Appartement de Tsuzuki

(<-- Ryoutei)

Il n'en revenait pas et pourtant, il était encore debout, devant la porte de son appart' et... il n'avait pas la clé.
Tant pis, il donna un grand coup dans la porte avec une force qui le surpris lui-même. Il entra, ferma la porte, sans même la verrouiller.

*De toute façon, si il veut rentrer, peut importe que je verrouille ou non.*

Il alla à la salle de bain et se mit de l'eau sur le visage. Il était blanc. Ses yeux améthyste ressortaient encore plus et ses cheveux contrastaient méchamment avec sa peau.
Si il avait pu, il aurait donné un coup de poing dans le miroir, comme dans les films.
Et puis, comme dans les films, celui qu'il aimait (bien qu'il n'eût pas été sûr de l'aimer) arriverait, il le consolerait, il lui mettrait un bandage et puis tout finirait bien... comme dans les films.

Mais la vie n'était ni un film, ni un long fleuve, et n'était sûrement pas tranquille...

[<-- Ryoutei]

La porte.... défoncée. Soit. Il entra sans frapper - inutile de s'embarrasser de politesse avec une porte défoncée comme celle la... - et se retrouva dans l'appartement. Un frisson parcourut son dos lorsqu'il se rappelait de la scène de la veille.

N'empêche, Tsuzuki devait avoir sacrément les nerfs... défoncer la porte comme ça ...

Et puis, où était-il, d'abord ? Il n'était pas dans le salon. Ni dans la chambre. Il se dirigea vers la salle de bain et le vit, penché sur le lavabo, livide, et beau comme l'Ange de la mort ... Un deuxième frisson lui courut le long de l'échine.

- Tsuzuki-san ...

Il n'en revenait pas tellement sa voix était étranglée.

- Imbécile, s'exclama-t-il soudain, vous allez attraper une pneumonie, à rester trempé comme ça !!!

Quel imbécile, quel imbécile !!! Il attrapa une serviette sèche sur une pile, il lui enleva sa veste et posa la serviette sur ses épaules et sa tête.

- Séchez-vous, dit-il fermement. Je vais aller faire du thé.

Il sortit de la salle de bain et se dirigea vers la cuisine, espérant que Tsuzuki aurait la présence d'esprit de se sécher, même dans l'état où il était.

Il ne s'était pas séché. Il avait juste mis sa veste, put constater Muraki lorsqu'il revint avec le thé fumant sur un plateau, accompagné de biscuits.

- Tsuzuki-san, il faut vous sécher... Vos cheveux sont mouillés.

Il posa le plateau de thé sur la table et prit la serviette qu'il avait donnée à Tsuzuki, puis commença à lui sécher lui-même les cheveux. Il le frotta avec vigueur, puis enleva sa propre veste des épaules de Tsuzuki et la mit sur le côté.

- Si vous la mettez sur vos vêtements mouillés, elle sera aussi mouillée que le reste. Enlevez cette veste, et remettez la mienne après, plutôt.

Il laissa la serviette sur les cheveux de Muraki et s'agenouilla près de la table.

- Comment prenez-vous votre thé ? Sucre, lait, miel ... ?

Il n'avait rien d'un Muraki "gentil", rien d'un Muraki "méchant", il était plutôt paternel. Cela stressait un peu Tsuzuki, il ne savait plus à quoi s'attendre.

Il fit comme il lui avait dit, cette fois plus sérieusement, il se déshabilla pour ensuite enfiler la veste de Muraki.

- Sucre...

L'atmosphère qui, avec n'importe quel être normal aurait été rassurante était plutôt inquiétante pour le beau brun. Il aurait encore préféré voir le méchant Muraki.
Dans l'idéal, le gentil aurait été le bienvenu mais il avait cessé de rêver même si il croyait encore aux miracles.

Il prit la tasse que lui tendit le docteur puis bu quelques gorgées. ll pensait que cela le réchaufferait mais il ne ressentit pas grand chose.

Muraki l'observa boire son thé en silence. Il était vraiment bizarre... A la masse. Il se leva pendant qu'il buvait et alla jeter un coup d'oeil à la chambre. Il n'était pas chez lui, mais bon. Il la rangea un peu et refit le lit, puis revint au salon, et lorsque Tsuzuki eut fini son thé, il lui dit:

- Vous devriez aller vous coucher.

C'était un conseil, mais avec la voix de Muraki, ça sonnait comme un ordre.

- Mais d'abord, prenez ça.

C'était de l'aspirine, il en avait trouvé dans la cuisine quand il préparait le thé. Il lui servit un verre d'eau pour qu'il le boive, et se laissa tomber sur le fauteuil d'en face, épuisé. Après tout, il était malade, lui aussi...

"- Vous devriez aller vous coucher."

Mais il n'en avait pas envie. Il préférait rester là, il était confortablement installé, et puis... il était bien quoi!

Il but l'aspirine et le silence s'installa pendant deux ou trois longues minutes... Jusqu'à ce que... jusqu'à ce que... le goût... le goût de sang... il revenait.

Tsuzuki toussa plusieurs fois et sa main fut soudain couverte de sang et... l'aspirine! L'aspirine fluidifiait le sang, il ne s'arrêtait pas de tousser, et le sang continuait de couler.

Il se leva, sans un regard pour Muraki et se dirigea vers la salle de bain, se regarda et puis... tomba. Il tomba dans les pommes.

*T'as qu'à me violer si t'en as envie...*

Il le vit cracher du sang - comment faire autrement ? - et il le vit se lever sans le regarder, et se diriger vers la salle de bain, et il le suivit, parce qu'après tout, il était son stalker, son violeur, sa croix, et qu'il resterait à ses côtés pour lui pomper son moindre souffle de vie pour l'éternité.

Donc il le suivit, et il le vit tomber, et se précipita vers lui.

- Tsuzuki-san !!!

Il fut surpris de l'inquiétude qu'il y avait dans sa voix. Ça donnait presque l'impression qu'il ... l'aimait. Pas comme s'il n'était juste qu'une obsession ... une proie ... non. C'était autre chose. Heureusement que Tsuzuki, évanoui, ne l'avait pas entendu.

Il le souleva, lui essuya la bouche avec une serviette humide, et le porta en mariée jusqu'à son lit, dans lequel il le mit après lui avoir enlevé sa propre veste. Il amena une bassine au cas où Tsuzuki voudrait encore cracher du sang. Puis il prépara un gant de toilette mouillé qu'il mit sur son front.

* ... Mais qu'est-ce que je fous ?*

Et puis, Tsuzuki était vraiment tentant. Quelle stupide promesse il s'était faite à lui-même de ne rien brusquer. Enfin tout de même, il était endormi, alors ça aurait été crétin de ne pas en profiter. Il se pencha et embrassa ses lèvres, et elles avaient un goût de sang, mais ça ne faisait rien... il aimait le sang...
Il les embrassa, et il caressa sa joue doucement, et passa la main dans ses cheveux... Mais il ne fit rien de plus.

En soupirant, il prit un siège et s'assit à côté du lit, les yeux fixés sur Tsuzuki.

Tsuzuki se réveilla. Il regarda le plafond qui ressemblait grandement au sien, d'ailleurs, c'était probablement le sien. Il tourna la tête et vit le docteur.

*Ben voyons...*

Mais il ne lui avait rien fait. Ou plutôt, il lui avait sûrement fait quelque chose, mais rien de grave. Et puis... cette fois, il n'avait ni l'air paternel, ni l'air méchant... Il avait l'air... inquiet, gentil.

Le coeur de Tsuzuki se mit à battre plus vite, la même sensation que celle qu'il avait éprouvé pour Muraki quelques heures plus tôt. Il... l'aimait? Mais si c'était le cas, pourquoi n'aimait-il qu'une seule de ses multiples personnalités?

Il n'avait aucune envie de réfléchir, et articula un mot, un seul, mais un mot qui avait pour Tsuzuki beaucoup de sens.

- Merci...

"Merci..."

Muraki le regarda, surpris. Il rêvait, ou Tsuzuki venait de lui dire, à lui, oui, à lui seul, "merci" ? Il le contempla un moment avant de trouver la présence d'esprit de répondre:

- De rien.

Et puis, il était bête, ce Tsuzuki, ou alors il le prenait vraiment pour un monstre. Il n'allait tout de même pas le laisser en train de s'étouffer dans son sang. Surtout pas lui. Aurait-il s'agi de n'importe qui d'autre sur cette planète, il l'aurait laissé crever sans une once de remord, mais là, il s'agissait de Tsuzuki-san, dont l'existence l'obsédait jour et nuit ....

- Comment vous sentez vous ?

- Ca va...

Enfin, il ne savait pas trop si ça allait, mais il pensait que ces mots auraient un impact rassurant, ou quelque chose de similaire.
Et puis, quelques secondes après, il se rappela du Muraki chancelant qui était arrivé dans le Ryoutei.

- Et... et vous?

Il s'inquiétait. Il avait peut-être frôlé la mort - bien qu'il ne puisse pas mourir -, mais il s'inquiétait pour Muraki, enfin... un des Muraki sans doute.

"Ca va... Et... et vous?"

Muraki cligna des yeux. C'était nouveau, ça. Enfin, c'était sans doute parce que Tsuzuki était malade... Oui ... sans doute.

- ... Ça va.

Enfin, à vrai dire, il était tellement inquiet pour Tsuzuki qui n'avait pas vraiment fait attention à son propre état, mais maintenant qu'ils en parlaient... Ouaip, il se sentait pas top top quand même.
Enfin, inutile de le dire à Tsuzuki.

- Vous voulez que je vous prépare quelque chose à boire ou à manger ?

C'était qu'il n'avait pas l'habitude de s'occuper des malades...

"- Vous voulez que je vous prépare quelque chose à boire ou à manger ?"

- En fait... je préférerais que vous mangiez quelque chose, vous. Enfin... vous êtes pâle...

Mais il était beau quand il était pâle... En accord avec ses yeux gris et... Tsuzuki secoua légèrement la tête, comme pour éviter de se perdre dans un conte de fées.

Il avait... un pincement au coeur, il n'avait pas envie qu'on s'occupe de lui, qu'on s'inquiète pour lui, de toute façon, il ne pouvait pas mourir. Et puis... que ce soit Muraki qui soit préoccupé, il le voulait encore moins.

- Dites... pourquoi ne rentrez-vous pas chez vous? Pourquoi vous occupez-vous de moi? Je ne peux pas mourir, soyez tranquille, vous pourrez toujours...

*Me revoir? Me poursuivre? Me violer?*

"En fait... je préférerais que vous mangiez quelque chose, vous. Enfin... vous êtes pâle..."

Muraki eut un sourire. Tsuzuki-san devait être sacrément malade pour dire ça. Mais il ne répondit pas. Son état à lui, ce n'était rien.

"Dites... pourquoi ne rentrez-vous pas chez vous? Pourquoi vous occupez-vous de moi? Je ne peux pas mourir, soyez tranquille, vous pourrez toujours..."

Aaah, voilà, voilà. Finalement, plutôt lucide.

*Toujours quoi ? Vous voir ? Vous poursuivre, vous violer? Ha!*

- Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, répondit-il simplement. Surtout pas quand vous êtes dans cet état. Vous ne pouvez peut-être plus mourir, mais à ce que je sache, la mort n'empêche pas la souffrance.

*C'est con de ma part de dire ça alors que tout ce que je fais, dans ma vie, c'est lui faire mal.*

- Enfin, bref, termina-t-il en haussant les épaules. Vous ne m'avez pas dit si vous vouliez quelque chose.

"- Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, répondit-il simplement. Surtout pas quand vous êtes dans cet état. Vous ne pouvez peut-être plus mourir, mais à ce que je sache, la mort n'empêche pas la souffrance."

*Ouais, ouais, ça aurait été dur de répondre autre chose...*

- Avouez quand même que vous êtes pas le mieux placé pour parler comme ça... Et puis niveau souffrance, je crois que j'ai déjà... enfin...

"- Enfin, bref, termina-t-il en haussant les épaules. Vous ne m'avez pas dit si vous vouliez quelque chose."

- Non, c'est bon...

Un long silence s'installa, c'en était presque gênant. Tsuzuki fixa à nouveau le plafond puis ferma les yeux. Il ne sentait pas mal... il allait presque bien, il aurait pu se lever, sortir...
Et puis il s'assit et regarda Muraki, ou plutôt ses yeux, il cherchait à déceler la moindre part d'humanité dans ces yeux de verre...

"Avouez quand même que vous êtes pas le mieux placé pour parler comme ça..."

Muraki eut un sourire amer, mais ne répondit rien.

Il regarda Tsuzuki s'asseoir. Est-ce qu'il était assez fort pour ça ? Apparemment ... En tout cas, il le regardait dans les yeux. Comme s'il voulait lire quelque chose dedans. Muraki lui rendit son regard, un peu étonné.

- Un problème?

*Vous voulez sans doute que je m'en aille.*

Comme par provocation, il resta confortablement assis sur son fauteuil. Tsuzuki ne l'avait jamais aimé, mais ce n'était pas pour ça qu'il allait désespérer. Il avait l'habitude. Il resterait et s'imposerait jusqu'à ce qu'il allume au moins une minuscule flamme dans le coeur de l'homme en face de lui.

(et dire qu'il y a bien plus qu'une petite flamme... ^^')

Pour l'instant... Tsuzuki ne décelait pas grand chose dans ses yeux... Peut-être un peu d'inquiétude. Mais toujours cet air calculateur qui ne le quittait pas.
Il baissa les yeux, un peu dépité.

"- Un problème?"

- Non c'est bon...

Il se leva, sa tête ne tournait pas. Il s'habilla élégamment, il était absolument magnifique. Puis il s'appuya contre le mur, dans un pose assez sexy et demanda à Muraki:

- Et vous? Tout va bien?

[ oui mais il en sait rien, le pauvre Muraki xD]

Muraki ne put le quitter des yeux pendant qu'il s'habillait. Il était .... vraiment, tellement beau ... C'était pas humain ... c'était même pas shinigamiesque. Il n'y avait pas de mot.

Est-ce qu'il faisait exprès de le tenter ou quoi ? Muraki avait l'impression de voir des petits diablotins voler autour de lui en ricanant un truc du genre "regarder mais pas toucher!"

"Et vous? Tout va bien?"

Muraki se leva à son tour. Il ne se sentait toujours pas très bien, à vrai dire. Il avait l'impression que ses jambes étaient faites de coton.

- Eh bien, pour être sincère, j'ai connu mieux. Vous attendre sous la pluie pendant des heures n'était pas la chose la plus sensée que j'aie fait de ma vie.

Il soupira.

- Mais merci de vous inquiéter pour moi. Ça passera.

Il le fixa. Il avait tellement envie de lui ... C'était une torture. Il avait envie de l'embrasser .... d'embrasser tout son corps. Il fit mine de s'avancer vers lui, mais s'arrêta aussitôt. Puis il haussa les épaules.

*Il faut que je m'en aille, tout de suite, sinon, ça n'ira plus du tout et je briserai ma propre promesse.*

- Je vois que vous allez mieux. Je vais vous laisser seul.

Il se dirigea vers le salon, les jambes toujours en coton, et fut obligé de s'appuyer sur le canapé avant de reprendre son manteau.

"- Eh bien, pour être sincère, j'ai connu mieux. Vous attendre sous la pluie pendant des heures n'était pas la chose la plus sensée que j'aie fait de ma vie."

Tsuzuki était surpris mais il n'en montra rien. D'un part parce qu'il n'avait aucune envie de céder comme la dernière fois, et d'autre part parce qu'il n'était pas sûr de pouvoir le croire.

"- Je vois que vous allez mieux. Je vais vous laisser seul."

Si il s'attendait à ça! Voir Muraki... déserter en quelque sorte, le voir partir. il se rendait compte qu'il n'en avait pas tellement envie mais... pouvait-il le retenir?

*Non mais ça va pas bien chez moi!*

Vu l'état de la porte, le médecin arriverait sûrement aisément à sortir... Alors Tsuzuki décida de le laisser faire car, malgré ce qu'il avait pu lui faire croire, il ne sentait peut-être pas si bien que ça. Il ne savait même pas si il pourrait traverser le salon sans encombre.
Il se laissa glisser à même le sol, adossé contre le mur et écouta le pas irrégulier de Muraki...

Il ne le retenait pas, bien sûr. C'était sans doute son souhait le plus cher... Le voir partir... Il étouffa un soupir et mit son manteau. Il se sentait complètement vidé...

La porte était défoncée... Ce n'était peut-être pas une bonne idée de s'en aller en laissant Tsuzuki comme ça, mais....

... Après tout, il était mal placé pour dire ça, vu qu'il était celui qui lui faisait toujours le plus de mal.

En haussant les épaules, d'un pas mal assuré, il sortit de l'appartement. Il détestait ce sentiment de lassitude qui l'envahissait.

En bas de l'appartement de Tsuzuki, il se mit à réfléchir. Revenir au village était impossible ; il était trop loin et Muraki était trop faible. Il décida qu'il allait trouver un petit coin ou dormir, tranquillement.

Et si quelqu'un voulait lui faire du mal pendant son sommeil ... Eh bien, ça serait son jour de chance, parce qu'aujourd'hui, il n'était pas en état de se défendre.

[--> La petite cascade]

Voilà, il était partit. Tout simplement...
Et Tsuzuki se sentait con, et faible, et... Il n'en savait trop rien, mais il n'avait pas envie de bouger. Il aurait aimé ressentir la présence de Muraki, comme la dernière fois, mais celui-ci semblait décidé à partir.
Décidément, ce n'était pas sa journée, mais il décida de sortir... Où, il ne savait pas trop, là où ses pas le guideraient...

Il enfila une veste, pris deux trois billets au cas où, essaya tant bien que mal de remettre sa porte dans un état normal et partit...

(--> la petite cascade)

(<-- la petite cascade)

Il rentra, la porte était restée en place, enfin, à peu près en place.
Il essaya de fermer à clé, mais il n'y parvient pas.

Oh et puis de toute façon, personne ne venait chez lui... habituellement.

Il s'assit sur son lit, l'odeur de Muraki flottait encore dans la pièce. A bien y réfléchir, il s'en voulait un peu... Il aurait peut-être du le suivre, il avait l'air mal en point. Mais le coup du gamin qui débarque à l'improviste, c'était... enfin ça avait un peu refroidi Tsuzuki.

Et puis c'était trop tard, il n'avait aucune idée du lieu où habitait Muraki...
Il s'allongea, et pourtant, il n'arriva pas à trouver le sommeil...

Diantre, ce qu'il se sentait seul tout d'un coup. Mais... il n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait Muraki. Et pourtant, il était de plus en plus inquiet alors il devait bien faire quelque chose, il devait bien le chercher non?

Alors il se leva, se changea, ses habit étaient mouillé. Chemise noire, jean noire, manteau noir. On aurait dit qu'il était en deuil...

Et puis il sortit. Il commençait à faire nuit...

(--> rue)

[<--- Le parc, monument Light/L]

Muraki arriva devant la porte défoncée de Tsuzuki. Pratique pour rentrer. Il ne fit pas de manière et pénétra dans l'appartement, puis déposa Tsuzuki sur un canapé, à peine essoufflé.

- Bon, reposez-vous, je reviens.

Il alla à la cuisine préparer quelque chose pour qu'il se sente mieux, du thé avec du miel, par exemple, et une tarte aux pommes, puis l'apporta au salon, là où il avait déposé Tsuzuki.

- Tenez, Tsuzuki-san, dit-il avec douceur en lui tendant l'assiette. Mangez.

Il venait souvent dans cette pièce, n'empêche, depuis quelques temps...

La dernière chose dont il avait envie, c'était peut-être de manger. Mais Muraki avait l'air inquiet, et puis il était médecin, devait savoir ce qu'il faisait non?

Bon, ben il n'avait plus qu'à manger non? Allez hop!

Waaah! La tarte aux pommes! Décidément, c'était vraiment ce qu'il préférait!

Il puis il regarda Muraki, il avait l'air... préoccupé... Et Tsuzuki qui ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter...

- Ca va...?

Muraki sourit.

- Vous n'arrêtez pas de me répéter la même question. Oui, ça va, je vous assure.

Il aimait bien son air gourmand devant la tarte aux pommes. Il se demanda si des fois, lui même n'avait pas le même air quand il le regardait... Enfin, bref.

Il s'assit sur un fauteuil en face.

- Alors vous ne vous rappelez plus de ces dernières heures?