas très bien aujourd'hui, mentit-elle. Peut-être une autre fois.
- Ah… Alors tant pis, commença Mikado.
- Justement, l'interrompit le blond, il faut que tu prennes l'air ! Ce n'est pas bon de rester enfermé chez soi. Maintenant, viens avec nous. De toutes façons c'est un kidnapping, on ne te laisse pas le choix ! »
Finalement, elle se fit trainer de force par les deux garçons. Tant pis pour sa journée de tranquillité. Évidemment, Mikado avait vaguement tenté de raisonner son ami, mais comme toujours ce fut vain. Et il n'avait pas l'air d'insister plus que cela.
Elle se plaignait beaucoup mentalement mais rapidement, elle commença à être apprécier d'être en leur compagnie. S'il pouvaient cesser d'arriver toujours au mauvais moments, tout serait parfait. Déjà, lorsque le brun était venu lui rapporter ses chaussures, au début de leur amitié, il était arrivé pendant qu'elle lisait une scène passionnante. Elle avait été heureuse qu'il les lui ramène bien sûr, mais l'agacement avait pris le dessus. Enfin, tant pis. Elle ferait bien d'être attentive et de les observer de près : avec un peu de chances elle capterait quelques détails intéressant dans leur comportement.

Depuis qu'ils avaient commencé à s'intéresser à elle, Anri avait compris qu'il formeraient un couple magnifique. Mieux, elle avait même compris qu'elle venait de découvrir SON couple. Comme le Shizuo/Izaya de Shiza. Et en plus, elle avait même, contrairement à sa consœur, la chance de pouvoir les observer tout les jours. Malheureusement, ils semblaient plutôt attirés par elle. Si seulement ils pouvaient ouvrir les yeux sur leurs véritables sentiments… Il était pourtant évident pour elle que c'était bien plus que de l'amitié ! La jeune fille n'était qu'une façade, une simple manière de tromper ce qu'il éprouvaient l'un envers l'autre parce qu'ils en avaient peur. Quoique… elle était un peu moins sûre de ses propos lorsqu'il s'agissait de leurs motivations. Mais quoi qu'il en soit, ils étaient faits l'un pour l'autre. De ça, elle était absolument certaine.
Qui aurait cru en voyant son attitude timide et effacée qu'Anri était en réalité une grande fan de boy's love ? Pas ses amis en tout cas. En même temps, elle se montrait plutôt discrète sur le sujet, et elle n'était pas non plus du genre extrême comme Shiza. Et puis, il ne soupçonnaient pas non plus qu'elle était la détentrice de Saïka, Mère, l'éventreur original. D'ailleurs, il faudrait qu'elle rapporte les informations qu'elle avait obtenues de Namie-san à l'auteur. Ce pouvoir était tellement pratique lorsqu'il s'agissait de récolter des informations. Néanmoins, elle était un peu déçue. Elle pensait pourtant que la jeune femme aurait plus de nouvelles intéressantes à lui transmettre… Enfin, ce n'était pas si grave. L'essentiel était surtout qu'elle ne se fasse pas trop remarquer, l'informateur était tout de même très perspicace. Mais elle aurait tout de même bien aimé savoir ce qu'il trafiquait et qui semblait avoir un rapport direct avec Heiwajima-san.

Finalement, malgré ses premières réticences, elle passa un agréable après-midi en compagnie des deux garçons. Puis, elle rentra chez elle et se remit au travail. Elle relut le passage qui lui posait problème et, parce qu'elle s'était changé les idées et lui portait par conséquent un regard neuf, elle trouva sans problème ce qui n'allait pas. Elle finit rapidement sa première correction et s'intéressa à nouveau à sa discussion avec Shiza. En fait, se dit-elle, sortir n'avait pas été une mauvaise idée.
« Saïka : Je suis de retour. Donc, pour mon explication : j'étais en train de déjeuner avec eux sur le toit et là […] »
Décidément, ces deux là étaient une éternelle source d'inspiration. Elle parvenait presque à voir des signes dans chacune de leurs actions. Lorsque Kida-kun se moquait de l'attitude de son ami envers elle, c'était de la jalousie ; quand ce dernier s'indignait du comportement du blond, ce n'était pas pour la défendre, c'était encore de la jalousie. De la jalousie parce que chacun d'eux était persuadé que l'autre voulait sortir avec elle alors qu'en réalité ils brûlaient d'un amour secret. Anri s'enfonça confortablement dans sa chaise et ferma les yeux. Elle essayait d'imaginer comment se passerait leur déclaration. Si seulement…

_______________________________________________________________________________________

Voilà ! J'espère qu'Anri n'a pas paru trop OOC ? Elle l'est, c'est sûr, mais j'aimerais bien que ça puisse passer plus pour un aspect insoupçonné de sa personnalité que pour quelque chose qui ne colle pas du tout au personnage…
Sinon, je me demande si je dois mettre ma première partie plutôt au début ou à la fin… (je profite honteusement du fait qu'il n'y ai pas énormément de lecteur ^^")
Maintenant, il va falloir vous armer de patience, je ne sais pas plus que vous ce qu'a prévu Izaya… Mais je trouverais ! ><

*J'ai comme l'impression que cette image ne serait pas cauchemardesque pour tout le monde :siffle:
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 1 Jan - 19:30

* Non c'est sûr même ravissante , angélique , céleste xD !

Merci encore pour ce chapitre ,j'étais trop heureuse de voir aujourd'hui qu'il était sorti ^^
J'ai vraiment hâte de voir comment les choses vont évoluer entre Izaya et Shizu-chan =)
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 1 Jan - 21:49

Citation :
tandis qu'Anri redressait ses lunettes façon Kyouya.

KYOUUUUUUYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!
Je surkiffe !!! XD

Pour ta première partie, elle est bien comme elle est, je trouve. On reste au début dans le Shizaya et ensuite tu nous amènes vers un nouveau domaine en passant par Shiza, c'est bien comme ça. ^^

Et Anri fan de boy's love ! Etonnant, mais en fait, ça lui va plutôt bien, comme caractère ^^ je trouve pas qu'elle fasse trop OOC, à condition qu'elle ne devienne pas une fangirl hystérique tout ça tout ça. XD

Bref, j'ai HÂTE de voir Izaya saouler Shizuo. XD Bon courage pour la suite !
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeLun 3 Jan - 23:39

retsuki a écrit:
* Non c'est sûr même ravissante , angélique , céleste xD !
Je vois qu'on est d'accord sur ce point. Mais bon, les goûts de Celty doivent être altérés à cause de sa tête manquante, ce n'est pas sa faute… Heureusement que Shinra est là pour rattraper le coup !

Sana a écrit:
Pour ta première partie, elle est bien comme elle est, je trouve. On reste au début dans le Shizaya et ensuite tu nous amènes vers un nouveau domaine en passant par Shiza, c'est bien comme ça. ^^
En fait, c'était surtout parce que ça faisait chronologique dans la journée. Mais en fait, effectivement, il vaut mieux que je laisse Anri à la fin. N'empêche, quand je pense qu'à la base, parler de Shiza me servait surtout à rallonger mes chapitres…mais en fait, j'adore écrire de leur point de vue ! (ce qui explique pourquoi dans ce chapitre, je passe quasiment plus de temps à parler d'Anri que des deux personnages principaux ^^")

Sana a écrit:
Et Anri fan de boy's love ! Etonnant, mais en fait, ça lui va plutôt bien, comme caractère ^^ je trouve pas qu'elle fasse trop OOC, à condition qu'elle ne devienne pas une fangirl hystérique tout ça tout ça. XD
Je trouve aussi finalement, mais je me demandais si ça passerait… J'ai eu un genre de révélation quand j'ai revu cette histoire de chaussures (j'ai oublié dans quel épisode…). C'est débile, mais j'ai tout de suite pensé "C'est parce qu'elle lisait du yaoi et qu'elle était en plein milieu d'une scène importante !". Et depuis, j'en ai déduit quasiment tout ce que j'ai écrit avant. Ahlala, mon cas est de plus en plus désespéré… Mais comme j'avais déjà commencé à partir sur une Anri fan de boy's love, on va dire que je m'étais conditionnée mentalement. ^^"
Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elle deviendra une hystérique. Je suis sûre qu'il existe des fujoshi discrètes dans son genre !
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeDim 9 Jan - 21:35

Pitié une suite x')
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMer 12 Jan - 22:13

Roooh, mais je vous avais dit qu'il faudrait faire preuve de patience pour ce chapitre ! Il a certes été écrit en deux jours (je pensais qu'il allait me prendre des semaines mais non… décidément, le shizaya fait des miracles :mrgreen:) mais il a mis du temps à être présentable, surtout qu'avec les cours, tout ça… 'fin bref, de toutes façons le voilà. (je profite du fait que je sois trop crevée pour réfléchir…)
Je tiens à préciser à l'avance qu'il contient un lemon (mon premier…que d'émotion) donc lectrices(teurs ?) à l'âme pure (mais peut-on être à la fois pur et aimer le shizaya ?) faites attention à vos yeux vierges de toute souillure. Pour les autres, donc la majorité je suppose, euuuh…j'espère que ça sera satisfaisant.

Sur ce, bonne lecture !

Izaya n'arrivait plus à réfléchir convenablement. En même temps, comment parvenir à aligner deux pensées* avec une langue chaude qui lèche avidement votre cou, s'attardant vicieusement sur votre jugulaire ? Comment réagir raisonnablement alors que cette même langue vient de vous faire découvrir qu'elle pouvait à elle seule vous procurer autant de plaisir ? Mais cela ne devait pas se passer ainsi. Cela n'aurait jamais dû arriver et en ce moment même, il ne devrait pas être en train de gémir alors qu'un Shizuo bourré lui mordillait la clavicule. Il ne devrait absolument pas non plus avoir envie de plus alors que, plaqué contre un mur, les poignets retenus ensembles par une force surhumaine, l'autre l'embrassait voracement en passant insidieusement sa main libre sous ses vêtements. Il ne devrait pas répondre au baiser. Il ne devrait pas se laisser dominer. Mais c'était plus fort que lui…

Tout avait pourtant bien commencé. Son plan avait fonctionné comme prévu, tout était parfait. Il avait réussi, grâce à des allusions bien placées, à convaincre Shinra de passer la soirée avec Shizu-chan. C'était un fait peu connu, dont la découverte remontait à l'époque où tous les trois étaient encore au lycée : Izaya s'était rapidement aperçu que, lorsque ces deux là étaient réunis à proximité d'alcool, celui-ci coulait en abondance. Évidemment, il savait aussi que le docteur était moins résistant que le blond et que ce dernier s’arrêtait toujours lorsque l'autre était ivre. Néanmoins, cela lui suffisait. Si Shizu-chan buvait suffisamment, sa méfiance retomberait. Cette découverte remontait à la même époque, lors d'une soirée durant laquelle les deux lycéens avaient pour la première fois eu une relation paisible. L'alcool n'avait pas l'air de rendre le blond plus calme, mais cela semblait endormir temporairement la haine qu'il éprouvait à l'égard d'Izaya. Il ne devenait pas subitement plus amical, bien sûr, mais l'informateur pouvait au moins se retrouver dans un périmètre réduit sans risquer quoi que ce soit. Comme si ses émotions étaient entrées en léthargie, il devenait presque
impassible.
Évidemment, entretemps, de l'eau avait coulé sous les ponts. Le brun avait accumulé les raisons de se faire haïr et par conséquent, Shizuo l’exécrait beaucoup plus qu'à l'époque. Malgré tout, c'était à tenter. Si Shinra parvenait à le faire boire assez pour anesthésier ses sentiments, il pourrait s'occuper du reste. Tel était le plan de départ.

Ainsi, tout se passa parfaitement. Sa future victime passa une agréable soirée alcoolisée avec le docteur, et le ramena chez lui lorsqu'il jugea qu'il commençait à être trop saoul. Évidemment, ce ne fut pas une mince affaire, l'alcool rendant leur ami absolument intenable. Néanmoins, malgré ses soudaines expansions d'amitié et sa résistance féroce car il voulait continuer à boire, Shizuo parvint à le ramener à bon port, et sans le frapper qui plus est. Il le remit entre les mains aimantes de Celty, qui dut sûrement supporter pire et repousser des assauts de « Ma Celty na moi ! Je t'aiiiiiimeuh ! » accompagnés d'attaques violentes pour montrer son affection, Shinra devenant toujours très câlin dans ces moments là. (Il avait en outre eu plusieurs fois l'occasion d'en faire les frais…) Mais de toutes façons cela ne les concernait plus, chacun ayant rempli son rôle.
Ainsi, après avoir accompli sa mission, Shizu-chan commença à rentrer chez lui, après avoir assuré la Dullahan qu'il allait encore bien. C'était d'ailleurs le cas : il marchait droit et il parlait et agissait normalement. Seuls quelques détails prouvaient qu'il avait bu, mais était encore loin d'être en état d'ivresse et il semblait largement capable de rentrer à pied sans problèmes.
C'est sur le chemin du retour qu'Izaya l'intercepta. Cette fois, comme il l'espérait, il n'eut pas de projectiles contondants et vraisemblablement mortels à éviter. Tout marchait comme prévu. Peut-être même mieux. Néanmoins, alors qu'il s'apprêtait vicieusement à l'achever en l'emmenant l'air de rien dans un bar, tout commença à déraper. Le blond devait certainement être beaucoup plus saoul qu'il en avait l'air car, alors qu'ils traversaient une ruelle peu fréquentée, Izaya se retrouva soudain dans la situation décrite un peu plus tôt : plaqué contre un mur, les mains fermement maintenues au dessus de lui alors que celui à qui il avait lui-même donné le titre d'homme le plus fort d'Ikebukuro ravageait sa peau comme s'il voulait s'en repaître.
Au début, cela ne le dérangea pas. C'était certes un événement imprévu, mais si cela pouvait abréger la première phase de son plan, il n'allait pas s'en plaindre. En revanche, lorsqu'il tenta de reprendre l'avantage, il commença à s'inquiéter. Parce que ce à quoi il n'avait pas songé sur le moment, c'était que Shizu-chan résisterait. Or, il était certain que sur le plan physique, la lutte ne tournerait pas à son avantage.
Alors, il décida de prendre son mal en patience et d'attendre une ouverture. Malheureusement, sa résolution ne tint pas longtemps. Elle fut totalement oubliée au moment où celui qui aurait dû être la victime commença à lui dévorer le creux de l'épaule. Elle disparut dans un glapissement surpris, poussé par l'informateur qui ignorait qu'il pouvait être si sensible à cet endroit.

Et en ce moment même, alors que Shizuo déchirait impitoyablement le tissu qui avait l'outrecuidance de l'empêcher de continuer son exploration, Izaya avait complètement renoncé à combattre. Mais, lorsque la main libre de l'homme à la force surhumaine descendit dans la zone de son entrejambe et s'infiltra traitreusement dans son pantalon, son plan de base lui revint subitement et il commença à se débattre. À cet instant, l'autre s'arrêta, regarda le brun dans les yeux et murmura :
« Pourquoi ? C'est ce que tu voulais, non ? »
Mais non ! Enfin, si mais…avec les rôles inversés.
« Et tu crois vraiment que je vais te laisser me baiser ? » Se moqua-t-il comme s'il avait lu dans ses pensées.
Puis, il se pencha vers son oreille et murmura, avec le même ton amusé :
« Je te trouve bien naïf, Izaya-kun. »
Alors, il reprit ses activités là où il s'était arrêté et s'attaqua à la ceinture de sa victime qui, si tout s'était déroulé comme prévu, aurait dû être à sa place. Il baissa d'un même mouvement pantalon et sous-vêtement, révélant son érection. Shizuo eut un regard narquois et un léger sourire moqueur, ce qui ne plut pas du tout à Izaya qui passa sa jambe entre les siennes d'un air de défi, et le regarda avec une certaine satisfaction en sentant que l'autre était au moins aussi excité que lui. Il espérait vaguement le déstabiliser, comme au début lorsqu'il tentait de le séduire. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'il constata que l'autre ne perdait en rien son assurance et qu'il avait même l'air de le…narguer.

L'homme se pencha pour l'embrasser, et il ne put s'empêcher de répondre. Il savait que l'autre était quasiment insensible à la douleur alors pourquoi s'y opposer en tentant de le mordre ? Il remarqua à peine le bruit d'une ceinture détachée et leur léger changement de position tant il était occupé par le parfum, toujours aussi addictif quoique un peu trop alcoolisé, qui envahissait sa bouche alors que leurs langues s'entremêlaient lascivement.
Puis, leur contact se brisa, les mains d'Izaya furent relâchées de la poigne de fer qui les retenaient et il fut soulevé. Il sentit avec appréhension quelque chose de dur au niveau de son fessier. Instinctivement, il passa ses bras autour du cou du blond dans le but de s'en maintenir éloigné et il leva les yeux vers lui avec un air surpris et légèrement inquiet.
« Tu ne croyais quand même pas t'en tirer ainsi ? Il faut punir les vilains asticots arrogants, I-za-ya-kun. » Déclara-t-il avec une voix sensuelle et terriblement sexy qu'il ne lui connaissait pas.
Une seconde. Il n'allait quand même pas… Mais il était malade !
« Shizu-chan, tu ne prévois tout de même pas de… commença-il.
- Si tu es sage, tu auras peut-être droit à une préparation. »
Alors là, c'en était trop. Il était Orihara Izaya tout de même ! Il était hors de question qu'il se laisse faire bien gentiment alors qu'il s'apprêtait à se faire violer ! Il mordit avec hargne les doigts qui s'agitaient devant son visage alors qu'une lueur de défi reprenait place dans son regard. Un gout de sang envahit sa bouche et Shizuo le frappa.
Mais malheureusement pour lui, il ne le relâcha pas. Néanmoins, le cerveau d'Izaya se remit enfin en marche et il reprit finalement ses esprits. Il récupéra vivement sa lame à cran d'arrêt et la plaça sous la gorge du blond.
« Tu ne croyais quand même pas que j'allais te laisser faire ? Le défia-t-il avec un sourire railleur. Tu es bien naïf, Shizu-chan. »
Ce dernier le regarda d'un air légèrement surpris, ce qui fit augmenter le sourire du brun. Il ne se laisserait pas vaincre aussi facilement. Même en position de faiblesse et de vulnérabilité, même alors que son plan partait à la dérive, même avec une joue douloureuse qui commençait à enfler et allait certainement lui donner un air ridicule de demi-hamster pendant un moment, il n'avait pas l'intention de renoncer. Quoi qu'il arrive, il ferait tout ce qui était en son pouvoir afin de sauver sa fierté restante, pour pouvoir continuer à regarder Shizu-chan avec un souverain mépris.
Néanmoins, ce dernier se reprit et lui fit lâcher prise d'un mouvement ferme bien que presque las. Izaya ne fut même pas étonné : il s'en doutait depuis le début, mais il avait senti qu'il se devait de le faire, ne serait-ce que pour la beauté du geste. Shizuo soupira d'un air ennuyé.
« Devrais-je me montrer clément envers un sale vermisseau dans ton genre ? »
Puis, après avoir fait mine de réfléchir en observant distraitement ses doigts mutilés et sanglants, il reprit :
« Non. Tant pis pour toi, tu l'auras voulu. »

Quelques secondes plus tard, l'échec du second plan d'Izaya atteignit sa phase finale. Contrairement à ce qu'il aurait pensé, l'autre ne s'enfonça pas brutalement. Il prit tout son temps et ne commença pas immédiatement à bouger, comme s'il voulait malgré tout qu'il s'habitue à sa présence.
Izaya se mordit la lèvre jusqu'au sang pour ne pas crier de douleur et lorsque Shizuo commença à imprimer un mouvement, il lui mordit violemment l'épaule. Si en plus de l'empêcher de montrer ses faiblesses cela pouvait lui faire mal, c'était encore mieux. Néanmoins, lorsque le rythme s'accéléra, certains gémissements lui échappèrent tandis que le blond poussait des grognements de plaisir.
Et, au moment où sa « victime » toucha un certain point, il ne put s'empêcher de laisser un feulement de délice passer la barrière de ses lèvres. Shizuo répéta le même mouvement, et le brun cessa peu à peu de sentir la douleur. Seules la jouissance et la luxure subsistaient, plus fortes à chaque fois que ce même point était touché.
Il enroula ses jambes autour du blond qui pour sa part, commença à caresser son membre délaissé. Izaya se laissa submerger par le plaisir, au point que le flot habituel de ses pensées se stoppa totalement. Pendant cet instant de voluptueuse débauche, il ne s’aperçut même pas que sa garde était totalement baissée. Seuls ses sens et éventuellement ses hormones avaient voix au chapitre. Peu à peu, les mouvements de Shizuo devinrent plus erratiques tandis que lui-même les accompagnait désormais inconsciemment et enfin, au bout d'un certain temps, il jouit dans un ultime râle de plaisir qu'il parvint à peine à étouffer. L'autre le suivit peu après, prononçant son prénom comme s'il s'en délectait. Puis, il se retira et déposa le brun au sol.

Il observa un instant le corps à ses pieds. Ses yeux étaient encore voilés par la jouissance, du sang s'écoulait lentement de ses lèvres entrouvertes, et il redressa à peine la tête pour lui rendre son regard. Alors, il se rhabilla sans un mot. Tandis qu'il s'éloignait, le jeune homme le suivit des yeux avec un regard qui devenait plus mauvais au fur et à mesure qu'il reprenait ses esprits et réalisait avec horreur l'ampleur de ce qui venait de se passer entre eux.
Enfin, au bout d'un moment, il se redressa douloureusement, essuya hargneusement les quelques larmes de douleur et de rage qui avaient perlé au coin de ses yeux*, et entreprit lui aussi de remettre ses vêtements, dont une partie était déchirée et en lambeaux. Il se sentait pitoyable. Il resserra sa veste autour de lui pour les cacher, héla un taxi et rentra à Shinjuku avec une grimace d'inconfort et d'irritation.
Il ferait payer à Shizu-chan cette humiliation. Et surtout, il prouverait que ce qui venait d'arriver n'était qu'une erreur de parcours. Parce que quoi qu'il arrive, c'était lui qui devait le dominer, lui seul !



Shizuo se réveilla le lendemain, dans son lit. Il tenta vainement de lutter contre le rayon de soleil qui n'avait rien trouvé de mieux à faire qu'éclairer son visage, se retourna dans tous les sens avec agacement, maudit les oiseaux, repoussa Naito qui réclamait à manger et enfin, renonça à lutter contre le destin qui semblait décidé à le sortir du lit. Il se leva et s'étira, espérant ainsi chasser les dernières bribes de sommeil qui l'empêchaient d'émerger correctement. Malheureusement, ce fut vain.
Avec un soupir résigné, il se dirigea vers la cuisine, nourrit la vorace créature qui l'avait poussé à sortir du lit et se servit un grand verre de lait avant d'enfin se décider à regarder l'heure. Midi et demi…tant pis pour son petit-déjeuner. À peine plus réveillé qu'avant, il se dirigea vers sa douche en baillant. Sans faire attention, il ouvrit la vanne et fut subitement aspergé d'eau froide. Cela finit de le sortir de son état comateux, et il pesta en s'écartant vivement du jet pour attendre l'eau chaude arrive enfin.

Aussitôt après qu'il se soit finalement complètement réveillé, une petite idée vicieuse se fraya un chemin dans son esprit. Une sale petite question sournoise qui mit brusquement fin au calme léthargique qui régnait jusqu'à présent dans son esprit : « Hey, tu te souviens de ce que tu as fait hier soir ? »
Bien sûr qu'il s'en souvenait. Il aurait peut-être préféré que ça ne soit pas le cas d'ailleurs. Il se rappelait clairement toute sa soirée, depuis le moment où Shinra lui avait proposé de boire un verre jusqu'au moment où il était rentré chez lui, en passant évidemment par la manière dont il avait dû ramener le docteur à Celty en tentant de ne pas le tuer, et par la discussion qu'il avait eu avec la dullahan qui insistait pour le raccompagner. Néanmoins, il préférait rentrer à pied pour profiter un peu de la fraicheur nocturne. Et de toutes façons, la jeune femme aurait eu du mal à l'emmener où que ce soit avec une certaine personne qui la serrait dans ses bras comme si sa vie en dépendait. La pauvre n'osait même plus tenter de lui faire lâcher prise…
Il se souvenait de tout cela. Le problème venait surtout de ce qui s'était passé après… Il voulait à tout prix éviter d'y penser, mais l'horrible question tournait sans répit dans sa tête, semblant attendre qu'il se décide à se souvenir de tout. Absolument tout.

Alors, il se résigna à revivre cette scène. Chaque détail lui revenait avec une précision affolante. La subite envie qu'il avait eu d'embrasser à nouveau Izaya, l'odeur de sa peau que le parfum ne parvenait pas à masquer complètement, la douceur de son épiderme, son goût sucré et acidulé, toujours… Il se laissa aller contre la paroi de la douche, laissant le souvenir de cette nuit défiler devant lui. « Pourquoi ? C'est ce que tu voulais, non ? » Cela lui était apparu comme une évidence. Son comportement étrange, sa présence alors qu'il avait suffisamment bu pour ne pas avoir instantanément envie de le massacrer, il était désormais certain que c'était ça. Il ne savait pas pourquoi et ne voulait de toutes façons pas le savoir, mais le brun semblait avoir pour but de coucher avec lui.
Le regard qu'il lui avait lancé lui avait apporté confirmation. Une fois de plus, son instinct ne l'avait pas trompé. Cela ne l'avait pas mis en colère, contrairement à ce qu'il aurait cru. Il ne se sentit pas heureux non plus, ni flatté, ni gêné…rien. Au fond, il s'en moquait. Comme la rage habituellement, seul son soudain et inexplicable désir pour Izaya subsistait dans son esprit. Désir… Il ne lui semblait pas avoir tant bu pourtant… Et cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Mais quoi qu'il fasse, il ne pouvait pas le nier. Malheureusement pour le vermisseau, ils convoitaient tous les deux la même place…et c'était lui qui était en position de l'obtenir, alors pourquoi se priver ?
Sa propre concupiscence ne l'avait même pas gêné, et il avait honteusement profité de la force qui était la sienne pour assouvir ses envies. Cela ressemblait à un viol…c'était un viol. Mais sur le moment, il n'en avait rien eu à faire. « Punir les vilains asticots arrogants »… C'était toute une part de lui-même qu'il découvrait. Elle semblait pourtant avoir toujours été là, tapie au fond de lui, mais jamais elle n'avait été aussi présente. Cet aspect de sa personnalité qui se délectait de la crainte qu'il avait vue passer dans le regard d'Izaya, n'était-elle pas un genre de dérivation de l'aspect qui voulait le tuer et le voir souffrir à tout prix ? Toute cette haine, ne serait-elle en fait que du désir refoulé, ou le désir était-il au contraire une évolution de sa haine ? La question l'effleura un instant, sans qu'il se la pose réellement ; elle ne dépassa pas le stade de vague impression. Il n'avait pas envie d'y penser. En somme, tout était une fois de plus la faute de l'asticot. Et puis franchement, avait-on idée d'avoir un goût aussi délicieux qui donnerait à n'importe qui l'envie de le manger ? Tsss…il ferait mieux de penser à autre chose.

Il se redressa, éteignit le jet d'eau chaude, sortit et attrapa une serviette. Puis, la question revint encore. Elle n'avait pas l'intention de le lâcher aussi facilement. Il s'assit donc contre un mur et laissa l'eau dégouliner, tomber goutte à goutte de ses mèches blondes et glisser sur son corps, les yeux dans le vague, sans même qu'il tente de se sécher. Dans sa tête, après ce bref instant de répit, la scène continuait. « Si tu es sage… ». Il avait répondu par une morsure. Il s'en doutait. Izaya n'aurait pas été Izaya s'il n'avait pas tenté de se révolter. Il laissa échapper un rire sans joie. Le défier même en position de faiblesse…c'est parfaitement son genre. Mais cela ne lui avait pas plu. Pourtant, il ne voulait pas que cela dérive dans la violence. Pas comme ça… Mais il fallait croire que c'était inévitable.*
Il avait tenté malgré tout de ne pas être trop brusque… Izaya avait l'air si fragile à cet instant… Mais au final, il n'avait pas pu s'en empêcher, parce que les gémissements que l'autre avait tenté d'étouffer dans le creux de son épaule avaient sonné à ses oreilles comme un appel à la luxure. Il n'aurait jamais cru que coucher avec son ennemi serait si bon. Cela s'était déroulé comme un viol…mais comme un viol hentai. Alors, ça n'était pas si grave, si ? …
Si.

Il soupira en se redressant. Un bref coup d'œil dans le miroir lui apprit qu'il conservait encore la marque de la morsure de la veille. Il n'y avait pas fait attention sur le moment, mais elle était tout de même plutôt visible. Il avait dû se faire mordre jusqu'au sang… Son visage s'assombrit, et il la masqua prestement. La question l'avait finalement laissé tranquille et après tout, il n'était pas encore trop tard pour respecter sa résolution d'arrêter de se prendre la tête avec l'autre et de laisser les choses se faire toute seules. Néanmoins, il s'inquiétait tout de même un petit peu pour lui. Enfin…pas vraiment, mais quand même, il se demandait comment il allait. Mais, de toutes façons il était solide mentalement. Et après tout, à la base, c'était lui qui avait commencé, alors il était aussi responsable ! Quoi qu'il en soit, il ne se laisserait certainement pas abattre par ça. En revanche, il allait sûrement beaucoup lui en vouloir ; et son instinct, qui jusqu'à maintenant ne l'avait jamais trompé, lui disait que sa vengeance risquait fort d'être intéressante.

_____________________________________________________________________________________

*C'est dire s'il était perturbé…
*Il n'a pas dû avoir que ça à essuyer… :siffle:
*Moi non plus je ne voulais pas que ça soit aussi violent à la base… Sauf que j'ai pas réussi à écrire qu'Izaya se laissait faire. Pourquoi doivent-ils être aussi fiers tous les deux ?! >< (bon, j'ai qu'à être moins en adoration devant eux aussi, mais passons…)

J'espère au moins que ça valait la peine de vous faire attendre ? (je remarque que de plus en plus de commentaires sans intérêt s'intercalent…en même temps, c'était un chapitre presque sérieux alors j'ai dû compenser pour avoir ma dose de débilité… ^^")
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeVen 14 Jan - 1:48

Citation :
alors qu'ils traversaient une ruelle peu fréquentée

Haha, qu'est-ce qu'on ferait sans celles-là !! XDDD Vive les ruelles peu fréquentées !! \o/

Citation :
Cela s'était déroulé comme un viol…mais comme un viol hentai.

WTF ?? XDDDDD Ça change quelque chose au fait que ce soit un viol ? XD Drôle de comparaison 8D

En tout cas, vraiment bien, ce chapitre... :joe: :joe: :joe:
C'est vrai qu'un lemon entre Izaya et Shizuo ne peut pas se faire sans un peu de violence, à moins qu'Izaya soit bourré lui aussi... XD Je m'attendais pas vraiment à ce que ça devienne un viol, mais à bien y réfléchir, Izaya ne peut PAS être seme et Izaya uke ne se laisserait pas faire, donc c'est assez logique. XD En tout cas, même si c'est un "viol" (tu l'auras bien cherché, Izaya u_u') tu réussis quand même à être poétique, donc c'est bien joué o/
Et tu nous as épargné ce mot hideux de "prostate" dont semblent être friands les auteurs de fanfics, ce dont je te suis éternellement redevable. XD

Bref, elle est rudement bien, ta fanfic o/ je te souhaite beaucoup d'inspiration pour la suite ! ^^
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeVen 14 Jan - 21:23

Sana a écrit:
Haha, qu'est-ce qu'on ferait sans celles-là !! XDDD Vive les ruelles peu fréquentées !! \o/
Je suis d'accord, elles servent à tout ! D'ailleurs, force est de constater que la majorité de l'action des fanfics sur le shizaya a pour décor une ruelle peu fréquentée… Vénérons les ! \o/


Sana a écrit:
WTF ?? XDDDDD Ça change quelque chose au fait que ce soit un viol ? XD Drôle de comparaison 8D
Mais ça change tout ! Parce qu'un viol normal, c'est "Non non" tout le long, alors qu'un viol de hentai, la victime finit toujours par être consentante ! Donc, ça passe mieux.


Sana a écrit:
Je m'attendais pas vraiment à ce que ça devienne un viol
Moi non plus à la base… Sauf que j'avais du mal à imaginer Izaya à la fois IC et consentant avec les circonstances actuelles. (par contre, je suis certaine qu'il peut parfaitement être uke et consentant…mais pas tout de suite)
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 15 Jan - 18:52

Citation :
(par contre, je suis certaine qu'il peut parfaitement être uke et consentant…mais pas tout de suite)


Et surtout, pas avec Shizuo XD

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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeVen 21 Jan - 20:44

Merci pour ce chapitre x) !

" Izaya n'aurait pas été Izaya s'il n'avait pas tenté de se révolter "
AH ba oui c'est sur ça m'aurait fait bizard à moi aussi & ça aurait été beaucoup moins intéressant , j'ais trop hâte de lire la suite =D
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeLun 24 Jan - 20:26

Ça y est, je l'ai enfin fini ! \o/
Il aura quand même été long à publier, pour un chapitre écrit presque en même temps que le précédent… Mais j'avais plein d'idées qui sont toutes venues les unes après les autres, alors forcément ça m'a ralentie… Mais passons, l'essentiel étant que le chapitre soit là.

Bonne lecture !


C'était un charmant après-midi de début d'automne dans la capitale japonaise. Le feuillage des érables était désormais définitivement teinté de rouge, les feuilles voletaient joyeusement dans la brise, donnant lieu à de magnifiques scènes de « Tu as une feuille dans les cheveux » dignes des plus grands shojos, et les écoliers n'étaient plus en vacances depuis un moment déjà. Mais tout cela, Izaya ne le voyait pas. Malgré l'heure tardive, il encore était dans sa chambre, nonchalamment allongé sur le flanc, les yeux clos, un bras sous son oreiller, dans une pénombre artificielle entretenue par les rideaux encore fermés qui bloquaient l'arrivée de la lumière extérieure : en résumé, il n'avait pas bougé depuis son retour. Parce qu'en cette journée pourtant magnifique et ensoleillée quoique un peu fraiche, il avait décidé de rester au lit à ne rien faire. Il était déjà plus de seize heure, et jusqu'à présent, il avait parfaitement tenu sa résolution du matin.
Aujourd'hui, il ne se lèverait pas. Il ne bougerait pas de son lit, même pour se nourrir. Après tout tant pis, ce n'était pas comme s'il allait avoir besoin d'énormément d'énergie. Ainsi, depuis son réveil en fin de matinée, il réfléchissait au moyen de prendre sa revanche. Cela avait l'avantage non seulement de lui donner une raison valable de ne pas se sortir de ses draps chauds et douillets dans lesquels il n'avait pas passé plus de huit heures d'affilée depuis des années, mais lui permettait aussi d'éviter de penser directement aux événements de la veille. Bien sûr, après tout, il n'était pas comme une jeune femme fragile et sans défenses, et il avait nettement mieux à faire que perdre son temps à se lamenter sur son sort. Donc, même si en apparence il passait sa journée à dormir pour oublier, il était très occupé : il avait un plan numéro trois à mettre en place, et le fait de rester au lit lui servait uniquement à mieux se concentrer sur ses réflexions. De plus, bien qu'il eusse préféré mourir plutôt que se l'avouer, cela lui évitait aussi de souffrir en bougeant trop (il se félicitait d'ailleurs du jour qu'il avait choisi pour mettre son plan à exécution, Namie étant absente ; il savait qu'elle ne manquerait pas de se poser des questions en voyant son état s'il durait jusqu'à son retour…). En conclusion, malgré une apparente inactivité, il travaillait dur. De plus, après le cuisant échec qu'il avait essuyé durant la nuit, il était plus déterminé que jamais à atteindre son objectif. Désormais, sa rancune alimentait sa motivation, et plus qu'un nouveau moyen de parvenir à ses fins premières, c'était une vengeance qu'il avait à préparer. Tant pis pour l'honneur, tant pis pour la saveur qu'aurait sa victoire, et surtout tant pis pour Shizu-chan, il allait désormais employer les grands moyens.

Le plus important était tout d'abord de se procurer un double des clés de son appartement. Ensuite, il s'y infiltrerait lorsqu'il serait certain qu'il serait vide et une fois là bas, il mettrait un puissant somnifère dans le lait. Si tout allait bien et si ses habitudes n'avaient pas changées, Shizu-chan s'en servirait un grand verre en rentrant et le boirait d'une traite en toute innocence. Et alors…
Izaya eut un ricanement démoniaque quoique légèrement douloureux à cause de sa lèvre fendue et de sa joue enflée, la glace n'ayant visiblement pas suffi à faire dégonfler la tuméfaction. Il se renfrogna un instant avant de reprendre tranquillement le cours de ses pensées. Il se contenterait sûrement de l'attacher (solidement bien sûr) et d'attendre son réveil pour être certain que le blond aurait conscience de ce qui lui arriverait. Oui, le plan avait l'air bon, songea-t-il avec satisfaction en roulant sur le ventre…mais quelque chose le dérangeait.
Peut-être était-ce le fait qu'il aurait du mal à trouver une matière à la fois suffisamment souple pour qu'il puisse l'attacher, et suffisamment solide pour pouvoir résister à une force monstrueuse et quasiment illimitée ? Ou tout simplement une vague impression que ce plan ressemblait à celui d'un personnage de dessin-animé et qu'il y avait par conséquent de fortes chances que cela se finisse mal pour lui…
Mais après tout, ils n'étaient pas dans un cartoon. Quoiqu'on aurait presque pu le croire en voyant Shizu-chan à l'œuvre. D'ailleurs, il s'était souvent fait la réflexion lors de ses multiples altercations avec lui : ils ressemblaient presque à un duo du genre de Bugs Bunny et Elmer Fudd ou Tom et Jerry. Et bien sûr, il était celui qui, malgré son apparente vulnérabilité, s'en tirait toujours en ridiculisant l'autre. Celui qui menait la danse en somme. Alors même si c'était une idée digne d'un personnage de cartoon, pourquoi devrait-il s'en faire ? (Peut-être tout simplement parce que ce genre d'idée vient du personnage qu'on ridiculise et qu'il se retourne toujours contre lui…)

Il se retourna paresseusement, réglant mentalement les détails techniques tout en ignorant royalement les appels désespérés de son estomac qui tentait vainement de lui rappeler qu'il n'avait rien avalé depuis la veille. Malheureusement, il fut interrompu dans ses pensées par une sonnerie incessante, des coups répétés semblant venir de sa porte d'entrée ainsi que la sonnerie de son portable.
Au bout d'un moment, il se décida enfin à interrompre sa passionnante activité pour s’enquérir de l'identité de celui ou celle qui semblait tant vouloir le contacter. Il attrapa son téléphone, ne doutant pas une seule seconde que la personne qui l'appelait était la même que celle qui se trouvait devant la porte. Il lut le nom affiché et poussa un soupir résigné : il allait devoir renoncer à rester couché toute la journée en ignorant le reste du monde…
Il décrocha, annonça brièvement qu'il arrivait et raccrocha avant que son correspondant ait pu répondre quoi que ce soit. L'exaspérant bruit extérieur cessa subitement, confirmant sa théorie de départ. Il se leva douloureusement en espérant qu'il parviendrait à se déplacer sans éveiller de soupçons, s'habilla, constata avec une certaine satisfaction que sa joue n'était pas en si piteux état qu'il l'aurait cru, et se rendit présentable en vitesse avant d'ouvrir à un homme qui le gratifia d'un « Le boss veut te voir Orihara. Et il n'aime pas qu'on le fasse attendre. » fort peu aimable.
Il soupira discrètement. Hélas, même quand on était Orihara Izaya et qu'on avait décidé de passer sa journée à bouder en complotant, mieux valait répondre présent lorsqu'un yakuza se pointait devant votre porte et insistait autant pour vous voir. Surtout lorsqu'on savait qui l'envoyait.

Il le suivit donc docilement jusqu'à l'endroit où il devait se rendre (enfin, aussi docilement qu'Izaya pouvait se montrer docile avec ce genre de personne, ce qui signifiait que le trajet dut être relativement long et pénible pour celui qui l'accompagnait… et comme l'informateur savait pertinemment que l'autre devait le ramener dans l'état dans lequel il l'avait trouvé, il ne se priva pas pour se venger sur lui de sa journée d'inertie larvesque gâchée). Il aurait largement préféré avoir la paix, mais après tout, cela faisait un certain temps qu'il ne se souciait plus qu'à moitié des affaires de Shiki et qu'il avait une forte tendance à penser à autre chose qu'à son rôle d'informateur (à des plans tordus concernant Sizu-chan par exemple…). Par conséquent, il lui devait bien ça… Et l'autre avait plutôt intérêt à avoir quelque chose à manger, il commençait sérieusement à avoir faim !



Pendant ce temps, alors qu'Izaya souffrait en silence, Shizuo avait décidé de sortir pour se changer les idées. Depuis qu'il avait complètement émergé, l'inactivité lui donnait envie de tout détruire autour de lui pour arrêter de réfléchir, et il préférait dans la mesure du possible éviter de mettre son logement en pièce. Il flânait donc tranquillement dans les rues, en regardant sans les voir les vitrines des magasins et en laissant ses pensées filer et s'attacher à des futilités telles que la couleur du ciel ou l'étrange mais presque hypnotique balancement de la chevelure de la femme qui marchait devant lui. Il décida finalement de s'orienter vers le parc pour profiter un peu de la verdure des lieux, regarder passer les gens, et surtout, ne penser à rien en contemplant le ciel à travers le feuillage des arbres qui commençait lentement mais sûrement à se clairsemer. Cela lui semblait idéal pour terminer sa journée de repos.
Néanmoins, malgré tous ses efforts, son calme n'était qu'une apparence : il ne parvenait pas à cesser de se demander ce qui l'avait poussé à agir de manière aussi anormale, et il se souciait de savoir comment allait l'asticot. Il ne s'inquiétait pas pour lui bien sûr : s'il éprouvait des remords pour ses actes, c'était uniquement sur le plan moral (n'oublions pas qu'il s'agissait d'Izaya). De plus, il était évident pour lui qu'il ne tenterait pas de se suicider, qu'il ne ferait pas de dépression et qu'il ne commencerait pas à se scarifier ou autre. Il doutait même qu'il prendrait le temps de se lamenter. Après tout, c'était Izaya. Et puis…rétrospectivement, cela n'avait pas eu l'air de tant lui déplaire. En fait, si on se fiait aux sons empreints de stupre qui sortaient de sa bouche et qui ne semblaient pas…
Mais la question n'était pas là ! Il devait penser à autre chose, voire ne pas penser du tout. Oublier les yeux grenat mi-clos et les gémissements de plaisir. Oublier la veille. Oublier le moment délicieux où… On avait dit oublier ! Dans un mouvement de colère envers lui-même et son contrôle mental limité, il frappa avec un grondement rageur le mur le plus proche qui conserva de manière indélébile la marque de son poing et se fissura dangereusement. Quelques passants lui lancèrent un regard surpris en le voyant agir ainsi sans raison apparente, et la plupart s'écarta prudemment, préférant être le plus loin de lui possible au cas où il commencerait à s'énerver pour de bon. D'autant plus que si quelqu'un l'avait observé depuis son départ, il aurait pu voir ce phénomène se répéter pour la cinquième fois…

Lorsqu'il admit finalement qu'il était absolument incapable de ne pas éviter de revenir périodiquement au sujet de départ, il renonça à son projet « calme et poésie de fin de journée », s'adossa contre un arbre vers l'entrée du parc qu'il avait atteint entretemps et ferma les yeux en soupirant, la tête baissée et les bras croisés. C'était peine perdue, il n'y avait rien à faire pour lutter contre les souvenirs qui affluaient. C'était encore pire que lorsque l'autre l'avait embrassé pour la première fois. Parce que cette fois, ils étaient allés beaucoup trop loin. Parce que cette fois, c'était lui le responsable. Il prit une grand inspiration et redressa la tête en levant les yeux vers le ciel, espérant ainsi se détendre un peu. Du rouge et du bleu envahirent son champ de vision. Feuilles mourantes aux couleurs vives et pâle ciel d'automne. Seule la nature avait le pouvoir d'accorder aussi parfaitement de telles couleurs.
Brisant le charme paisible de cet instant, il éprouva subitement le besoin de fumer*. Il ne résista pas à la tentation, songeant que même si cela ne l'empêchait pas de penser, il verrait peut-être les choses avec un peu plus de calme…ou peut-être pas. Mais de toutes façons, il n'avait aucunement l'intention de résister à cette soudaine envie. Il se redressa donc, s'écarta de l'arbre et reprit sa marche solitaire, cigarette en main, tel un cow-boy s'éloignant dans le couchant.
Alors qu'il enchainait sur une deuxième, son attention se porta sur quelque chose, situé à quelques mètres de lui, de l'autre côté de la rue. Il n'identifia la raison de son subit intérêt pour cette zone qu'au moment où il remarqua une veste noire bordée de fourrure. Il n'existait pas énormément de gens portant ce genre de vêtement dans le quartier, et encore moins qui attiraient son attention avant même qu'il prenne conscience de leur présence. Izaya… Il était pourtant bien la dernière personne qu'il se serait attendu à croiser ici, surtout aujourd'hui.

Au même moment, presque au même endroit, le porteur de veste à fourrure cité précédemment s'apprêtait à rentrer chez lui après avoir été libéré de ses obligations professionnelles. Il envisageait sérieusement la possibilité d'aller chercher des sushis au passage, se demandant si Simon se rendrait compte en le voyant qu'il s'était passé quelque chose d'inhabituel et s'il le lui ferait remarquer. Il s'était donc arrêté dans une rue passante, hésitant entre appeler un taxi pour rentrer directement, ou trouver le courage de faire un inconfortable détour pour se diriger vers le Sushi Russe. Puis, il leva les yeux et aperçut un grand homme blond vêtu comme un barman. Et il n'y avait à Ikebukuro et peut-être même dans tout le Japon qu'une seule personne pour porter en permanence ce genre de tenue. Shizu-chan. S'il s'attendait à ça…
Leurs regards se croisèrent un instant, ce genre d'instant qui dure un quart de seconde et qui semble pourtant durer un quart de siècle. Ces moment pendant lesquels, quoiqu'ils fussent très brefs, on a le temps de penser à toutes sortes de choses et où un millier d'informations semblent arriver en même temps. Ces moments où plus rien ne semble exister en dehors de ce qui les directement provoqués.
Dans ses yeux couleur chocolat, Izaya vit de la surprise, beaucoup de surprise. Cela l'amusa, bien qu'il se doutât qu'il devait en être de même pour lui dans une moindre mesure. Et puis, il y avait autre chose… Du soulagement ? Non, ce n'était pas ça. Il s'agissait de Shizu-chan tout de même. Néanmoins, quoi que ce fut, cela n'avait absolument rien à voir avec la folie meurtrière habituelle. Et malgré son vocabulaire pourtant développé, il était incapable de mettre un mot dessus. Un étrange sourire naquit sur ses lèvres.

Même s'ils étaient à plusieurs mètres, Shizuo put lire diverses émotions dans le regard de l'homme en face de lui. L'espace d'un instant, seuls les yeux du brun avaient une quelconque importance pour lui. Il ne voyait plus qu'eux. Il y aperçut de la surprise, beaucoup de haine, un peu d'amusement, ainsi qu'une légère pointe de défi. « Prépare-toi au pire, tu ne t'en tireras pas aussi facilement la prochaine fois », voilà ce qu'ils disaient. L'élément principal qui régnait habituellement dans son regard, l'exaspérante étincelle de celui qui en savait plus que vous et qui n'hésiterait pas à s'en servir, celle qui énervait tant le blond, avait temporairement disparu.
Puis, le contact se brisa et il put constater, non sans étonnement, qu'il avait lâché ce qu'il avait dans la main et que le petit cylindre gisait, brisé, à ses pieds. Mais il n'eut pas le courage de l'écraser avant de poursuivre l'informateur. Il avait l'air de très bien se remettre, alors pourquoi se soucier de lui d'avantage ? Il pouvait désormais cesser de se prendre la tête en toute quiétude, c'était le plus important. Et de toutes façons, il devait déjà être parti.
Il s'éloigna distraitement et rentra chez lui. À aucun moment, il n'admit qu'il appréhendait légèrement sa réaction ou qu'il avait peur de déraper à nouveau. Mais après tout, lorsqu'il s'agissait d'Izaya, Shizuo faisait toujours preuve d'une mauvaise foi impressionnante.

Lorsque son quart de siècle éclair prit fin, l'informateur décida qu'il irait chercher des sushis. Tant pis pour l'éventuelle réaction gênante de Simon, il avait trop besoin d'ootoro pour s'en soucier. Et tant pis pour les thons rouges : s'ils n'avaient pas une chair aussi succulente, ils ne seraient certainement pas victimes de la sur-pêche. Après tout, il n'était pas responsable s'ils n'étaient pas adaptés pour résister à leurs principaux prédateurs.
Il s'achemina donc joyeusement (quoique douloureusement) vers le restaurant, et salua le pacifique colosse à l'entrée qui s'exclama avec entrain :
« Izaya ! Tu viens manger des sushis ?
- Oui, je trouve que je les ai trop délaissés ces derniers temps, répondit-il avec son sourire habituel.
- Il s'est passé quelque chose ? Continua plus sérieusement Simon en Russe. Ta joue est enflée, et tu as une curieuse démarche. »
Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi perspicace ? Pourtant, jusqu'à maintenant, personne ne lui avait rien fait remarquer, même lorsqu'il avait insisté pour ne pas s'asseoir ou lorsqu'il n'avait pu s'empêcher de grimacer légèrement en s'installant dans le véhicule qui devait l'emmener à l'endroit où il était attendu. Et il ne pensait tout de même pas qu'il allait lui lancer, l'air de rien « Ah, ça ? En fait, je me suis à moitié fait violer par Shizu-chan hier, et il n'a pas trop aimé que je le morde… Mais je dis à moitié parce qu'au fond, je n'arrive pas à me convaincre que ce fut si terrible. En fait je crois même que j'ai a… » Mais pas du tout !
« Ah, ça ? Encore une blessure de guerre, tu connais Shizu-chan, répondit-il dans la même langue. »
Aimé…et puis quoi encore ?! On parlait de Shizuo Heiwajima là ! Le seul humain qu'il n'aimait pas, parce qu'il ne le reconnaissait même pas comme tel ! Un type au cerveau de protozoaire dont la seule chose qu'ils avaient en commun était la haine féroce qu'ils vouaient l'un à l'autre ! Et d'ailleurs, même avec n'importe quel autre homme, ce n'était pas et ne serait jamais le genre de chose qu'il aimerait !
« Il est étrange aussi ces temps-ci, remarqua le géant noir. J'espère que tu ne fais rien de dangereux.
- Absolument pas. »
Du moins…c'était ce dont il était certain avant les événements récents. Avant que sa joue n'ait gonflé, en somme.
« Tu ne serais tout de même pas en train de t'inquiéter ? Continua-t-il d'un ton plus léger. Tu devrais pourtant savoir que je suis parfaitement capable de m'en sortir face à lui.
- Fais attention quand même. Tu risques d'avoir de mauvaises surprises. »
Il avait déjà eu une mauvaise surprise. Et il n'avait pas du tout l'intention d'en avoir une deuxième.

Ainsi s'acheva leur brève discussion. Izaya put enfin acquérir les saints ootoro, après cette courte mais dure épreuve. Il les dégusta tranquillement sur place, savourant la délicieuse chair, fondante et délicate, du poisson. Décidément, c'était trop bon pour qu'il s'en prive. Cela lui faisait presque oublier que les coussins des sièges n'étaient pas assez épais pour lui éviter d'avoir mal.
Il sortit un peu plus tard, repu et satisfait. Puis, il rentra à Shinjuku et arrivé chez lui, il appela Namie pour lui dire de ne pas venir non plus le lendemain. Il aurait trop de choses à faire pour s'encombrer de sa présence inquisitrice (il commençait d'ailleurs à la trouver suspecte). Il avait notamment des clés et un somnifère incolore et insipide à se procurer. Il faudrait aussi qu'il étudie sérieusement les heures pendant lesquelles une certaine personne avait le plus de chances d'être absente. En somme, il avait de multiples tâches à accomplir. Que le plan numéro trois, plus communément appelé plan « Fais dodo, Shizu-chan mon p'tit frère » commence !



« Hey ! Regarde, regarde !
- Quoi ? Quoi ?!
- Là bas ! Du sang ! Tu crois qu'il s'agit d'un meurtre ? Demanda avidement le garçon à son interlocutrice.
- Non quand même pas, sinon on aurait eu des infos. À moins…qu'il ne s'agisse d'un règlement de compte secret ! S'exclama joyeusement cette dernière avec des étincelles d'excitation dans les yeux.
- Tu veux dire qu'ils auraient fait disparaître le corps ? Et qu'ils l'ont découpé en morceaux ? Ou alors, ajouta-t-il après un bref instant de réflexion, il s'agit encore d'un coup de l'éventreur !
- Ça suffit vous deux, intervint une troisième personne avec une certaine lassitude. Vous ne pourriez pas trouver un sujet un peu moins morbide ?
- Pourquoi Dotachin ? Tu n'es pas curieux de connaître la raison de la présence de cette tache de sang ?
- Pas vraiment non. Et rien ne prouve qu'il s'agisse réellement d'un crime…
- Alors, soupira théâtralement Walker, puisque notre chef bien-aimé le veut, nous devons renoncer à découvrir la vérité Erika.
- Hélas oui, continua-t-elle sur le même ton dramatique. Si telle est la volonté du grand Dotachin, nous devons nous y plier. »
Ainsi, ils continuèrent à avancer comme si rien ne s'était passé en parlant avec enthousiasme de leurs dernières acquisitions en matière de mangas. Kadota soupira en les observant, se demandant depuis quand ces deux là obéissaient aussi docilement à leur « chef bien aimé », et il écouta d'une oreille distraite Togusa babiller allègrement à propos du prochain concert de Ruri Hijiribe. Parfois, il s'interrogeait sur les raisons qui le poussaient à fréquenter des gens pareils…

Plus tard, en fin de soirée, ils se séparèrent et Erika rentra chez elle. Elle parcourut un morceau de chemin en compagnie de son ami, discutant avec lui de tout et de rien. Elle adorait Yumacchi, parce qu'ils étaient d'accord sur pratiquement tout comme s'ils étaient connectés, et que le peu de choses à propos desquelles leur avis divergeait n'étaient pas un sujet de discorde. Si seulement il pouvait adhérer à ses opinions concernant la relation entre Shizu-chan et Iza-iza-chan, ou même concernant le yaoi en général… Mais après tout, cela ne la dérangeait pas vraiment. D'ailleurs, elle s'amusait presque de voir ses réactions lorsqu'elle commençait à élaborer des théories sur l'amour qui unissait son couple idéal. À ses yeux, elles étaient encore plus drôles que celles des autres.
Soudain, sans raison apparente, elle eut une idée tellement géniale qu'elle lui fit complètement perdre le fil de leur conversation. Et si la prochaine fois, elle introduisait un viol ? Enfin…pas un vrai viol bien sûr, parce que Shizuki/Shizuo ne pouvait décemment pas violer son Kimiya/Izaya adoré pour de bon, et que Kimiya/Izaya ne pouvait décemment pas ne pas aimer se faire violer par son Shizu-chan d'amour (surtout si c'était elle qui s'occupait de leur cas, fufufu). Mais ça serait tout de même un genre de viol, ou en tout cas cela commencerait comme tel. Il ne lui restait plus qu'à trouver une intrigue pour en connaitre la raison, et peut-être les conséquences. Parce qu'elle même ne pouvait décemment pas écrire simplement la scène alors qu'un scénario passionnant ne demandait qu'à être tissé autour !
C'était certain, il fallait qu'elle le fasse ! Elle éclata d'un rire joyeux, surprenant son ami qui commença légèrement à craindre qu'elle recommence à tenter de le convaincre que le boy's love était un genre de don divin, comme à chaque fois qu'il ne comprenait pas quel cours suivait ses pensées. Néanmoins, elle ne lui dit rien, ce qui le déçut quelque peu. Mais après tout, c'était certainement mieux ainsi.
La subite hilarité euphorique d'Erika, alias Shiza, s'acheva dans un soupir. Quelquefois, songea-t-elle avec une petite pointe de fierté, elle devrait avoir moins d'inspiration. Avec toutes les géniales idées qu'elle avait, elle n'aurait jamais le temps de tout écrire…

______________________________________________________________________________________________

* Tsss… ça servait bien à quelque chose que je fasse des efforts pour créer une ambiance poétique…

Et voilà, révélation du siècle : Erika et Shiza ne sont en fait qu'une seule et même personne ! Je sais, vous êtes tous stupéfiés par cette incroyable découverte. fufufu


Dernière édition par mychokotako le Mar 25 Jan - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 25 Jan - 20:41

Bon, je lis et je note mes réactions au fur et à mesure ^^

Citation :
Lorsqu'il admit finalement qu'il était absolument incapable de ne pas éviter de revenir périodiquement au sujet de départ

J'ai mis du temps à la comprendre celle là, avec toutes les négations XD d'ailleurs, t'es sûre qu'elle est dans le bon sens ? Pour comprendre les phrases à deux négations, je remplace par deux positifs, et là ça fait "lorsqu'il admit qu'il était capable d'éviter de revenir périodiquement"... ah ouais c'est bon en fait 8D
Bref, tout ça pour dire qu'elle est ardue, cette phrase XD
... Non, en fait c'est pas bon, si c'est qu'il en est incapable ôO
Rah je me suis perdue XD je te laisse le soin de dénouer les nœuds XD

Note : je me suis auto spoilée le truc sur Erika/Shiza en descendant voir l'astérique sur la cigarette XD tu ferais mieux de mettre une séparation bien visible entre les deux ^^

Citation :
Il y aperçut de la surprise, beaucoup de haine, un peu d'amusement, de la curiosité ainsi qu'une légère pointe de défi.

Dis donc, il en voit des choses XD Il est carrément psychologue là, le Shizu-chan. XD

Citation :
avait temporairement disparue.

Détail, mais c'est "l'élément principal" qui a disparu donc pas d'accord ^^ (d'ailleurs même si c'était l'étincelle, pas d'accord non plus, car étincelle est là sujet et non pas COD ^^)

Citation :
Puis, le contact se brisa et il put constater, non sans étonnement, qu'il avait lâché ce qu'il avait dans la main et que le petit cylindre gisait, brisé, à ses pieds.

Le petit cylindre, c'est la cigarette ? Pour moi ça m'évoque un truc métallique, donc je me suis demandé ce que c'était au début XD

Citation :

Il s'éloigna distraitement et rentra chez lui.

C'est là qu'on voit l'évolution du Shizu. \o/ Quoi, s'éloigner, alors qu'il y a Izaya ? Alors qu'il lui aurait tapé dessus avant... XD

Citation :
s'ils n'avaient pas une chair aussi succulente, ils ne seraient certainement pas victimes de la sur-pêche.

Haha !! xD

Citation :
Ça suffit vous deux, intervint une troisième personne avec une certaine lassitude. Vous ne pourriez pas trouver un sujet un peu moins morbide ?

DOTACHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII~~~~~~~~~~N !!!! Dotachin mon amour *o* *o* *o* *o* *o* *o* *o* *o*


Bon ! Fini ! \o/

Alors, ce que j'en dis : j'ai pas vraiment compris l'utilité de la rencontre entre Shizuo et Izaya si c'est pour qu'il ne se passe rien entre eux, mais bon. X3
A part ça, c'était sympa, avec les chouettes touches d'humour et tout ! Par contre, au final, il n'y a pas beaucoup de rebondissements dans ce chapitre, j'espère qu'il y en aura plus dans le prochain ! :3 J'avoue qu'il fallait leur laisser le temps de digérer ce qui s'est passé, des deux côtés, mais j'ai hâte de voir les choses évoluer entre eux, mfufufu :mrgreen:

Voilà, je te souhaite bon courage pour la suite ! ^^
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 25 Jan - 22:56

Aaaah, mais c'est presque aussi long qu'un chapitre ! ><
Bref, tant pis…

Citation :
Dis donc, il en voit des choses XD Il est carrément psychologue là, le Shizu-chan. XD
Mais c'est normal, depuis le temps il doit commencer à le connaitre ! Enfin, je pars de ce principe là, après je me plante peut-être… Et c'est vrai que même si Izaya est un être complexe, ça fait trop de choses d'un coup. C'est un point à revoir.

Citation :
Détail, mais c'est "l'élément principal" qui a disparu donc pas d'accord ^^ (d'ailleurs même si c'était l'étincelle, pas d'accord non plus, car étincelle est là sujet et non pas COD ^^)
Arrête de te poser des questions, tu te fais du mal. XD (dit-elle en corrigeant)

Citation :
Le petit cylindre, c'est la cigarette ? Pour moi ça m'évoque un truc métallique, donc je me suis demandé ce que c'était au début XD
J'aime pas le mot "cigarette"… et si ma mémoire est bonne, au moment où j'ai écrit cette phrase, c'était pour éviter la répétition (admire la manière dont j'ai prolongé ce chapitre :cool: )

Citation :
C'est là qu'on voit l'évolution du Shizu. \o/ Quoi, s'éloigner, alors qu'il y a Izaya ? Alors qu'il lui aurait tapé dessus avant... XD
En fait, c'est surtout parce que…t'imagines Izaya courir dans son état ?! Si Shizu-chan l'avait poursuivi, il aurait pas pu se défendre, ça aurait été injuste ! (justifications de l'auteur pas inspirée…fais semblant d'y croire s'il te plait --")
D'ailleurs, si je les ai fait se rencontrer, c'était parce que quand j'ai conçu le chapitre, ça m'avait l'air vital ! Mais effectivement, après l'avoir écrit, j'ai compris que…pas vraiment non. Donc en fait, j'ai échoué dans ma mission… T_T

Voilà, merci et concernant la suite… il va falloir être patient --" Mais théoriquement il devrait se passer plus de choses que dans ce chapitre qui est effectivement un peu mou ^^" (mais il faut le voir comme un genre de sieste digestive ! o/).
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeMar 1 Fév - 13:16

Super Chapitre =D , ça devient de plus en plus intéressant , j'ai hâte de voir comment tout ceci va se terminer ^^ ( ou plutôt comme Izaya va terminé xD )
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MessageSujet: Re: Fanfic Durarara!!   Fanfic Durarara!! Icon_minitimeSam 5 Fév - 22:17

Bon, je profite d'avoir assez de temps devant moi pour publier un chapitre, et pas assez pour me poser de question ! x)

Bonne lecture !

Shizuo était d'une humeur massacrante. Pour commencer, il avait fait un rêve très étrange et traumatisant pendant la nuit, et ce dernier le hantait depuis son réveil : dans un monde lisse aux couleurs pâles, il poursuivait un Izaya tout de blanc et rose vêtu qui riait aux éclats comme s'ils étaient en train de jouer ensemble, tels deux vieux amis. Puis, il le rattrapait et le plaquait au sol pour l'immobiliser, avant de soudain s'apercevoir qu'il était lui-même en train de s'amuser et que, comble de l'horreur, il trouvait le Izaya de son rêve mignon ! Enfin, summum du cauchemar, le brun échangeait leurs positions et enfouissait affectueusement sa tête dans son cou tout en lui ronronnant dans l'oreille. Ses cheveux le chatouillaient ; ils étaient tellement doux…
C'est à ce moment précis qu'il s'était réveillé, en sursaut, réalisant avec un certain soulagement que Naito avait rempli le rôle de l'asticot dans la dernière partie du rêve, ce qui était très rassurant dans le sens où il n'y avait pas de fantasme refoulé à trouver derrière cette fin improbable. Il avait chassé le chat du lit avec humeur, à moitié pour se venger et à moitié parce qu'il n'était pas sensé dormir dessus avec lui (quoiqu'il le faisait tous les soirs…), avant de se lever pour se préparer à une journée qui commençait déjà très mal.
Pour le conforter dans cette idée, comme si sa nuit éprouvante n'avait pas suffi, il avait fallu qu'il croise Celty et que cette dernière lui demande s'il était rentré sans incident après leur dernière rencontre, c'est à dire lors de cette fameuse nuit à laquelle il refusait catégoriquement (et avec un certain succès) de penser depuis environ une semaine. Il avait eu beaucoup de mal à répondre stoïquement que tout s'était très bien passé. Pouvait-on considérer que prendre son pire ennemi dans une allée sombre et insalubre était un incident de parcours ? C'était une question qu'il n'avait même pas envie de se poser. Ne sachant par nature pas mentir, il avait eu quelques difficultés à rassurer son amie sans éveiller ses soupçons ; mais à son grand soulagement, elle était finalement repartie sans avoir l'air de douter de son affirmation que rien d'important n'était arrivé pendant son retour.
Enfin, pour finir d'épuiser ses dernières réserves de calme et d'optimisme de la journée, il avait bien sûr dû croiser la route du vermisseau… C'était d'ailleurs pour cette dernière raison qu'actuellement, il courait à pleine vitesse en transportant un panneau de signalisation comme s'il s'agissait d'un javelot, effrayant par la même occasion les paisibles passants qui s'écartaient en catastrophe de son chemin. D'ailleurs, comme pour le narguer et l'obliger à faire le parallèle avec son rêve, le brun riait joyeusement aux éclats tandis qu'il le poursuivait. Décidément, songea-t-il sombrement à travers sa rage, cette journée était pourrie…

Izaya était aux anges. Pour commencer, il pouvait depuis peu recommencer à courir librement sans ressentir la moindre gêne. Il n'aurait jamais imaginé que cela lui manquerait autant… De plus, il était parvenu à demeurer évasif sur la raison de ses “courbatures” lorsque Namie avait commencé à l'interroger, et elle l'avait finalement laissé en paix sur le sujet sans trop insister (mais il était malgré tout évident qu'elle se doutait de quelque chose, étant suffisamment observatrice pour remarquer la présence de coussins supplémentaires sur le fauteuil pourtant déjà moelleux de son employeur…). Ensuite, les préparatifs de son nouveau plan étant terminés, il était désormais en mesure de lancer son offensive quand bon lui semblerait.
Se procurer un double des clés de l'appartement de Shizu-chan aurait dû être l'étape la plus difficile, mais cet obstacle ne lui avait pas résisté bien longtemps. Après tout, il n'était pas n'importe qui, et ce genre de chose était simple pour qui savait comment s'y prendre et qui contacter. Quand au somnifère et aux horaires d'absence de Shizu-chan, cela avait été d'une facilité déconcertante. Concernant la drogue à employer, l'idée d'avoir recours au GHB lui avait furtivement traversé l'esprit. Néanmoins, il avait rapidement rejeté cette idée, la trouvant trop banale, et surtout trop indigne de lui et de son génie : il était trop intelligent pour calquer ses actions sur celles d'un violeur de base. En revanche, ce pour quoi il avait eu le plus de mal et ce qui lui avait fait perdre le plus de temps avait été de se procurer quelque chose pouvant résister à la force monstrueuse de sa victime. Il était certain qu'une corde ou même une chaine ne suffirait pas. Néanmoins, après quelques difficultés, il avait finalement trouvé quelque chose remplissant les deux critères d'une importance capitale cités précédemment. Parce qu'après tout, à Tokyo, tout était trouvable pour qui savait chercher. Or, c'était justement là sa spécialité. En conclusion, tous les éléments étaient désormais réunis et le reste ne dépendait plus que du moment qu'il choisirait pour mettre son plan à exécution.
Enfin, pour finir de le mettre de bonne humeur, il avait décidé de fêter tous ces heureux événements en rendant une petite visite à Shizu-chan, et il l'avait trouvé presque sans avoir besoin de le chercher. D'autant plus que contrairement à lui, ce dernier semblait être de très mauvaise humeur, ce qui achevait de lui faire plaisir bien qu'il trouvait presque tout cela trop facile. Ainsi, lorsqu'il le vit, il eut à peine à agiter la main avec un grand sourire en lançant avec enthousiasme « Shiiiiizuuuu-chaaaan ! » pour que ce dernier attrape l'objet lourd et dangereux le plus proche de sa main et commence à le poursuive en lui hurlant, comme toujours, de ne plus jamais remettre les pieds à Ikebukuro (tout de même, quel manque d'originalité de sa part…). Tout se déroulait presque comme si rien d'inhabituel ne s'était passé entre eux ces derniers temps… À cette pensée, il éclata d'un rire joyeux qui sembla faire redoubler la colère de son poursuivant. Décidément songea-t-il avec allégresse, cette journée était parfaite…

Ils se poursuivirent longtemps, Izaya savourant ses heureuses retrouvailles avec son jouet favori tandis que Shizuo se laissait, comme d'ordinaire, guider par sa rage aveugle sans penser à autre chose que tuer le brun qui courait devant lui. Comme d'habitude, songèrent avec lassitude la grande majorité des habitants du quartier…mais après tout, sans eux, Ikebukuro manquerait peut-être un peu d'agitation.
Plus tard, considérant qu'il avait fait assez de sport pour la matinée, Izaya accéléra son allure pourtant déjà élevée et disparut dans une ruelle. Lorsque son poursuivant s'y engagea, il ne trouva personne, ce qui le fit encore plus enrager. Alors, il lança son projectile du moment (un panneau céder le passage) contre le mur face à lui où il se planta net, et hurla avec fureur : « IIIIIIIIIIZAAAAAAAAAAYAAAAAAAAAAA !!! ».
L'appelé sourit en entendant son Shizu-chan s'époumoner avec tant d'ardeur rien que pour lui. « …on pourrait presque croire que tu es amoureux de moi. » Il pouffa en se remémorant cette phrase, qu'il avait prononcé, lui semblait-il, il y avait fort longtemps. Et pourtant, constata-t-il avec une certaine amertume, c'était moins d'un mois auparavant… Nouvelle preuve que l'écoulement du temps n'était rien d'autre qu'une vue de l'esprit. Il s'éloigna avec un haussement d'épaule, et passa mentalement à autre chose, se demandant vaguement quel moment serait le plus propice au bon déroulement de son plan. Il avait intérêt à marcher cette fois !

Pendant ce temps, Shizuo rejoignait Tom en fulminant. Ce sale asticot lui avait encore échappé…mais il l'aurait un jour ! Et d'ailleurs, qu'est-ce qui lui avait pris de le laisser filer sans rien faire la dernière fois ?! Il aurait mieux fait de le massacrer quand il en avait l'occasion… Franchement, qu'est-ce qui l'empêchait de le faire ? « Et tu aurais fait quoi en le rattrapant ? Tu l'aurais frappé, ou tu te serais jeté sur lui pour le violer sur place comme la nuit précédente ? »
À cette pensée, il se figea instantanément. Il l'aurait frappé…c'était cette réponse qui était la bonne, celle là et pas une autre (sauf peut-être « tuer » ou autre chose dans le même genre). Alors pourquoi sonnait-elle si faux ? Il n'était quand même pas… Il était impossible qu'il éprouve du d… Il…pas…
Son cerveau cessa soudain de fonctionner, comme une machine qu'on aurait arrêté en catastrophe. Le mode automatique prit rapidement le relais, et il rattrapa Tom qui avait continué à avancer sans faire attention au fait qu'il n'était plus suivi. Un peu plus tard, alors qu'il venait de repasser en mode normal, il se demanda à quoi il était en train de penser quelques secondes plus tôt. Néanmoins, il se dit que cela ne devait pas être très important et au final, il n'accorda pas plus d'attention à cet étrange perte de mémoire qu'à la couleur des sous-vêtements qu'il avait porté la veille. Comme quoi, on pourra critiquer autant qu'on le voudra les capacités cérébrales de Shizuo, il était indéniable que ses défenses mentales contre les pensées à risque étaient parfaitement au point…


Anri rentra chez elle après une dure et pénible journée au lycée, et jeta nonchalamment son sac sur son lit avant de s'asseoir en soupirant. Elle avait dû rester en classe après les cours pour supporter les plaintes d'une partie de ses camarades, qui geignaient contre le surplus de travail à la maison de ces derniers temps. Tsss… Mais pourquoi avait-elle décidé de devenir déléguée ? Ah, oui, elle voulait l'être à la place de Mika-san pour se prouver qu'elle serait meilleure qu'elle… Rétrospectivement, bien qu'elle remplît parfaitement sa fonction, ce ne fut pas une très bonne idée. Et franchement, son rôle n'était pas de se plaindre auprès des professeurs pour les autres !
Néanmoins, elle ne pesta pas bien longtemps et après un bref instant de réflexion, elle se leva et décida sans grande conviction de consulter ses e-mails, au cas où elle aurait reçu un message qui pourrait lui donner la motivation de faire quelque chose d'utile, telle que ses devoirs ou la cuisine. Comme elle s'en était douté, il n'y avait rien de vraiment intéressant et elle en supprimait la majorité sans même prendre la peine de les ouvrir. Puis, au beau milieu des publicités et des chaines débiles qu'elle aurait pourtant pensé ne pas recevoir au vu de ses multiples amis, elle remarqua un message dont l'objet attira son attention : « Rapport important ». Venant de Namie-san, peut-être cela remplirait-il la fonction de « motivateur » recherchée ?
Elle l'ouvrit, pleine d'espoir bien qu'une part d'elle pensât avec pessimisme qu'une fois de plus, elle allait être déçue. Et pourtant, tel ne fut pas le cas. En fait, ce fut même le rapport le plus intéressant qu'elle eut jamais reçu :
« …il semble souffrir en s'asseyant. Il a mis deux puis un coussin supplémentaire et est demeuré évasif lorsque je lui ai en ai demandé la raison. Je n'ai pas insisté car vous m'avez précisé de rester discrète, mais […] il a eu l'air de beaucoup s'intéresser à Heiwajima-san ces derniers temps. Plus que d'habitude. » Que de bonnes nouvelles en somme ! Mais le meilleur moment avait définitivement été celui où elle avait lu la conclusion : « Mère, il semble que vos soupçons soient confirmés. » Tant de possibilités merveilleuses contenues dans cette simple phrase…

Elle ne put s'empêcher de sourire en la relisant. Bien sûr, ce n'était pas le grand sourire extatique, un peu niais et franchement triomphant qu'aurait pu avoir Shiza en voyant la même chose. En fait, c'était un sourire minuscule, presque invisible ; une contraction à peine perceptible de ses zygomatiques, qui suffisait pourtant à exprimer toute sa joie. Car venant d'elle qui ne souriait quasiment jamais (ou du moins, qui ne souriait jamais avec une réelle sincérité), c'était l'équivalent d'un grand éclat de rire euphorique, accompagné éventuellement d'un pur cri de joie. Peut-être qu'elle réagirait à peu près de cette manière le jour où il s'agira de Kida-kun et Ryugamine-kun, se dit-elle avec amusement…
Puis, elle s'empressa d'envoyer cela à Shiza. Ou du moins… elle commença à s'empresser de le faire. Mais elle s'arrêta net lorsqu'une pensée lui vint : elle se demanda comment l'auteure réagirait en découvrant ce message. Elle serait bien évidemment au comble de la joie ; elle atteindrait un stade de bonheur ultime et très probablement durable, elle baverait en imaginant la scène, elle éclaterait d'un grand rire triomphant et extatique, et elle aurait sûrement des réactions que la jeune fille n'osait même pas imaginer. C'était certain. Néanmoins, ce qui l'arrêtait était ce qui risquait d'arriver après. Que se passerait-il si elle commençait à agir de manière suspecte, comme en riant sous cape de manière fort peu discrète en les voyant ensemble ? Ou pire, en tentant de leur faire comprendre qu'elle était au courant ? Elle allait définitivement se faire tuer… Et la jeune fille en serait responsable ! Mais Shiza n'était pas à ce point stupide, elle n'allait tout de même pas agir d'une manière aussi déraisonnable et dangereuse ! Quoique…elle en était tout à fait capable. Dès qu'il s'agissait de Heiwajima-san et Orihara-san, surtout en couple, elle était capable de tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi.
Elle hésita un moment à cause du débat qu'elle menait mentalement. Elle se demandait s'il valait mieux la mettre au courant de ses dernières informations d'importance et courir le risque qu'elle fasse quelque chose de stupide qui lui attirerait de sérieux ennuis, ou si la meilleure solution était plutôt ne rien lui dire et lui cacher une chose aussi capitale qu'elle pourrait peut-être découvrir d'elle-même à un moment où à un autre. Si elle le découvrait toute seule, la situation serait similaire à celle-ci, sauf que cette fois la jeune fille ne pourrait rien faire pour la mettre en garde…d'autant plus qu'elle risquait fort de lui en vouloir à vie de le lui avoir dissimulé, et que par conséquent elle refuserait très probablement de l'écouter. Alors que, si elle lui disait tout, elle pourrait lui conseiller de faire comme si de rien n'était pour ne pas s'attirer d'ennuis, et espérer lui faire entendre raison. L'auteure avait toujours tendance à oublier à quel point ces deux là pouvaient être dangereux…surtout Orihara-san. Si elle mourait à cause de ça, la jeune fille ne se le pardonnerait jamais !
Finalement, elle décida qu'il valait mieux tout lui dire. Au moins, elle pourrait tenter de minimiser les faits, et elle aurait peut-être même un vague contrôle sur ses réactions et sur les actions qui en découleraient. Oui, c'était définitivement ce qu'il y avait de mieux à faire, essaya-t-elle de se convaincre sans réellement parvenir à faire disparaître ses doutes. Elle envoya donc ses dernières nouvelles, les plus importantes qu'elle avait reçue depuis le moment où elle avait décidé d'espionner l'informateur via sa secrétaire, en tentant de persuader la destinataire qu'elle devrait rester relativement stoïque et garder une certaine distance critique par rapport à ces informations. Au moment ultime de l'envoi, elle ne put s'empêcher d'adresser une courte prière à la déesse du yaoi pour qu'elle protège la jeune femme. Au moins un peu…

________________________


Le surlendemain, Izaya mit son plan à exécution. Il se rendit en milieu d'après-midi à Ikebukuro, en s'amusant distraitement avec son double des clés de l'appartement de Shizu-chan. Arrivé dans le quartier, contrairement à d'habitude, il se fit le plus discret possible (sans pour autant avoir l'air de vouloir se faire discret, sinon il aurait risqué de se faire encore plus remarquer : un homme qui rase les murs a toujours tendance à attirer l'attention des passants, surtout si habituellement il avance avec classe et assurance). Par chance, il évita de croiser la route de sa future victime. Si tel avait été le cas, il aurait certainement été obligé de modifier ses plans (ce qui n'aurait pas été très dur sachant qu'il prévoyait toujours des plans de rechange au cas où, mais qui l'aurait tout de même passablement agacé). En conclusion, il arriva sans encombre, bien qu'il se vit obligé de faire une halte pour observer un couple s'embrasser dans une ruelle comme s'ils ne voulaient pas être vus ; comme si cela leur était interdit. Il nota mentalement cette information, se disant qu'elle pourrait éventuellement lui être utile plus tard (ce qui serait, à son grand désespoir, sûrement le cas) avant de continuer tranquillement son chemin.
Arrivé devant la porte, il constata avec une certaine déception qu'elle n'était même pas fermée à clé, rendant son double inutile (au moins pour cette fois). Mais après tout, il aurait dû s'en douter… Shizu-chan était tellement insouciant parfois. Quoique…il était de toutes façons presque certain que personne à part Izaya lui-même n'aurait eu suffisamment de témérité pour décider de rentrer par effraction chez le blond à la colère terrifiante, dont la terrible réputation n'était plus à faire depuis longtemps. Par conséquent, n'ayant à coup sûr jamais eu de problèmes à cause de cela, il était finalement plutôt logique que ce dernier oublie qu'il était risqué de laisser un logement vide sans en fermer la porte. L'informateur entra donc, à pas feutrés au cas où par malchance un événement imprévu ait fait que le locataire des lieux soit encore chez-lui à cette heure. Néanmoins, après un bref repérage, il s'avéra que l'endroit était tout à fait vide, comme prévu. Du moins, c'était ce qu'il pensait avant qu'un miaulement qu'on aurait pu qualifier d'interrogateur ne vienne le détromper dans sa certitude.

Surpris, il baissa les yeux, et ses iris teintées de rouge croisèrent une paire d'yeux d'un jaune doré aux pupilles fendues qui le toisaient avec curiosité, juste à ses pieds. C'est donc à cet instant qu'Izaya rencontra Naito pour la première fois. Il se baissa avec un léger sourire, et tendit amicalement la main pour caresser le félin qui ne semblait pas réellement hostile à sa présence, pourtant inconnue. Ce dernier eut tout d'abord un mouvement de recul, mais il s'approcha finalement sans avoir l'air de réellement se méfier de l'inconnu en face de lui. S'il avait été humain, faire naturellement confiance au brun aurait été une grave erreur. Mais en tant que chat, notre chère boule de poils d'une noirceur d'encre n'avait pas grand chose à craindre : même si Izaya aimait bien les chats, il leur préférait de loin les humains. Néanmoins, il trouvait qu'ils se ressemblaient par certains points, comme l'instinct du prédateur qui jouait avec ses victimes jusqu'au moment où cela ne l'amusait plus, les côtés un peu fourbes de l'animal qui usait de ses charmes pour, au besoin, amadouer les humains… De plus, ce spécimen en particulier lui plaisait. Déjà, il se laissait caresser en ronronnant avec ardeur, alors qu'il était un parfait inconnu qui n'avait rien à faire ici. D'autant plus qu'il avait l'air beaucoup plus intelligent qu'un quelconque chat d'appartement, dont l'intérêt résidait uniquement dans son côté décoratif. En fait, il avait l'air d'avoir parfaitement conscience que le brun ne devrait en aucun cas être là, mais il ne s'en souciait absolument pas. C'était comme si pour lui, cela n'avait aucune importance du moment qu'il n'était pas impliqué (et accessoirement qu'il obtenait ce qu'il voulait).
Alors que sa main flattait la sombre fourrure de l'animal qui semblait adorer cela, Izaya se demandait depuis quand Shizu-chan avait un chat. S'il avait dû l'imaginer avec un animal de compagnie, il l'aurait plutôt vu avec un chien, une brave bête fidèle dans son genre. Quoiqu'il lui semblait que le blond n'aimait pas trop les aboiements… Mais tout cela était sans importance de toutes façons.
Au bout d'un moment, il se redressa presque à contre-cœur, en murmurant d'un air faussement contrit :
« Désolé, mais j'ai quelque chose d'important à faire ici. Et il serait dommage que je doive repartir sans l'avoir fait à cause de toi, tu ne crois pas ? »
Le félin le regarda un instant d'un air désappointé, cessant subitement de ronronner. Puis, alors que l'informateur se dirigeait vers la cuisine, il se posta dans l'encadrement de la porte pour l'observer. Izaya trouva sans problème la bouteille de lait aux trois-quart vide qui trônait dans le réfrigérateur, et se contenta de verser son somnifère, le double de la dose conseillée, dans le liquide lacté. Ensuite, il déposa un tout petit micro dans un coin pour savoir à quel moment il pourrait à nouveau entrer en scène, et se dirigea tranquillement vers la sortie. Il accorda une dernière caresse au « fidèle gardien des lieux », monta patienter sur le toit de l'immeuble, et commença à attendre le retour de Shizu-chan en regrettant un instant de ne pas avoir pu emmener avec lui la charmante boule de poils pour lui tenir compagnie.

Naito regarda partir l'humain inconnu avec déception. C'était vraiment dommage qu'il ne soit pas resté plus longtemps… Évidemment, il se doutait qu'il n'aurait pas dû accepter aussi facilement sa présence étrangère et certainement indésirable, mais il s'ennuyait tellement. Son humain n'était pas très souvent là et il n'invitait jamais personne, alors le chat ne pouvait décemment pas rater une telle occasion de se sortir de l'ennui dans lequel il était actuellement plongé ! Et puis de toutes façons, leurs affaires ne le concernaient pas. Même ce que l'inconnu avait mis dans le lait de son humain ne le concernait pas : il serait certainement capable de se défendre tout seul, et son instinct lui disait que ce n'était pas vraiment dangereux. En fait, il ne se serait senti impliqué dans cette affaire que si le breuvage lui avait été destiné. Et puis après tout, il n'était pas comme un chien : il avait autre chose à faire que se fatiguer à tenter de chasser l'intrus, surtout s'il devait au passage se priver de divertissement (quoique tenter de le chasser aurait pu être amusant aussi…mais cela aurait été tellement moins agréable, et tellement plus fatiguant et dangereux).
Dès qu'il fut de nouveau seul, Naito retourna dormir sur le canapé en attendant le retour de son humain, regrettant un peu l'absence de l'inconnu pour lui tenir compagnie. Il se rendormit en toute quiétude, jusqu'à ce que le bruit d'ouverture de la porte d'entrée le réveille quelques temps plus tard. Alors, il s'étira en baillant avant de se diriger vers ladite entrée dans le but de réclamer un peu d'affection, parce qu'après tout c'était en partie le rôle de son humain et qu'il valait mieux en profiter tant qu'il était là. Et puis avec un peu de chances, il serait de bonne humeur… Il fallait avouer que l'homme pouvait être effrayant parfois, et le chat n'en comprenait pas toujours la raison. Mais comme il lui suffisait de s'éclipser au bon moment pour ne pas avoir de problèmes, cela ne le gênait pas outre mesure. Il n'avait en aucun cas l'intention de se priver de chaleur et de nourriture pour si peu, surtout avec l'actuelle baisse de la température extérieure. Et de toutes façons, il l'aimait trop pour s'en aller (après tout, sinon, il n'aurait jamais pris la peine de l'adopter…).

Shizuo entra dans son appartement, réalisant avec une certaine irritation envers lui-même qu'il avait une fois de plus oublié de fermer la porte à clé. Mais après tout, personne n'aurait osé s'y introduire par effraction de peur de s'attirer ses foudres, alors pourquoi devrait-il s'en soucier ? Enfin…peut-être que l'asticot en serait capable. Mais de toutes façons, il aurait certainement un double des clés si un jour l'envie lui prenait de pénétrer chez lui en son absence. Donc, le fait de fermer la porte était, au final, complètement futile…
À peine débarrassé de ses affaires, il fut, comme la plupart du temps depuis qu'il l'avait adopté, accueilli par Naito qui se frottait contre lui. Il se pencha vers lui et commença à le caresser, se demandant furtivement s'il ne s'ennuyait pas trop, seul toute la journée. Alors que ses doigts s'attardaient sous la mâchoire du félin, à un endroit que ce dernier semblait particulièrement apprécier, il ne put s'empêcher de sourire. C'était toujours agréable d'être accueilli de cette manière, et il se demanda un instant combien cela lui manquerait si, un jour, il n'avait plus de boule de poils en quête d'affection pour attendre son retour. Mais peut-être qu'un être humain serait préférable ?

Il soupira en se redressant, se disant qu'il ne pourrait de toutes manières jamais trouver qui que ce soit assez fou pour rester avec un monstre dangereux comme lui. Après tout, Izaya était la seule personne qui revenait toujours vers lui, même après le nombre incalculable de fois où il avait frôlé la mort en agissant ainsi. Quoiqu'il fasse, l'autre finissait toujours par réapparaitre comme si de rien n'était. Mais de toutes façons, il ne voulait en aucun cas de sa présence à moins d'un kilomètre ! Son existence même avait le don de le mettre en colère, alors pourquoi commençait-il à penser à ce sale nuisible ?! Et puis…Shinra aussi dans une moindre mesure, revenait toujours malgré le nombre de fois où il s'était mis en colère contre lui. Néanmoins, contrairement à l'asticot, il avait toujours tenté de garder son sang froid avec lui, même s'il ne parvenait pas à supporter le caractère bavard et trop curieux du docteur très longtemps. Pourtant, même s'il était environ un million de fois moins énervant que le vermisseau, la simple idée de cohabiter avec lui suffisait à le faire frissonner. En même temps, comment faire réellement confiance à un homme dont le seul désir était de vous disséquer pour percer le secret de votre force anormale ? Il était certain qu'il ne pourrait jamais dormir sur ses deux oreilles en sa présence. Décidément, sur ce point, Shizuo ne comprendrait jamais Celty…
Le blond se dirigea vers la cuisine, et attrapa la seule bouteille de lait restante en notant mentalement d'en racheter le plus tôt possible. Puis, profitant du fait qu'il n'en reste plus que le contenu d'un verre environ, il but le liquide restant sans passer par un quelconque intermédiaire. Enfin, il la nettoya et en profita pour ranger la vaisselle qu'il avait mise à sécher le matin même. Peu après, il commença à se sentir un peu…fatigué. Sans en comprendre la raison, il éprouvait subitement le besoin impératif de dormir. Il prit donc la direction de son canapé, où il s'affala avec un PLOF sonore avant de partir paisiblement pour le doux pays des rêves.

Seul sur son toit perché, Izaya s'ennuyait ferme. Et il avait froid en plus… Depuis son départ, rien d'intéressant ne s'était produit, et il commençait à se lasser quelque peu du spectacle des humains en contrebas. La température avait trop baissé pour qu'il puisse les observer depuis les hauteurs de l'immeuble confortablement et sans bouger, et ils ne faisaient pas grand chose pour conserver son intérêt. C'est pourquoi, depuis quelques minutes, il tournait en rond, tel un lion en cage, tentant de se réchauffer en attendant impatiemment le moment fatal où… SBLOF ! Ce bruit disgracieux provenait du récepteur.
Le brun s'immobilisa immédiatement et commença à sourire d'un air inquiétant de mauvais augure. Tout fonctionnait comme prévu…


SBAM ! Le jeune femme s'écroula au sol, sans un mot. Puis, son corps commença à s'agiter, comme pris de convulsions : elle riait. C'était un grand éclat de rire, complètement extatique, euphorique, fou : un rire exprimant une sensation de pur bonheur. Shiza jubilait littéralement. Elle venait juste de recevoir un message de Saïka, et après l'avoir lu en se retenant de respirer tout le long dans le but d'éviter de s'interrompre pour exprimer son allégresse, elle s'était retrouvée par terre dans cet état.
Peu de temps après, suffisamment remise pour reprendre dans une certaine mesure le contrôle de son corps, elle se redressa en hurlant de joie, et commença à danser dans toute la pièce avec un grand sourire tout en chantant des choses incompréhensibles, exprimant son bonheur d'une manière, comme Anri l'avait supposé, complètement hystérique.
Finalement, après s'être un peu calmée, la jeune femme relut une fois de plus le message responsable de tant de ravissement, poussa encore un cri de joie, bava un peu en imaginant ce qui avait pu se passer ainsi que toutes les possibilités que cela lui ouvrait, et finit enfin par se demander comment elle devrait se conduire le lendemain, tout comme les autres jours suivant cette révélation si…sensationnelle ? Fantastique ? Merveilleuse ? Il n'y avait pas de mot pour la décrire, c'était trop génial !
Néanmoins, cela ne l'empêcha pas de s'interroger sur sa future conduite. Si elle écoutait ce que lui disait l'expéditrice, elle ferait mieux d'agir comme avant, comme si elle ne savait rien, pour éviter de s'attirer des ennuis. Évidemment, il était certain que Dotachin, Yumacchi, et n'importe qui d'autre lui conseillerait la même chose, bien qu'elle n'en comprenne pas réellement la raison. Mais en serait-elle capable ? Pourrait-elle agir comme si elle n'était au courant de rien alors que…Shizu-chan…et Izaya-chan…avaient très certainement…assurément…étaient… Nyaaaaaaa, c'était tout simplement trop beau pour qu'elle le formule !!!

À cet instant précis, Erika se figura que jamais rien ne pourrait la rendre plus heureuse. Sauf peut-être les voir en vrai ? Kyaaaaaa…non, ça serait trop beau ! Elle n'y survivrait pas ! Si cela arrivait un jour, elle pourrait définitivement mourir sans regrets… Elle poussa un long gémissement de délectation, imaginant tous les horizons nouveaux qui s'ouvraient à elle. Mais, écoutant pour une fois la voix de la raison, elle décida d'éviter de parler de cette découverte à qui que ce soit. Ou du moins…elle décida d'essayer.
Enfin, après toutes ces péripéties, elle se rassit devant son ordinateur et commença à rédiger une longue réponse, exprimant avec une ardeur frénétique toute sa joie et sa reconnaissance éternelle envers la jeune fille qui avait éclairé sa journée, sa semaine, son année, et peut-être même toute sa vie. Elle réfléchit un instant après la lui avoir envoyé, pour savoir comment elle pourrait la remercier. Finalement, elle décida qu'elle lui écrirait toute une fiction, rien que sur ses deux personnages préférés. Quoique dans la foulée, elle ne pourrait très certainement pas s'empêcher d'en introduire d'autres, plus fréquemment utilisés. Mais l'essentiel était de ne pas dériver en les mettant finalement au centre de l'histoire. Après tout, c'était le moins qu'elle pouvait faire pour elle… Alors qu'elle commençait à mettre au point un scénario du genre alambiqué comme elle les aimait, Shiza pria avec ferveur la déesse du yaoi pour que cela lui fasse sincèrement plaisir, et accessoirement pour qu'elle se débrouille pour mettre les deux amis de la jeune fille ensemble. Tout de même, elle lui devait bien ça…

______________________________________________________________________________________

Et voilà !
J'aurais peut-être pu encore l'améliorer un peu ? Mais je le ferais certainement plus tard, pour l'instant je ne vois pas trop ce que je pourrais faire de plus.
N'empêche, je n'aurais jamais cru qu'écrire du point de vue de Naito m'amuserait autant ! ^^" C'est presque aussi fun qu'écrire du point de vue d'Erika, à la différence près qu'il est plus difficile de savoir comment pense un chat.
À part ça, quelqu'un a une idée de titre pour ce chapitre ? Il m'en faut un, mais je n'arrête pas de changer et je ne trouve rien ! ><
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